Netanyahou veut maintenir la «pression militaire» malgré trois otages tués

Une photo prise depuis le sud d'Israël, à la frontière avec la bande de Gaza, montre de la fumée s'échappant du nord de Gaza le 16 décembre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas (Photo, AFP).
Une photo prise depuis le sud d'Israël, à la frontière avec la bande de Gaza, montre de la fumée s'échappant du nord de Gaza le 16 décembre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 décembre 2023

Netanyahou veut maintenir la «pression militaire» malgré trois otages tués

  • La mort des trois otages «m'a brisé le coeur. Cela a brisé le coeur de la nation toute entière», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse
  • Il a toutefois ajouté que «la pression militaire est nécessaire tant pour le retour des otages que pour assurer la victoire sur nos ennemis»

TEL-AVIV: Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré samedi vouloir maintenir "la pression militaire" contre le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza, malgré l'émotion suscitée en Israël par la mort de trois otages tués "par erreur" par des soldats.

La mort des trois otages "m'a brisé le coeur. Cela a brisé le coeur de la nation toute entière", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Il a toutefois ajouté que "la pression militaire est nécessaire tant pour le retour des otages que pour assurer la victoire sur nos ennemis".

Plusieurs médias affirment qu'après le fiasco pour l'armée des trois otages tués, les autorités israéliennes reprennent le chemin des négociations.

Sans parler clairement d'éventuelles tractations, M. Netanyahou a affirmé samedi soir: "Les directives que je donne à l'équipe de négociateurs se basent sur cette pression et sans elle nous n'avons rien".

Le site d'informations américain Axios, a fait état d'une rencontre ce week-end entre David Barnea, le chef du Mossad, les services secrets extérieurs israéliens, et le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, en Europe pour discuter d'une seconde trêve en vue de la libération d'otages. Selon le site du quotidien israélien Haaretz, la rencontre a eu lieu.

Les trois otages tués par méprise par des soldats israéliens pendant une opération dans la ville de Gaza faisaient partie des quelque 250 personnes capturées lors de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre depuis la bande de Gaza par le Hamas sur le sol israélien.

Environ 1.140 personnes, en majorité des civils, ont été tuées par les commandos du Hamas et ses alliés, selon les dernières données officielles israéliennes. A ce jour, environ 129 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza.

En représailles, Israël a promis de "détruire" le Hamas et bombarde sans relâche le petit territoire palestinien surpeuplé. L'armée mène depuis le 27 octobre une offensive terrestre contre le mouvement islamiste dans toute la bande de Gaza.

Selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir à Gaza, 18.800 personnes, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, ont été tuées par les bombardements israéliens.

«Drapeau blanc»

L'armée a livré samedi les premiers éléments de son enquête sur la mort des trois otages.

Tous trois étaient apparus dans un secteur où les troupes subissent de nombreuses embuscades. Ils ne "portaient pas de t-shirts" et ont agité un drapeau blanc improvisé avec un bâton.

Un des soldats s'est senti malgré tout "menacé", craignant un piège, et a tiré, tuant deux otages, a relaté un responsable militaire à des journalistes.

Le troisième otage, "blessé", a tenté de s'abriter dans un bâtiment, et les soldats ont ensuite "entendu un appel à l'aide en hébreu".

Malgré un ordre de cesser les tirs du commandant du bataillon, des soldats ont de nouveau tiré, tuant la troisième personne, a précisé ce responsable, qui assure que l'incident va "à l'encontre de nos règles".

Samedi soir, des familles d'otages ont exhorté le gouvernement israélien d'agir au plus vite pour obtenir leur libération.

"On a l'impression d'une roulette russe: qui sera le prochain à apprendre la mort d'un être aimé? Nous voulons savoir quelle proposition est sur la table du gouvernement", a indiqué Ruby Chen, père d'Itay Chen, otage de 19 ans, lors d'un rassemblement à Tel-Aviv.

