Optimisation et transparence: les enjeux de la réforme budgétaire en Algérie

Le ministère des Finances à Alger. (Photo fournie).
Le ministère des Finances à Alger. (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 14 février 2024

Optimisation et transparence: les enjeux de la réforme budgétaire en Algérie

  • Selon le ministre des Finances, Laaziz Faïd, un changement radical dans le mode de gouvernance va être mis en place dans le pays, notamment avec l’entrée en vigueur de la réforme budgétaire
  • L’objectif de cette réforme est de «mieux connaître et de mieux gérer le coût réel du service public»

PARIS: Une gestion plus efficace des ressources financières est l’un des défis de la réforme budgétaire en Algérie. Selon le ministre des Finances, Laaziz Faïd, un changement radical dans le mode de gouvernance va être mis en place dans le pays, notamment avec l’entrée en vigueur de la réforme budgétaire, contenue dans la nouvelle loi 18-15, relative aux lois de finances, votée en 2023.

Le 17 janvier 2024, M. Faïd a indiqué que l’État sera plus attentif quant à l’efficience et la transparence des dépenses budgétaires, en passant d’une approche «budgets-moyens» à une nouvelle méthodologie de fonctionnement axée sur des modèles «budgets-programmes». Le ministre a rappelé que, avant l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi, le budget de l’État était réparti entre «dépenses de fonctionnement et dépenses d’équipement». Or, aujourd’hui, ces dépenses sont réparties en cinquante portefeuilles de programmes et trois cent neuf sous-programmes pour trente-trois ministères et dix-sept institutions publiques.

Selon lui, la mise en œuvre de cette réforme constitue «une véritable restructuration du schéma et de la nomenclature budgétaire par rapport à 2022», et elle permettra d’instaurer «une autre façon de gérer les finances publiques avec l’introduction des nouvelles notions de performance, de résultat et de coût réel du service public».

L’objectif de cette réforme est de «mieux connaître et de mieux gérer le coût réel du service public». Il rappelle que cela se traduit par «une meilleure évaluation des coûts et des prestations des services de l’État, du coût du patient, de l’étudiant, du mètre cube d’eau, ou du mètre linéaire de route ou d’autoroute. Tout cela sera donc retracé dans le détail et l’on pourra ainsi avoir une qualité d’information plus transparente, plus judicieuse, plus réaliste», souligne Laaziz Faïd.

Plan d’action 2024

Le 4 février 2024, lors d’une réunion de travail consacrée au plan d’action 2024 de la Direction générale du Trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l’État (DGTGCOFE), le ministre de tutelle a mis en exergue les axes stratégiques majeurs de la réforme, dont la modernisation des services et des métiers ainsi que l’amélioration de l’efficacité financière. M. Faïd a annoncé que la mise en place «d’un mécanisme de suivi renforcera l’engagement envers ces objectifs stratégiques» et il a rappelé aux responsables régionaux du Trésor public la nécessité de l’intensification des inspections permettant de constater la mise en application des réformes engagées par l’État.

Dans un entretien accordé à Arab News en français, Souhil Meddah, expert financier, affirme que pour améliorer la gestion du budget de l’État, «il faudra revenir sur les méthodes et les processus de contrôle qui manquent d’efficacité. Il faudra instaurer des mécanismes de contrôle, de la base au sommet, sur la collecte budgétaire et fiscale, pour les services fournis, les impositions fiscales adossées aux opérateurs dans les circuits formels et informels.»

Dans un entretien accordé à Arab News en français, Souhil Meddah, expert financier, affirme que pour améliorer la gestion du budget de l’État, il «faudra revenir sur les méthodes et les processus de contrôle qui manquent d’efficacité. Il faudra instaurer des mécanismes de contrôle, de la base au sommet, sur la collecte budgétaire et fiscale, pour les services fournis, les impositions fiscales adossées aux opérateurs dans les circuits formels et informels.»

Selon lui, «la question qui se pose concerne les sous-déclarations qui engendrent malheureusement des déficits en matière d’équilibre des ressources par rapport aux emplois et aux volumes des activités réelles. Sur ce plan, les mécanismes de contrôle sont très peu efficaces, car ils sont décentralisés au niveau des zones et effectués à travers des campagnes périodiques qui sont parfois exercées et appliquées avec des écarts de temps très importants.»

