Des femmes éminentes du Golfe récompensées pour leur contribution au changement

Au cours de la cérémonie, les cinq panélistes ont reçu chacune un trophée sur scène pour leur « impact sur la société du Golfe ». (AN photo/Loai El-kellawy)
Au cours de la cérémonie, les cinq panélistes ont reçu chacune un trophée sur scène pour leur « impact sur la société du Golfe ». (AN photo/Loai El-kellawy)
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Publié le Samedi 09 mars 2024

Des femmes éminentes du Golfe récompensées pour leur contribution au changement

  • Le chef du CCG souligne le rôle essentiel des femmes dans la société et reconnaît le soutien des dirigeants à l'autonomisation des femmes
  • Dr Hala Al-Tuwaijri a fait part de son optimisme quant à l'avenir de l'émancipation des femmes en Arabie saoudite et dans l'ensemble de la région du Golfe

RIYAD : Le Conseil de coopération du Golfe a organisé une manifestation à l'occasion de la Journée internationale de la femme au siège du CCG à Riyad, le 8 mars, pour honorer les réalisations des femmes du Golfe.

Au nom du ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, le vice-ministre des Affaires étrangères, Waleed Elkhereiji, a participé à cette célébration, à laquelle ont également assisté le ministre qatari des Affaires étrangères, Sultan ben Saad Al-Muraikhi, et plusieurs ambassadeurs.

Elkhereiji a souligné que l'émancipation des femmes était un objectif important de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite et que leur rôle était un « élément très important » de la société dans son ensemble.

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Le vice-ministre saoudien des Finances, Waleed ben Abdelkarim El-Khereiji, lors de l'événement. (SPA)

Il a également souligné l'importance accordée par le Royaume à la protection des droits des femmes, à l'élimination de la discrimination à leur égard et à leur soutien à tous les niveaux, ajoutant que les femmes saoudiennes sont devenues « un partenaire essentiel du changement, du développement et de la croissance dans plusieurs domaines ».

Le vice-ministre a également fait état des difficultés que rencontrent actuellement les femmes palestiniennes dans la bande de Gaza en raison des violations continues par Israël du droit international et des principes humanitaires, et a réitéré la ferme condamnation et la dénonciation par le Royaume des « pratiques illégales et des crimes contre les droits de l'homme » commis par les forces israéliennes à l'encontre des femmes palestiniennes et du peuple palestinien en général.

Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat et a souligné la nécessité d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international.

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Le Conseil de coopération du Golfe a organisé une manifestation à l'occasion de la Journée internationale de la femme au siège du CCG à Riyad, le 8 mars, pour saluer les réalisations des femmes du Golfe. (Photo AN/Loai El-kellawy)

Le Dr Hala Al-Tuwaijri, présidente de la Commission saoudienne des droits de l'homme et l'une des cinq femmes éminentes du Golfe qui ont participé à une table ronde lors de l'événement, a déclaré à Arab News : « Je suis bouleversée. C'est un grand honneur de faire partie de ce groupe de femmes merveilleuses et prospères du CCG. Mais ce qui importe le plus, c'est que nous disposions de cette plateforme dès cette année et, je l'espère, qu'elle continue à honorer les femmes des pays du CCG dans tous les domaines ».

Les autres intervenantes étaient la photographe et anthropologue émiratie Noura Al-Neyadi, la secrétaire générale du Conseil suprême des femmes de Bahreïn, Lulwa Al-Awadhi, l'auteure omanaise Jokha Alharthi, la seule écrivaine du monde arabe à avoir remporté le prix international Man Booker, et la secrétaire générale de la Société culturelle et sociale des femmes au Koweït, Ghada Youssef Al-Ghanim.

« Nous avons aujourd'hui des échantillons de femmes de différents secteurs, ce qui est une excellente chose, et nous espérons voir de plus en plus de diversité dans les domaines où les femmes sont honorées », a déclaré Mme Al-Tuwaijri.

Elle a également fait part de son optimisme quant à l'avenir de l'émancipation des femmes en Arabie saoudite et dans l'ensemble de la région du Golfe.

« Nous savons que cette approche globale de l'émancipation des femmes a atteint ses objectifs », a-t-elle déclaré. « Nous visions un taux de participation de 30 % d'ici à 2030, et cet objectif a déjà été atteint en 2021. Nous réexaminons tous ces indicateurs clés de performance et ces objectifs pour l'avenir. Je pense qu'il n'y a plus d'obstacle pour les femmes en Arabie saoudite ou dans les pays du CCG. L'avenir est radieux. Le ciel est la limite ».

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Dr Hala Al-Tuwaijri, présidente de la Commission saoudienne des droits de l'homme. (AN photo/Loai El-kellawy)

Dans son discours d'ouverture, le secrétaire général du CCG, Jasem Albudaiwi, a fait l'éloge des femmes des pays du CCG et les a remerciées pour leurs réalisations.

« Aujourd'hui, nous admirons et apprécions les femmes du CCG qui sont une source d'inspiration », a déclaré Albudaiwi.

