Les plantations de roses de Taïf, un centre mondial de production de parfums

Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Lundi 22 avril 2024

Les plantations de roses de Taïf, un centre mondial de production de parfums

  • Les visiteurs ont droit à une expérience directe du processus de distillation des roses, à des séminaires, des ateliers et d’autres activités adaptées aux amateurs de roses de Taïf
  • Le ministère facilite la mise en place de réseaux d’irrigation pour stimuler les activités agricoles

RIYAD: Les célèbres plantations de roses des montagnes de Taïf sont désormais un centre majeur de production de parfums, donnant naissance à plus de 550 millions de fleurs par an et alimentant un moteur économique d’une valeur de plusieurs millions.

S’étendant sur 270 hectares, quelque 910 fermes de roses permettent de cultiver environ 1,14 million d’arbustes dans des régions comme Al-Hada, Al-Chifa, Wadi Muharram, Al-Wahat et Al-Wahit, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)

De mars à avril, un kaléidoscope de pétales se déploie sur les champs en terrasses, approvisionnant plus de 70 usines et laboratoires dédiés à l’extraction et à la production de plus de 80 produits dérivés qui jouissent d’une grande popularité sur le marché intérieur de 64 millions de riyals saoudiens, soit 17 millions de dollars (1 dollar = 0,94 euro).

Les cultures parfumées ont élevé ce gouvernorat montagneux au rang de capitale mondiale de la rose. Il est même entré dans le livre Guinness des records grâce à un panier de 84 450 roses.

 

En bref

550 mètres

Quelque 910 fermes de roses à Taïf permettent de cultiver environ 1,14 million d’arbustes, produisant plus de 550 millions de fleurs par an.

«Ces roses représentent le patrimoine et l’avantage compétitif de notre région», déclare Majid al-Khalif, directeur général de la branche du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture dans la région de La Mecque, soulignant l’engagement du ministère à mettre en valeur les prouesses agricoles de chaque région au moyen de festivals et d’événements.

Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)

«Ces initiatives favorisent non seulement les produits locaux, mais également l’échange de connaissances entre agriculteurs.»

M. Al-Khalif reconnaît le rôle central joué par les efforts de collaboration avec les autorités locales pour garantir le succès de ces événements, en particulier le Festival des roses, qui suscite un intérêt touristique important.

Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)

Les visiteurs ont droit à une expérience directe du processus de distillation des roses, à des séminaires, des ateliers et d’autres activités adaptées aux amateurs de roses de Taïf.

Hani ben Abdelrahmane al-Qadi, directeur du bureau du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture dans la région de Taïf, a mis en lumière l’importance du Festival des roses, auquel participent plus de 60 fermes, et les familles qui les gèrent, mettant en valeur leurs produits pendant cinq jours de festivités.

Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)

M. Al-Qadi soutient que le Programme de développement agricole rural durable, également connu sous le nom de «Reef», est une initiative clé visant à renforcer le secteur de la culture des roses. Le programme se concentre sur l’amélioration de la productivité des cultures agricoles vitales, en vue d’une stratégie de développement rural équilibrée. Il vise également à diversifier la production agricole dans les zones rurales tout en garantissant une utilisation optimale et durable des ressources naturelles agricoles et hydriques.

Une unité dédiée aux roses de Taïf a été créée au sein du bureau du ministère à Taïf. De plus, l’adoption de la propagation par culture de tissus pour les plants et la formation d’une association coopérative pour faire progresser la culture des roses de Taïf font partie des objectifs de Reef.

Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)

Le ministère est activement impliqué dans l’orientation et la formation des cultivateurs de roses en matière de techniques modernes permettant d’augmenter leur productivité, explique M. Al-Qadi. L’année dernière, un groupe restreint de cultivateurs de roses s’est rendu en Bulgarie dans le cadre d’un effort de coopération conjoint entre l’Arabie saoudite et la Bulgarie.

