Mer Rouge: Les navires déclarent ne pas avoir de liens avec Israël pour éviter les attaques

Le cargo Galaxy Leader est escorté par des bateaux houthis en mer Rouge sur cette photo publiée le 20 novembre 2023 (Photo, Reuters).
Le cargo Galaxy Leader est escorté par des bateaux houthis en mer Rouge sur cette photo publiée le 20 novembre 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 21 janvier 2024

Mer Rouge: Les navires déclarent ne pas avoir de liens avec Israël pour éviter les attaques

  • Des combats éclatent entre les forces gouvernementales et les milices au Yémen
  • Les Houthis affirment que leurs attaques sont destinées à soutenir la Palestine et qu'elles ne visent que les navires israéliens ou les navires se rendant en Israël

AL-MUKALLA : Des opérateurs maritimes auraient publié sur des sites web de surveillance maritime des déclarations indiquant qu'ils n'ont aucun lien avec Israël avant d'entrer dans la mer Rouge, afin d'éviter que leurs navires ne soient pris pour cible par la milice houthie au Yémen.

Les Houthis ont déclaré qu'ils ne prendraient pas pour cible les navires traversant la mer Rouge, Ban Al-Bandab ou le golfe d'Aden, à condition qu'ils annoncent rapidement leur destination ou qu'ils indiquent sur les sites de surveillance du trafic maritime qu'ils n'ont aucun lien avec Israël.

Arab News a vu au moins deux navires amarrés à Djibouti qui ont indiqué sur marinetraffic.com qu'ils n'avaient « aucune relation avec Israël » avant de se diriger vers le canal de Suez en passant par la mer Rouge.

Depuis novembre, les Houthis se sont emparés d'un navire commercial et ont mené plus d'une vingtaine d'attaques de drones et de missiles contre des navires commerciaux et militaires traversant la mer Rouge, Bab Al-Mandab et le golfe d'Aden.

Les Houthis affirment que leurs attaques sont destinées à soutenir la Palestine et qu'elles ne visent que les navires israéliens ou les navires se rendant en Israël, dans le but de forcer ce dernier à lever son blocus de la bande de Gaza.

Les États-Unis ont réagi aux attaques des Houthis et à leurs tentatives de blocage de la mer Rouge en formant une coalition de forces opérationnelles maritimes. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont ensuite mené des dizaines de frappes sur des cibles militaires dans la partie du Yémen contrôlée par les Houthis. Les États-Unis ont également reclassé les Houthis comme groupe terroriste, trois ans après les avoir retirés de leur liste sous la pression de diverses organisations internationales.

Le commandement central américain affirme avoir détruit vendredi soir trois missiles antinavires dirigés vers la mer Rouge avant qu'ils ne puissent être lancés. Selon les médias, les raids de vendredi visaient une base militaire des Houthis dans la province occidentale de Hodeidah.

Vendredi, les Houthis ont déclaré avoir tiré des missiles contre le navire américain Chem Ranger dans le golfe d'Aden. Entre-temps, ces derniers jours, des combats ont éclaté entre les forces gouvernementales yéménites et les Houthis dans les provinces de Taïz, Joud, Marib et Dhale. L'armée yéménite a déclaré samedi que les Houthis avaient repris les attaques contre ses forces à l'ouest de Taïz, un jour après avoir lancé une offensive majeure contre les troupes gouvernementales dans la même région.

Malgré une baisse considérable des hostilités au Yémen depuis avril 2022, date d'entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'ONU, les Houthis continuent de tirer des missiles et des drones et d'attaquer les villes contrôlées par le gouvernement à Taïz, Marib, Dhale, Hodeidah et Marib.

Abdul Basit Al-Baher, un responsable de l'armée yéménite à Taïz, a déclaré à Arab News que les Houthis avaient lancé vendredi matin « la plus grande attaque » contre les troupes gouvernementales depuis plusieurs mois, faisant deux morts parmi les soldats yéménites et trois parmi les Houthis.

« Les Houthis ont utilisé des drones et d'autres armes pour bombarder les positions de l'armée nationale avant d'attaquer nos forces sur le terrain. Nous avons réussi à les repousser tout en détruisant leur équipement militaire », a déclaré Al-Baher, ajoutant que l'armée avait également reçu des informations selon lesquelles les Houthis rassemblaient leurs troupes, installaient de l'équipement lourd, construisaient des tranchées et érigeaient des barrières de sable en vue, semble-t-il, de nouveaux assauts contre les forces gouvernementales qui défendent la ville assiégée.

L'armée a publié un communiqué vendredi indiquant qu'elle avait abattu deux drones houthis au nord-ouest de Hajjah.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.