Frankly Speaking: Quel est le degré de difficulté de l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza ?

En tant que Croix-Rouge internationale, nous parlons toujours à toutes les parties au conflit a déclaré Dalton à Katie Jensen lors d'une interview accordée à Frankly Speaking (Photo, AN).
En tant que Croix-Rouge internationale, nous parlons toujours à toutes les parties au conflit a déclaré Dalton à Katie Jensen lors d'une interview accordée à Frankly Speaking (Photo, AN).
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Publié le Dimanche 26 novembre 2023

Frankly Speaking: Quel est le degré de difficulté de l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza ?

  • Les travailleurs humanitaires dans l'enclave palestinienne assiégée sont confrontés à des « difficultés incroyables » face à «l'ampleur des besoins»
  • Pour Clare Dalton, les travailleurs humanitaires se sont concentrés sur les moyens de venir en aide aux personnes dans le besoin

DUBAΪ : Malgré les dons destinés à aider la population de Gaza, il est nécessaire d'assurer un « accès humanitaire plus soutenu » aux Palestiniens dans le besoin, selon Clare Dalton, cheffe de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge aux Émirats arabes unis.

Lors de son passage à l'émission « Frankly Speaking » d'Arab News, peu avant l'entrée en vigueur vendredi d'une pause humanitaire de quatre jours dans les combats entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas, Mme Dalton a déclaré que les besoins de la population de Gaza n'étaient pas satisfaits vu le nombre limité de camions autorisés à pénétrer dans le territoire.

« Il faut un accès humanitaire plus soutenu à l'intérieur de Gaza, car c'est là que les gens ont besoin de secours », a-t-elle déclaré, ajoutant que tant qu'Israël n'autorisera pas un plus grand nombre de camions à entrer dans Gaza via le poste frontière de Rafah, en Égypte, les besoins des civils ne pourront pas être satisfaits. 

« Je pense que le grand défi est que beaucoup d'aide a été envoyée pour aider les gens, mais que peu de choses arrivent en réalité », a dit Mme Dalton à Katie Jensen, animatrice de l'émission « Frankly Speaking ».

« Le nombre de camions qui ont pu accéder à Gaza depuis le début de cette terrible crise est vraiment limité ».

« Toute l'aide est vraiment nécessaire et importante. Elle n'est tout simplement pas suffisante. Si l'on considère le nombre de camions qui entraient dans la bande de Gaza avant le 7 octobre... il y en avait environ 500 par jour. Depuis cette crise, je pense que nous n'avons vu arriver que 1 200 camions. C'est un écart énorme ».

Dalton a ajouté : « Non seulement les besoins ordinaires des gens ne sont pas satisfaits, mais en plus, ce conflit dévastateur a ravagé les infrastructures, tué des gens, les a blessés, les a fait fuir, et il n'y a pas assez d'aide. Et il y a encore moins d'aide humanitaire pour eux ».

La pause humanitaire, négociée par des intermédiaires américains, qataris et égyptiens, a été instaurée principalement pour permettre la libération en toute sécurité des otages israéliens et étrangers détenus par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

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La haute responsable du CICR a déclaré que les travailleurs humanitaires dans l'enclave palestinienne assiégée étaient confrontés à des « difficultés incroyables » dans les conditions du siège militaire israélien, et que les besoins sont «immenses» (Photo AN).

Les otages ont été capturés par le groupe militant lorsqu'il a lancé son attaque transfrontalière contre le sud d'Israël le 7 octobre, au cours de laquelle 1 200 personnes ont été tuées et environ 230 Israéliens et autres ressortissants étrangers ont été enlevés et ramenés à Gaza.

C'est cette attaque qui a déclenché le bombardement de la bande de Gaza par Israël, la restriction des livraisons humanitaires et commerciales entrant dans le territoire, et une offensive militaire terrestre visant à éliminer le Hamas.

Le CICR, en tant que partie neutre, a joué un rôle crucial dans l'échange du premier groupe d'otages vendredi. Avant la pause humanitaire, Mirjana Spoljaric, présidente du CICR, s'est rendue au Qatar, où elle a rencontré Ismael Haniyeh, président du bureau politique du Hamas.

« En tant que Croix-Rouge internationale, nous nous entretenons toujours avec tous les protagonistes du conflit afin de faire passer des messages sur la manière dont les civils sont traités et sur toutes les questions humanitaires dont nous discutons », a déclaré Dalton.

« Nous ne négocions pas avec les belligérants. Ce que nous pouvons faire, c'est faciliter la conclusion d'un accord entre les parties. Je ne connais pas les détails de ces réunions. Cependant, en tant que CICR, notre travail consiste toujours à faire de notre mieux pour les personnes sur le terrain, pour répondre aux besoins des civils ».

