Cent jours après, la guerre fait toujours rage à Gaza

Des Palestiniens fouillent les décombres de leurs maisons détruites par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 janvier 2024 (Photo, AFP).
Des Palestiniens fouillent les décombres de leurs maisons détruites par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 15 janvier 2024

Cent jours après, la guerre fait toujours rage à Gaza

  • Intenses bombardements nocturnes dans le sud de la bande de Gaza, dans la grande ville de Khan Younes, devenue épicentre des combats, et à Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, où des centaines de milliers de Gazaouis ont afflué en quête d'un refuge
  • L'armée israélienne a annoncé avoir détruit des dizaines de sites de tirs de roquettes, et tué par des frappes aériennes quatre «terroristes» à Khan Younès lors de diverses opérations

JÉRUSALEM: La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas a franchi dimanche le cap des 100 jours, avec davantage de civils tués à Gaza et des proches d'otages israéliens toujours dans l'angoisse sur leur sort.

L'armée israélienne a encore bombardé dimanche la bande de Gaza, dont la population vit une crise humanitaire majeure, tandis que la poursuite du conflit exacerbe les tensions régionales.

Les Israéliens ont exprimé dimanche leur solidarité avec les otages retenus dans le territoire palestinien par le Hamas et ses alliés pour marquer les 100 jours de leur détention et soutenir la mobilisation de leurs familles.

Mais le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, a affirmé dans la soirée que beaucoup d'otages ont "probablement été tués récemment", les autres étant "en grand danger", ce dont il a rejeté la "pleine responsabilité" sur Israël.

La branche armée du Hamas a ensuite diffusé une vidéo montrant trois otages israéliens en vie, deux hommes et une femme. Cette vidéo ne donne aucune indication sur la date à laquelle elle a été filmée. Les trois otages y demandent en hébreu aux autorités israéliennes d'agir pour leur libération.

Le retour des otages est un des objectifs de la guerre menée par Israël après l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol le 7 octobre, qui a fait environ 1.140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien.

Quelque 250 personnes ont été prises en otages lors de cette attaque, et 132 sont toujours à Gaza, dont au moins 25 auraient été tués, selon les autorités israéliennes. Une centaine ont été libérées en vertu d'une trêve fin novembre.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il classe groupe terroriste comme les Etats-Unis et l'Union européenne. Dans la bande de Gaza, le conflit a fait au moins 23.968 morts, principalement des femmes et mineurs, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

«Mort» et «destruction»

D'épais nuages de fumée se sont élevés dimanche matin au-dessus des villes de Rafah et de Khan Younès, dans le sud, selon un correspondant de l'AFP.

Selon le bureau des médias du gouvernement du Hamas, plus de 100 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens nocturnes à travers le territoire, notamment à Khan Younès.

Les Brigades d'Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont parlé de combats notamment à Al-Maghazi, Deir Al-Balah (centre) et Khan Younès.

L'armée israélienne a dit ces derniers jours concentrer ses opérations contre le Hamas sur cette dernière ville située dans le sud du territoire où sont massés des centaines de milliers de civils après avoir fui les bombardements massifs dans le nord du territoire au début de la guerre.

Elle a fait état dimanche de la mort d'un soldat, portant à 188 le nombre de militaires tués depuis le début des opérations terrestres à Gaza le 27 octobre.

Le blocus israélien, renforcé avec la guerre, provoque de graves pénuries de vivres et de carburant dans toute la bande de Gaza.

"La mort, la destruction, le déplacement, la faim, la perte et le chagrin massifs de ces 100 derniers jours entachent notre humanité commune", a déclaré le patron de l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens de l'ONU (Unrwa), Philippe Lazzarini, en visite dans le territoire côtier assiégé.

Tensions régionales 

La pluie et le froid compliquent la survie au quotidien des familles, qui campent dans la cour du complexe médical al-Nasser, à Khan Younès.

