Pour la patronne du FMI, l'IA peut être «inquiétante» mais aussi une «formidable opportunité»

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva (Photo, AFP).
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 15 janvier 2024

Pour la patronne du FMI, l'IA peut être «inquiétante» mais aussi une «formidable opportunité»

  • Selon un rapport, l'IA aura des conséquences pour 60% des emplois dans les économies avancées
  • L'IA pourrait en effet accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulier sur les classes moyennes

WASHINGTON: Le développement de l'intelligence artificielle (IA) peut susciter des "inquiétudes" mais il peut également offrir une "formidable opportunité" alors que la croissance de l'économie mondiale "a été très faible ces dernières années", a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors d'un entretien accordé à l'AFP.

La patronne du Fonds monétaire international (FMI) s'exprimait après la publication par son institution d'un rapport consacré à l'impact de l'IA sur l'emploi et l'économie mondiale, en amont des réunions du Forum économique mondial de Davos qui débutent lundi dans la station alpine suisse.

Selon ce rapport, l'IA aura des conséquences pour 60% des emplois dans les économies avancées, mais pourrait surtout entraîner un décrochage encore plus marqué des pays les plus vulnérables.

"Dans le monde, 40% des emplois seront touchés. Et plus vous occupez un emploi qualifié, plus ce sera le cas. Ainsi pour les économies avancées, et certains pays émergents, 60% des emplois seront concernés", a déclaré Mme Georgieva, rappelant que cet impact pouvait aussi se traduire par "une hausse de vos revenus".

L'IA pourrait en effet accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulier sur les classes moyennes, alors que les salariés disposant d'ores et déjà de hauts revenus pourraient voir leur salaire "augmenter plus qu'à proportion" du gain de productivité que l'IA leur permettrait d'assurer.

"Il est certain qu'il y aura un impact mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors que faire de ceux qui sont touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés?", s'est interrogé Mme Georgieva.

La crainte du FMI est cependant avant tout de voir l'IA renforcer le fossé entre les pays avancés et les autres, qui ne bénéficieraient pas autant des innovations à venir.

"Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l'IA. La vraie question sera de mettre de côté les craintes liées à l'IA pour se concentrer sur comment en tirer le meilleur avantage pour tous", a-t-elle insisté.

D'autant que dans un contexte de ralentissement du rythme de la croissance mondiale, "nous avons terriblement besoin" d'éléments capables de relancer la productivité.

Elections et contraintes budgétaires

En attendant, la directrice générale du Fonds invite les Etats à faire des efforts sur le plan budgétaire, dans un contexte de hausse des taux et de fort endettement, nécessaires pour faire face aux chocs de ces dernières années, entre pandémie, guerre en Ukraine et forte hausse des prix.

"Pour certains pays, le problème de la dette devient dramatique, soit parce qu'ils deviennent insolvables soit parce qu'ils doivent dépenser une large part de leurs revenus pour le service de la dette", limitant leur capacité à investir et financer les services essentiels.

Néanmoins, même si "le service de la dette (le coût annuel du remboursement du capital emprunté et des intérêts, NDLR) a augmenté partout", le niveau atteint "reste gérable dans de nombreux pays, beaucoup ont eu la sagesse de modifier la structure de leur dette", a détaillé Mme Georgieva.

Malgré tout, "les pays ont besoin de reconstituer leurs coussins budgétaires", car ils se doivent d'être "toujours prêts pour faire face à l'inattendu".

Cela nécessite de la marge en matière de finances publiques, dont beaucoup d'Etats ne disposent plus après trois années de crises à répétition, a-t-elle insisté.

Mais plus encore, une politique budgétaire trop expansionniste viendrait annuler les effets de la politique monétaire, restrictive elle, afin de ramener l'inflation vers des niveaux plus acceptables, ce qui ne ferait que rallonger le temps nécessaire pour y parvenir.

Cependant, Kristalina Georgieva est consciente d'une autre réalité: en 2024, "près de 80 pays vont avoir des élections et l'on sait ce qu'il se passe et la pression qui existe pour dépenser durant les cycles électoraux".

La patronne du Fonds, dont le mandat s'achève fin septembre, insiste sur le fait que "cette année sera difficile".

