La cheffe de la diplomatie française au Liban pour prévenir une escalade entre le Hezbollah et Israël

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna rencontre des oléiculteurs palestiniens dans un petit village près de Ramallah en Cisjordanie occupée le 17 décembre 2023, dans le contexte du conflit en cours à Gaza entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna rencontre des oléiculteurs palestiniens dans un petit village près de Ramallah en Cisjordanie occupée le 17 décembre 2023, dans le contexte du conflit en cours à Gaza entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
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Publié le Mardi 19 décembre 2023

La cheffe de la diplomatie française au Liban pour prévenir une escalade entre le Hezbollah et Israël

  • «Ce que nous recherchons, c'est, ensemble, comment éviter un embrasement, comment trouver les voies et moyens d'une baisse des tensions», a déclaré Catherine Colonna
  • Catherine Colonna a rencontré le Premier ministre, Najib Mikati, dirigeant de facto du pays sans président, et le chef du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah

BEYROUTH: La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé lundi les dirigeants libanais à faire preuve de retenue pour éviter une escalade dans le sud du pays, après avoir lancé un appel similaire, la veille, auprès de responsables israéliens.

"Ce que nous recherchons, c'est, ensemble, comment éviter un embrasement, comment trouver les voies et moyens d'une baisse des tensions", a déclaré Catherine Colonna lors d'une conférence de presse au terme de sa visite.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien a ouvert le front du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, et Israël riposte par des bombardements.

Catherine Colonna a rencontré le Premier ministre, Najib Mikati, dirigeant de facto du pays sans président, et le chef du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah.

"Depuis ma dernière visite, les affrontements se sont accrus en intensité. Cela ne peut pas durer ainsi", a noté la ministre, qui s'était rendue à Beyrouth à la mi-octobre, relevant que l'on n'était pas à l'abri d'une "erreur de calcul" conduisant à "une situation hors de tout contrôle".

Le Liban, dans un chaos politique et plongé dans un marasme économique, "ne peut pas se permettre de se retrouver dans cette situation de guerre de laquelle il ne se relèverait pas", a-t-elle martelé.
 

Le Hezbollah répondra «de manière réciproque» aux attaques d'Israël contre des civils au Liban

Dans la soirée, le parti a annoncé avoir lancé "une salve de roquettes" sur Kyriat Shmona dans le nord d'Israël, "en réponse au ciblage par l'ennemi (israélien, ndlr) des funérailles à Aïta al-Chaab", affirmant qu'il répondra "de manière réciproque à tout préjudice porté aux civils".

Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien a ouvert un nouveau front dans le sud du Liban frontalier d'Israël pour soutenir son allié palestinien. En réponse, Israël mène notamment des frappes aériennes sur le sud du Liban.

Lundi, un missile israélien s'est abattu à moins de 40 mètres du lieu des funérailles d'un combattant du Hezbollah qui se tenaient dans un village frontalier, sans faire de victime, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Israël "tente d'intimider des centaines de participants (...) restés jusqu'à la fin de la cérémonie", a estimé l'agence de presse libanaise.

La cheffe de la diplomatie française, dont le pays a des contacts réguliers avec le Hezbollah, contrairement à d'autres pays occidentaux, a souligné être venue au Liban "pour contribuer à éviter un embrasement régional" mais ne pas avoir eu d'entretiens avec le Hezbollah.

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, en visite en Israël, a de son côté appelé lundi le Hezbollah à ne pas "provoquer un conflit plus large".

Les violences pour le moment limitées aux zones frontalières ont fait plus de 130 morts parmi lesquels près d'une centaine de combattants du Hezbollah au Liban, et au moins onze tués côté israélien.

Mais les bombardements israéliens ont récemment gagné en intensité et en profondeur à l'intérieur du territoire libanais, a souligné la ministre.

Lundi, un missile israélien s'est abattu lundi à moins de 40 mètres du lieu des funérailles d'un combattant du Hezbollah qui se tenaient dans un village frontalier, sans faire de victime, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).


Réunion sur la Syrie : l'Arabie saoudite appelle à lever les sanctions contre Damas

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, accueille une réunion de hauts diplomates du Moyen-Orient et d'Europe pour discuter de la Syrie et pose pour une photo avec les participants à Riyad, le 12 janvier 2025. (Photo AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, accueille une réunion de hauts diplomates du Moyen-Orient et d'Europe pour discuter de la Syrie et pose pour une photo avec les participants à Riyad, le 12 janvier 2025. (Photo AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a notamment appelé à « lever les sanctions unilatérales et internationales imposées à la Syrie » pour permettre son « développement et sa reconstruction ».
  • Le chef de la diplomatie saoudienne a souligné « l'importance de continuer à fournir un soutien humanitaire et économique, ainsi que de renforcer les capacités de l'État syrien, d'assurer la stabilité et de faciliter la reconstruction ».

