La guerre se poursuit à Gaza, une offensive sur Rafah pas «  imminente » selon Washington

Une vue aérienne montre des Palestiniens déplacés à l'extérieur de tentes dans un camp de fortune pour les personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 mars 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP).A
Une vue aérienne montre des Palestiniens déplacés à l'extérieur de tentes dans un camp de fortune pour les personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 mars 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP).A
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Publié le Mercredi 10 avril 2024

La guerre se poursuit à Gaza, une offensive sur Rafah pas «  imminente » selon Washington

  • Des bombardements israéliens meurtriers ont frappé mardi la bande de Gaza, où Israël maintient son projet d'offensive terrestre sur la ville surpeuplée de Rafah pour vaincre le Hamas
  • Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a toutefois jugé qu'une offensive israélienne sur Rafah ne semblait pas être "imminente"

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des bombardements israéliens meurtriers ont frappé mardi la bande de Gaza, où Israël maintient son projet d'offensive terrestre sur la ville surpeuplée de Rafah pour vaincre le Hamas, pendant que les pays médiateurs tentent d'avancer vers un accord de trêve associée à une libération d'otages.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a toutefois jugé qu'une offensive israélienne sur Rafah ne semblait pas être "imminente".

Six mois après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante menée par le mouvement islamiste contre Israël, les opérations militaires israéliennes ont fait 153 morts en 24 heures dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Au Caire, les pays médiateurs - Qatar, Egypte, Etats-Unis - ont mis sur la table dimanche une nouvelle proposition en trois étapes.

La première prévoit une trêve de six semaines, la libération de 42 otages retenus à Gaza en échange de 800 à 900 Palestiniens incarcérés par Israël, l'entrée de 400 à 500 camions d'aide alimentaire par jour et le retour chez eux des habitants du nord de la bande de Gaza déplacés par la guerre, selon une source au sein du Hamas.

A la veille de l'Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du ramadan, le Hamas a dit lundi "étudier la proposition" avant de transmettre sa réponse aux médiateurs, ajoutant qu'Israël "n'avait répondu à aucune" de ses demandes.

La Maison Blanche a jugé mardi les déclarations du Hamas sur cette proposition "pas très encourageantes".

"Il est temps. Concluons ce cessez-le-feu. Nous sommes prêts. Je pense qu'Israël est prêt. Et je pense que le Hamas devrait venir à la table et être prêt à le faire également", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la présidence américaine, Jake Sullivan.

« Il y a une date »

Israël avait annoncé dimanche le retrait de ses troupes de la grande ville de Khan Younès, dans le sud du territoire, détruite après plusieurs mois de combats, afin de préparer "la poursuite de leurs missions dans la zone de Rafah" toute proche.

Cette ville frontalière avec l'Egypte abrite, selon l'ONU, environ un million et demi de personnes, en majorité des déplacés.

En dépit de multiples mises en garde de capitales étrangères qui craignent de lourdes pertes civiles, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se dit déterminé à lancer une offensive terrestre à Rafah qu'il présente comme le dernier grand bastion du Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.

"Cela se fera - il y a une date", a affirmé lundi M. Netanyahu, sans dévoiler cette date.

"Nous achèverons l'élimination des bataillons du Hamas, y compris à Rafah. Aucune force au monde ne nous arrêtera", a-t-il encore déclaré mardi, en visite sur une base militaire.

Antony Blinken a cependant assuré mardi qu'Israël n'avait pas fourni aux Etats-Unis, opposés à une offensive massive sur Rafah, de date pour cette éventuelle opération.

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir des chiffres officiels israéliens.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent détenues à Gaza dont 34 sont mortes, d'après des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 33.360 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La guerre a entraîné un déplacement massif de population et provoqué une catastrophe humanitaire dans le petit territoire assiégé de 2,4 millions d'habitants, où l'ONU redoute une famine généralisée alors que l'aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël, arrive en quantité très insuffisante, principalement via l'Egypte.

Israël, confronté à une très forte pression internationale pour laisser passer davantage d'aide, a affirmé que 468 camions étaient entrés mardi dans la bande de Gaza, le nombre le plus élevé en une journée depuis le début de la guerre.

« Un tsunami »

Dans la ville de Gaza, dans le nord, une mission de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a résumé la dramatique réalité après une visite lundi à l'hôpital al-Chifa, détruit lors d'une opération israélienne en mars: "Cet endroit, qui était un lieu où l'on donnait la vie, n'évoque plus que la mort", a dit un médecin membre de la délégation, Athanasios Gargavanis.

Dans les ruines de l'immense complexe hospitalier, l'identification des cadavres est une nouvelle épreuve pour les secours et les familles. "Nous manquons de l'équipement nécessaire et le temps ne joue pas en notre faveur, nous devons terminer avant que les corps ne se décomposent", a raconté à un correspondant de l'AFP le directeur du service des urgences, Amjad Aliwa.

Mardi, l'armée a annoncé avoir détruit "des infrastructures terroristes" dans plusieurs secteurs et fait état de combats dans le centre du territoire.

Depuis l'annonce dimanche du retrait israélien de Khan Younès, des milliers de déplacés ont regagné la ville pour découvrir un paysage apocalyptique.

"Cette maison, ma maison, était un bâtiment de cinq étages et abritait plus de 80 personnes. Il ne reste plus rien. Ici, j'ai vécu mon enfance sous un sycomore qui avait plus de cinquante ans. Je ne le trouve plus", raconte Mohammed Saggah, de retour dans sa ville. "Ce n'est pas une guerre, pas une agression, c'est un tsunami qui a frappé le quartier", ajoute-t-il.

En prévision d'une offensive sur Rafah, Israël veut acquérir un stock de 40.000 tentes permettant d'abriter près de 500.000 personnes, selon une source gouvernementale qui n'a pas précisé où ces tentes seraient installées.


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne a frappé plus de 50 «cibles terroristes» au Liban au cours du dernier mois

Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre
  • Le Premier ministre israélien Netanyahu a promis d'empêcher le Hezbollah d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge"

JERUSALEM : L'armée israélienne a déclaré lundi qu'elle avait frappé plus de 50 "cibles terroristes" au Liban au cours du mois dernier, malgré le cessez-le-feu de novembre qui a mis fin à la guerre entre Israël et les militants du Hezbollah.
Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre, ce qui a incité le président libanais Joseph Aoun à demander à la France et aux États-Unis, qui en sont les garants, d'y mettre fin.
"Au cours du mois dernier, les forces de défense israéliennes ont frappé plus de 50 cibles terroristes au Liban. Ces frappes ont été menées à la suite de violations du cessez-le-feu et des accords entre Israël et le Liban, qui constituaient une menace pour l'État d'Israël et ses citoyens", a déclaré l'armée dans un communiqué.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la frappe de dimanche visait un bâtiment utilisé par le Hezbollah pour stocker des "missiles guidés avec précision" et a promis d'empêcher le groupe militant soutenu par l'Iran d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge".
Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré dans un discours lundi que l'attaque "n'a aucune justification" et l'a qualifiée d'"attaque politique visant à changer les règles par la force".
Israël a continué à mener des frappes régulières au Liban malgré la trêve, qui visait à mettre fin à plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, lesquelles ont culminé avec une campagne de bombardements israéliens intensifs et une incursion terrestre.
En vertu de cet accord, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante au sud.
Israël devait retirer toutes ses forces du Sud-Liban, mais des troupes restent sur cinq positions jugées "stratégiques".