Les réfugiés palestiniens au Liban protestent contre l’arrêt du financement de l'UNRWA

Des femmes palestiniennes participent à une manifestation contre la suspension du financement de l'UNRWA par certains pays occidentaux, devant le bâtiment de l'agence d'aide palestinienne des Nations Unies UNRWA à Beyrouth, le 30 janvier 2024. (Photo, Reuters)
Des femmes palestiniennes participent à une manifestation contre la suspension du financement de l'UNRWA par certains pays occidentaux, devant le bâtiment de l'agence d'aide palestinienne des Nations Unies UNRWA à Beyrouth, le 30 janvier 2024. (Photo, Reuters)
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Publié le Samedi 03 février 2024

Les réfugiés palestiniens au Liban protestent contre l’arrêt du financement de l'UNRWA

  • L'arrêt du financement de l'agence des Nations unies serait «désastreux», prévient le dirigeant palestinien
  • «Ce qui se passe est extrêmement dangereux», déclare un observateur

BEYROUTH: Les réfugiés palestiniens à Tyr, dans le sud du Liban, ont organisé vendredi une manifestation devant le bureau de l'UNRWA pour protester contre l'annonce faite par l'agence qu'en raison de la suspension de son financement, elle pourrait mettre fin à ses opérations dans la région d'ici la fin du mois.

Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada, la France et l'Allemagne, ont interrompu leur soutien financier à l'agence des Nations unies à la suite d'allégations selon lesquelles plusieurs de ses employés étaient impliqués dans les attaques du Hamas du 7 octobre.

Ayham al-Sahli, un journaliste qui connaît bien la situation au Liban, a déclaré: «Ce qui se passe est extrêmement dangereux. Non seulement il s'agit d'une punition collective, mais l'objectif est d'effacer le seul témoin de la cause des réfugiés palestiniens.»

«Cette question a déjà été soulevée. En supposant que 12 employés de l'UNRWA aient participé à l'attaque du 7 octobre, ce qui n'a pas encore été confirmé, tous les réfugiés devraient-ils être punis? En vertu de quelle logique cela s'applique-t-il?», a-t-il demandé.

Al-Sahli, qui est également membre de l'Institut d'études palestiniennes de Beyrouth, a ajouté: «Le budget de l'UNRWA au Liban est de 160 millions de dollars américains (1 dollar américain = 0,93 euro) par an, grâce auxquels l'agence fournit les services minimums aux réfugiés.»

«Cela inclut l'éducation pour tous les écoliers palestiniens au Liban qui reçoivent leur éducation dans les écoles de l'agence, les services médicaux et les salaires des employés. Si ce budget est réduit de 7 %, tous les services diminueront et, en retour, les services offerts par le Liban aux réfugiés palestiniens seront nuls», a-t-il averti.

En début de semaine, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a renouvelé son appel à «mettre fin au mandat de l'agence et à la remplacer par d'autres agences d'aide affiliées ou non à l'ONU».

L'UNRWA est la seule agence chargée des affaires des réfugiés palestiniens. Outre l'aide humanitaire et les questions d'emploi, elle s'occupe de la remise en état des infrastructures des camps et apporte un soutien aux communautés.

Ghassan Ayoub, un responsable palestinien du camp d’Ain al-Helweh, a déclaré: «Le Liban est confronté à une grave crise économique et est incapable de fournir des services de santé et d'éducation à ses citoyens, alors comment va-t-il fournir des services aux réfugiés palestiniens ?»

«La présence de l'UNRWA est un facteur de stabilité dans les camps de réfugiés et l'instabilité de ce facteur aura de graves répercussions», a-t-il prévenu.

Il a ajouté: «Si le financement est interrompu, la situation sera désastreuse sur le plan humanitaire, social et vital.»

Il a poursuivi: «Il y a plus de 4 000 employés à l'UNRWA au Liban, ainsi que d'autres qui travaillent dans certains programmes, notamment un programme financé par l'Allemagne appelé ‘Cash for Work’, qui emploie des réfugiés depuis quatre ans. Tous ces programmes sont mis en œuvre par l'UNRWA. Qu'arrivera-t-il à ces personnes? Elles se retrouveront sans secours, sans soins de santé et sans travail.»

L'UNRWA a été créé en 1949 pour aider environ 6 millions de réfugiés palestiniens dispersés entre la Jordanie, le Liban, la Syrie, la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Ayoub a conclu: «Malgré l'objectif politique, qui est de régler la question du retour des réfugiés, l’agence ne fournit aucun service aux réfugiés. Elle est chargée de la réinstallation ou de l'organisation du statut des réfugiés là où ils se trouvent. Veulent-ils réinstaller les Palestiniens dans un pays tiers?»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.