L'ONU estime que 1,9 million de personnes, soit près de 85% de la population, ont dû quitter leur logement.

Nombreux sont ceux cherchant un refuge dans le sud du territoire, alors que le ministère de la Santé local répète qu'il n'y a pas d'infrastructures pour les accueillir.

Par ailleurs, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), moins de la moitié des hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnent, et ce, partiellement.

En dehors de Gaza, les craintes d'un embrasement régional grandissent, avec des attaques dans la région de groupes armés soutenant le Hamas.

Un homme est mort dimanche dans le nord d'Israël, tué par un missile antichar tiré depuis le Liban sur une maison dans un village frontalier, selon les services médicaux d'urgence et l'armée israéliens. Le Hezbollah a dit de son côté avoir mené six attaques sur le sol israélien.

L'armée israélienne avait dit plus tôt avoir tué dans la nuit "trois terroristes" qui s'étaient infiltrés en Israël depuis le sud du Liban, selon un bilan revu à la baisse.

Les échanges de tirs entre le Hezbollah et les forces israéliennes sont quasi quotidiens depuis le 7 octobre.

Les tensions se sont aussi accentuées en mer Rouge après de nouvelles frappes contre les Houthis, des rebelles yéménites soutenus par l'Iran qui multiplient les attaques contre des navires qui seraient liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Etats-Unis ont déclaré que leurs forces avaient atteint un "site radar au Yémen" après que des sites des rebelles ont été touchés par des frappes américaines et britanniques.

Otages: Macron appelle à «reprendre encore et encore les négociations pour leur libération»

"La nation française est déterminée à ce que (...) tous les otages des attaques terroristes du 7 octobre dernier soient libérés. La France n'abandonne pas ses enfants. C'est pourquoi il faut reprendre encore et encore les négociations pour leur libération", a dit M. Macron.

"Ne rien céder, ne jamais abandonner parce que nous n'acceptons et n'accepterons aucun sacrifice. Alors nous allons tout faire et vous pouvez compter sur moi pour les ramener tous à la maison avec nous", a-t-il poursuivi dans ce court message.

En Cisjordanie occupée, où les violences connaissent un regain depuis le 7 octobre, l'armée israélienne a fait état de l'arrestation, pour "incitation au terrorisme", de deux sœurs du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, tué le 2 janvier au Liban dans une attaque de drone attribuée à l'armée israélienne.

En Israël, familles et proches d'otages poursuivent leur mobilisation pour obtenir le retour de leurs proches, tentant de faire pression sur le gouvernement.

Mobilisation «place des otages»

Des centaines de milliers de personnes ont observé dans la matinée une grève de 100 minutes pour marquer les 100 jours de détention des otages, a annoncé la grande centrale syndicale Histadrout.

"Nous sommes ici pour rappeler au monde entier que 136 hommes et femmes brutalement enlevées sont encore en captivité (...) à Gaza, dans des tunnels et des caves", a déclaré son chef Arnon Bar-David, lors d'un rassemblement à Tel-Aviv.

Des dizaines de personnes se sont réunies sur une place rebaptisée "place des otages", certaines portant des ballons jaunes, couleur devenue symbole des captifs, d'autres des pancartes avec leur photos.

Des concerts débutés samedi soir se sont poursuivis dimanche.

Bashir al-Zayadna, 27 ans, dont l'oncle et le cousin, Youssef et Hamza al-Zayadna, 53 et 22 ans, sont otages dit n'espérer qu'une chose: pouvoir serrer ses proches dans ses bras et "leur dire que tout est fini".

Dimanche au Caire, les ministres des Affaires étrangères égyptien et chinois ont plaidé ensemble pour un cessez-le-feu et la création d'un "Etat de Palestine".

Des milliers de manifestants à Washington et à Londres réclament un cessez-le-feu

Agitant des drapeaux palestiniens et arborant pour beaucoup le traditionnel keffieh, des milliers de personnes, en grande majorité des jeunes, se sont rassemblées dans le centre de la capitale américaine.