« Nous avons un mandat spécifique en vertu du droit international pour le faire, mais aussi, comme beaucoup d'autres acteurs, nous faisons de notre mieux pour apporter une aide humanitaire ».

Le CICR dispose d'équipes médicales à l'intérieur de la bande de Gaza, où les infrastructures de santé sont débordées par le nombre de civils blessés, et doivent faire face à une pénurie d'électricité, d'eau potable, de médicaments et d'anesthésiques.

Tout au long du conflit, Israël a accusé le Hamas d'utiliser des tunnels, des caches d'armes et des centres de commandement creusés sous les principaux hôpitaux de Gaza, transformant ainsi le personnel médical et ses patients civils en boucliers humains.

À la question de savoir si les équipes du CICR travaillant à Gaza avaient connaissance de l'existence de tels tunnels, Dalton a répondu que le mandat de l'organisation était très différent. « Ce n'est pas notre travail de vérifier ce genre d'affirmations. C'est autre chose. Pour nous, ce qui est important, ce sont les besoins des gens qui souffrent », a-t-elle déclaré.

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Alors que le temps se refroidit à Gaza, le CICR distribue des couvertures et des bâches à près de 5 000 personnes déplacées à Khan Younis (Photo, Fournie).

Lorsqu'on lui a demandé si elle pensait que les civils étaient utilisés comme boucliers humains par le Hamas, Dalton a répondu : « Je l’ignore. Je pense que ce qui nous préoccupe par ailleurs, c'est de cerner les besoins des gens, et comment faire de notre mieux pour les aider ».

Elle a ajouté : « En tant qu'organisation humanitaire internationale, nous ne prenons pas parti. Ce n'est pas notre rôle. Ce sont des questions politiques et je suis sûre qu'il y a des gens qui ont des opinions ou qui peuvent y répondre ».

Elle a réitéré le rôle du CICR en tant que partie neutre au conflit. « En tant qu'acteurs humanitaires, si nous voulons faire notre travail, nous devons être en mesure d'apporter une aide aux populations sur une base impartiale », a-t-elle expliqué. « Nous, CICR, fonctionnons selon ce principe de neutralité. Nous ne pouvons pas prendre parti, et c'est vraiment important pour notre accès humanitaire ».

Les détracteurs de la campagne israélienne visant à détruire le Hamas affirment que la réponse d'Israël à l'attaque du 7 octobre a été disproportionnée et qu'elle a fait payer un tribut bien plus lourd aux civils et à l’infrastructure de Gaza.

Selon les autorités sanitaires locales, qui dépendent du gouvernement du Hamas, plus de 14 000 personnes ont été tuées à Gaza sous les bombardements israéliens, dont une majorité de femmes et d'enfants. Parallèlement, quelque 1,7 million de personnes ont été déplacées par les combats.

« La situation est catastrophique », a déclaré Dalton. « Les gens sont confrontés à des difficultés incommensurables et les civils en particulier souffrent cruellement, vraiment âprement. Depuis le début, la situation s'est progressivement aggravée. La situation dans laquelle se trouvent les civils est très difficile ».

« Gaza est une ville très densément peuplée. Les gens n'ont donc pas beaucoup de lieux dans lesquels ils pourraient se réfugier ».

« Les dommages causés aux infrastructures essentielles sont très importants. Et lorsque les populations se déplacent, où vont-elles ? Je pense que tous ces éléments aggravent les difficultés auxquelles les gens sont de toute façon confrontés dans une situation de conflit.

À la question de savoir s'il s'agissait de la pire catastrophe humanitaire dont elle avait été témoin au cours de ses 15 années au CICR, Mme Dalton a répondu qu'il ne fallait pas faire de comparaisons, mais elle a reconnu que les épreuves imposées à Gaza allaient bien au-delà des limites acceptables en temps de guerre.

« La guerre est terrible et son impact sur les populations est dévastateur », a-t-elle déploré. « Qui que vous soyez et quel que soit votre camp, je pense qu'il est vraiment difficile de faire ces comparaisons ».

« Nous aimons dire qu'il n'y a pas de hiérarchie dans la souffrance. Si vous êtes une mère dont l'enfant est tué, où que ce soit et quelle que soit la situation, c'est tout simplement terrible.

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En tant que Croix-Rouge internationale, nous parlons toujours à toutes les parties au conflit a déclaré Dalton à Katie Jensen lors d'une interview accordée à Frankly Speaking (Photo, AN).

