L'Arabie saoudite et le monde musulman se préparent au début du ramadan

Des observateurs de l'observatoire astronomique de Sudair, en Arabie saoudite, vérifient leur équipement avant le coucher du soleil, lorsqu'ils tenteront de repérer le croissant de lune du Ramadan. (Photo AN)
Des observateurs de l'observatoire astronomique de Sudair, en Arabie saoudite, vérifient leur équipement avant le coucher du soleil, lorsqu'ils tenteront de repérer le croissant de lune du Ramadan. (Photo AN)
Short Url
Publié le Dimanche 10 mars 2024

L'Arabie saoudite et le monde musulman se préparent au début du ramadan

  • Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier islamique au cours duquel les musulmans jeûnent de l'aube au coucher du soleil
  • Le croissant de lune a été aperçu dimanche soir en Arabie saoudite

RIYAD : L'Arabie saoudite s'apprête à accueillir le mois de Ramadan, un voyage spirituel d'un mois consacré à la dévotion, au jeûne et à la communauté, à partir de lundi après la vision officielle du nouveau croissant de lune à Hawtat Sudair.

L'observation par des astronomes du département d'astronomie de l'Université de Majmaah à Riyad a marqué le début du mois saint pour la plupart des près de 2 milliards de musulmans à travers le monde.

Cet événement important a été dirigé par le célèbre astronome saoudien Abdullah Al-Khudairi, directeur de l'Observatoire d'astronomie à Sudair.

La Cour suprême saoudienne a annoncé que lundi 11 mars sera le premier jour du Ramadan.

Rejoignant l'Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis ont également confirmé que le Ramadan débutera lundi, suivis d'Oman, du Pakistan, de l'Indonésie, de l'Australie, de la Malaisie, de Brunei et de l'Iran un jour plus tard.

La détermination de la date de début repose à la fois sur des calculs lunaires et des observations physiques du nouveau croissant de lune, une pratique ancrée dans la tradition islamique.

Al-Khudairi a déclaré : «Les calculs et la technologie viennent compléter le processus d'observation. Je dis que les calculs astronomiques et l'observation à l'œil nu, comme les yeux humains, ont besoin l'un de l'autre.»

Pour l'avenir, l'Université de Majmaah a révélé des plans pour améliorer ses installations et augmenter son équipe afin de rationaliser davantage le processus d'observation de la lune.

Mohammed Al-Shehri, directeur adjoint des études supérieures et de la recherche scientifique à l'université, a déclaré : "Nous avons nos plans stratégiques pour étendre nos installations, nos outils, notre main-d'œuvre ici (à Hawtat Sudair).»

Il a ajouté : "Nous voulons construire un grand bâtiment ici. Ce sera le centre pour Majmaah pour observer la lune.»

La décision concernant le début du Ramadan revêt une importance religieuse et culturelle significative pour les musulmans du monde entier.

L'un des mois les plus saints du calendrier islamique, le Ramadan est accompagné par des actes de jeûne, de prière et de charité comme un moment de dévotion spirituelle et de discipline personnelle.

De l'aube au coucher du soleil, les musulmans s'abstiennent de manger, de boire, de fumer et d'autres besoins physiques en signe de culte et d'obéissance au Tout-Puissant, Allah.

Le Ramadan est l'un des cinq piliers de l'islam et est obligatoire pour tous les musulmans adultes, avec des exceptions pour ceux qui sont malades, âgés, enceintes, allaitantes, menstruées ou en voyage. Il sert de moment de réflexion non seulement pour les musulmans mais aussi pour les personnes de toutes confessions, favorisant la compréhension et le respect mutuel à travers des géographies, des cultures et des communautés diverses.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

Short Url
  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.