Centralisation des données

Pour y remédier, M. Meddah plaide pour la mise en œuvre d’une «centralisation digitalisée des opérations. Le contrôle, a posteriori et immédiat, est très important. Les services chargés de la collecte des ressources de l’imposition, qui elles-mêmes, représentent des ressources budgétaires de premier ordre, doivent être alignés sur le rythme et le niveau d’activité économique. La centralisation a l’obligation de répondre à des impératifs de transactions qui doivent être effectuées en temps réel afin de pouvoir ajuster les chiffres déclarés et de collecter plus de ressources pour le compte de la politique budgétaire.»

À la question de l’efficience et de la transparence des finances publiques, l’expert plaide pour «des contrôles systématiques, plus efficaces dans le temps. Cette possibilité de contrôle ne peut s’effectuer que dans le cas où il existe une centralisation des données avec des centres d’information digitalisés.»


Arabie saoudite: 100 milliards de dollars de possibilités d’investissement dans l’aviation

Les fournisseurs dans le secteur aéronautique seront tenus au courant des plans d’expansion de la nouvelle compagnie aérienne Riyadh Air, ainsi que des principales compagnies aériennes régionales, notamment Saudia, Flynas et Flyadeal. (Riyadh Air)
Les fournisseurs dans le secteur aéronautique seront tenus au courant des plans d’expansion de la nouvelle compagnie aérienne Riyadh Air, ainsi que des principales compagnies aériennes régionales, notamment Saudia, Flynas et Flyadeal. (Riyadh Air)
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  • «L’Arabie saoudite est le nouveau centre d’investissement mondial avec, pour objectif, 3 300 milliards de dollars en investissements d’ici à 2030», déclare Al-Falih
  • L’aviation est un secteur d’investissement clé et un catalyseur de la transformation économique plus large du Royaume

RIYAD: Les plus grands investisseurs mondiaux dans l’aviation se rendront à Riyad plus tard ce mois-ci pour le Future Aviation Forum, où l’Arabie saoudite fera part de plus de 100 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) de possibilités d’investissement pour rendre possible son ambitieuse stratégie aéronautique saoudienne.

Les possibilités d’investissement du forum mettront en lumière les projets et les incitations visant à attirer les investissements dans le secteur aéronautique en plein essor du Royaume, notamment les aéroports, les compagnies aériennes, les services au sol, le fret et la logistique.

Sur les 100 milliards de dollars de possibilités d’investissement, les aéroports représentent plus de 50 milliards de dollars, les nouvelles commandes d’avions environ 40 milliards, tandis que les 10 milliards restants sont réservés à d’autres projets, dont 5 milliards dans des zones logistiques spéciales autour des principaux aéroports de Riyad, de Djeddah et de Dammam.

Le ministre des Transports et des Services logistiques, Saleh al-Jasser, qui inaugurera le FAF24, a déclaré: «L’Arabie saoudite présente des possibilités d’investissement dans l’aviation sans précédent au niveau mondial, alors que la stratégie aéronautique saoudienne vise à tripler le nombre de passagers, à se connecter à plus de 250 destinations et à gérer 330 millions de passagers et 4,5 millions de tonnes de fret d’ici à 2030.»

Le ministre de l’Investissement, Khalid al-Falih, qui lancera les possibilités d’investissement, ajoute: «L’Arabie saoudite est le nouveau centre d’investissement mondial avec, pour objectif, 3 300 milliards de dollars en investissements d’ici à 2030. L’aviation est un secteur d’investissement clé et un catalyseur de la transformation économique plus large du Royaume. Les possibilités d’investissement dans l’aviation offriront aux investisseurs un accès sans précédent pour participer à la transformation du Royaume.»

Il y aura des séances d’information, des réunions et des panels pour les investisseurs sur des projets majeurs, notamment l’aéroport international du roi Salmane à six pistes à Riyad et des partenariats public-privé pour les aéroports internationaux d’Abha, de Taïf, de Hail et de Qassim. Des possibilités dans les domaines du fret et de la logistique, de la mobilité aérienne avancée et de l’aviation d’affaires seront également présentées. Les fournisseurs dans le secteur aéronautique seront informés des plans d’expansion de la nouvelle compagnie aérienne Riyadh Air, ainsi que des principales compagnies aériennes régionales, notamment Saudia, Flynas et Flyadeal.

Des dirigeants mondiaux de Boeing, d’Airbus, de Commercial Aircraft Corporation of China et d’Embraer assisteront à l’événement, aux côtés d'investisseurs et de représentants de compagnies aériennes, d’aéroports, de sociétés de fret, de logistique et de services aéronautiques. Parmi les intervenants figurent des ministres saoudiens, ainsi que des PDG saoudiens et mondiaux dans le domaine de l’aviation et de l’investissement.

