Dans le monde musulman, un ramadan dans l'ombre de la guerre à Gaza

Un enfant palestinien souffrant de malnutrition reçoit des soins dans un centre de santé alors que la famine est généralisée à Gaza, le 4 mars 2024 (Photo, Reuters).
Un enfant palestinien souffrant de malnutrition reçoit des soins dans un centre de santé alors que la famine est généralisée à Gaza, le 4 mars 2024 (Photo, Reuters).
Dans le reste du monde musulman, Gaza est aussi dans toutes les têtes (Photo, AFP).
Dans le reste du monde musulman, Gaza est aussi dans toutes les têtes (Photo, AFP).
Des enfants palestiniens portent des lanternes traditionnelles « fanous » alors que les fidèles musulmans se préparent pour le début du mois de jeûne sacré du Ramadan, dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 mars 2024, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Des enfants palestiniens portent des lanternes traditionnelles « fanous » alors que les fidèles musulmans se préparent pour le début du mois de jeûne sacré du Ramadan, dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 mars 2024, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Dans le reste du monde musulman, Gaza est aussi dans toutes les têtes (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 mars 2024

Dans le monde musulman, un ramadan dans l'ombre de la guerre à Gaza

  • Dans le sud du Liban, Maryam Awada, une institutrice à la retraite, se dit incapable d'observer le jeûne en raison du stress
  • Ces lanternes traditionnelles sont sans doute les seuls signes de la préparation du ramadan, qui débutera après l'apparition du premier croissant de lune, dimanche ou lundi

TERROTOIRES PALESTINIENS: Pour les musulmans du monde entier, le mois du ramadan est synonyme de prière, de spiritualité, et de repas joyeux à la nuit tombée. Mais cette année, les souffrances des Palestiniens de Gaza et l'espoir d'une trêve entre Israël et le Hamas sont dans tous les esprits.

La guerre, déclenchée le 7 octobre par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël, est entrée jeudi dans son sixième mois et fait craindre une déflagration régionale.

Assise au milieu des gravats, Nivine al-Siksik agite une lanterne en plastique pour distraire sa petite fille devant leur tente à Rafah, dans le sud du territoire où s'entassent près d'un million et demi de personnes.

Ces lanternes traditionnelles, appelées "fanous", sont emblématiques du mois de jeûne, l'un des cinq piliers de l'islam.

Cette année, dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par la guerre, elles sont sans doute les seuls signes de la préparation du ramadan, qui débutera après l'apparition du premier croissant de lune, dimanche ou lundi.

La mort, les destructions et la menace d'une famine éclipsent tout le reste.

Au lieu de manger comme chaque année de l'agneau et des pâtisseries traditionnelles dans leur maison du nord de Gaza, Nivine al-Siksik et sa famille rompront le jeûne dans la tente partagée avec d'autres déplacés. S'ils trouvent quelque chose à manger.

"Tout manque. Nous n'avons aucune nourriture à préparer", dit-elle simplement.

Avant, le ramadan, c'était "la vie, la joie, la spiritualité, les décorations et une merveilleuse atmosphère", se souvient son mari, Yasser Rihane, 26 ans.

«Guerre et famine»

"Aujourd'hui, le ramadan arrive et nous avons la guerre, l'oppression et la famine", ajoute-t-il, alors que les négociations sur une trêve sont dans l'impasse.

Dans le reste du monde musulman, Gaza est aussi dans toutes les têtes.

Les reportages sur des habitants mangeant des feuilles ou des chevaux pour survivre accablent Saïf Hindaoui, un père de famille jordanien de 44 ans.

"En Jordanie, les prix sont élevés, mais on peut toujours acheter des produits au marché", dit-il en faisant ses courses à Amman. Mais à Gaza, "les denrées de base sont introuvables. Ils utilisent du fourrage animal pour faire le pain".

"Chaque fois que je prie, je pense à nos frères et soeurs" de Gaza, confie Nurunnisa, 61 ans, une femme au foyer de la province indonésienne d'Aceh. "Je prie pour que la guerre s'arrête bientôt".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

L'offensive militaire israélienne lancée en représailles a fait jusqu'ici 30.800 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé du mouvement islamiste.

«Dieu ne me forcera pas à jeûner»

Depuis le début des hostilités, la frontière entre Israël et le Liban est le théâtre d'échanges de tirs quasi quotidiens entre le Hezbollah pro-iranien, allié du Hamas, et l'armée israélienne et des dizaines de milliers d'habitants ont dû fuir.

Dans le sud du Liban, Maryam Awada, une institutrice à la retraite, se dit incapable d'observer le jeûne en raison du stress. "Je connais mes limites et ma condition physique et psychologique", explique-t-elle à l'AFP.

"Dieu ne me forcera pas à jeûner ici, dans ce hall où nous vivons désormais", dit-elle, depuis l'école transformée en refuge où elle vit à Tyr.

Au Yémen, pays plongé dans une grave crise humanitaire après quasiment dix ans de guerre civile, les rebelles houthis, proches de l'Iran, multiplient les attaques contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden qu'ils estiment liés à Israël, en "solidarité" avec Gaza.

Dans la cité portuaire de Hodeida, cible de frappes de représailles américaines, les commerces ferment souvent, les habitants ayant peur de sortir.

"Quand les frappes ont commencé, les affaires se sont effondrées", raconte Mohammad Ali, 28 ans, un gérant de restaurant qui ne sait plus comment payer son loyer. "Si la situation continue, notre seule option sera de fermer".

