Le Hamas affirme que l’accord de trêve est «proche», nouvel espoir de retrouver les otages

Ci-dessus, une famille est assise à côté d’une installation représentant un ours en peluche géant aux yeux bandés avec une photo d’otages détenus par le Hamas à Gaza, à Tel Aviv, Israël, le 20 novembre 2023 (Photo, AP).
Ci-dessus, une famille est assise à côté d’une installation représentant un ours en peluche géant aux yeux bandés avec une photo d’otages détenus par le Hamas à Gaza, à Tel Aviv, Israël, le 20 novembre 2023 (Photo, AP).
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Publié le Mardi 21 novembre 2023

Le Hamas affirme que l’accord de trêve est «proche», nouvel espoir de retrouver les otages

  • Selon des sources au sein du Hamas et du Djihad Islamique, les deux mouvements ont bien accepté un accord dont les détails doivent être annoncés par le Qatar et les médiateurs
  • «Nous n'avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n'est fait tant que tout n'est pas fait», a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche

GAZA: Les pourparlers s'accélèrent mardi pour la libération d'otages entre les mains du Hamas en échange d'une trêve dans la bande de Gaza où le mouvement islamiste palestinien accuse Israël d'une frappe meurtrière sur un hôpital assiégé.

"Le mouvement (Hamas, ndlr) a livré sa réponse aux frères du Qatar et aux médiateurs. Nous nous approchons de la conclusion d'un accord de trêve", a déclaré mardi le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, dans un bref message en arabe envoyé par son bureau à l'AFP.

Selon des sources au sein du Hamas et du Djihad Islamique, second groupe islamiste armé palestinien, les deux mouvements ont bien accepté un accord dont les détails doivent être annoncés par le Qatar et les médiateurs. Le gouvernement israélien n'a pas réagi dans l'immédiat à ces déclarations.

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, avait rencontré lundi soir des dirigeants du Qatar ainsi que M. Haniyeh, basé dans l'émirat du Golfe, afin d'"avancer sur les questions humanitaires liées au conflit armé en Israël et à Gaza".

Le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis oeuvrent à un accord pour tenter de libérer des otages enlevés en Israël par le Hamas en échange notamment d'une trêve dans la bande de Gaza.

Si le CICR a assuré ne pas participer à ces pourparlers, il a insisté pour que ses "équipes soient autorisées à rendre visite aux otages afin de s'assurer de leur bien-être et pour leur administrer des médicaments, et afin que les otages soient en mesure de communiquer avec leurs familles", selon un communiqué.

"Nous n'avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n'est fait tant que tout n'est pas fait", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.

A un journaliste qui lui a lancé la question suivante: "Est-ce qu'un accord de libération des otages est proche?", le président américain Joe Biden a répondu à Washington: "Je crois".

Des derniers détails ?

Deux sources proches du dossier ont indiqué mardi à l'AFP que les pourparlers portaient sur un accord portant sur la libération de "50 à 100" otages en échange de la libération de 300 prisonniers palestiniens en Israël, dont des enfants et des femmes.

Le transfert se ferait par étape à raison de "dix" otages israéliens contre "trente" prisonniers palestiniens par jour et comprendrait l'entrée de nourriture, d'aide médicale et de carburant et surtout une "trêve humanitaire de cinq jours renouvelable".

Mais Israël insiste sur le "regroupement familial" -- ce qui signifie que si un civil était libéré, son partenaire le serait également, même s'il était soldat -- ce que le Hamas, opposé à la libération de militaires, refuse pour le moment, selon ces deux sources.

Des proches des otages ont rencontré lundi soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son "cabinet de guerre", sous pression pour ramener les quelque 240 otages en Israël.

"Récupérer nos otages est une tâche sacrée et suprême et je m'y engage", a déclaré Benjamin Netanyahou sur le réseau social X, après cette rencontre, sans lever le voile sur les pourparlers et disant avoir échangé "à coeur ouvert" avec les familles.

"Nous n'arrêterons pas les combats tant que nous n'aurons pas ramené nos otages chez eux, détruit le Hamas et veillé à ce qu'il n'y ait plus de menaces venant de Gaza", a-t-il ajouté.

Récupérer les otages est l'un des objectifs de l'opération israélienne en cours dans la bande de Gaza et lancée dans la foulée de l'attaque sanglante du 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien.