Le Future Aviation Forum se tiendra du 20 au 22 mai à Riyad. Pour plus d’informations, visitez www.futureaviationforum.com

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Les Etats-Unis créent une «ceinture des batteries», misant sur la transition électrique

Une vue du Guilford Technical Community College, qui offre un programme d'apprentissage où les étudiants travaillent avec le constructeur automobile Toyota, le 22 avril 2024, à Greensboro, en Caroline du Nord. (Photo Allison Joyce / AFP)
Une vue du Guilford Technical Community College, qui offre un programme d'apprentissage où les étudiants travaillent avec le constructeur automobile Toyota, le 22 avril 2024, à Greensboro, en Caroline du Nord. (Photo Allison Joyce / AFP)
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  • Une déferlante d'investissements se déverse aux Etats-Unis, où le président Joe Biden s'active à raviver le tissu industriel et la chaîne d'approvisionnement dans des secteurs cruciaux: batteries, semi-conducteurs, etc.
  • C'est ainsi qu'une «ceinture des batteries» s'étoffe, surtout dans le sud-est du pays -- Caroline du Nord et Géorgie en première ligne -- avec l'implantation d'usines de batteries pour véhicules électriques, et de composants

GREENSBORO, États-Unis : Plus jeune, Devante Cuthbertson pensait devoir un jour quitter sa ville de Greensboro, dans le sud-est des Etats-Unis, pour trouver du travail, jusqu'à ce que le constructeur japonais Toyota décide d'investir près de 14 milliards de dollars pour y bâtir une méga-usine de batteries automobiles.

A 28 ans, il effectue un apprentissage dans un établissement public d'enseignement technique, incluant trois jours hebdomadaire de travail chez le constructeur installé en Caroline du Nord, dans l'optique d'y décrocher un emploi.

Une déferlante d'investissements se déverse aux Etats-Unis, où le président Joe Biden s'active à raviver le tissu industriel et la chaîne d'approvisionnement dans des secteurs cruciaux: batteries, semi-conducteurs, etc.

En cette année de scrutin présidentiel, il fait aussi du pied aux électeurs en col bleu dans les Etats-clés, ceux qui peuvent basculer d'un bord à l'autre selon l'élection, comme l'est la Caroline du Nord.

Mais Joe Biden souhaite également saper la domination chinoise dans les technologies de la transition énergétique.

C'est ainsi qu'une «ceinture des batteries» s'étoffe, surtout dans le sud-est du pays -- Caroline du Nord et Géorgie en première ligne -- avec l'implantation d'usines de batteries pour véhicules électriques, et de composants.

- Opportunité -

Mais avec un syndicalisme peu présent dans ces régions, le président démocrate, qui a promis de «bons emplois syndiqués», est sous pression et pourrait ne pas tirer les fruits de cet essor industriel.

Des syndicats et organisations de protection des droits civiques en Alabama et en Géorgie ont tenté, en août 2023, d'obtenir de Hyundai une protection des droits des travailleurs. Le constructeur sud-coréen a investi 7,6 milliards de dollars en Géorgie, notamment pour bâtir une usine de véhicules électriques.

La perspective d'une création de centaines, voire de milliers, d'emplois a revitalisé des régions entières -- y compris Greensboro et ses alentours, qui avaient prospéré grâce aux industries du textile, du tabac et des meubles.

Pour Devante Cuthbertson, l'arrivée de Toyota a représenté «une opportunité», raconte-t-il à l'AFP. Celle «de faire partie de quelque chose de plus grand qu'un simple boulot. C'est une carrière».

Les effectifs de la gigantesque usine de batteries de Toyota devraient grimper de quelque 800 aujourd'hui à 5.100 personnes d'ici 2028, et l'investissement total à 13,9 milliards de dollars. A l'origine, le constructeur prévoyait seulement 1,29 milliard.

- Déficit de recharge -

Les véhicules électriques devraient représenter environ 30% du marché américain d'ici 2030, relève Sean Suggs, directeur de cette usine, mais il s'inquiète du manque d'infrastructures, comme les stations de recharge.

Le constructeur américain Tesla a créé son propre réseau, désormais utilisable par plusieurs concurrents, et l'émergence de nouveaux acteurs devrait améliorer le maillage.