RIYAD : L'Arabie saoudite a appelé dimanche à la levée des sanctions imposées à la Syrie, à l'issue d'une réunion à Ryad de chefs de la diplomatie européens et du Moyen-Orient sur l'avenir de ce pays, alors que les capitales occidentales semblent attendre des garanties des nouvelles autorités de Damas.

Un mois après la chute de l'ancien président Bachar al-Assad, l'Arabie saoudite, première économie du Moyen-Orient, cherche à accroître son influence en Syrie, à présent dirigée par un gouvernement de transition dominé par des islamistes radicaux.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a notamment appelé à « lever les sanctions unilatérales et internationales imposées à la Syrie » pour permettre son « développement et sa reconstruction ».

Deux réunions se sont tenues à Ryad : la première entre pays arabes et la seconde incluant des représentants occidentaux, des Nations unies, de l'Union européenne et de la Turquie.

Le nouveau pouvoir syrien était représenté par son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, alors que les autorités de transition conduites par Ahmad al-Chareh réclament la levée des sanctions frappant leur pays.

Les puissances occidentales, notamment les États-Unis et l'Union européenne, avaient imposé des sanctions au gouvernement de Bachar al-Assad en raison de la répression des manifestations de 2011, à l'origine de la guerre civile qui a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de Syriens.

De nombreuses capitales, dont Washington, ont déclaré vouloir attendre de voir comment les nouvelles autorités, dominées par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS, anciennement l'organisation Al-Qaïda en Syrie), exerceraient leur pouvoir avant d'assouplir les sanctions.

- « Progressif et conditionné » -

« Les sanctions contre les proches de Bachar al-Assad, responsables de crimes graves pendant la guerre civile, doivent rester en place », a affirmé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à Ryad.

Mais, a-t-elle ajouté, « la population syrienne a besoin de bénéficier rapidement des retombées positives de la transition ». Son pays fournirait ainsi 50 millions d'euros supplémentaires « pour l'alimentation, les abris d'urgence et les soins médicaux ».

Vendredi, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, avait déclaré que les 27 pourraient « progressivement » assouplir leurs sanctions « à condition que des progrès tangibles soient réalisés », notamment sur la protection des minorités.

Les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront le 27 janvier pour aborder la question, a annoncé Mme Kallas dimanche à Riyad, précisant que les sanctions susceptibles d'être levées incluent « celles qui entravent la reconstruction » et « l'accès aux services bancaires ».

« Mais bien sûr, cela doit se faire progressivement et sous conditions. Si nous constatons des avancées dans la bonne direction, nous sommes prêts à franchir les prochaines étapes. Mais il doit également y avoir un plan de repli », a-t-elle ajouté.

Le sous-secrétaire d'État américain sortant, John Bass, était également présent. Il avait souligné, à l'issue d'une visite en Turquie, « l'importance de la stabilité régionale et d'empêcher la Syrie d'être utilisée comme une base pour le terrorisme ».

Réunie en décembre en Jordanie, la communauté internationale avait défini des conditions pour dialoguer avec les nouveaux dirigeants syriens, notamment le respect des minorités et des droits des femmes, ainsi que la lutte contre le groupe État islamique.

Dimanche, le chef de la diplomatie saoudienne a souligné « l'importance de continuer à fournir un soutien humanitaire et économique, ainsi que de renforcer les capacités de l'État syrien, d'assurer la stabilité et de faciliter la reconstruction ».

« Cela inclut la création d'un environnement favorable au retour des réfugiés syriens », a-t-il ajouté.


Des pluies s'abattent sur une partie de l'Arabie saoudite et des orages ainsi que de la grêle sont annoncés

La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie Saoudite tôt dimanche, et les autorités prévoient des orages, de la grêle et des vents violents. (SPA)
La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie Saoudite tôt dimanche, et les autorités prévoient des orages, de la grêle et des vents violents. (SPA)
La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie Saoudite tôt dimanche, et les autorités prévoient des orages, de la grêle et des vents violents. (SPA)
La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie Saoudite tôt dimanche, et les autorités prévoient des orages, de la grêle et des vents violents. (SPA)
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  • Le ciel a été couvert toute la journée dans la capitale Riyad, qui a enregistré des précipitations modérées dans la matinée.
  • Le bureau météorologique a également mis en garde contre le risque d'une visibilité réduite à zéro et d'inondations dans certaines zones.