"L'armée sioniste connaît très bien nos conditions pour libérer (les otages), aucun ne sera libéré si nos conditions ne sont pas acceptées", a déclaré Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas - mouvement classé terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni et Israël, entre autres.

Fin novembre, un cessez-le-feu d'une semaine avait permis une pause dans les combats ainsi que la libération d'une centaine d'otages et de 240 prisonniers palestiniens écroués par Israël.

«Combats acharnés»

Dans la bande de Gaza, tôt samedi, le Hamas a fait état de "combats acharnés" dans le secteur de Jabaliya (nord), de frappes aériennes et de tirs d'artillerie intenses à Khan Younès, épicentre des affrontements dans le sud du territoire palestinien.

Une mère et sa fille ont été tuées samedi par un soldat israélien dans le complexe abritant l'unique église catholique de la ville de Gaza, s'est indigné le Patriarcat latin de Jérusalem.

Pour les civils, dont beaucoup acculés dans un périmètre de plus en plus réduit dans le sud de la bande de Gaza, autour de Rafah dans l'espoir d'échapper aux combats, les conditions de vie sont décrites comme cauchemardesques par l'ONU et les ONG.

Quelque 1,9 million d'habitants, soit 85% de sa population, ont été déplacés, selon l'ONU, dont beaucoup ont dû fuir plusieurs fois, et souffrent à présent de pénuries de nourriture, eau, médicaments, sanitaires, tandis que les épidémies se propagent.

Vendredi, dans un contexte de fortes pressions internationales, notamment de son allié américain, Israël a autorisé l'ouverture "temporaire" d'un nouveau point d'entrée pour l'aide humanitaire dans la bande de Gaza via le terminal de Kerem Shalom, mais sans préciser quand.

En Cisjordanie occupée, où la violence s'est intensifiée après le déclenchement de la guerre, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé la mort de deux Palestiniens âgés d'une vingtaine d'années samedi après un autre âgé de 30 ans tué par balle au sud de Naplouse vendredi soir.

Londres et Berlin pour un cessez-le-feu «durable»

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron et son homologue allemande Annalena Baerbock estiment qu'il y a "un besoin urgent" pour un "cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza, mais s'opposent à un "cessez-le-feu général et immédiat".

"Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour paver la voie à un cessez-le-feu durable, menant à une paix durable. Le plus tôt sera le mieux, le besoin est urgent", écrivent les deux ministres dans une tribune commune publiée dans le Sunday Times. "Trop de civils ont été tués", déplorent-ils.

Ils ajoutent néanmoins "ne pas penser qu'appeler maintenant à un cessez-le-feu général et immédiat, en espérant qu'il devienne permanent d'une manière ou d'une autre, soit la voie à suivre".

Cela reviendrait à "ignorer pourquoi Israël est contraint de se défendre: le Hamas a attaqué Israël de manière barbare et continue de tirer des roquettes pour tuer des citoyens israéliens tous les jours. Le Hamas doit déposer les armes", estiment-ils.

Tensions régionales

La guerre à Gaza continue d'accroître les tensions dans la région. Un drone a été abattu par les forces aériennes égyptiennes samedi dans le Sinaï égyptien, frontalier d'Israël et un autre par un navire de guerre britannique en mer Rouge, où les rebelles Houthis, proches de l'Iran, mènent des attaques quasi-quotidiennes qu'ils justifient en soutien au Hamas.

Le Commandement militaire américain au Moyen-orient (Centcom) dit pour sa part avoir intercepté 14 drones lancés depuis des "zones du Yémen contrôlées par les Houthis".

Les compagnies de transport maritimes annoncent les unes après les autres suspendre les traversées de la mer Rouge par leurs porte-conteneurs jusqu'à nouvel ordre, à l'instar de MSC, CMA CGM, Maersk et Hapag-Lloyd.