Le groupe finlandais Kempower s'est ainsi installé en Caroline du Nord il y a deux ans, bénéficiant d'un financement des autorités américaines pour favoriser le développement du secteur.

Près de 650 milliards de dollars de subventions fédérales et locales ont été annoncés depuis 2021 pour développer l'industrie verte (énergie et production).

Une mesure phare de Joe Biden, l'Inflation Reduction Act (2022), doit déverser quelque 370 milliards de dollars d'aides et d'avantages fiscaux pour accélérer la transition énergétique, notamment sur les routes avec l'électrique.

Tomi Ristimaki, patron de Kempower, anticipe une hausse pérenne des financements pour les constructeurs américains et européens, avec des gouvernements qui tentent d'effriter l'hégémonie chinoise.

L'entreprise a investi plus de 40 millions de dollars dans son usine de Durham, et créé des centaines d'emplois. Elle prévoit de s'approvisionner, pour plus de la moitié de ses besoins, auprès de fournisseurs américains.

- Patience -

La Caroline du Nord attire «des niveaux d'activité quasi inédits», relève Christopher Chung, directeur d'un organisme de développement économique de cet Etat.

Le fabricant américain de semi-conducteurs Wolfspeed a notamment investi 5 milliards de dollars dans sa nouvelle usine.

Selon M. Chung, non seulement ces projets se multiplient mais les montants moyens investis ne font qu'enfler, tout comme leurs effets sur l'emploi.

Ces sociétés vont néanmoins devoir faire preuve de patience, car le marché du véhicule électrique se développe moins rapidement qu'anticipé, et la main-d'oeuvre qualifiée manque.

Mais les effets se font déjà ressentir sur le terrain, explique Evito Perez, machiniste chez Toyota: «Les écoles obtiennent davantage de financements qu'auparavant, et beaucoup de routes sont refaites».

 

 


L’Arabie saoudite transforme la SWCC en autorité de l’eau pour renforcer la sécurité de ses ressources

Cette transition, qui implique l’adoption de nouveaux cadres organisationnels, vise à renforcer la surveillance des activités liées à l’eau, à optimiser la réglementation, à améliorer la gestion des services et à favoriser le développement méthodologique. (Shutterstock)
Cette transition, qui implique l’adoption de nouveaux cadres organisationnels, vise à renforcer la surveillance des activités liées à l’eau, à optimiser la réglementation, à améliorer la gestion des services et à favoriser le développement méthodologique. (Shutterstock)
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  • Cette transition, qui implique l’adoption de nouveaux cadres organisationnels, vise notamment à renforcer la surveillance des activités liées à l’eau
  • Abdallah ben Ibrahim al-Abdelkarim, président de la SWA, a fait savoir que l’approbation du Conseil des ministres constituait une avancée monumentale

RIYAD: Les efforts déployés par l’Arabie saoudite pour améliorer la sécurité de ses ressources en eau ont été considérablement soutenus par la restructuration de la Saline Water Conversion Corp. (SWCC), qui est devenue la Saudi Water Authority (SWA).

Cette transition, qui implique l’adoption de nouveaux cadres organisationnels, vise à renforcer la surveillance des activités liées à l’eau, à optimiser la réglementation, à améliorer la gestion des services et à favoriser le développement méthodologique.

L’approbation de cette transition par le Conseil des ministres saoudien permettra d’accroître la durabilité des ressources en eau et de faire avancer les objectifs de la Stratégie nationale de l’eau, qui s’aligne étroitement sur les objectifs de la Vision 2030.

En vertu de la nouvelle réglementation, la SWA sera chargée d’élaborer et d’affiner les politiques, les projets, les programmes et les initiatives qui concernent le secteur de l’eau.

Par ailleurs, elle établira les normes et les réglementations requises pour l’octroi de licences qui relèvent de sa compétence. L’autorité s’efforcera également d’unifier les normes techniques et d’ingénierie dans le secteur de l’eau afin de garantir l’adhésion aux normes relatives aux éléments locaux et à la durabilité. En outre, elle est chargée de superviser la planification stratégique de l’approvisionnement en eau du Royaume, de présenter des rapports ainsi que des recommandations et de proposer des initiatives stratégiques en vue d’améliorer l’efficacité globale du secteur de l’eau.

La SWA donnera aussi la priorité à la localisation de l’industrie et des services associés aux activités liées à l’eau dans le but d’augmenter la teneur en éléments locaux.