Notre message est toujours le suivant : les guerres ont lieu, mais elles doivent avoir des limites ».

Le 7 novembre, le CICR a confirmé qu'un de ses convois d'aide humanitaire avait essuyé des tirs dans la ville de Gaza. Deux camions ont été endommagés et un chauffeur légèrement blessé lorsque le convoi, qui transportait « du matériel médical vital destiné à des établissements de santé, notamment à l'hôpital Al-Quds du Croissant-Rouge palestinien », a essuyé des tirs, a indiqué l'organisation sur son site X.

Le CICR s'est déclaré « profondément troublé » par cet incident et a rappelé aux « parties belligérantes l'obligation qui leur incombe, en vertu du droit international humanitaire, de respecter et de protéger les travailleurs humanitaires en toutes circonstances ».

La déclaration n'identifie pas la source des tirs sur le convoi, composé de cinq camions et de deux véhicules du CICR.

« Je ne sais pas qui nous a tiré dessus », a précisé Dalton. « En fin de compte, ce n'est peut-être pas le plus important. Ce qui est important, c'est que des travailleurs médicaux, qui tentent de sauver des vies, risquent leur vie et celle des patients en essayant de faire leur travail. Cela ne devrait pas être le cas ».

« Si nous ne sommes pas en mesure de fournir une assistance vitale, des gens mourront inutilement. Notre message est donc toujours que les médecins, les travailleurs humanitaires et le personnel médical doivent être protégés dans l'exercice de leurs fonctions ».

L'ONU a qualifié le conflit de Gaza de plus meurtrier pour ses travailleurs humanitaires, des rapports faisant état de plus de 100 morts dans les rangs des agences d'aide depuis le début de la guerre.

« Il est très difficile pour les acteurs humanitaires de faire leur travail dans de telles conditions », a affirmé Dalton.

« Nous avons une équipe chirurgicale sur le terrain, une autre dans un hôpital au sud de Gaza, l'Hôpital européen de Gaza, qui est là depuis environ trois semaines. Et lorsque nous les entendons parler de ce qu'ils essaient de faire, des patients qu'ils essaient de traiter, il est évident qu'ils sont confrontés à d'immenses souffrances autour d'eux ».

« Il n'y a pas d'électricité. Il fait souvent nuit. C'est extrêmement accablant. Les produits médicaux ne sont pas suffisants. Les patients arrivent continuellement avec des blessures très graves, des brûlures, des choses qui nécessitent un traitement très spécialisé. C'est donc incroyablement difficile.

« Sans électricité, de nombreux autres services essentiels ne fonctionnent pas. Il n'y a pas assez d'eau. Les gens n'ont pas suffisamment de vivres. Maintenant, il commence à faire plus froid. Il pleut. Les familles se déplacent pour tenter de se mettre à l'abri ».

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Du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza montre de la fumée s'élevant au-dessus des bâtiments lors des frappes israéliennes sur la partie nord de l'enclave palestinienne le 22 novembre (Photo, AFP).

« En tant qu'acteurs humanitaires, nous devons faire de notre mieux pour apporter aux gens l'aide dont ils ont besoin. C'est très, très difficile. Les conditions de sécurité sont pénibles pour tout le monde. Par ailleurs, il n'y a pas assez d'aide qui arrive, étant donné les besoins colossaux ».

Le CICR a notamment pour mandat de vérifier si les combattants respectent le droit international humanitaire. Depuis le début du conflit, Israël et le Hamas sont accusés de commettre des crimes de guerre.

« Nous sommes tous les jours témoins d’exemples qui donnent l'impression que, dans certains cas, le droit international humanitaire est remis en question », a précisé Dalton. « Mais nous essayons d’en être les garants, d'en parler aux parties au conflit, de rappeler à chacun ses obligations. Nous ne sommes pas des arbitres ».

Mais ce message passe-t-il ?

« J’imagine que si vous êtes un civil sur le terrain qui subit l'impact de tout cela, vous ne croirez probablement pas que le message passe », a souligné Dalton. « Je pense qu'en ce qui nous concerne, nous faisons ce qui est en notre pouvoir. Et il est très important de continuer à rappeler aux parties leurs obligations ».

« Cela peut sembler un peu sec et ne pas avoir d'impact direct sur les terribles conditions de vie des gens. Pourtant, c'est le cas et cela peut être déterminant ».

« Si les infrastructures essentielles ne sont pas endommagées inutilement, cela a moins de répercussions sur la possibilité pour les gens d'avoir de l'eau, de l'électricité, etc.