"Cessez-le-feu immédiat !", ont scandé les participants, qui brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Liberté pour la Palestine" ou "Laissez Gaza vivre, arrêtez de financer le génocide".

"Le président Biden pourrait facilement arrêter cette folie" en faisant pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, a lancé l'un d'entre eux sous les acclamations.

A Londres s'est déroulée samedi la septième manifestation de soutien à la population de la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Après une pause pendant les fêtes de fin d'année, la mobilisation est repartie de plus belle dans la capitale britannique comme dans une trentaine d'autres pays du monde, avec une marche au départ de la City et en direction de Parliament Square, où se trouve le palais de Westminster.

«Continuer à vivre»

Quelque 250 personnes ont été prises en otage par le Hamas, dont une centaine libérées à la faveur d'une trêve fin novembre.

Les opérations militaires israéliennes menées depuis dans la bande de Gaza ont tué 23.843 personnes, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

A Rafah, frappes et privations n'ont pas empêché Afnan et Moustapha d'unir leur destinée, même si la cérémonie a été réduite au minimum. "Nous vivons tous la même tragédie. Mais nous devons continuer à vivre, et la vie doit continuer", confie à l'AFP Ayman Shamlakh, oncle du marié.

Parallèlement, des négociations se poursuivent sur le sort des otages. Leurs proches ont tenu samedi un nouveau rassemblement à Tel-Aviv, autour d'un simulacre des tunnels truffant Gaza et utilisés par le Hamas pour ses opérations.

La guerre alimente aussi les violences à la frontière israélo-libanaise, en Cisjordanie occupée et en Syrie et Irak, où les attaques contre les bases américaines se sont multipliées.

En Cisjordanie, l'armée israélienne a indiqué avoir tué vendredi trois personnes ayant attaqué la colonie juive d'Adora, à une vingtaine de km d'Hébron. Selon l'agence palestinienne Wafa, il s'agit d'un jeune de 19 ans et de deux adolescents.

Dans un incident séparé, dans le nord de la Cisjordanie, un Palestinien de 19 ans est mort après avoir une frappe de l'armée israélienne dans le secteur de Tulkarem, selon Wafa.

Après deux jours d'audience historiques, la Cour internationale de justice, à La Haye, aux Pays-Bas, doit par ailleurs rendre sa décision, possiblement ces prochaines semaines, après les accusations de "génocide" portées par l'Afrique du Sud.

Israël les a rejetées comme "totalement dénaturées" et "malveillantes".


Trêve à Gaza: Israël relâche 90 Palestiniens après la libération de trois otages par le Hamas

 Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre. (AFP)
Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre. (AFP)
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  • Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée
  • Pendant la première phase de la trêve seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts

JERUSALEM: Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre.

La trêve est entrée en vigueur dimanche à 09H15 GMT avec près de trois heures de retard, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois otages israéliennes devant être libérées le jour même. Le mouvement a fait état de "complications sur le terrain" et de "la poursuite des bombardements".

En fin d'après-midi, un dirigeant du Hamas à déclaré à l'AFP que "les trois otages" avaient été "remises au Comité international de la Croix-Rouge" à Gaza-ville (nord), puis l'armée israélienne a confirmé leur arrivée en Israël.

Il s'agit de l'Israélo-britannique Emily Damari (28 ans) et de l'Israélo-roumaine Doron Steinbrecher (31), capturées au kibboutz Kfar Aza, ainsi que de Romi Gonen (24), enlevée au festival de musique Nova, lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.

Peu après minuit lundi, l'Autorité pénitentiaire israélienne a indiqué que "90 terroristes" avaient été "libérés" de la prison militaire d'Ofer, en Cisjordanie occupée, et d'un centre de détention à Jérusalem.

