Gaza: RSF exhorte le Conseil de sécurité de l’ONU à protéger les journalistes

Le chef du bureau d'Al Jazeera à Gaza, Waël Al-Dahdouh (au centre) et sa fille lors des funérailles de son fils Hamza Waël Dahdouh, journaliste de la chaîne de télévision Al Jazeera, qui a été tué lors d'une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans la bande de Gaza, le 7 janvier 2024 (Photo, AFP).
Le chef du bureau d'Al Jazeera à Gaza, Waël Al-Dahdouh (au centre) et sa fille lors des funérailles de son fils Hamza Waël Dahdouh, journaliste de la chaîne de télévision Al Jazeera, qui a été tué lors d'une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans la bande de Gaza, le 7 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 11 janvier 2024

Gaza: RSF exhorte le Conseil de sécurité de l’ONU à protéger les journalistes

  • RSF estime que le bilan des journalistes tués et blessés depuis le 7 octobre, met en évidence le «non-respect par Israël de ses obligations au titre du droit international applicable»
  • RSF demande au Conseil de sécurité d'adopter des mesures d'urgence pour qu'Israël assure aux journalistes la protection nécessaire

RABAT: Citant la mort tragique de Hamza Waël Dahdouh et de Moustafa Thuraya le 7 janvier, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé ce mercredi une série de «crimes commis par Israël contre des journalistes palestiniens couvrant le conflit dans la bande de Gaza» au cours des trois derniers mois.

RSF estime que le bilan des journalistes tués et blessés depuis le 7 octobre, met en évidence le «non-respect par Israël de ses obligations au titre du droit international applicable, en particulier la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies». Pour l’ONG, cette résolution, adoptée le 27 mai 2015, constitue «la pierre angulaire du droit international de la protection des journalistes en période de conflit».

La résolution 2222 impose aux États la responsabilité de protéger les journalistes et exige des mesures de protection sur le terrain pour les «journalistes, professionnels des médias et membres du personnel associé», alors qu’au moins 81 journalistes ont perdu la vie dans la bande de Gaza à la suite de frappes israéliennes, rappelle RSF.

«Hécatombe»

Christophe Deloire, Secrétaire général de RSF, a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à ne pas ignorer la tragédie des journalistes à Gaza. 

«Le Conseil de sécurité des Nations unies ne peut pas ignorer l’hécatombe des journalistes à Gaza. En 2015, en adoptant la résolution 2222 à l’unanimité de ses membres, il avait pris une décision historique à la hauteur des enjeux. Il lui revient aujourd’hui la responsabilité de convoquer une réunion d’urgence spécialement consacrée à la protection des journalistes palestiniens. Il doit garantir le respect par Israël de la résolution 2222 (2015)», a-t-il déclaré.

RSF demande au Conseil de sécurité d'adopter des mesures d'urgence pour qu'Israël assure aux journalistes la protection nécessaire. Les mesures proposées comprennent des instructions fermes aux forces armées de respecter strictement les obligations en vertu du droit international humanitaire, l'ouverture du poste-frontière de Rafah pour l'entrée de médias internationaux et l'évacuation des journalistes palestiniens, la définition de zones refuges pour les journalistes, et la facilitation de l'acheminement de matériel de protection et d'équipements professionnels.

Par ailleurs, RSF relève que depuis le 7 octobre, Israël a intensifié les arrestations de journalistes palestiniens avec 38 détentions à ce jour. 31 d’entre eux seraient toujours en détention, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux, déplore l’ONG pour qui il s’agit de «procédures liberticides qui visent à réduire au silence la presse palestinienne».


L’Arabie saoudite salue l’annonce syrienne reconnaissant le Kosovo

Le président syrien Ahmed al-Chareh a fait cette annonce lors d'une réunion conjointe avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et la présidente kosovar Vjosa Osmani au palais d'Al-Yamamah. (SPA)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a fait cette annonce lors d'une réunion conjointe avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et la présidente kosovar Vjosa Osmani au palais d'Al-Yamamah. (SPA)
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  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré espérer que cette reconnaissance « contribuera au renforcement de la coopération entre les deux pays »

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué mercredi l’annonce faite par la Syrie reconnaissant l’État du Kosovo, lors d’une rencontre à Riyad.

Le président syrien Ahmed al-Chareh a formulé cette annonce au cours d’une réunion conjointe avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, au palais Al-Yamamah.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a indiqué qu’il espérait que cette reconnaissance « contribuera au renforcement de la coopération entre les deux pays, favorisant ainsi la prospérité des deux nations et de leurs peuples ».

Le ministère a également affirmé l'engagement du Royaume à renforcer les cadres de coopération internationale de manière à promouvoir la paix et la prospérité pour tous.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président Ahmad al-Chareh discute de la relance économique de la Syrie avec des ministres saoudiens

Le président de la République arabe syrienne Ahmad al-Chareh et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le président de la République arabe syrienne Ahmad al-Chareh et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le président de la République arabe syrienne Ahmad al-Chareh et le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Abdulaziz ben Saud ben Naif. (SPA)
Le président de la République arabe syrienne Ahmad al-Chareh et le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Abdulaziz ben Saud ben Naif. (SPA)
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  • Al-Chareh prendra la parole lors de la neuvième conférence de l’Initiative pour l’investissement futur à Riyad
  • Il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre de l’Intérieur, le prince Abdelaziz ben Saoud ben Nayef

LONDRES : Le président de la République arabe syrienne, Ahmad al-Chareh, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, ont examiné les moyens de renforcer et de développer la coopération dans divers domaines lors d’une rencontre à Riyad.