En Somalie aussi, la crise en mer Rouge inquiète, et Abdirahim Ali, un commerçant de Mogadiscio, craint une flambée des prix qui "affectera les gens pendant le ramadan".

Plus près de Gaza, les musulmans de Jérusalem-Est, secteur de la ville occupé par Israël depuis 1967, sont eux inquiets de possibles violences sur l'esplanade des Mosquées, où des dizaines de milliers de fidèles musulmans viennent prier pendant le ramadan.

L'esplanade des Mosquées (ou mont du Temple pour les juifs) est le troisième lieu saint de l'islam et le lieu le plus sacré du judaïsme.

Remonter le moral 

Le gouvernement israélien a assuré que les fidèles musulmans seraient autorisés à y prier "dans le même nombre que les années précédentes" mais cela ne rassure pas Ahlam Chahine, 32 ans, qui travaille dans un centre communautaire à côté de la mosquée Al-Aqsa.

La jeune femme avait assisté aux heurts entre jeunes Palestiniens et policiers israéliens sur l'esplanade durant le ramadan en 2021 et a peur de nouvelles tensions. "Nous sommes épuisés" par cette guerre, a-t-elle dit.

Au Caire, une ville habituellement parmi les plus festives du monde musulman durant le mois de jeûne, une étudiante gazaouie explique à l'AFP que le ramadan lui sera insupportable cette année.

"Pour la première fois de ma vie, je ne peux pas supporter l'idée du ramadan. Ça me fait mal de voir un fanous", dit la jeune femme, qui ne veut pas donner son nom pour des raisons de sécurité alors que sa famille est toujours à Gaza.

"Mes frères et soeurs ne peuvent même pas manger une fois par jour et nous sommes censés rompre le jeûne et faire le sohour (le dernier repas avant l'aube) comme si tout était normal?".

A Rafah, Ahmed Chalabi continuera lui à vendre ses fanous dans une tentative, qu'il sait dérisoire, d'alléger la situation.

"Nos maisons ont été bombardées, nos amis sont loin. Nous essayons de nous remonter le moral avec les choses les plus simples".


Israël: des élus favorables à une loi instaurant la peine de mort pour les «terroristes»

 La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
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  • Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative
  • La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture

JERUSALEM: La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir.

La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture.

Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative.

Dans une note explicative de la commission, il est indiqué que "son objectif est de couper le terrorisme à sa racine et de créer une forte dissuasion".

Le texte propose qu'un "terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou la haine (...) soit condamné à la peine de mort - de manière obligatoire", ajoutant que cette peine serait "non optionnelle".

La proposition de loi a été présentée par une élue du parti Otzma Yehudit (Force Juive) d'Itamar Ben Gvir.

Ce dernier a menacé de cesser de voter avec la coalition de droite de Benjamin Netanyahu si ce projet de loi n'était pas soumis à un vote parlementaire d'ici le 9 novembre.

"Tout terroriste qui se prépare à commettre un meurtre doit savoir qu'il n'y a qu'une seule punition: la peine de mort", a dit le ministre lundi dans un communiqué.

M. Ben Gvir avait publié vendredi une vidéo de lui-même debout devant une rangée de prisonniers palestiniens allongés face contre terre, les mains attachées dans le dos, dans laquelle il a appelé à la peine de mort.

Dans un communiqué, le Hamas a réagi lundi soir en affirmant que l'initiative de la commission "incarne le visage fasciste hideux de l'occupation sioniste illégitime et constitue une violation flagrante du droit international".

"Nous appelons les Nations unies, la communauté internationale et les organisations pertinentes des droits de l'Homme et humanitaires à prendre des mesures immédiates pour arrêter ce crime brutal", a ajouté le mouvement islamiste palestinien.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des expatriés, basé à Ramallah, a également dénoncé cette décision, la qualifiant de "nouvelle forme d'extrémisme israélien croissant et de criminalité contre le peuple palestinien".

"C'est une étape dangereuse visant à poursuivre le génocide et le nettoyage ethnique sous le couvert de la légitimité", a ajouté le ministère.


Frappes israéliennes sur le sud du Liban: deux morts 

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé
  • Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani

BEYROUTH: Des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué lundi deux personnes et blessé sept autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé, au lendemain de la menace d'Israël d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du Hezbollah. Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche le Hezbollah de tenter de se "réarmer".

Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé.

Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani.

Sur place, un photographe de l'AFP a vu des pompiers tenter d'éteindre l'incendie de la voiture visée qui s'est propagé à d'autres véhicules à proximité. Des ouvriers ramassaient les bris de verre des devantures de commerces endommagées, a-t-il également constaté.

Une autre frappe sur un village de la région de Bint Jbeil a fait un mort, selon le ministère de la Santé.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah.

Des centaines de personnes ont participé à leurs funérailles dimanche dans la ville de Nabatiyé, scandant "Mort à Israël".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, ce que le Hezbollah refuse.

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", avait averti le Premier ministre israélien dimanche.


La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
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  • Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël
  • "Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens

ISTANBUL: La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.

Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l'organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.

Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que "le Hamas semble déterminé" à respecter l'accord, estime-t-il.

"Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens.

En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d'assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.

"Agir avec prudence" 

"Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a insisté M. Fidan lors d'un forum à Istanbul.

"Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence", a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.

Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.

Mais les efforts d'Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d'un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.

Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.

En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l'accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l'armée israélienne s'en retirera.

Seuls des pays jugés "impartiaux" pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.