Un État palestinien, seule solution aux troubles du Moyen-Orient - ambassadrice saoudienne aux États-Unis

La sécurité au Moyen-Orient dépend uniquement de l'obtention par les Palestiniens de leur propre État, a déclaré jeudi l'ambassadrice saoudienne aux États-Unis (Capture d'écran/FEM).
La sécurité au Moyen-Orient dépend uniquement de l'obtention par les Palestiniens de leur propre État, a déclaré jeudi l'ambassadrice saoudienne aux États-Unis (Capture d'écran/FEM).
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Publié le Vendredi 19 janvier 2024

Un État palestinien, seule solution aux troubles du Moyen-Orient - ambassadrice saoudienne aux États-Unis

  • Alors que les forces israéliennes continuent de tuer des civils palestiniens, la question de la normalisation des relations avec Israël ne peut être abordée, a affirmé la princesse Reema
  • Les ministres saoudiens Adel al-Jubeir, Mohammed al-Jadaan et Faisal Alibrahim ont également participé à la table ronde

DAVOS: La sécurité dans la région du Moyen-Orient dépend uniquement de l'obtention par les Palestiniens de leur propre État, a déclaré jeudi l'ambassadrice saoudienne aux États-Unis.

S'exprimant au Forum économique mondial de Davos (FEM) lors d'une table ronde consacrée à l'Arabie saoudite, la princesse Reema bent Bandar a déclaré que le Royaume reconnaissait pleinement le besoin et le désir de sécurité d'Israël à la suite des attaques menées le 7 octobre par des militants du Hamas.

Toutefois, cette sécurité ne doit pas se faire «au détriment» de la sécurité du peuple palestinien, et un cessez-le-feu immédiat est nécessaire, a-t-elle ajouté.

«Combien d'enfants doivent encore mourir? Combien de membres doivent encore être perdus? Combien de parents doivent encore perdre leurs moyens de subsistance? Cela ne peut plus se             produire; l’Arabie saoudite a condamné la violence des deux côtés», a-t-elle signalé.

Elle a également indiqué que le Moyen-Orient était uni dans ses appels à la paix à Gaza, tout en reconnaissant que la région traversait une période instable, en admettant le «choc quotidien» du peuple gazaoui, et en ajoutant qu'il était vital de «faire ce qu'il faut pour l’avenir».

Alors que les forces israéliennes continuent de tuer des civils palestiniens, la question de la normalisation des relations avec Israël ne peut être abordée, a affirmé la princesse Reema.

Faire preuve de pragmatisme

«L’Arabie saoudite a toujours tendu la main pour la paix, mais lorsque nous regardons l'autre main, qui a porté le peuple palestinien vers la création d'un État, c'est une responsabilité que nous prenons au sérieux», a-t-elle ajouté.

«La politique saoudienne est une voie finie et irrévocable qui signifie “aujourd'hui” pour le peuple palestinien», a-t-elle précisé.

Les ministres saoudiens Adel al-Jubeir, Mohammed al-Jadaan et Faisal Alibrahim ont également participé au débat.

Al-Jubeir, ministre d'État chargé des affaires étrangères, a déclaré que le monde devait faire preuve de pragmatisme dans la transition des combustibles fossiles vers les énergies propres, et que l’Arabie saoudite est idéalement placée pour jouer un rôle de premier plan dans ce domaine.

«Nous disons: continuons à produire du pétrole de manière efficace, produisons des sources d'énergie alternatives afin de pouvoir répondre aux demandes futures, voyons ce que nous pouvons faire d'autre en termes de capture du carbone, changeons nos attitudes», a-t-il estimé.

«Réglons ce problème. Nous avons la science, nous avons les ressources en tant que communauté mondiale, ce qu'il nous faut c'est la volonté et la détermination de traiter cette question de manière pratique, réaliste, non émotionnelle et non hypocrite.»

Al-Jadaan, ministre saoudien des Finances, a déclaré qu'il reste déterminé à «redoubler d'efforts» pour faire progresser l'économie saoudienne face aux défis géopolitiques auxquels la région est confrontée.

«La région et le monde ont besoin d'une Arabie saoudite forte», a-t-il signalé. «Si nous ne le sommes pas, nous ne pourrons pas aider la région.»

«Malgré tous les chocs que le monde a connus, les perspectives sont en fait très positives parce que nous avons abordé la situation en position de force, en particulier sur le plan budgétaire au cours des sept dernières années, lorsque nous avons amélioré la façon dont nous gérons les finances publiques.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.