En Israël, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées, selon les autorités, dans cette attaque d'une ampleur et d'une violence inédites dans l'histoire du pays.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, et pilonne sans relâche le territoire palestinien, où son armée mène également depuis le 27 octobre une offensive terrestre.

Dans la bande de Gaza, plus de 13.300 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens, dont plus de 5.600 enfants, selon le gouvernement du Hamas.

D'après l'ONU, près de 1,7 million des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre dans la bande de Gaza, soumise depuis le 9 octobre à un "siège complet" par Israël, qui bloque les livraisons de nourriture, d'eau, d'électricité et de médicaments.

Hôpital indonésien

L'armée a indiqué dans la nuit que ses soldats "continuaient de combattre" dans le nord de la bande de Gaza alors que des sources palestiniennes faisaient état de tensions à l'hôpital indonésien, cible la veille de frappes israéliennes ayant tué 12 patients et leurs proches" et fait "des dizaines de blessés" selon le Hamas.

Lundi, 28 bébés prématurés évacués au cours du week-end de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza et pris d'assaut le 15 novembre par l'armée israélienne, ont été transférés en "toute sécurité" en Egypte, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le président russe Vladimir Poutine doit participer mardi à une réunion virtuelle des pays émergents des Brics consacrée à la guerre à Gaza, pendant que son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov doit recevoir à Moscou ses homologues de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique.

Gaza: 200 patients évacués de l'hôpital indonésien après une frappe meurtrière (ministère de la Santé du Hamas)

Environ 200 patients ont été évacués lundi de l'hôpital indonésien, au nord de la ville de Gaza, où "12 patients et leurs proches" ont été tués et "des dizaines blessés" dans une frappe israélienne, a déclaré lundi le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qidreh.

"L'armée israélienne assiège l'hôpital indonésien et nous redoutons qu'il s'y passe la même chose qu'à al-Chifa", le plus grand hôpital de la bande de Gaza, récemment évacué et désormais aux mains de l'armée israélienne, a ajouté le docteur Qidreh.

En soirée, environ 200 patients ont été évacués de cet établissement situé en bordure du camp de réfugiés de Jabaliya et dont la capacité d'accueil théorique est de 140 lits, a-t-il expliqué.

Cette évacuation s'est faite en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a-t-il précisé, une condition posée par les médecins gazaouis pour obtenir la garantie qu'aucune ambulance ne sera bombardée après qu'Israël a visé une ambulance dans le nord de la bande de Gaza.

Le mouvement islamiste ne cesse de répéter qu'Israël mène "une guerre contre les hôpitaux" de Gaza, dont la quasi-totalité dans le nord du territoire ne fonctionne plus.

Israël accuse de son côté le Hamas de se servir des hôpitaux à des fins militaires et d'utiliser les civils qui s'y trouvent comme des "boucliers humains", ce que le mouvement palestinien dément.

La cheffe de la diplomatie indonésienne Retno Marsudi a condamné cette "attaque israélienne (...) qui a tué de nombreux civils et est une violation claire du droit humanitaire international".

D'après des sources hospitalières locales, plus d'une centaine de blessés ont été transférés dans la soirée et la nuit de cet hôpital vers le complexe Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

"Nous nous en sommes sortis miraculeusement. Une frappe a touché l'école (où les déplacés se sont réfugiés, ndlr)", a témoigné à l'AFP un jeune homme transféré. "Nous étions à l'école Zeitoune dans la ville de Gaza, et de l'école nous sommes allés à l'hôpital indonésien. Je n'arrive tout simplement pas (à parler)".

Dans la nuit, l'agence de presse palestinienne Wafa a fait état d'une frappe israélienne ayant fait des morts et des blessés sur une résidence du camp de Nuseirat, situé dans le centre de la bande de Gaza.