Al-Chareh est arrivé mardi en Arabie saoudite pour participer à la neuvième édition de la conférence de l’Initiative pour l’investissement futur (FII), qui se tient jusqu’à jeudi et réunit dirigeants et ministres du monde entier.

Les deux parties ont également évoqué les opportunités de coopération économique dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, des infrastructures et de la technologie, alors que la Syrie aspire à atteindre une stabilité économique, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad Hassan Al-Shaïbani, ainsi que le Dr Mousaed ben Mohammed Al-Aiban, ministre d’État saoudien et membre du Conseil des ministres, ont assisté à la réunion.

Lors d’une autre rencontre, Al-Chareh a discuté avec le ministre saoudien de l’Intérieur, le prince Abdelaziz ben Saoud ben Nayef, des différents aspects de la coopération sécuritaire, économique, ainsi que du développement régional et international.

Il s’est également entretenu avec le ministre de l’Investissement, Khalid Al-Falih, accompagné d’Al-Shaïbani et du ministre syrien de l’Économie, Mohammad Nidal Al-Shaar, au sujet des partenariats en matière d’investissement, de développement et de reconstruction, ainsi que des efforts visant à soutenir la reprise économique de la Syrie.

Al-Chareh doit prendre la parole lors de la conférence FII9 et rencontrer des représentants de sociétés internationales d’investissement pour discuter de la coopération et de la croissance économique régionale.

Selon l’Agence arabe syrienne d’information (SANA), la visite officielle comprend également des entretiens avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane.

Lancée en 2017, la FII — souvent surnommée « Davos du désert » — est devenue une plateforme clé pour l’Arabie saoudite afin de présenter sa stratégie de diversification économique dans le cadre de la Vision 2030.

L’édition de cette année, qui se poursuit jusqu’au 30 octobre, réunit décideurs mondiaux, investisseurs et dirigeants d’entreprise pour débattre des tendances qui façonnent l’économie mondiale et explorer les partenariats dans les secteurs émergents.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Le pape priera au port de Beyrouth au cours de son premier voyage

Le pape Léon XIV dirige une messe dans le cadre du Jubilé du monde de l'éducation à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 27 octobre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV dirige une messe dans le cadre du Jubilé du monde de l'éducation à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le pape Léon XIV effectuera son premier voyage à l’étranger depuis son élection en mai, visitant la Turquie pour le 1.700e anniversaire du Concile de Nicée et le Liban, où il priera sur le site de l’explosion du port de Beyrouth de 2020
  • Lors de ce voyage, il rencontrera des dirigeants politiques et religieux, célébrera des messes publiques et œcuméniques, et rendra hommage aux victimes et aux figures saintes du Liban

Cité du Vatican, Saint-Siège: Le pape Léon XIV priera sur le site de l'explosion il y a cinq ans au port de Beyrouth, après une rencontre avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d'un voyage en Turquie et au Liban en novembre, a annoncé le Vatican lundi.

Ce sera le premier voyage à l'étranger du pape américain depuis qu'il est devenu chef des 1,4 milliard de catholiques en mai, après le décès du pape argentin François.

Le voyage de Léon débutera en Turquie, à l'occasion du 1.700e anniversaire du Concile de Nicée.

Le pape arrivera le 27 novembre à Ankara, où il rencontrera Recep Tayyip Erdogan ainsi qu'un groupe de responsables, d'organisations de la société civile et de diplomates, avant de se rendre à Istanbul.

Le 28 novembre, il effectuera une excursion d'une journée à Iznik, la ville actuelle où se trouvait Nicée, pour diriger une prière œcuménique.

En l'an 325, le premier concile œcuménique de l'histoire du christianisme avait rassemblé 300 évêques de l'Empire romain et établi des bases doctrinales toujours reconnues par de nombreuses confessions chrétiennes.

Le lendemain, le pape visitera la célèbre Mosquée Bleue d'Istanbul et rencontrera le patriarche orthodoxe Bartholomée Ier, avant de célébrer une messe publique.

Le pape Léon se rendra à Beyrouth le 30 novembre, où il rencontrera le président libanais, Joseph Aoun, et le Premier ministre, Nawaf Salam.

Il se rendra le 1er décembre sur la tombe du saint patron du Liban, Saint Charbel Makhlouf, au monastère Saint Maron d’Annaya, au nord de Beyrouth.

Dans ce qui sera probablement un moment chargé d'émotion, il tiendra le 2 décembre une prière silencieuse sur le site de l'explosion au port de Beyrouth en 2020, qui a fait plus de 220 morts et dévasté une grande partie de la capitale libanaise. Il célébrera également une messe publique.

Le dernier pape à avoir visité le Liban était Benoît XVI en 2012, tandis que la dernière visite papale en Turquie remonte à 2014, lorsque François s'était rendu à Ankara et Istanbul.

Ce déplacement devait initialement être effectué fin mai par le pape François, mort le 21 avril à 88 ans.