Des centaines de personnes ont suivi le passage des bus transportant les prisonniers sur une route de Beitunia menant à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, en brandissant des drapeaux palestiniens et d'autres de divers mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

A l'ouverture des portes, une foule en liesse les a accueillis avec des larmes de joie, des embrassades, des chants et des feux d'artifice.

"L'attente était extrêmement difficile. Mais grâce à Dieu, nous étions certains qu'un jour nous serions libérés", souffle la journaliste Bouchra al-Tawil, emprisonnée en mars 2024 et membre de ce contingent majoritairement composé de femmes et d'enfants.

"Destructions" 

Pendant ce temps, dans la bande de Gaza, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route au milieu d'un paysage apocalyptique pour rentrer chez eux.

"Nous n'avons même pas pu trouver l'emplacement exact de nos maisons" en raison de "l'ampleur des destructions", s'est désolée à Rafah (nord) Maria Gad El Haq, qui fait partie des 2,4 millions de Palestiniens dont la majorité a été déplacée par la guerre.

L'entrée en vigueur de l'accord, intervenu à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, nourrit l'espoir d'une paix durable dans le territoire palestinien, bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait prévenu qu'Israël se réservait "le droit de reprendre la guerre si besoin".

La branche armée du Hamas a dit que la trêve dépendait du "respect des engagements" par Israël.

Entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, Israël a mené des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens, selon la Défense civile locale.

Annoncé mercredi par les médiateurs -- Qatar, Etats-Unis, Egypte --, l'accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la "fin définitive" de la guerre.

Selon ses termes, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase de six semaines.

En échange, les autorités israéliennes ont dit qu'elles libéreraient dans ce délai quelque 1.900 Palestiniens.

L'accord de trêve précise par ailleurs que 236 Palestiniens condamnés à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques ou attentats et devant être libérés dans le cadre de l'échange, seront exilés, essentiellement vers le Qatar ou la Turquie.

"Etat stable" 

Les trois jeunes Israéliennes libérées dimanche ont "traversé l'enfer" après 471 jours de captivité, a réagi M. Netanyahu à leur arrivée en Israël.

Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, a déclaré qu'"entre trois et quatre femmes enlevées" seraient "libérées chaque semaine".

Un haut responsable du Hamas a ensuite indiqué à l'AFP que la prochaine libération aurait lieu "samedi prochain".

Les ex-otages, qui ont retrouvé leurs proches, ont été transférées à l'hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, qui a indiqué qu'elles étaient "dans un état stable".

Sur la "place des Otages" à Tel-Aviv, des milliers de personnes ont accueilli leur retour avec larmes, chants, applaudissements et étreintes.

"Obstacles" 

Quelques minutes après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, qui prévoit également une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza, l'ONU a annoncé l'arrivée des premiers camions d'aide.

Selon l'Egypte, l'accord prévoit "l'entrée de 600 camions d'aide par jour". D'après un responsable égyptien, "260 camions d'aide et 16 de carburant" étaient entrés en fin de journée dimanche.

"Nous essayons d'atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais", a déclaré à l'AFP Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial.

Pendant la première phase de la trêve seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.

Selon Joe Biden, la première phase comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 restent otages à Gaza, dont 34 mortes selon l'armée israélienne.

Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Bombardé sans répit par Israël pendant plus d'un an, le système de santé s'est effondré dans le petit territoire palestinien. L'Organisation mondiale de la santé a averti dimanche que le restaurer sera "une tâche complexe et difficile".

 


Les trois otages libérées de Gaza ont rencontré leurs mères en Israël

Les trois otages libérées "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique un communiqué militaire. (AFP)
Les trois otages libérées "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique un communiqué militaire. (AFP)
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  • Les trois otages libérées "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique un communiqué militaire
  • Un peu plus tard, l'armée a annoncé que les trois jeunes femmes, accompagnées de leurs mères, ont embarqué dans un hélicoptère en direction d'un hôpital en Israël "où elles rencontreront le reste de leurs familles et recevront des traitements médicaux"

JERUSALEM: Les trois otages israéliennes libérées de la bande de Gaza par le Hamas dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu ont rencontré leurs mères en Israël, a annoncé dimanche soir l'armée israélienne.