Cette initiative, organisée par le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, a pour objectif de faciliter l’échange de connaissances, renforcer les compétences des agriculteurs et promouvoir le développement de la culture de la rose, de sa distillation et de ses diverses applications en médecine et en cosmétique.

Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)
Les cultures parfumées ont élevé la région montagneuse de Taïf au rang de capitale mondiale de la rose. (Agence de presse saoudienne)

Le bureau du ministère à Taïf s’engage activement à fournir des services de soutien essentiels aux agriculteurs locaux pour améliorer leur productivité dans la culture des roses. Ces services comprennent des conseils agricoles, des initiatives visant à réhabiliter les terrasses agricoles et des programmes de collecte des eaux de pluie, spécialement pour  les cultivateurs de roses de Taïf.

Les agriculteurs reçoivent des conseils d’experts sur l’adoption des meilleures pratiques agricoles, avec des équipes dédiées à la lutte antiparasitaire répondant rapidement aux demandes de pulvérisation de pesticides pour protéger les cultures des menaces potentielles.

Le ministère dirige également la construction d’infrastructures hydrauliques essentielles, notamment des réservoirs et des barrières, tout en facilitant la mise en place de réseaux d’irrigation pour stimuler les activités agricoles.

Soulignant l’importance des pratiques durables, le ministère encourage les petits cultivateurs de roses à adopter les meilleures pratiques agricoles, en leur fournissant des informations précieuses sur la manière de tirer parti des technologies de pointe et d’optimiser les techniques de culture de roses, y compris l’extraction d’huiles essentielles.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le président libanais juge le monopole des armes à l'Etat "nécessaire et inévitable"

le président libanais Joseph Aoun s'adressant à la nation à la veille de la fête de l'indépendance dans un discours télévisé depuis le quartier général du commandement du secteur sud du Litani de l'armée libanaise à Tyr, le 21 novembre 2025. (AFP)
le président libanais Joseph Aoun s'adressant à la nation à la veille de la fête de l'indépendance dans un discours télévisé depuis le quartier général du commandement du secteur sud du Litani de l'armée libanaise à Tyr, le 21 novembre 2025. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun affirme que le monopole des armes par l’État est “nécessaire et inévitable”, alors que l’armée prévoit de démanteler la présence militaire du Hezbollah au sud du Liban conformément au cessez-le-feu
  • Ce message intervient dans un contexte de fortes pressions américaines, de frappes israéliennes récurrentes et d’appels libanais à un soutien et un encadrement international pour sécuriser la mise en œuvre de ces engagements

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun, sous forte pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, a jugé dans un discours prononcé vendredi dans le sud du Liban "nécessaire et inévitable" le monopole des armes à l'Etat.

Depuis le cessez-le-feu qui a mis fin il y a un an à une guerre meurtrière entre Israël et le mouvement pro-iranien, le Liban est sous forte pression de Washington pour qu'il pousse le Hezbollah à remettre ses armes à l'armée libanaise.

Conformément à l'accord de cessez-le-feu, l'armée libanaise doit démanteler la présence militaire du Hezbollah entre la frontière avec Israël et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

L'armée a ainsi soumis un plan au gouvernement, dans lequel elle s'engage à accomplir cette tâche titanesque d'ici la fin de l'année, avant de procéder par étapes sur le reste du territoire libanais.

Dans son discours, prononcé à la veille de la fête nationale, le président libanais a jugé le monopole de l'Etat sur les armes "nécessaire et inévitable" tout en appelant le comité chargé de surveiller la trêve regroupant Etats-Unis, France, ONU, Liban et Israël, à "s'assurer que les forces armées libanaises contrôlent seules" le sud du pays.

Il a répété que le Liban était prêt à négocier, sous parrainage américain ou international, "tout accord qui mettra fin à ces agressions transfrontalières".