Il a poursuivi en soulignant que les femmes ont toujours joué un rôle essentiel dans l'établissement et la croissance des sociétés des pays du CCG, et a remercié les dirigeants de ces pays pour leur « soutien illimité aux femmes du CCG », qui, a-t-il noté, se poursuit.

« Les directives des dirigeants visent à renforcer la participation des femmes au voyage béni du CCG », a précisé Albudaiwi.

Au cours de la cérémonie, les cinq panélistes ont reçu chacune un trophée sur scène pour leur « rôle dans la société du Golfe ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.


Turquie: le principal parti d'opposition dans l'attente d'une décision judiciaire cruciale

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  • "Ecoute cette place Erdogan", a lancé dimanche soir le président de ce parti, Özgür Özel, devant les manifestants qui scandaient "Erdogan, démission !"
  • "Aujourd'hui, nous sommes confrontés aux graves conséquences de l'abandon du train de la démocratie par le gouvernement démocratiquement élu en Turquie, qui a choisi de gouverner le pays par l'oppression plutôt que par les urnes"

ANKARA: Le principal parti d'opposition au président turc Recep Tayyip Erdogan, le CHP, attend lundi une décision judiciaire cruciale qui pourrait chambouler sa direction en raison d'une accusation de fraudes.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Ankara à la veille de cette audience pour soutenir le CHP (Parti républicain du peuple, social démocrate) qui rejette les accusations et estime que les autorités tentent de l'affaiblir par un "procès politique".

"Ecoute cette place Erdogan", a lancé dimanche soir le président de ce parti, Özgür Özel, devant les manifestants qui scandaient "Erdogan, démission !".

"Aujourd'hui, nous sommes confrontés aux graves conséquences de l'abandon du train de la démocratie par le gouvernement démocratiquement élu en Turquie, qui a choisi de gouverner le pays par l'oppression plutôt que par les urnes. Quiconque représente une menace démocratique pour lui est désormais sa cible", a affirmé M. Özel.

"Ce procès est politique, les allégations sont calomnieuses. C'est un coup d'État et nous résisterons", a-t-il martelé.

"Il ne s'agit pas du CHP mais de l'existence ou de l'absence de démocratie en Turquie", a déclaré pour sa part Ekrem Imamoglu aux journalistes vendredi, après avoir comparu devant un tribunal pour des accusations sans lien avec cette affaire.

Lorsque Özgür Özel a pris sa direction en novembre 2023, le CHP était en crise mais, en mars 2024, il a conduit le parti à une éclatante victoire aux élections locales.

Depuis l'arrestation du maire d'Istanbul en mars dernier, M. Özel a su galvaniser les foules, s'attirant les foudres du pouvoir en organisant chaque semaine des rassemblements, jusque dans des villes longtemps considérées comme des bastions du président Erdogan.

Peines de prison 

L'audience doit débuter à 10H00 (07H00 GMT), devant le 42e tribunal civil de première instance de la capitale turque. Elle doit statuer sur la possible annulation des résultats du congrès du CHP en novembre 2023.

Pendant ce congrès, les délégués avaient évincé le président de longue date du parti, Kemal Kilicdaroglu, tombé en disgrâce, et élu Özgür Özel.

L'acte d'accusation désigne M. Kilicdaroglu comme étant la partie lésée et réclame des peines de prison pouvant aller jusqu'à trois ans pour M. Imamoglu et dix autres maires et responsables du CHP, accusés de "fraude électorale".

Si la justice le décidait, M. Özel pourrait donc se voir démettre de ses fonctions à la tête de cette formation.

Le 2 septembre, un tribunal a destitué la direction de la branche d'Istanbul du CHP en raison d'accusations d'achats de votes au cours de son congrès provincial et nommé un administrateur pour prendre le relais.

Cette décision, qui a été largement perçue comme pouvant faire jurisprudence, a déclenché de vives protestations et entraîné une chute de 5,5% de la Bourse, faisant craindre que le résultat de lundi ne nuise également à la fragile économie de la Turquie.

Si le tribunal d'Ankara déclarait les résultats du congrès du CHP nuls et non avenus, cela pourrait annoncer le retour de son ancien leader Kemal Kilicdaroglu, qui a accumulé une série de défaites électorales ayant plongé le parti dans une crise.

Selon certains observateurs, l'affaire s'apparente à une tentative des autorités de saper le plus ancien parti politique de Turquie, qui a remporté une énorme victoire contre l'AKP (Parti de la justice et du développement, conservateur) du président Erdogan aux élections locales de 2024 et gagne en popularité dans les sondages.

Sa popularité a augmenté depuis qu'il a organisé les plus grandes manifestations de rue de Turquie en une décennie, déclenchées par l'emprisonnement en mars de son candidat à la présidence de la République, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu.

Dans une tentative de protéger sa direction, le CHP a convoqué un congrès extraordinaire le 21 septembre. Si le tribunal destituait M. Özel et rétablissait M. Kilicdaroglu, les membres du parti pourraient donc tout simplement réélire Özgür Özel six jours plus tard.