Les trois otages libérées "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique un communiqué militaire.

Le compte X de l'armée publie une photo d'Emily Damari, l'une de ces trois ex-otages, posant avec sa mère, Mandy Damari. La jeune Israélo-britannique, la main bandée, sourit à côté d'elle.

Un peu plus tard, l'armée a annoncé que les trois jeunes femmes, accompagnées de leurs mères, ont embarqué dans un hélicoptère en direction d'un hôpital en Israël "où elles rencontreront le reste de leurs familles et recevront des traitements médicaux".


Macron souligne auprès d'Abbas l'importance de «restaurer une gouvernance» palestinienne à Gaza

Le président français Emmanuel Macron  serre la main du président palestinien Mahmoud Abbas lors d'une réunion en marge de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024.  (AFP)
Le président français Emmanuel Macron serre la main du président palestinien Mahmoud Abbas lors d'une réunion en marge de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a souligné samedi, lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, l'importance de "pouvoir restaurer une gouvernance palestinienne à Gaza, impliquant pleinement l'Autorité palestinienne
  • Emmanuel Macron a aussi fait valoir que "l'avenir de la bande de Gaza devait s'inscrire dans celui d'un futur État palestinien et qu'il fallait s'assurer ce faisant qu'aucun massacre, tel que celui commis le 7 octobre, ne puisse jamais se reproduire

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a souligné samedi, lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, l'importance de "pouvoir restaurer une gouvernance palestinienne à Gaza, impliquant pleinement l'Autorité palestinienne", a indiqué dimanche l'Elysée.

Emmanuel Macron a aussi fait valoir que "l'avenir de la bande de Gaza devait s'inscrire dans celui d'un futur État palestinien et qu'il fallait s'assurer ce faisant qu'aucun massacre, tel que celui commis le 7 octobre, ne puisse jamais se reproduire contre le peuple israélien", a ajouté la présidence française au premier jour du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.

Pour l'Elysée, il est "maintenant essentiel de travailler immédiatement à répondre à l'urgence vitale pour les Gazaouis, en s'assurant d'un acheminement massif d'aide humanitaire, à la hauteur des besoins des habitants".

Vendredi, Mahmoud Abbas a annoncé que l'autorité palestinienne était prête à "assumer pleinement ses responsabilités" dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.

Le mouvement islamiste palestinien, qui a remporté les dernières élections législatives en 2006 et pris le pouvoir à Gaza en 2007, avait indiqué au début de la guerre qu'il ne souhaitait pas gouverner la bande de Gaza après le conflit.

Macron s'est entretenu avec les familles des deux otages franco-israéliens

Emmanuel Macron s'est entretenu samedi avec les familles des deux otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi, qui figurent dans la liste des premiers otages libérables par le Hamas dans le cadre du cessez-le-feu, a indiqué dimanche l'Elysée.

"Le président de la République a dit "sa détermination à veiller à la mise en oeuvre pleine et entière de ce processus" de libération, selon la présidence.

"Tous les otages doivent être libérés au plus vite et le président de la République a rappelé sa solidarité avec le peuple israélien à cet égard", a-t-on ajouté, en précisant que le chef de l'Etat "se réjouit que le cabinet israélien ait approuvé le 17 janvier 2025 l'accord de cessez-le-feu à Gaza".

Emmanuel Macron avait indiqué vendredi que Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figuraient "dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés" par le Hamas.

L'accord entre le mouvement islamiste palestinien et Israël prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

La Croix-Rouge a confirmé dimanche au gouvernement israélien avoir récupéré les trois premières otages israéliennes, dimanche, premier jour du cessez-le-feu.