Joseph Aoun a enfin exhorté "les amis du Liban et les pays frères à superviser l'ensemble de ce processus en établissant un calendrier clair et en mettant en place un mécanisme international de soutien à l'armée libanaise".

Au cours des dernières semaines, l'armée israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban, accusant le Hezbollah de chercher à y reconstruire les infrastructures militaires détruites lors de sa guerre contre ce mouvement soutenu pro-iranien et allié au Hamas palestinien.

Selon le ministère de la Santé, une personne a été tuée lors d'une frappe vendredi dans le sud du Liban. Plus de 330 personnes ont été tuées au Liban et 945 blessées depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, selon la même source.

Morris Tidball-Binz, rapporteur spécial de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, a dénoncé vendredi dans un communiqué le "schéma répété de meurtres illégaux et de violations du cessez-le-feu par Israël".


L'armée israélienne affirme que l'attaque au Liban a tué 13 militants du Hamas

Des personnes en deuil portent les cercueils des victimes de la frappe aérienne israélienne de mardi, lors d'un cortège funèbre dans le camp de réfugiés palestiniens d'Ein El-Hilweh, dans la ville portuaire de Sidon, au sud du Liban, jeudi. (AP)
Des personnes en deuil portent les cercueils des victimes de la frappe aérienne israélienne de mardi, lors d'un cortège funèbre dans le camp de réfugiés palestiniens d'Ein El-Hilweh, dans la ville portuaire de Sidon, au sud du Liban, jeudi. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir tué 13 membres du Hamas, dont Jihad Saïdaoui, dans une frappe sur le camp d’Aïn el-Héloué, tandis que le Hamas dénonce un « massacre » visant des civils
  • Le lieu de la frappe est au cœur d’un récit contradictoire : Israël parle d’un camp d’entraînement, tandis que des témoins et le Hamas évoquent un terrain de sport fréquenté par des jeunes du camp

JERUSALEM: L'armée israélienne a affirmé vendredi avoir tué "13 terroristes du Hamas" dans sa frappe menée mardi soir sur le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn el-Héloué au Liban, dans laquelle les autorités libanaises ont annoncé 13 morts, sans préciser leur identité.

"Treize terroristes du Hamas ont été éliminés" dans cette frappe, "dont Jihad Saïdaoui, impliqué dans la formation de terroristes destinés à mener des attaques" contre Israël et ses soldats à partir territoire libanais, écrit dans un communiqué en hébreu l'armée qui avait aussi utilisé la graphie de "Jaouad Sidaoui".

A l'AFP qui lui demandait de lui fournir la liste nominative des douze autres personnes qu'elle dit avoir éliminées dans la frappe, l'armée israélienne a répondu n'avoir rien à ajouter à ce qui a été publié dans son communiqué.

Dans un avis de décès ayant circulé mercredi au Liban, le Hamas a publié la liste des noms des treize morts, en commençant par celui de Jihad Saïdaoui, avant de publier le lendemain sur Telegram, un message avec les photos de treize hommes d'apparence jeune, voire juvénile, accompagné d'un texte qualifiant la frappe "d'horrible massacre" ayant causé la mort de "plusieurs civils innocents".

Mardi, peu de temps après la frappe, l'armée israélienne avait annoncé avoir visé "des terroristes en opération dans un camp d'entraînement du Hamas".

"Les allégations (d'Israël) selon lesquelles le lieu ciblé serait un complexe d'entraînement appartenant au mouvement ne sont que pure calomnie (et visent) à justifier son agression criminelle et à inciter à la haine contre les camps et notre peuple palestinien", avait répliqué le Hamas, affirmant n'avoir "aucune installation militaire dans les camps palestiniens au Liban".

- "Terrain de sport" -

L'armée israélienne a diffusé ce qu'elle a présenté comme une vidéo de sa frappe montrant une attaque sur un bâtiment.

Mais le mouvement islamiste palestinien affirme que "ce qui a été pris pour cible est un terrain de sport ouvert fréquenté par les jeunes du camp (...) et que ceux qui ont été visés étaient un groupe de jeunes présents sur le terrain au moment de l'attaque".