Pour tenter de calmer les tensions régionales, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna se rendra dimanche en Israël et en Cisjordanie, avant de rejoindre le Liban lundi.

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin se rend pour sa part ce week-end en Israël, puis au Qatar et à Bahreïn dans le cadre d'un déplacement au Moyen-orient de plusieurs jours.

Ces derniers jours, l'administration du président Joe Biden a mis la pression sur les autorités israéliennes pour les inciter à passer à une phase moins intensive de leur offensive afin de mieux protéger les civils.


Soudan : au moins 14 civils tués par les paramilitaires en fuyant une ville assiégée du Darfour, selon une ONG

Des membres du Croissant-Rouge soudanais transportent dans un sac les restes exhumés d'une tombe improvisée pour être réinhumés au cimetière local d'al-Azhari, dans la banlieue sud de Khartoum, le 2 août 2025. (Photo d'Ebrahim Hamid / AFP)
Des membres du Croissant-Rouge soudanais transportent dans un sac les restes exhumés d'une tombe improvisée pour être réinhumés au cimetière local d'al-Azhari, dans la banlieue sud de Khartoum, le 2 août 2025. (Photo d'Ebrahim Hamid / AFP)
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  • Selon l'ONG Emergency Lawyers, qui documente les atrocités depuis le début de la guerre, l'assaut des FSR « a causé la mort d'au moins 14 civils et blessé des dizaines d'autres ». Plusieurs civils ont également été arrêtés.
  • Ces derniers jours, les paramilitaires ont lancé une nouvelle offensive contre la ville d'el-Facher, qu'ils assiègent depuis mai 2024 sans parvenir à la prendre à l'armée. 

KHARTOUM,SOUDAN : Une ONG a indiqué  lundi qu'au moins 14 civils avaient été tués dans l'ouest du Soudan par les paramilitaires, en guerre contre l'armée soudanaise, alors qu’ils tentaient de fuir la ville assiégée d'el-Facher, capitale du Darfour-Nord.

Jeudi, l'administration politique des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) avait appelé les civils à quitter el-Facher pour se rendre au village de Qarni, situé juste à la sortie de la ville, où l'attaque est survenue samedi.

Selon l'ONG Emergency Lawyers, qui documente les atrocités depuis le début de la guerre, l'assaut des FSR « a causé la mort d'au moins 14 civils et blessé des dizaines d'autres ». Plusieurs civils ont également été arrêtés, ajoute l'ONG.

« Les victimes avaient quitté El-Facher pour fuir le siège et les combats qui s'intensifiaient », a-t-elle précisé.

L'AFP n'a pas pu vérifier dans l'immédiat le bilan et les circonstances de l'attaque, la vaste région du Darfour étant coupée des communications et largement inaccessible aux journalistes.

Ces derniers jours, les paramilitaires ont lancé une nouvelle offensive contre la ville d'el-Facher, qu'ils assiègent depuis mai 2024 sans parvenir à la prendre à l'armée. 

Les familles ont survécu grâce à de la nourriture pour animaux, dont une pénurie a été annoncée la semaine dernière par les autorités locales.

L'ONU a à plusieurs reprises alerté sur le sort de centaines de milliers de civils piégés à el-Facher, dernière capitale du Darfour à ne pas être tombée aux mains des FSR, engagées depuis avril 2023 dans un conflit avec l'armée.

- Appel à évacuer -

La semaine dernière, l'administration politique des FSR a appelé les civils à évacuer el-Facher et à rejoindre le village de Qarni.

« Je vous exhorte à quitter El-Facher et à vous diriger vers la région de Qarni, la porte nord-ouest de la ville, où se trouvent nos forces et celles de la coalition Tasis, qui assureront votre sécurité », a déclaré jeudi dans une vidéo Al-Hadi Idris, gouverneur du Darfour nommé par les FSR.

Tasis est une coalition politique dominée par les FSR qui a nommé, fin juillet, les dirigeants d'un gouvernement installé à Nyala, la capitale de l'État du Darfour-Sud.