"Nous devons être prêts face aux incertitudes qui arriveront", explique Kristalina Georgieva.


Hermès inaugure sa 23e maroquinerie, dans le Puy-de-Dôme

La maroquinerie-sellerie, coeur de métier du groupe de luxe, a vu ses ventes du premier semestre progresser de 15,7% sur un an et dépasser les 3,2 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe sur cette période a lui augmenté de 12% à 7,5 milliards d'euros. (AFP)
La maroquinerie-sellerie, coeur de métier du groupe de luxe, a vu ses ventes du premier semestre progresser de 15,7% sur un an et dépasser les 3,2 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe sur cette période a lui augmenté de 12% à 7,5 milliards d'euros. (AFP)
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  • La maroquinerie de Riom vient compléter le pôle auvergnat du groupe qui comprend également la maroquinerie de Sayat
  • A Riom, le groupe de luxe a rénové sur 7.000 m², l’une des ailes de la Manufacture des tabacs, ancien site industriel inscrit au titre des monuments historiques depuis 2004 et situé en centre-ville, selon un communiqué

PARIS: Hermès annonce avoir inauguré vendredi à Riom (Puy-de-Dôme) sa 23e maroquinerie qui accueillera 250 artisans alors que la demande mondiale du groupe dans cette activité connaît une croissance soutenue.

La maroquinerie-sellerie, coeur de métier du groupe de luxe, a vu ses ventes du premier semestre progresser de 15,7% sur un an et dépasser les 3,2 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe sur cette période a lui augmenté de 12% à 7,5 milliards d'euros.

Pour faire face à cette demande croissante, Hermès augmente sa capacité de production, à raison d'une nouvelle maroquinerie par an en moyenne depuis dix ans.

La maroquinerie de Riom vient compléter le pôle auvergnat du groupe qui comprend également la maroquinerie de Sayat, installée depuis plus de 20 ans, et une école Hermès des savoir-faire à Riom depuis 2022.

A Riom, le groupe de luxe a rénové sur 7.000 m², l’une des ailes de la Manufacture des tabacs, ancien site industriel inscrit au titre des monuments historiques depuis 2004 et situé en centre-ville, selon un communiqué.

Hermès a confié au cabinet Tracks-Architectes la réhabilitation de ces bâtiments.

Le projet "répond à la démarche écoresponsable de la maison qui vise à limiter l'artificialisation des surfaces, à choisir des entreprises partenaires locales et à sourcer et utiliser des matériaux durables pour la rénovation", selon le communiqué.

La manufacture emploie 250 artisans auxquels s'ajoute une trentaine de collaborateurs dans des fonctions d'encadrement, de ressources humaines ou de logistique.

Trois autres projets de manufactures sont en cours, à L'Isle-d'Espagnac (Charente), Loupes (Gironde) et Charleville-Mézières (Ardennes) où les recrutements et les formations sont en cours.


IBM «veut transférer une partie de son siège en Arabie saoudite», déclare le vice-président régional

L'IA devrait rapporter 135 milliards de dollars à l'économie du Royaume d'ici à 2030, soit l'équivalent de 12,5% du PIB, a déclaré M. Al-Rached. (AN)
L'IA devrait rapporter 135 milliards de dollars à l'économie du Royaume d'ici à 2030, soit l'équivalent de 12,5% du PIB, a déclaré M. Al-Rached. (AN)
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  • Mardi, la SDAIA et IBM ont annoncé que la collaboration entre leurs modèles d'IA Allam et Watsonx, respectivement, était disponible sur Deem
  • Allam, la plateforme générative d'IA au service de l'Arabie saoudite et des arabophones du monde entier, a été incluse dans la plateforme de données Watsonx d'IBM

RIYAD: La dernière collaboration d'IBM avec l'Autorité saoudienne des données et de l'IA (SDAIA) signifie qu'une grande partie du siège du géant de l'informatique s'est frayé un chemin jusqu'en Arabie saoudite, a déclaré le vice-président régional d'IBM.

«Je suis heureux de vous informer que la majorité des employés de ce laboratoire de développement de logiciels sont des Saoudiens qui ont déjà déposé des brevets et que ces brevets sont déjà utilisés. L'un de ces produits est Watsonx», a déclaré Ayman al-Rached à Arab News dans le hall principal du Sommet mondial sur l'intelligence artificielle à Riyad, jeudi.