"On a entendu trois explosions, nos maisons ont vacillé et les enfants tremblaient de peur", a déclaré à l'AFP au lendemain de l'attaque Mohammad Moustafa, habitant d'Aïn al-Heloué, le plus grand des camps de réfugiés palestiniens du Liban, près de la ville de Saïda, dans le sud du pays.

Agé de 67 ans, M. Moustafa a assuré que les morts étaient en majorité "des jeunes du camp qui jouaient au foot dans un terrain à l'intérieur du hangar" visé, dans lequel un correspondant de l'AFP a vu mercredi matin des taches de sang maculant le sol et des secouristes rassemblant des restes humains.

Lors des funérailles organisées à l'intérieur du camp pour 11 des 13 personnes tuées, un correspondant de l'AFP a vu des drapeaux aux couleurs du mouvement islamiste du Hamas, mais aussi des drapeaux palestiniens, sur les cercueils.

Les deux autres, dont une personne identifiée comme étant Jihad Saïdaoui, ont été enterrées dans un cimetière à l'extérieur du camp.

Le Liban "s'est engagé à désarmer les factions armées dans les camps palestiniens, mais les organisations terroristes continuent d'exploiter cyniquement la population et les infrastructures civiles" à leurs fins, écrit vendredi l'armée israélienne.

La frappe sur Aïn el-Héloué est survenue sur fond de trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et alors que l'armée israélienne intensifie ses tirs sur le sud du Liban malgré un cessez-le-feu avec le Hezbollah, allié du Hamas, qu'elle accuse de chercher à se réarmer.


Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
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  • Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux
  • Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants

GAZA: Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve.

Mercredi a été l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.

Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants.

"Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?" a déclaré à l'AFP Lina Karaz à Gaza-ville.

"Nous sommes inquiets [...] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions [...] était terrifiant", a-t-elle ajouté, "quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?"

Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, "rien n'a changé, concrètement", depuis le 10 octobre.

 "Toujours sous la tente" 

"Les villes sont en ruines (et) nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours", déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l'ONU.

Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens sur le sud du territoire, dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l'accord de trêve.

L'hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé avoir enregistré le décès de trois personnes de la même famille, dont une fillette d'un an.

"Nous dormions paisiblement, nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre", a dit à l'AFP Sabri Abou Sabt, qui a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l'est de Khan Younès.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que l'armée avait mené une frappe visant à "démanteler des infrastructures terroristes". "Rien d'inhabituel", a-t-elle affirmé.

"Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante", a précisé la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian lors d'un point presse jeudi.

Néanmoins, "les Etats-Unis ont été prévenus (par Israël) avant les frappes", a indiqué un responsable américain à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

"Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils auraient été tués et blessés hier, y compris des enfants", a déclaré jeudi soir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce que le cessez-le-feu tienne et continue de tenir", a-t-il ajouté.

"Escalade dangereuse" 

"Israël est sous pression internationale, les Américains mobilisent toute la région, liant la question de Gaza à celle de la normalisation et des accords d'Abraham avec l'Arabie Saoudite", a noté Eran Ortal, chercheur au Centre d'études stratégiques de Bar Ilan.

"Donc bien que le Hamas n'ait pas été désarmé, et qu'il y ait de fortes chances qu'il parvienne également à éviter le désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne semble pas élevé", a-t-il estimé.

Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes, également à l'est de Khan Younès, selon la Défense civile.

L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tiré jeudi en direction  de "deux terroristes" dans le sud de la bande de Gaza.

Le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à "exercer une pression immédiate" sur Israël.

Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné "fermement les attaques brutales" qui menacent selon lui de compromettre la trêve.

La guerre à Gaza avait été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles selon le ministère de la Santé de Gaza, des chiffres fiables selon l'ONU.