Sortez de Khan Younès, dit Israël aux réfugiés palestiniens du nord de la bande de Gaza

Un infirmier transportant un garçon blessé, à l'hôpital Al-Aqsa, à la suite d’un bombardement israélien à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, jeudi. (AFP)
Un infirmier transportant un garçon blessé, à l'hôpital Al-Aqsa, à la suite d’un bombardement israélien à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, jeudi. (AFP)
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Publié le Vendredi 17 novembre 2023

Sortez de Khan Younès, dit Israël aux réfugiés palestiniens du nord de la bande de Gaza

  • Les troupes israéliennes saccagent l'hôpital Al-Shifa, sans pour l’instant y trouver une preuve de l'existence d'un centre de commandement du Hamas dans le sous-sol
  • Des tracts largués depuis des avions demandent également aux civils de quitter les villes de Bani Shouhaila, Khouzaa, Abassan et Qarara, proches de Khan Younès, dans le nord de la bande de Gaza

DJEDDAH: Jeudi, Israël a donné l’ordre aux Palestiniens de quitter quatre villes proches de Khan Younès, dans le sud de Gaza, un mois après leur avoir demandé de s'y installer pour éviter les bombardements du nord.

Des tracts largués depuis des avions demandaient aux civils de quitter les villes de Bani Shouhaila, Khouzaa, Abassan et Qarara. Plus de 100 000 personnes y vivent habituellement, et ces villes abritent actuellement des dizaines de milliers d'autres qui ont fui les régions situées plus au nord.

Cet avertissement a fait craindre qu'Israël n’envisage une opération militaire de grande envergure dans le sud de Gaza, après avoir réduit la majeure partie du nord en ruines, dans sa tentative d'en éliminer les militants du Hamas qui ont tué environ 1 200 Israéliens et pris plus de 240 otages lors d'un raid transfrontalier sur Gaza le 7 octobre.

L’ONU affirme que près des deux tiers des 2,3 millions d’habitants de Gaza se sont retrouvés sans-abris, la plupart d’entre eux ayant trouvé refuge dans les villes du sud, depuis qu’Israël a commencé ses opérations de représailles contre le déchaînement du Hamas.

Par ailleurs, le personnel médical palestinien a affirmé qu’il craignait de plus en plus pour la vie de centaines de patients et de membres du personnel du plus grand hôpital de Gaza, qui a été coupé de tout lien avec le monde extérieur après l’assaut des forces israéliennes.

Israël a indiqué que ses soldats étaient toujours à la recherche, dans l'hôpital Al-Shifa, des preuves de la présence du Hamas. «Cette opération est dictée par notre connaissance qu’il existe une infrastructure terroriste bien cachée dans le complexe hospitalier», a déclaré un responsable israélien non identifié.

Israël a publié des photos de ce qu'il dit être des fusils et des gilets pare-balles trouvés dans l'hôpital, mais aucune preuve du vaste quartier général souterrain du commandement du Hamas qui, selon lui, opérait dans des tunnels en sous-sol.

Pour Kenneth Roth, ancien directeur de Human Rights Watch (HRW) et aujourd'hui professeur à Princeton, «Israël devra se présenter avec bien plus que quelques fusils pour justifier la fermeture des hôpitaux du nord de Gaza, avec leur énorme coût pour une population civile ayant d’urgents besoins médicaux».

Les hôpitaux bénéficient d’une protection spéciale en vertu du droit international humanitaire. «Ils ne perdent cette protection que s'il peut être démontré que des actions néfastes ont été commises depuis ces lieux», a déclaré Louis Charbonneau, directeur du plaidoyer auprès des Nations Unies pour HRW. «Le gouvernement israélien n’a fourni aucune preuve de cela.»

Le directeur d'Al-Shifa, Mohammad Abou Salamiya, a affirmé que l'hôpital était «sous l’autorité des forces d'occupation depuis quarante-huit heures». «À chaque minute qui passe, davantage de patients mourront. Nous attendons une mort lente», a-t-il assuré. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".