La guerre a fait 20 000 morts à Gaza selon le Hamas, tractations en vue d'une trêve

Un homme blessé lors d'un bombardement israélien près de l'hôpital du Koweït à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 décembre 2023 (Photo, AFP).
Un homme blessé lors d'un bombardement israélien près de l'hôpital du Koweït à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 décembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 21 décembre 2023

La guerre a fait 20 000 morts à Gaza selon le Hamas, tractations en vue d'une trêve

  • En dépit des multiples appels à épargner les civils, les frappes israéliennes meurtrières se poursuivent sur la bande de Gaza
  • Le gouvernement du Hamas a annoncé mercredi que les opérations militaires israéliennes avaient fait 20 000 morts à Gaza depuis le début de la guerre

GAZA: L'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait 20.000 morts depuis le 7 octobre, a annoncé mercredi le Hamas, au moment où l'arrivée au Caire du chef du mouvement islamiste et des tractations en coulisses relancent les espoirs d'une nouvelle trêve dans le territoire palestinien assiégé.

Israël a promis de détruire le Hamas et lui a déclaré la guerre, en riposte à une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste sur son sol, qui a fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP effectué à partir des derniers chiffres officiels israéliens.

Environ 250 personnes avaient en outre été prises en otage le 7 octobre, dont 129 sont toujours détenues à Gaza, selon Israël.

En dépit des multiples appels à épargner les civils, les frappes israéliennes meurtrières se poursuivent sur la bande de Gaza, de même que les combats au sol, alors que la moitié de la population civile souffre de faim extrême ou sévère, selon l'ONU.

Le gouvernement du Hamas a annoncé mercredi que les opérations militaires israéliennes avaient fait 20.000 morts à Gaza depuis le début de la guerre, dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes.

Négociée par le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis, une pause de sept jours dans la guerre fin novembre a permis la libération de 105 otages et 240 Palestiniens incarcérés dans des prisons israéliennes, ainsi que l'entrée de convois d'aide humanitaire dans le petit territoire, soumis à un siège total par Israël depuis le 9 octobre.

Après la reprise des combats le 1er décembre, les pressions internationales se sont multipliées pour obtenir une nouvelle trêve, qui permettrait de nouvelles libérations d'otages et l'entrée d'une aide humanitaire accrue.

«Une trêve d'une semaine»

Mais Israël exclut tout cessez-le-feu avant "l'élimination" du Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza et classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

"Nous continuons la guerre jusqu'au bout. Elle se poursuivra jusqu'à l'élimination du Hamas, jusqu'à la victoire. Ceux qui pensent que nous allons nous arrêter sont déconnectés de la réalité", a répété mercredi le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, dans une vidéo diffusée par son bureau.

Un responsable du Hamas parlant sous couvert de l'anonymat a affirmé de son côté à l'AFP, à Gaza, qu'un "cessez-le-feu total et un retrait de l'armée d'occupation israélienne de Gaza sont un préalable à toute négociation sérieuse pour un échange" d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Basé au Qatar, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh est arrivé mercredi en Egypte "pour des discussions avec les responsables égyptiens sur l'agression sioniste (israélienne, ndlr) et d'autres dossiers", a annoncé le Hamas.

Ces discussions portent notamment sur "une trêve provisoire d'une semaine en échange de la libération par le Hamas de 40 prisonniers israéliens, des femmes, des enfants et des hommes", a indiqué une source proche du Hamas à l'AFP.

Seuls des civils seraient libérés et non des militaires au cours de cette trêve "susceptible d'être renouvelée", a précisé cette source.

Avant son départ, M. Haniyeh s'est entretenu à Doha avec le ministre des Affaires étrangères iranien, Hossein Amir Abdollahian, dont le pays est un allié du Hamas et un ennemi d'Israël.

Selon une source du Jihad islamique, un autre mouvement islamiste qui combat au côté du Hamas, son chef Ziad al-Nakhala ira également au Caire au début de la semaine prochaine.

Mardi, Benjamin Netanyahou avait indiqué, lors d'une rencontre avec des familles d'otages, avoir récemment envoyé "deux fois le chef du Mossad (les services secrets israéliens) en Europe pour promouvoir un processus de libération".

Mercredi, une source proche des pourparlers a affirmé à l'AFP que les "discussions se poursuivaient" après "une rencontre constructive cette semaine à Varsovie" entre le directeur du Mossad, David Barnea, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et le directeur de la CIA, William Burns.

"L'objectif est de parvenir à un accord sur la libération des otages (...) en échange d'une trêve et de la libération éventuelle de (prisonniers) Palestiniens", selon cette source.

Négociations à l'ONU

Les discussions doivent également se poursuivre mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU, incapable d'adopter depuis lundi une résolution destinée à améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.

Le Conseil cherche la bonne formule pour éviter un nouveau veto des Etats-Unis, principal allié d'Israël. Le texte, qui réclamait initialement une "cessation urgente et durable des hostilités" à Gaza, évoque désormais une "suspension" des combats.

Mercredi, des sources du gouvernement du Hamas ont fait état de frappes israéliennes à Rafah et Khan Younès, dans le sud, Deir el-Balah, dans le centre, et dans la ville de Gaza, dans le nord, qui ont fait au moins 11 morts.

L'armée israélienne, qui a perdu 134 soldats depuis le début de l'offensive terrestre le 27 octobre, a fait état de quelque 300 cibles frappées depuis mardi, évoquant un raid mené à Khan Younès sur des postes de commandement où étaient stockées des armes et d'où les combattants du Hamas faisaient feu.

A Gaza, la guerre a provoqué d'immenses destructions, la plupart des hôpitaux sont hors service et 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, selon l'ONU, ont fui leur foyer.

«Faim extrême»

"Nous avons été réveillés par une énorme explosion", a raconté à l'AFP une femme réfugiée dans le camp d'Al-Chaboura à Rafah, Samar Abou Luli. "On a réussi par miracle à fuir. Mais où aller? Il n'y a aucun endroit, aucune école, aucune mosquée, aucune clinique, aucun hôpital, tout est détruit".

A l'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, de nombreux Palestiniens blessés recevaient des soins après des frappes nocturnes. Trois corps gisaient au sol.

Selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) publié mercredi, la moitié de la population de Gaza souffre de faim extrême ou sévère, et 90% est régulièrement privée de nourriture pendant une journée entière.

Malgré l'entrée de camions d'aide, dont un premier convoi provenant de Jordanie mercredi, les ravitaillements sont très loin de répondre aux besoins.

"Sans l'eau potable, la nourriture et les installations sanitaires que seul un cessez-le-feu humanitaire peut apporter, les décès d'enfants dus à la maladie pourraient dépasser ceux qui ont été tués dans les bombardements", a averti l'Unicef.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.