RIYADH : La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie saoudite tôt ce dimanche, les autorités prévoyant des orages, de la grêle et des vents violents.

Le ciel a été couvert toute la journée dans la capitale Riyad, qui a enregistré des précipitations modérées dans la matinée.

D'après l'agence de presse saoudienne, le Centre national de météorologie prévoit des vents violents, de la grêle et des orages.

Le bureau météorologique a également mis en garde contre le risque d'une visibilité proche de zéro et d'inondations dans certaines zones.

Dans la région méridionale de Jazan, de fortes pluies ont été signalées plus tôt dans la journée, affectant la ville de Jazan ainsi que les gouvernorats d'Ad-Darb, de Beesh et les îles Farasan pour les industries de base et de transformation.

Le centre a émis des alertes pour Jazan, mettant en garde contre les orages, les vagues hautes et les vents forts dans la région.

Les zones de Sabya, Abu Arish, Al-Harith, Ad-Dayer, Fifa et Harub sont mises en évidence dans l'avis.

Les habitants ont été mis en garde contre le risque de visibilité réduite et d'inondations localisées dans ces zones.

En début de semaine, certaines parties de l'Arabie saoudite, notamment les régions d'Asir, de La Mecque et de Médine, ont connu des conditions météorologiques similaires.

Des orages accompagnés de fortes pluies ont provoqué des perturbations temporaires de la circulation et des activités quotidiennes.

Les autorités ont émis plusieurs avertissements au cours de cette période, invitant les habitants à rester vigilants, en particulier dans les zones sujettes aux inondations.

Les précipitations sont dues aux changements climatiques saisonniers qui affectent certaines parties du Royaume.

La région de Jazan, en particulier, connaît souvent de fortes pluies à cette période de l'année, qui peuvent entraîner des crues soudaines et d'autres problèmes connexes.

Les autorités de Riyad et de Jazan ont rappelé l'importance de respecter les consignes de sécurité, en particulier pour les automobilistes qui circulent sur des routes glissantes et dans des zones sujettes à l'accumulation d'eau.

Les équipes d'intervention d'urgence sont en état d'alerte pour faire face à tout incident causé par le mauvais temps.

Les habitants des zones touchées ont été invités à suivre les mises à jour et les avertissements émis par le centre afin d'assurer leur sécurité au fur et à mesure de l'évolution des conditions météorologiques.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


« Israël a décimé le système éducatif à Gaza », dénonce Malala Yousafzai

« Israël a décimé le système éducatif à Gaza », dénonce Malala Yousafzai
« Israël a décimé le système éducatif à Gaza », dénonce Malala Yousafzai
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  • « À Gaza, Israël a décimé l'ensemble du système éducatif. Ils ont bombardé toutes les universités et visé de façon indiscriminée les civils s'abritant dans des écoles », a-t-elle dénoncé lors d'un sommet à Islamabad sur l'éducation des filles.
  • « Je continuerai à dénoncer les violations israéliennes du droit international et des droits humains », a-t-elle ajouté devant des dizaines de représentants de pays musulmans réunis dans la capitale pakistanaise.

ISLAMABAD, PAKISTAN : La militante pakistanaise et lauréate du prix Nobel de la paix Malala Yousafzai a déclaré dimanche qu'Israël avait « décimé le système éducatif de Gaza ».

« À Gaza, Israël a décimé l'ensemble du système éducatif. Ils ont bombardé toutes les universités et visé de façon indiscriminée les civils s'abritant dans des écoles », a-t-elle dénoncé lors d'un sommet à Islamabad sur l'éducation des filles.

« Je continuerai à dénoncer les violations israéliennes du droit international et des droits humains », a-t-elle ajouté devant des dizaines de représentants de pays musulmans réunis dans la capitale pakistanaise.

« Les enfants palestiniens ont perdu leur vie et leur avenir », a-t-elle dénoncé. « Une fille palestinienne ne peut pas avoir un avenir qui lui corresponde si son école est bombardée et sa famille tuée. »

Selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU, plus de 46 000 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza.

En 2012, Malala Yousafzai a été attaquée par des talibans pakistanais alors qu'elle se trouvait dans un bus scolaire, dans la vallée isolée de Swat, près de la frontière avec l'Afghanistan.

Elle n'est revenue que de rares fois au Pakistan depuis son évacuation il y a 12 ans vers le Royaume-Uni, où elle vit désormais et est devenue une porte-parole mondiale en faveur de l'éducation des filles. En 2014, elle est devenue la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix, à l'âge de 17 ans.