Yémen: Le cabinet saoudien espère que les forces des Émirats arabes unis se retireront dans les 24 heures

Le roi Salman d'Arabie saoudite préside la session du cabinet de mardi. (SPA)
Le roi Salman d'Arabie saoudite préside la session du cabinet de mardi. (SPA)
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  • Le cabinet a déclaré qu'il espérait que les Émirats arabes unis cesseraient tout soutien militaire ou financier au STC et à toute autre partie au Yémen
  • Le cabinet a déclaré qu'il espérait également que les Émirats arabes unis prendraient les mesures nécessaires pour préserver les relations entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis

RIYAD: Le cabinet saoudien, présidé par le roi Salman, a exprimé mardi l'espoir que les forces émiraties se retireront du Yémen dans les 24 heures, conformément à la demande yéménite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cabinet a également déclaré qu'il espérait que les Émirats arabes unis cesseraient tout soutien militaire ou financier au Conseil de transition du Sud et à toute autre partie au Yémen, a ajouté SPA.

Le cabinet a déclaré qu'il espérait également que les Émirats arabes unis prendraient les mesures nécessaires pour préserver les relations entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, que le Royaume souhaite renforcer, et a déclaré qu'il se réjouissait de travailler ensemble à tout ce qui renforcerait la prospérité et la stabilité des pays de la région.

Le cabinet a exprimé son regret quant aux résultats des efforts de désescalade que le Royaume a voulu poursuivre et qui se sont heurtés à une escalade injustifiée qui contredit les principes sur lesquels la Coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen a été fondée, sape ses efforts pour parvenir à la sécurité et à la stabilité au Yémen et est incompatible avec toutes les promesses que le Royaume a reçues des Émirats arabes unis.

Le Cabinet apprécie le rôle de la Coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen dans la protection des civils dans les gouvernorats de Hadramaout et d'Al-Mahra, en réponse à la demande du président du Conseil présidentiel yéménite Rashad Al-Alimi, et dans la réduction de l'escalade afin de parvenir à la sécurité et à la stabilité et d'empêcher l'expansion du conflit.

Le cabinet a réaffirmé que le Royaume n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour faire face à toute atteinte ou menace à sa sécurité nationale, ainsi que son engagement en faveur de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté du Yémen, et son soutien total à M. Al-Alimi et à son gouvernement.

En ce qui concerne les autres affaires régionales, le cabinet a réaffirmé le soutien du Royaume à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à la sécurité de la Somalie, et rejette la déclaration de reconnaissance mutuelle entre Israël et le Somaliland, car elle consacre des mesures séparatistes unilatérales qui violent le droit international.


Cisjordanie: Israël dit avoir tué un homme qui fonçait sur des soldats

 L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Un rapport a été reçu concernant un terroriste qui a tenté de renverser des soldats de Tsahal opérant dans la zone d'Einabus", a indiqué l'armée dans un communiqué. "En réponse, les soldats ont tiré sur le terroriste et l'ont neutralisé"
  • Le texte n'a pas fourni d'autres détails sur l'incident, survenu quelques jours après qu'un Palestinien a renversé avec son véhicule un Israélien sexagénaire, puis poignardé à mort une jeune femme de 18 ans dans le territoire occupé

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Un rapport a été reçu concernant un terroriste qui a tenté de renverser des soldats de Tsahal opérant dans la zone d'Einabus", a indiqué l'armée dans un communiqué. "En réponse, les soldats ont tiré sur le terroriste et l'ont neutralisé".

Le texte n'a pas fourni d'autres détails sur l'incident, survenu quelques jours après qu'un Palestinien a renversé avec son véhicule un Israélien sexagénaire, puis poignardé à mort une jeune femme de 18 ans dans le territoire occupé.

Il a également été tué lors de l'attaque. À la suite de cet incident survenu vendredi, l'armée a mené une opération de deux jours dans la ville cisjordanienne de Qabatiya, d'où provenait l'assaillant, arrêtant plusieurs de ses habitants, dont son père et ses frères.

De nombreuses attaques ont été perpétrées en Israël par des Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

Les violences se sont également intensifiées en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des civils et des combattants, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, civils ou soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

 


La Coalition arabe annonce une frappe aérienne “limitée” contre deux navires ayant acheminé des armes au Yémen

Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
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  • La Coalition appelle à l’évacuation du port d'al-Mukalla, laissant présager une opération militaire majeure visant à contraindre le STC à se retirer
  • Le porte-parole indique que les deux navires ont transporté des armes depuis le port émirati de Fujairah vers al-Mukalla sans autorisation du commandement de la Coalition

Riyad : La Coalition de soutien à la légitimité au Yémen a annoncé mardi avoir mené une frappe aérienne « limitée » visant deux navires ayant introduit clandestinement des armes et d’autres équipements militaires dans le port d'al-Mukalla, dans le sud du Yémen.

