L'armée israélienne pilonne Gaza, plus de 25 000 Palestiniens tués selon le Hamas

L'armée israélienne pilonne dimanche la bande de Gaza, où le bilan humain a dépassé les 25 000 morts selon le Hamas (Photo, AFP).
L'armée israélienne pilonne dimanche la bande de Gaza, où le bilan humain a dépassé les 25 000 morts selon le Hamas (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 21 janvier 2024

L'armée israélienne pilonne Gaza, plus de 25 000 Palestiniens tués selon le Hamas

  • Sur le terrain, le Hamas a rapporté de nombreuses frappes aériennes et tirs d'artillerie, notamment à Khan Younès
  • Le gouvernement Netanyahou reste sourd aux appels internationaux à un cessez-le-feu humanitaire

GAZA: L'armée israélienne pilonne dimanche la bande de Gaza, où le bilan humain a dépassé les 25.000 morts selon le Hamas au 107e jour de la guerre pour le contrôle du petit territoire palestinien, qui exacerbe les tensions régionales.

Israël doit "s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace", ce qui "contredit la demande de souveraineté palestinienne", a répété son Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un nouveau rejet des appels américain, européen et de l'ONU à la création d'un Etat palestinien.

Sur le terrain, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a rapporté de nombreuses frappes aériennes et tirs d'artillerie, notamment à Khan Younès, la grande ville du sud, désormais épicentre des combats.

Selon le mouvement islamiste palestinien, 178 personnes ont péri ces dernières 24 heures, dans ces opérations, l'armée israélienne annonçant avoir "éliminé des terroristes" à Khan Younès.

L'armée mène aussi des opérations autour de Jabaliya, dans le nord de Gaza, d'après des témoins.

Dans le sud d'Israël, les sirènes d'alerte aux roquettes tirées de Gaza ont retenti dans le village communautaire de Kissoufim.

«Peu d'oxygène»

L'armée a indiqué samedi avoir découvert un tunnel à Khan Younès où "une vingtaine d'otages" ont été enfermés "sans lumière du jour", avec "peu d'oxygène et une humidité épouvantable". Les soldats y ont trouvé des dessins réalisés par une enfant captive de cinq ans.

L'offensive aérienne et terrestre menée par Israël pour "anéantir" le Hamas à Gaza, a tué 25.105 personnes, en grande majorité des civils, et blessé 62.681, a indiqué dimanche le ministère de la Santé du mouvement palestinien.

Au moins 1,7 des quelque 2,4 millions d'habitants du petit territoire assiégé ont dû quitter leurs foyers, selon l'ONU, et la population manque de tout, exposée au risque de famine et épidémies, alerte l'ONU.

D'après le ministère de la Santé du Hamas, il n'y a eu "aucun progrès" pour augmenter l'aide humanitaire à Gaza.

Dimanche, des dizaines de déplacés, bidons à la main, patientaient lors d'une distribution d'eau organisée par Médecins sans frontières à Rafah, dans l'extrême-sud de Gaza, où se sont réfugiés des centaines de milliers de déplacés, a constaté l'AFP.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, a discuté samedi en Turquie avec le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, de "l'établissement d'un cessez-le-feu à Gaza le plus rapidement possible, de l'augmentation de l'aide humanitaire, de la libération des otages et d'une solution à deux Etats pour une paix permanente", selon des sources diplomatiques dimanche.

Le gouvernement Netanyahou reste sourd aux appels internationaux à un cessez-le-feu humanitaire, jurant de faire durer la guerre "jusqu'à la victoire totale" contre le Hamas, classé terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

A Tel-Aviv, des milliers d'Israéliens ont manifesté samedi pour réclamer le départ du Premier ministre, accusé de vouloir avant tout se maintenir au pouvoir.

Menaces iraniennes

La guerre exacerbe les tensions entre Israël et les alliés du Hamas au sein de  l'"axe de la résistance" qui inclut aussi l'Iran, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites Houthis.

L'Iran a menacé Israël de représailles après l'avoir accusé d'avoir tué samedi cinq "conseillers militaires" iraniens dans une frappe à Damas.

Le même jour, dans l'ouest de l'Irak, une nouvelle attaque a visé une base abritant des troupes américaines, revendiquée par la "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de combattants pro-Iran.

A la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs sont quotidiens entre les soldats israéliens et les combattants du Hezbollah depuis le 7 octobre, un civil et un combattant ont été tués samedi dans une frappe israélienne.

Et les Etats-Unis ont lancé de nouvelles frappes samedi contre des sites des Houthis, face aux attaques répétées de navires marchands par ces rebelles au large du Yémen.

La Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, connaît elle un regain de violences, à un niveau inédit depuis près de 20 ans. L'armée israélienne y a mené des opérations meurtrières ces derniers jours et détruit à Hébron deux habitations familiales appartenant à des combattants palestiniens.

Selon l'Autorité palestinienne, depuis le 7 octobre au moins 364 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéli


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.