L’UNRWA réduit les salaires, des manifestations à l’horizon

L'UNRWA a été créée à la suite d’une résolution de l'Assemblée générale en 1949. Elle a pour mandat de fournir assistance et protection à près de six millions de réfugiés palestiniens (Photo, Fichier/Reuters).
L'UNRWA a été créée à la suite d’une résolution de l'Assemblée générale en 1949. Elle a pour mandat de fournir assistance et protection à près de six millions de réfugiés palestiniens (Photo, Fichier/Reuters).
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Publié le Lundi 04 janvier 2021

L’UNRWA réduit les salaires, des manifestations à l’horizon

  • Abu Sweireh confie à Arab News que le directeur des opérations de l'UNRWA à Gaza voit la crise salariale se poursuivre pendant deux ou trois mois, jusqu'à la tenue de la conférence internationale convoquée par l'agence onusienne en avril
  • L'Assemblée générale des Nations Unies a confié à l'UNRWA un mandat qui s'étend jusqu'en mars 2023

GAZA: Des employés menacent de manifester contre la décision d'une agence des Nations Unies, aux fonds amoindris, de réduire leurs salaires.

Tamara Al-Rifai, porte-parole de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a révélé que 80% des salaires des employés étaient disponibles en décembre. L'agence aurait bien voulu payer les salaires du mois dernier cette semaine mais «le montant n’est pas entièrement disponible».

Les syndicats au sein de l’agence ont refusé de compenser le manque à gagner, et menacent de manifester contre cette mesure. L'agence a retardé de près de 10 jours le paiement du salaire du mois de novembre de 28 000 employés.

Le chef adjoint du Syndicat arabe du personnel de l'UNRWA à Gaza, Abdul Aziz Abu Sweireh, a déclaré : «Nous avons refusé de payer la portion manquante du salaire. Nos dus sont un droit, ceci ne peut se transformer en une modification permanente qui affecte nos acquis».

L'UNRWA a déclaré en novembre avoir besoin de 40 millions de dollars pour payer ses employés et maintenir ses points de services, surtout en Syrie et dans la bande de Gaza. L’agence assiste les réfugiés palestiniens en Jordanie, au Liban, en Syrie, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, et s’active dans les domaines de l'éducation, les soins de santé, les secours et les services sociaux, les infrastructures, l'amélioration de l’état des camps, la protection et la microfinance.

Abu Sweireh a déclaré que le Commissaire général de l'UNRWA, Philip Lazzarini, a envoyé un message au personnel jeudi dernier. La dépêche explique que «les efforts intensifs déployés au cours des deux derniers jours ont amené nos donateurs à accepter d’utiliser exceptionnellement des fonds réservés à des fins non budgétaires pour payer les salaires du mois de décembre. L’unique condition stipule que le montant soit payé avec les premiers versements qui parviendront à l'agence au début de 2021».

Lazarini rappelle dans sa lettre que la mesure est une «solution temporaire à la crise financière», et que l’agence risque de faire face à la même situation si l'UNRWA ne reçoit pas des ressources financières adéquates.

Abu Sweireh confie à Arab News que le directeur des opérations de l'UNRWA à Gaza voit la crise salariale se poursuivre pendant deux ou trois mois, jusqu'à la tenue de la conférence internationale convoquée par l'agence onusienne en avril.

Personnellement, il estime que la crise est politique, non financière, et qu’un nombre de pays s’efforcent de «supprimer» l’UNRWA.

«Nous sommes très préoccupés par ces crises récurrentes depuis deux ans. Être employé ne nous rassure plus, et il ne faut pas oublier la menace qui guette les millions de personnes dépendantes de l’aide financière et humanitaire de l'UNRWA».

L'UNRWA a été créée à la suite d’une résolution de l'Assemblée générale en 1949. Elle a pour mandat de fournir assistance et protection à près de six millions de réfugiés palestiniens. L’agence a lancé un appel en novembre pour un obtenir soutien immédiat et «combler le déficit budgétaire actuel», ainsi que pour travailler sur un plan à moyen terme de deux ans, sur la base d'un financement pluriannuel au lieu du processus annuel.

Le budget de 1,4 milliard de dollars en 2021 est similaire à celui de l'année dernière, mais selon l’UNRWA, de grandes difficultés à mobiliser les ressources financières ont mené à une «situation financière dangereuse».

La pandémie a accentué la pression, mais les problèmes financiers de l’agence sont clairement exacerbés par la décision du président américain Donald Trump en 2018 d'arrêter le soutien américain. L’enveloppe était estimée à 365 millions de dollars.

Abu Sweireh s'attend à ce que l'UNRWA impose de nouvelles mesures «d’austérité» au cours de la nouvelle année sur les services offerts dans cinq de ses domaines d’opérations. Les programmes de recrutement et l’aide humanitaire risquent d’être particulièrement touchés.

Il croit que l'annonce de l'UNRWA au sujet des salaires ne met pas entièrement fin à la crise, il s'attend à d'autres conflits et défis dans un futur proche.

Un membre du Comité conjoint pour les réfugiés, Ahmed Al-Mudallal, explique à Arab News que la situation à l'UNRWA suggère selon lui un complot renouvelé contre le dossier des réfugiés et qui exacerbe sa crise financière. Les derniers moments de Trump à la Maison Blanche «sont accaparés par les tentatives du président sortant de sauver l'accord du siècle», une référence au plan de paix envisagé par l’administration sortante au Moyen-Orient, et lancé en janvier dernier.

L'Assemblée générale des Nations Unies a confié à l'UNRWA un mandat qui s'étend jusqu'en mars 2023, malgré les enjeux auxquelles elle est confrontée.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com