Ce gouvernement n'a toutefois reçu aucune reconnaissance internationale. Mercredi, l'Union africaine a appelé ses membres à « ne pas reconnaître ce prétendu gouvernement parallèle ». 

Selon Al-Hadi Idris, les forces alliées aux FSR offriraient un passage sécurisé vers des zones comme la ville occidentale de Tawila, « tout comme elles ont sécurisé des milliers de personnes ayant quitté El-Facher ces six derniers mois ».

Dans la localité de Tawila, des centaines de milliers de personnes sont confrontées à une grave épidémie de choléra, selon l'ONU, après avoir survécu aux attaques des FSR contre les camps de déplacés autour d'el-Facher en avril.

La guerre, entrée dans sa troisième année, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, l'ONU décrivant « la pire crise humanitaire au monde ».

Le pays reste fracturé : l'armée contrôle le centre, l'est et le nord du Soudan, tandis que les paramilitaires tiennent la quasi-totalité du Darfour à l'ouest, à l'exception d'el-Facher, ainsi que certaines parties du sud.

Les deux camps ont été accusés de viser des civils, de bombarder aveuglément des zones habitées et d'empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire. Les paramilitaires sont tout particulièrement accusés de commettre des violences sexuelles systématiques, des pillages et du nettoyage ethnique.


L'Algérie nettoie ses plages face à une algue brune invasive

Des bénévoles retirent des amas d'algues invasives Rugulopteryx okamurae, originaires d'Asie de l'Est, échouées sur la plage d'Al-Marsa à Alger, le 30 juillet 2025. (Photo AFP)
Des bénévoles retirent des amas d'algues invasives Rugulopteryx okamurae, originaires d'Asie de l'Est, échouées sur la plage d'Al-Marsa à Alger, le 30 juillet 2025. (Photo AFP)
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  • À Sidi Fredj, célèbre station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, des dizaines de volontaires et de membres d'associations ratissent le rivage et ramassent la « Rugulopteryx okamurae », son nom scientifique, par pelletées.
  • À Marseille, en France, ainsi qu'en Espagne, la présence de cette algue a également été signalée ces dernières années. 

ALGER, ALGERIE : Sur certaines plages d'Algérie, l'algue brunâtre a recouvert le sable doré et donné à l'eau de mer un aspect boueux. Face à cette espèce invasive, les autorités ont lancé une campagne de nettoyage, avec l'aide de bénévoles et de tractopelles.

À Sidi Fredj, célèbre station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, des dizaines de volontaires et de membres d'associations ratissent le rivage et ramassent la « Rugulopteryx okamurae », son nom scientifique, par pelletées.

Selon le Dr Lamia Bahbah, enseignante-chercheuse affiliée à l'École nationale supérieure des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral (Enssmal), la présence de cette algue originaire de l'océan Pacifique a été détectée fin 2023 sur la côte centre.

L'espèce a rapidement proliféré, menaçant l'écosystème local. Elle est particulièrement reconnaissable à son odeur nauséabonde.

« Quand elle échoue sur le rivage, on ne peut pas se baigner », regrette Salim Hemmedi, un vacancier de 43 ans. Mais grâce à cette campagne, qui se poursuit jusqu'au 16 août, « nous espérons que la situation s'améliorera pour que nous puissions profiter » et que « les enfants puissent nager en toute tranquillité ». 

En visite sur une plage, la ministre de l'Environnement, Nadjiba Djilali, a voulu rassurer.

« Les eaux sont-elles adaptées à la baignade ? Oui », a-t-elle affirmé à la presse.

« Ces algues vont-elles provoquer des allergies chez les baigneurs ? À l'heure actuelle, non », a-t-elle insisté.

- Invasion -

Mais ces algues ont fortement proliféré par rapport aux années précédentes, a averti Youcef Segni, ingénieur maritime et biologiste en laboratoire.