À moins que de nouvelles pauses humanitaires ne soient décidées ou, comme l'espèrent les responsables de l'aide, qu'un cessez-le-feu permanent ne soit mis en place, les besoins en dons et en convois continueront de croître.

L'Arabie saoudite et d'autres pays du Conseil de coopération du Golfe ont mis en place des vols et des cargaisons d'aide, tandis que leurs citoyens ont donné généreusement aux organisations caritatives.

« Compte tenu de l'ampleur dévastatrice des besoins dont nous avons parlé, nous avons besoin de beaucoup de soutien », a ajouté Dalton. « En tant que CICR, nous lançons un appel humanitaire, comme le font de nombreuses organisations, et il existe de nombreuses façons de nous soutenir ».

« Nous sommes ici aux Émirats arabes unis, et les pays du CCG ont été très généreux, eux aussi, en envoyant de l'aide et en finançant les acteurs humanitaires. C'est très important ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le nombre de prix remportés par Arab News s’élève à cent vingt-cinq, avec trois nouvelles récompenses au concours Newspaper Design

Les reconnaissances passées englobent une gamme de projets spéciaux, notamment la couverture du « Règne animal saoudien », le « Guide étape par étape du Hajj 2023 » et l'édition spéciale de la « Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ». (Photo, AN)
Les reconnaissances passées englobent une gamme de projets spéciaux, notamment la couverture du « Règne animal saoudien », le « Guide étape par étape du Hajj 2023 » et l'édition spéciale de la « Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ». (Photo, AN)
Les reconnaissances passées englobent une gamme de projets spéciaux, notamment la couverture du « Règne animal saoudien », le « Guide étape par étape du Hajj 2023 » et l'édition spéciale de la « Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ». (Photo, AN)
Les reconnaissances passées englobent une gamme de projets spéciaux, notamment la couverture du « Règne animal saoudien », le « Guide étape par étape du Hajj 2023 » et l'édition spéciale de la « Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ». (Photo, AN)
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  • Présidé par Mario Garcia, le jury de cette année a félicité Arab News pour son innovation et ses prouesses en matière de narration visuelle
  • Ces distinctions témoignent de l’évolution éditoriale d’Arab News sous la direction de son rédacteur en chef, Faisal J. Abbas, qui a mené sa relance en 2018

LONDRES: Arab News, le premier quotidien anglophone d’Arabie saoudite, a remporté trois prix d’excellence lors du 6e concours Newspaper Design, ce qui porte le nombre total de récompenses à cent vingt-cinq depuis sa relance, en 2018.

The Kingdom's Bride and Joy La Mariée et la Joie du Royaume»), qui était une édition papier spéciale consacrée au mariage royal jordanien, a remporté le prix de la meilleure page, et Riyadh: A city steeped in history Riyad: une ville chargée d’histoire») celui de la meilleure double page. Accession to the British ThroneL’accession au trône britannique») a obtenu le prix de la meilleure infographie pour la couverture spéciale qu’Arab News a réservée au couronnement du roi Charles III, l’année dernière.

Créé en 2009, Newspaper Design est le premier site Internet d’Asie consacré à la conception de journaux. Il récompense les contributions exceptionnelles à la conception de journaux, tant dans les médias imprimés qu’en ligne.

Présidé par Mario Garcia, un concepteur de médias américano-cubain de renommée mondiale, le jury de cette année a félicité Arab News pour son innovation et ses prouesses en matière de narration visuelle.

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La page The Kingdom's Bride and Joy, qui commémore l’union historique entre le prince héritier Hussein de Jordanie et la Saoudienne Rajwa al-Saif, a été saluée pour son illustration cinématographique, qui soulignait l’importance de l’événement. «Cette page commémore un événement historique. Elle en saisit l’ampleur et la signification grâce à une illustration soignée qui ressemble davantage à une affiche de film remarquablement conçue qu’à une simple première page de journal», ont estimé les juges.

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De même, la page consacrée à la fête nationale de l’Arabie saoudite et à la campagne d’Arab News sur l’Expo 2030 a été saluée pour son mélange innovant de photographies de paysages et d’illustrations. Ce document raconte de manière lumineuse l'histoire de la ville de Riyad.

La couverture par Arab News de l’accession au trône du roi Charles III en mai dernier a été récompensée pour ses infographies élégantes et festives. En décembre, la page a également été récompensée dans la catégorie «Suppléments» pour les occasions spéciales des European Newspaper Awards.

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Ces distinctions témoignent de l’évolution éditoriale d’Arab News sous la direction de son rédacteur en chef, Faisal J. Abbas, qui a mené sa relance en 2018.

