L’Occident doit imposer des sanctions contre l’Iran, affirme Mike Pompeo

Éliminer toute capacité de l’Iran à créer de l’instabilité au Moyen-Orient a été le moteur de la mise en œuvre des accords d’Abraham en 2020, a déclaré Mike Pompeo (Capture d’écran/FII Priority).
Éliminer toute capacité de l’Iran à créer de l’instabilité au Moyen-Orient a été le moteur de la mise en œuvre des accords d’Abraham en 2020, a déclaré Mike Pompeo (Capture d’écran/FII Priority).
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Publié le Vendredi 23 février 2024

L’Occident doit imposer des sanctions contre l’Iran, affirme Mike Pompeo

  • S’exprimant lors du sommet FII Priority Miami, l'ancien secrétaire d'État américain a déclaré que les États-Unis avaient perdu leur pouvoir de dissuasion à l'égard du régime iranien
  • «Je pense que cela est révélateur. On peut voir la main de l'Iran dans ce qui s'est passé à Gaza», a-t-il indiqué

LONDRES: La suppression de la capacité de l'Iran à créer de l'instabilité au Moyen-Orient a été la force motrice des accords d'Abraham de 2020, et la politique américaine doit revenir à l'imposition d'un coût aux actions malveillantes de Téhéran, a déclaré jeudi l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo.

Ces accords ont été signés par les Émirats arabes unis et Bahreïn pour normaliser leurs relations avec Israël, sous l'égide du président américain de l'époque Donald Trump. Le Soudan et le Maroc ont également accepté par la suite d'établir des relations avec Israël.

Pompeo a déclaré au forum Future Investment Initiative (FII) Priority à Miami que le processus de formulation jusqu'à la signature des accords s'est déroulé en raison d'une «thèse centrale» défendue par toutes les parties impliquées, à savoir que Téhéran était l'«acteur malveillant» dans la région.

«Vous devriez savoir que je suis désespérément biaisé, car ils essaient toujours de me tuer. Si vous me voyez me promener avec une équipe de sécurité, ce n’est pas parce que j’aime ça, mais parce que j’en ai encore besoin», a-t-il indiqué.

«Je pense que cela est révélateur. On peut voir la main de l'Iran dans ce qui s'est passé à Gaza. Il a soutenu, financé et essentiellement facilité la capacité du Hamas à mener les attaques barbares contre Israël, qui ont eu lieu le 7 octobre.»

«Aujourd'hui, sans le soutien de l'Iran, le transport maritime passerait toujours par la mer Rouge, au lieu d'être obligé d'emprunter une autre voie parce que des missiles sont lancés dans la zone avec une précision relativement bonne», a-t-il expliqué.

«Presque toute l'instabilité qui règne au Moyen-Orient est le résultat direct du régime iranien. Les États-Unis avaient un rôle de premier plan à jouer dans la dissuasion et nous l'avons perdu», a-t-il constaté.

Activités malveillantes

Pompeo a félicité Aramco pour avoir stabilisé les marchés pétroliers à la suite d'une attaque revendiquée par les Houthis soutenus par l'Iran contre ses installations à Abqaïq et Khurais, dans l'est de l'Arabie saoudite, mais il a indiqué que cette attaque marquait le début de la fin de la capacité des États-Unis et de l'Occident à dissuader Téhéran.

Malgré une frappe de drone américaine qui a assassiné le haut responsable du Corps des Gardiens de la révolution islamique Qassem Soleimani en 2020, Pompeo a signalé que l’administration actuelle du président, Joe Biden, et les dirigeants de nombreux pays européens ne sont désormais pas disposés à imposer un coût à Téhéran pour ses activités malveillantes.

«Pendant trois ans, nous avons permis à l'Iran de tirer des roquettes depuis le Yémen sur le sud de l'Arabie saoudite et nous n'avons rien fait, ce qui a été le précurseur de ce que nous voyons aujourd'hui», a ajouté Pompeo.

Il a soutenu qu'une partie de la solution consistait à retirer sérieusement le pétrole brut iranien du marché et à limiter les revenus du régime provenant de cette source, ajoutant qu'en janvier 2021, l'Iran disposait de 4 milliards de dollars de réserves de change (1 dollar américain = 0,92 euro), contre 25 à 30 milliards de dollars aujourd'hui.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.