L'OMS dit voir son accès à Gaza se «réduire»

L'aide médicale de l'Organisation mondiale de la santé arrive à l'hôpital Nasser de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 octobre 2023 (Photo de MAHMUD HAMS / AFP).
L'aide médicale de l'Organisation mondiale de la santé arrive à l'hôpital Nasser de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 octobre 2023 (Photo de MAHMUD HAMS / AFP).
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Publié le Mercredi 10 janvier 2024

L'OMS dit voir son accès à Gaza se «réduire»

  • L'armée israélienne a annoncé une nouvelle phase de son intervention à Gaza, lancée après l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre sur son territoire
  • En dépit d'une résolution le mois dernier du Conseil de sécurité de l'ONU qui demandait que davantage d'aide puisse être apportée à Gaza, selon l'OMS les choses n'ont fait qu'empirer

GENEVE: L'OMS a déclaré mardi voir sa capacité de venir en aide aux habitants de Gaza se "réduire" alors qu'une "catastrophe humanitaire" est en cours dans ce territoire ravagé par la guerre menée par Israël contre le Hamas.

"Nous voyons cette catastrophe humanitaire se dérouler devant nos yeux. Nous voyons le système de santé qui s'effondre très rapidement", a dit Sean Casey, un coordinateur des équipes d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé, par videoconférence depuis Gaza.

L'armée israélienne a annoncé une nouvelle phase de son intervention à Gaza, lancée après l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre sur son territoire, avec moins de troupes et des opérations ciblées.

Mais selon M. Casey l'OMS n'a "pas vu de baisse d'intensité" sur le terrain. "Ce que nous voyons toujours, c'est un nombre énorme de victimes des combats, comme des blessures par des éclats, par balles, par écrasement dans des bâtiments qui s'effondrent : cela continue d'arriver tous les jours", a-t-il dit.

En dépit d'une résolution le mois dernier du Conseil de sécurité de l'ONU qui demandait que davantage d'aide puisse être apportée à Gaza, selon l'OMS les choses n'ont fait qu'empirer.

"Nous avons vu l'espace humanitaire se réduire", a dit M. Casey.

Il a souligné que l'OMS et d'autres organisations des Nations unies "tentaient en permanence d'atteindre les zones ayant le plus grand besoin".

"Chaque jour nous formons nos convois, nous attendons l'autorisation mais nous ne l'avons pas", a-t-il déploré. "Alors nous revenons et nous recommençons le jour suivant".

L'OMS n'a pas pu se rendre dans le nord de Gaza ces deux dernières semaines, et a dû y annuler six missions prévues.

Selon l'organisation, seuls 15 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent au moins partiellement, la plupart dans le sud.

L'OMS a décrit des scènes de désespoir dans les quelques hôpitaux restés en service dans le nord, qui manquent de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant, et elle a indiqué que la situation était de plus en plus difficile dans le centre et le sud du territoire.

Des enfants

"Les combats et les ordres d'évacuation de quartiers de la zone centrale et de Khan Yunès (...) nuisent à l'accès aux hôpitaux pour les patients et les ambulances, et rendent incroyablement difficile pour l'OMS d'atteindre ces hôpitaux pour leur fournir du ravitaillement et du carburant", a dit Richard Peeperkorn, le représentant de l'OMS pour les territoires palestiniens.

S'exprimant depuis Jerusalem, il a mis en garde contre une situation menant au "désastre" et à l'arrêt de davantage d'hôpitaux.

L'hôpital européen de Gaza, le Centre médical Nasser et l'hôpital Al-Aqsa, dans le centre du territoire, qui ont longtemps été les établissements fonctionnant le mieux, sont désormais près de zones d'évacuation, a souligné M. Casey.

"Nous ne pouvons pas perdre ces établissements de santé", a-t-il dit, "Ils doivent absolument être préservés".

Il s'est rendu dimanche à l'hôpital Al-Aqsa, et a constaté que des centaines de patients et environ 70% du personnel avaient fui alors que les combats augmentaient aux alentours.

Le personnel restant tentait de venir en aide aux patients à même des sols marqués de sang.

"C'étaient pour le plus grand nombre des enfants avec des blessures par balle ou par éclats, des enfants qui jouaient dans la rue quand un immeuble voisin a explosé", a dit M. Casey.


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com