Sous la direction d’Omar Nashashibi, chef du département de conception, Arab News continue de recevoir des éloges et a récemment reçu plusieurs prix lors de la 59e édition de la prestigieuse Society of Publications Designers, notamment pour sa première page Onions' tears and inflation fears et pour sa conception personnalisée de l’enquête spéciale The Kingdom vs Captagon («Le Royaume contre le Captagon»).

Les récompenses obtenues par le passé englobent toute une série de projets spéciaux, notamment plusieurs prix internationaux pour la couverture du «Royaume animal saoudien», pour le «Guide du Hajj 2023, étape par étape» et pour l'édition spéciale de la «Coupe du monde de football 2022 au Qatar».

Pour plus d’informations sur Arab News et ses projets primés, consultez le lien suivant: https://www.arabnews.com/greatesthits

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi et le prince héritier saoudiens présentent leurs condoléances au président des EAU à la suite du décès d’un haut responsable

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  • Le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane
  • Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères»

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, ont présenté jeudi leurs condoléances au président des Émirats arabes unis (EAU) après le décès d’un haut responsable et membre de la famille royale, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans un télégramme adressé au cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane, représentant de l’émir d’Abu Dhabi à Al-Aïn, le 1er mai 2024.

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères» dans un télégramme séparé adressé au président émirati, selon la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le coût de la reconstruction estimé entre 30 et 40 milliards de dollars, selon l'ONU

Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
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  • Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars
  • Si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patientersi longtemps

AMMAN: L'ONU a estimé jeudi entre 30 et 40 milliards de dollars le coût de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée depuis bientôt sept mois par une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien, à cause de l'ampleur sans précédent des destructions.

"Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars", a déclaré Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD, lors d'une conférence de presse à Amman.

"L'ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (...) C'est une mission à laquelle la communauté internationale n'a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale", a encore dit M. Dardari, également sous-secrétaire général de l'ONU.

Il a indiqué que "des discussions ont eu lieu concernant le financement (de la reconstruction) avec des pays arabes", faisant état de "signaux extrêmement positifs", sans donner plus de détails.

Il a ajouté que si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, "cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patienter" si longtemps.

"Il est donc important que nous agissions rapidement pour reloger les gens dans des logements décents et rétablir leur vie normale sur les plans économique, social, sanitaire et éducatif. C'est notre priorité absolue, et cela doit être réalisé dans les trois premières années suivant la cessation des hostilités."

En outre, il a estimé à "37 millions de tonnes" le total des décombres accumulés à la suite des bombardements et des explosions. "Nous parlons d'un chiffre colossal, et ce chiffre augmente tous les jours. Les dernières données indiquent qu'il approche déjà les 40 millions de tonnes".

Chute du PIB

Le responsable de l'ONU a d'autre part précisé que "72% de tous les bâtiments résidentiels avaient été entièrement ou partiellement détruits".

Aussi, "le développement humain à Gaza, dans tous ses aspects, notamment la santé, l'éducation, l'économie et les infrastructures, a reculé de 40 ans. Quarante années d'efforts et d'investissements sont parties en fumée".

"La reconstruction doit être minutieusement planifiée, efficace et d'une manière extrêmement flexible, car nous ignorons comment la guerre prendra fin" et quel type de gouvernance sera établi dans la bande de Gaza, a-t-il encore dit.

M. Dardari a souligné l'importance d'une préparation en amont pour pouvoir agir dès la fin des hostilités. "Nous devons être prêts pour fournir des logements temporaires décents, déblayer les décombres et nous occuper des milliers de cadavres qui se trouvent sous ces décombres".

Le PNUD estime dans un rapport publié jeudi que la guerre devrait entraîner en 2024 une perte de 26,9% du PIB pour l'ensemble des Territoires palestiniens, par rapport aux projections initiales du bureau palestinien des statistiques.

Avant le début de la guerre le 7 octobre, la croissance palestinienne était prévue à 3,5% en 2023, mais l'année s'était achevée sur une récession de 5,5% - une différence presque totalement due à l'effondrement de l'économie gazaouie, qui a reculé de plus 90% sur les trois derniers mois de l'année.

La Cisjordanie occupée est également concernée, son économie chutant de 18,8% sur le dernier trimestre 2023 par rapport à la même période un an plus tôt.

"La guerre dévastatrice à Gaza entraînera un coût économique et social pour les futures générations qui entraveront la reprise post-guerre et le développement dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés", a ajouté le rapport.

L'espérance de vie dans l'ensemble des territoires palestiniens a chuté de quatre ans et pourrait même perdre sept années si la guerre dure trois mois de plus.