Erdogan: la crise à Gaza nécessite «un bon diagnostic et un traitement ferme»

Les dirigeants du monde doivent mettre fin à la crise à Gaza en s’attaquant à la source du problème et en créant un État palestinien indépendant, a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors du Sommet mondial des gouvernements (Photo fournie, WGS)
Les dirigeants du monde doivent mettre fin à la crise à Gaza en s’attaquant à la source du problème et en créant un État palestinien indépendant, a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors du Sommet mondial des gouvernements (Photo fournie, WGS)
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Publié le Mardi 13 février 2024

Erdogan: la crise à Gaza nécessite «un bon diagnostic et un traitement ferme»

  • Le président turc a réfuté les affirmations selon lesquelles l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas serait à l’origine de la crise
  • M. Erdogan a appelé à la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de juin 1967

DUBAÏ: Les dirigeants du monde doivent mettre fin à la crise à Gaza en s’attaquant à la source du problème et en créant un État palestinien indépendant, a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

«Nous avons besoin d’un diagnostic précis pour trouver le bon traitement. Si nous ne pouvons pas diagnostiquer un problème à sa source, il n’y aura pas de solution», a souligné M. Erdogan lors d’un discours prononcé en tant qu’invité d’honneur du Sommet mondial des gouvernements (WGS) à Dubaï.

«Sans la création d’un État palestinien indépendant, nous ne trouverons jamais de solution temporaire. Toutes les mesures prises demeurerons incomplètes tant qu’un État palestinien indépendant, souverain et géographiquement intégré ne sera pas établi selon les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale», a-t-il ajouté.

Le président turc a réfuté les affirmations selon lesquelles l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas serait à l’origine de la crise, évoquant la longue lutte des Palestiniens contre l’injustice et l’expansion du territoire israélien depuis 1948.

Les colonies établies sur des terres occupées en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU montrent qu’ «Israël se considère au-dessus du droit international et que, depuis plusieurs décennies, l’occupation, les colonies illégales et les politiques de massacre sont maintenues», a indiqué M. Erdogan.

Le conflit de Gaza est un exemple de ce qui se passe lorsque des questions essentielles ne sont pas résolues, a-t-il fait remarquer.

«Tous les incidents qui n’ont pas encore été résolus ont pris de l’ampleur avec le temps, se sont enchevêtrés, aboutissant à une impasse, et ont été ressuscités à maintes reprises. Tout ce que nous balayons sous le tapis n’a pas encore été résolu», a-t-il ajouté.

M. Erdogan a tenu ces propos alors qu’Israël, malgré le tollé mondial, se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah, où environ 1,4 million de Palestiniens déplacés ont afflué dans l’espoir de trouver un abri. Jusqu’à présent, la guerre contre Gaza a tué plus de 28 000 Palestiniens, en a blessé 70 000 autres et a transformé l’enclave en un champ de ruines.

Le dirigeant turc a appelé à la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de juin 1967. Cela permettrait d’instaurer la paix, la stabilité et le développement économique dans la région, a déclaré M. Erdogan, appelant à une gouvernance mondiale efficace, à la solidarité et à la coopération «si nous voulons que notre monde connaisse un avenir prometteur».

Les gouvernements doivent soutenir l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (Unrwa), alors que certains pays européens réduisent leur financement à cette organisation, a-t-il ajouté.

L’Unrwa sert de «bouée de sauvetage» à environ 6 millions d’immigrants palestiniens en Jordanie, en Syrie, au Liban et dans les Territoires occupés de Palestine, a affirmé M. Erdogan. «Je lance cet appel en tant que dirigeant d’un pays qui a ouvert ses portes, il y a des décennies, aux immigrants juifs fuyant les incursions européennes», a-t-il poursuivi.

La Turquie soigne actuellement 380 patients palestiniens et accueille 344 membres de leurs familles qui ont été évacués de Gaza, a précisé M. Erdogan, ajoutant que son gouvernement assure le suivi de l’application du droit international devant la Cour internationale de justice (CIJ) en ce qui concerne les crimes de guerre présumés d’Israël.

«Nous n’abandonnerons jamais nos frères et sœurs palestiniens. Nous ne les laisserons jamais seuls et sans espoir», a assuré M. Erdogan, remerciant l’Afrique du Sud pour l’action qu’elle a intentée devant de la CIJ.

Évoquant les défis internationaux, le président turc a constaté qu’un cycle de crises et de tensions définissait désormais le monde, faisant référence à l’éclatement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine au moment où le monde se remettait encore de la pandémie de Covid-19. La guerre a eu un impact sur l’économie mondiale, provoquant une hausse des prix de l’énergie, des crises alimentaires, des migrations irrégulières et de nouveaux défis, a-t-il indiqué.

M. Erdogan a appelé à un engagement mondial, à la patience et à la collaboration pour faire face à ces nouveaux défis.

Le président turc était l’un des 25 chefs d’État participant au Sommet mondial des gouvernements, qui se déroule jusqu’au 14 février et rassemble plus de 85 organisations internationales et régionales et institutions mondiales, 140 gouvernements, ainsi que des leaders d’opinion et des experts du monde entier.

Plus de 200 intervenants de renom aborderont les tendances mondiales futures au cours de plus de 110 tables rondes. Le WGS 2024 compte plus de 4 000 participants. Au total, 23 réunions ministérielles et exécutives sont organisées auxquelles participent plus de 300 ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.