« Elles envahissent les lieux de vie d'autres algues dans les fonds marins, ce qui conduit à la disparition de ces algues indigènes, puis à celle d'animaux comme les poissons », explique-t-il.

À Marseille, en France, ainsi qu'en Espagne, la présence de cette algue a également été signalée ces dernières années. 

En février, le club de football espagnol Betis Séville a lancé un nouveau maillot fabriqué à partir de la « Rugulopteryx okamurae » afin de sensibiliser le public à la crise écologique provoquée par cette algue sur la côte andalouse.

Selon le ministère algérien de l'Environnement, la présence d'algues a été observée dans trois des quatorze wilayas (préfectures) côtières du pays, dont la capitale, avec seize plages concernées.

Selon le Dr Bahbah, stopper la prolifération de cette algue est « malheureusement impossible à ce stade ». Cela est notamment dû à son mode de reproduction « sexué et asexué » : « un petit fragment détaché peut vivre longtemps et donner naissance à un nouvel individu ».

La température de la mer Méditerranée et les moyens de transport maritime (elle peut s'accrocher aux coques des bateaux) favorisent également sa propagation.

En Algérie, pour éviter que les amas d'algues récupérés ne se décomposent sur les plages, des camions et des tractopelles sont venus les transporter.

« Cette algue brune, Rugulopteryx okamurae, qui vient du Japon, on va la combattre. Le réseau de surveillance des macro-algues toxiques et invasives suit régulièrement son expansion, son développement et son évolution », affirme Fella Zaboudj, ingénieure d'État en sciences marines.

Des études sont en cours pour voir si elle peut être valorisée, notamment comme engrais.


Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les otages à Gaza selon l'ambassadeur israélien

Une vue générale montre une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la protection des civils dans les conflits armés, au siège de l'ONU à New York, le 23 mai 2023. (AFP)
Une vue générale montre une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la protection des civils dans les conflits armés, au siège de l'ONU à New York, le 23 mai 2023. (AFP)
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  • Danny Danon, ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, a annoncé cette réunion sur les réseaux sociaux, quelques jours après la publication de vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis.
  • Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sollicité l'aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « pour fournir de la nourriture » et « un traitement médical » aux otages.

NATIONS-UNIES, ETATS-UNIS : Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra mardi une réunion d'urgence sur la question des otages à Gaza, a annoncé dimanche l'ambassadeur d'Israël, alors que l'indignation quant à leur sort dans l'enclave ravagée par la guerre et menacée de famine ne cesse de croître.

Danny Danon, ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, a annoncé cette réunion sur les réseaux sociaux, quelques jours après la publication de vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis.

M. Danon a précisé que le Conseil allait « se réunir ce mardi pour une réunion d'urgence sur la situation désastreuse des otages à Gaza ».

La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant ces deux otages israéliens très affaiblis par le mouvement islamiste palestinien Hamas et son allié du Jihad islamique a provoqué un vif émoi et ravivé en Israël le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour libérer ces captifs, enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sollicité l'aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « pour fournir de la nourriture » et « un traitement médical » aux otages.

Peu après, la branche armée du Hamas a affirmé être prête à répondre « positivement » à toute demande du CICR, mais a exigé au préalable « l'ouverture de corridors humanitaires (…), pour le passage de nourriture et de médicaments » dans la bande de Gaza. 

Les Brigades Qassam « ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture », a soutenu le mouvement, ajoutant que les otages « ne recevront aucun traitement de faveur tant que le blocus et la politique de famine se poursuivront ».

Les vidéos publiées par le Hamas font référence à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.

Selon l'ONU, ce territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est menacé d'une « famine généralisée ».

Les organisations internationales dénoncent les entraves répétées des autorités israéliennes, qui alimentent le chaos. Selon des sources humanitaires et des experts, l'aide, qui arrive au compte-gouttes, est également pillée par des gangs dans le plus grand chaos.