Dans un communiqué relayé par l’Agence de presse saoudienne (SPA), le porte-parole des forces de la Coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que deux navires en provenance du port de Fujairah, aux Émirats arabes unis, étaient entrés dans le port d'al-Mukalla, dans le gouvernorat de Hadramaout, sans obtenir d’autorisations officielles du commandement des forces conjointes de la Coalition.

« Les équipages des deux navires ont désactivé leurs systèmes de suivi et déchargé une grande quantité d’armes et de véhicules de combat afin de soutenir les forces du Conseil de transition du Sud (STC) dans les gouvernorats orientaux du Yémen (Hadramaout et Al-Mahra), dans le but d’alimenter le conflit. Il s’agit d’une violation flagrante de la trêve et des efforts visant à parvenir à une solution pacifique, ainsi que d’une violation de la résolution n° 2216 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré le porte-parole.

La Coalition a exhorté les civils et les pêcheurs à évacuer le port d'al-Mukalla, indiquant qu’une opération militaire de grande ampleur visant à imposer le retrait du STC pourrait être imminente.

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Carte Google indiquant l'emplacement d'al-Mukalla dans le sud du Yémen.

Al-Maliki a précisé que les forces de la Coalition avaient agi à la demande de Rachad Al-Alimi, président du Conseil présidentiel de direction du Yémen, « afin de prendre toutes les mesures militaires nécessaires pour protéger les civils dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra ».

La semaine dernière, Al-Alimi avait averti que les actions unilatérales du STC poussaient le pays vers un seuil dangereux.

« Compte tenu du danger et de l’escalade représentés par ces armes, qui menacent la sécurité et la stabilité, les forces aériennes de la Coalition ont mené ce matin une opération militaire limitée visant les armes et les véhicules de combat déchargés des deux navires au port d'al-Mukalla. L’opération a été menée après documentation du déchargement et conformément au droit international humanitaire et à ses règles coutumières, sans qu’aucun dommage collatéral ne soit enregistré », a déclaré mardi le général Al-Maliki.

Il a réaffirmé l’« engagement constant de la Coalition en faveur de la désescalade et du maintien du calme dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra, ainsi que de la prévention de tout soutien militaire de la part de quelque pays que ce soit à une faction yéménite sans coordination avec le gouvernement yéménite légitime et la Coalition », afin d’assurer le succès des efforts du Royaume et de la Coalition pour instaurer la sécurité et la stabilité et empêcher l’extension du conflit.

Par ailleurs, le président du Conseil présidentiel yéménite a décrété mardi l’état d’urgence pour une durée de 90 jours, incluant un blocus aérien, maritime et terrestre de 72 heures.

Ignorant les accords précédents conclus avec la Coalition, le groupe se désignant sous le nom de Conseil de transition du Sud (STC) a lancé début décembre une vaste campagne militaire, prenant le contrôle du gouvernorat de Hadramaout, à la frontière saoudienne, ainsi que du gouvernorat oriental d’Al-Mahra, à la frontière avec Oman.

Les forces du STC, soutenues par les Émirats arabes unis, se sont emparées de la ville de Seiyoun, y compris de son aéroport international et du palais présidentiel. Elles ont également pris le contrôle des champs pétroliers stratégiques de PetroMasila, qui représentent une part majeure des ressources pétrolières restantes du Yémen.

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Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj, qui vivent le long de la bande entre le sud et le nord du pays, se rassemblent lors d'un rassemblement dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025, pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC), soutenu par les Émirats arabes unis, qui souhaite rétablir l'indépendance du Yémen du Sud. (AFP)

Cette situation a conduit l’Arabie saoudite à exiger fermement le retrait du STC et la remise des zones saisies aux Forces du Bouclier national, une unité soutenue par Riyad.

La Coalition a averti que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, selon l’Agence de presse saoudienne.

Le 26 décembre, les Émirats arabes unis ont publié un communiqué saluant les efforts de l’Arabie saoudite en faveur de la sécurité et de la stabilité au Yémen.

Le communiqué, relayé par l’agence de presse officielle WAM, a loué le rôle constructif de l’Arabie saoudite dans la défense des intérêts du peuple yéménite et le soutien à ses aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com