L'IA devrait rapporter 135 milliards de dollars à l'économie du Royaume d'ici à 2030, soit l'équivalent de 12,5% du PIB, a déclaré M. Al-Rached.

«C'est énorme, et lorsque vous avez un tel impact, l'innovation va généralement suivre. Nous pensons donc qu'il y aura de nombreuses percées. Nous pensons que l'effort conjoint accélérera la percée.»

Mardi, la SDAIA et IBM ont annoncé que la collaboration entre leurs modèles d'IA Allam et Watsonx, respectivement, était disponible sur Deem, une plateforme gouvernementale de cloud computing.

Deem est un «logiciel en tant que service» – tel que le courrier électronique, le partage de fichiers, les réunions vidéo, la gestion des droits des données et l'infrastructure. Il sert également d'«infrastructure en tant que service» – centre de données virtuel, sauvegarde, stockage cloud et hébergement de domaine.

M. Al-Rached a déclaré à Arab News que Watsonx, la plateforme commerciale d'IA générative et de données scientifiques d'IBM basée sur le cloud et offrant un studio, un magasin de données et une boîte à outils en gouvernance, est en cours de développement à Riyad.

Allam, la plateforme générative d'IA au service de l'Arabie saoudite et des arabophones du monde entier, a été incluse dans la plateforme de données Watsonx d'IBM lors de la conférence IBM Think 2024 dans sa phase pilote comme l'un des meilleurs modèles génératifs en arabe au monde.

Il affirme que, grâce à cette collaboration, IBM «voulait transférer une partie de son siège en Arabie saoudite».

M. Al-Rached a souligné qu'IBM prévoyait d'annoncer de futurs projets lors de l'événement IBM Think qui se tiendra la semaine prochaine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le conseil de planification passe en revue les progrès économiques et les exploits de la Vision saoudienne

Le secteur non pétrolier a connu une croissance de 4,9% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre et les taux d'inflation généraux se sont stabilisés à 1,5% en juillet. (Shutterstock)
Le secteur non pétrolier a connu une croissance de 4,9% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre et les taux d'inflation généraux se sont stabilisés à 1,5% en juillet. (Shutterstock)
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  • Le secteur non pétrolier a connu une croissance de 4,9% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre et les taux d'inflation généraux se sont stabilisés à 1,5% en juillet
  • Le rapport indique la solidité de l'économie saoudienne et l'efficacité des mesures prises pour faire face aux changements économiques mondiaux

RIYAD: Le conseil supérieur des affaires économiques de l'Arabie saoudite a examiné un certain nombre de rapports lors d'une réunion virtuelle tenue mercredi, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Le Conseil des affaires économiques et du développement a étudié un rapport financier pour le deuxième trimestre de 2024 lors d'une présentation du ministère de l'Économie et de la Planification.

Le rapport comprenait une analyse de l'économie mondiale et des marchés financiers, ainsi que des mises à jour de la situation fiscale du pays et de ses principaux indicateurs.

Le secteur non pétrolier a connu une croissance de 4,9% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre et les taux d'inflation généraux se sont stabilisés à 1,5% en juillet.

Le rapport indique la solidité de l'économie saoudienne et l'efficacité des mesures prises pour faire face aux changements économiques mondiaux.

La présentation du ministère a également abordé les projets futurs de l'économie nationale et les rapports importants des organismes internationaux et locaux qui s'y rapportent.

Les membres ont également examiné une présentation du bureau de gestion stratégique du Conseil sur le rapport de la Vision saoudienne pour le premier trimestre 2024. Ce rapport met en lumière les principales réalisations des programmes de la Vision, les objectifs stratégiques et l'évaluation de leurs performances.

Le rapport sur la Vision note que l'année 2024 a commencé par des progrès significatifs au niveau des trois piliers du programme, à savoir une société dynamique, une économie prospère et une nation ambitieuse.

Le Conseil a également examiné le rapport annuel du Fonds d'investissement public saoudien pour 2023, le rapport sur la sécurité routière pour 2023 et un rapport sur le système de subventions de soutien social.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com