Mobilisation internationale pour envoyer de la nourriture à Gaza bombardée par Israël

Les espoirs d'une trêve rapide s'éloignent cinq mois après le début de la guerre à Gaza (Photo, AFP).
Les espoirs d'une trêve rapide s'éloignent cinq mois après le début de la guerre à Gaza (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 mars 2024

Mobilisation internationale pour envoyer de la nourriture à Gaza bombardée par Israël

  • «Les largages aériens ne sont pas une option pour éviter la famine», a averti le PAM
  • Plusieurs pays ont ces derniers jours largué des repas, notamment dans le nord de Gaza où l'acheminement de l'aide est quasi impossible en raison des combats

JERUSALEM: Plusieurs pays dont les Etats-Unis ont de nouveau largué jeudi des colis de nourriture à la population palestinienne à Gaza menacée de famine et bombardée sans répit par Israël, les espoirs d'une trêve rapide s'éloignant cinq mois après le début d'une guerre dévastatrice.

Le président américain Joe Biden va annoncer dans son discours sur l'état de l'Union avoir ordonné à l'armée américaine de construire un port temporaire à Gaza afin d'acheminer par la mer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, selon des responsables à Washington.

"Les enfants meurent ou s'évanouissent dans les rues à cause de la faim et nous ne pouvons rien faire", a dit à l'AFP un bénévole, Bassam Al-hou, lors d'une distribution de repas à Jabaliya, dans le nord de Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 20 civils, la plupart des enfants, sont morts de malnutrition et de déshydratation.

Alors que l'aide humanitaire, soumise au feu vert d'Israël, n'entre qu'au compte-gouttes à Gaza depuis l'Egypte, plusieurs pays ont ces derniers jours largué des repas, notamment dans le nord du territoire où l'acheminement de l'aide est quasi impossible en raison des combats, des destructions et parfois des pillages.

Jeudi, des avions des Etats-Unis, principal allié d'Israël, de Jordanie, de France, des pays-Bas, de Belgique et d'Egypte ont participé à une opération de parachutage.

Mais ceux-ci sont insuffisants tant les besoins sont immenses.

"Les largages aériens ne sont pas une option pour éviter la famine", a dit le directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial, Carl Skau, en soulignant faire pression pour qu'Israël permette d'utiliser le port israélien d'Ashdod, au nord de Gaza.

«Jetée temporaire»

Concernant l'annonce prévue de M. Biden, les responsables américains ont précisé que la construction de l'infrastructure, "une jetée temporaire", prendrait plusieurs semaines et ne signifiait pas le déploiement au sol de soldats américains. Les Israéliens en ont été informés, ont-ils ajouté.

L'aide en question d'après ces responsables partira du port de Larnaca à Chypre, le pays de l'Union européenne géographiquement le plus proche de Gaza, où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est attendue vendredi.

La mobilisation internationale est intervenue après les mises en garde de l'ONU contre une "famine généralisée" à Gaza où les civils sont pris au piège des combats et des frappes israéliennes.

 

 

L'air et la mer ne peuvent pas remplacer la voie terrestre, avertit l'ONU

"J'ai parlé de l'importance de la diversification des routes d'approvisionnement terrestres. Cela reste la solution optimale: plus facile, plus rapide, moins chère, notamment parce que nous savons que nous avons besoin d'une aide humanitaire continue pour les habitants de Gaza sur une longue période", a déclaré Sigrid Kaag après une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité.

Évoquant les récents largages aériens effectués par les Etats-Unis et d'autres pays, elle a salué un "symbole de soutien aux civils de Gaza, une preuve de notre humanité partagée". "Mais c'est une goutte d'eau dans l'océan".

"L'air et la mer ne peuvent pas se substituer à ce qui doit arriver par la terre", a insisté l'ancienne ministre néerlandaise, nommée en décembre suite à une résolution du Conseil réclamant une aide "à grande échelle" pour Gaza. Même si tout ce qui peut être "en plus, à ce moment critique, est très important".

Pas «rompues»

Face au lourd bilan humain de la guerre et à la catastrophe humanitaire à Gaza, les médiateurs -Etats-Unis, Qatar, Egypte- espéraient arracher un accord sur une trêve associée à une libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens avant le ramadan, le mois sacré du jeûne pour les musulmans qui commence en début de semaine prochaine.

Mais leurs discussions pendant quatre jours au Caire ont été suspendues et "doivent reprendre la semaine prochaine", selon le média égyptien progouvernemental Al-Qahera News.

Elles ne sont pas "rompues" et les "divergences s'estompent", a dit l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Jack Lew.

La délégation du Hamas a quitté le Caire pour Doha où est basé le chef du mouvement, Ismaïl Haniyeh. "Les réponses initiales" d'Israël "ne répondent pas aux exigences minimales" du Hamas, selon un responsable du mouvement.

Gadi Eisenkot, membre du cabinet de guerre israélien, a affirmé que le Hamas était soumis à de "fortes pressions" des médiateurs pour faire une "contreproposition". "Il sera alors possible de prendre position."

Le Hamas réclame avant tout accord un cessez-le-feu définitif et un retrait des troupes israéliennes de Gaza, ce qu'Israël refuse.

«Pleurer est inutile»

"L'armée israélienne continuera à opérer dans toute la bande de Gaza, y compris à Rafah, le dernier bastion du Hamas", a répété jeudi le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Pour parvenir à la "victoire totale", Israël a annoncé préparer une offensive terrestre sur Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza contre la frontière fermée avec l'Egypte, où sont massés selon l'ONU près de 1,5 million de Palestiniens.

A 3 km plus au nord, les chars israéliens ont quitté cette semaine le centre de Khan Younès, laissant derrière eux d'immenses destructions après des mois de combats et de bombardements aériens.

"Que pouvons-nous faire ? Pleurer est inutile. La tristesse a envahi nos vies", a lancé Jamil Agha, qui a décidé de rester avec sa famille dans ce qu'il reste de sa maison.

Selon des témoins, les combats se poursuivent dans l'ouest de Khan Younès, près de Rafah et à Gaza-Ville (nord) et les frappes israéliennes ont visé plusieurs secteurs du territoire palestinien dont Rafah et Khan Younès.

En soirée, des sirènes d'alerte aux roquettes en provenance de Gaza ont retenti dans des secteurs du sud d'Israël, a indiqué l'armée.


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com