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture et président du conseil d’administration de la SWA, Abderrahmane ben Abdelmohsen al-Fadli, a chaleureusement remercié le Gardien des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, et le prince héritier et Premier ministre, Mohammed ben Salmane, pour l’approbation par le Conseil des ministres de la transformation de la SWCC en Saudi Water Authority et pour l’adoption de ses cadres organisationnels.

Il a souligné que l’approbation du cabinet mettait en évidence l’attention considérable accordée au secteur de l’eau par le roi Salmane et le prince héritier, évoquant les récentes réalisations dans ce domaine.

M. Al-Fadli a ensuite affirmé que cette décision contribuait à soutenir les efforts déployés pour développer le secteur de l’eau et lui permettre de conserver sa position de leader. Elle exploite l’expertise du SWCC en matière de recherche, d’innovation, de développement, de localisation et de brevets afin de mettre en place un cadre de sécurité plus ciblé, plus durable et plus fiable pour les ressources en eau.

Cela comprend l’adoption de technologies sûres et d’initiatives de recherche approfondies alignées sur les impératifs de développement du Royaume, tout en renforçant son empreinte économique et sa vision ambitieuse.

M. Al-Fadli a assuré que, en vertu de la nouvelle réglementation, la SWA assumera des rôles essentiels qui comprendront des fonctions stratégiques, réglementaires et exécutives.

Dans ce but, elle devra mettre en œuvre des programmes stratégiques, élaborer des réglementations essentielles et des critères d’octroi de licences. Il lui faudra également veiller à ce que les normes techniques et d’ingénierie dans les activités liées à l’eau respectent les lignes directrices en matière d’éléments locaux et de durabilité.

La SWA sera en outre le fer de lance de la planification de la chaîne d’approvisionnement en eau de l’Arabie saoudite. Elle présentera des rapports, des recommandations ainsi que des solutions stratégiques et techniques qui viseront à améliorer les performances globales du secteur de l’eau.

Parallèlement, elle accordera la priorité à la localisation de l’industrie de l'eau en augmentant la proportion de matériaux d’origine locale et en représentant le Royaume dans les organisations et forums internationaux pertinents.

Ces efforts accéléreront le développement du secteur de l’eau et contribueront à renforcer son leadership dans tous les domaines.

Abdallah ben Ibrahim al-Abdelkarim, président de la SWA, a fait savoir que l’approbation du Conseil des ministres constituait une avancée monumentale dans le développement continu du secteur saoudien de l’eau et dans la quête de la sécurité des ressources en eau.

Selon lui, cette mutation représente un changement significatif par rapport à ce qu’était cette institution créée il y a plus de cinquante ans. Cette transformation témoigne du soutien et des conseils inébranlables des dirigeants du Royaume, qui ont permis de tirer parti des ressources du pays, de ses capacités, de ses innovations et de son expertise humaine.

M. Al-Abdelkarim a précisé que la SWA permettrait au Royaume de se distinguer davantage au niveau mondial, notamment en ce qui concerne la production d’eau dessalée, qui s’élève à 11,5 millions de mètres cubes par jour.

Il a réaffirmé l’engagement de la SWA à faire progresser le leadership du secteur de l’eau dans le Royaume, à favoriser le développement des connaissances et des technologies, à renforcer les capacités et les ressources locales et à contribuer à la gestion détaillée des ressources hydriques et environnementales afin de réaliser les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Il a ensuite fait part de l’intention de l’autorité de jouer pleinement son rôle stratégique en réglementant et en faisant progresser la division de l’eau, en améliorant l’intégration et l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement en eau, en évaluant l’état de préparation des infrastructures et en augmentant le stockage stratégique et les sources alternatives.

Il a ajouté que ces efforts seraient étayés par des initiatives qui viseront à localiser la recherche, à développer les technologies et à encourager l’innovation afin de créer davantage d’emplois. Il a également rappelé combien il était important de consolider les normes et les exigences en matière d’ingénierie afin d’améliorer le rendement professionnel.

M. Al-Abdelkarim a affirmé pour conclure que la SWA soutiendrait les stratégies de réglementation et de développement afin de renforcer la contribution du secteur de l’eau au développement économique de l’Arabie saoudite, ce qui consolidera ainsi son statut de chef de file mondial en matière de solutions de gestion de l’eau.

Dans cet objectif, SWA doit favoriser l’implication du secteur privé, jouer un rôle plus important dans la localisation et contribuer davantage au PIB national.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com