«Nous ne ménagerons aucun effort pour protéger l’Unrwa», déclare le chef de l’agence

Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), Philippe Lazzarini, s’exprime lors d’une réunion du Conseil de sécurité des nations unies sur l’Unrwa au siège de l’ONU à New York, le 17 avril 2024. (AFP)
Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), Philippe Lazzarini, s’exprime lors d’une réunion du Conseil de sécurité des nations unies sur l’Unrwa au siège de l’ONU à New York, le 17 avril 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 24 avril 2024

«Nous ne ménagerons aucun effort pour protéger l’Unrwa», déclare le chef de l’agence

  • Philippe Lazzarini soutient que de nombreux partisans des deux camps dans le conflit sont incapables de ressentir la moindre empathie pour ceux de l’autre
  • Il exige que les responsables du «mépris flagrant» témoigné à l’égard des locaux, du personnel et des opérations de l’ONU dans la bande de Gaza soient tenus responsables

NEW YORK: Le chef de l’agence des Nations unies qui fournit aide et développement aux réfugiés palestiniens a déclaré, mardi, à Arab News, qu’aucun effort ne serait épargné pour la protéger des «attaques féroces» de ses détracteurs.

Alors que les manifestations en lien avec la guerre à Gaza continuent de provoquer des frictions à travers le monde, notamment des querelles croissantes dans les universités américaines, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), soutient que de nombreux partisans des deux camps dans le conflit sont incapables de ressentir la moindre empathie pour ceux de l’autre et les diabolisent donc.

«En soi, le processus de paix ne suffit pas», ajoute-t-il. «Nous avons surtout besoin d’apaisement.»

M. Lazzarini est étonné de constater que «l’empathie dans cette partie du monde est la plupart du temps unilatérale. Il s’agit soit d’empathie uniquement envers les Palestiniens, sans comprendre les Israéliens et le traumatisme que le 7 octobre a créé dans le pays, soit d’empathie uniquement envers les Israéliens, sans aucune forme d’empathie envers les Palestiniens.»

Son message principal aux étudiants américains est la nécessité de faire preuve de «compassion et d’empathie» envers les deux peuples, «parce qu’en fin de compte, nous espérons que les Israéliens et les Palestiniens vivront – et méritent d’ailleurs de vivre – en paix et en sécurité».

L’Unrwa n’a jamais été aussi souvent attaqué que ces derniers mois, poursuit M. Lazzarini.

«Jamais auparavant dix-huit pays n’avaient revu ou gelé simultanément leurs contributions», ajoute-t-il. «L’Unrwa n’a jamais été la cible d’une campagne ouverte en vue de démanteler totalement ses activités à Gaza, et peut-être au-delà. Ce que nous vivons est particulièrement brutal.»

Les membres du personnel de l’agence et les communautés qu’ils servent sont «profondément inquiets» quant à la possibilité qu’elle soit affaiblie, voire démantelée, précise-t-il, en faisant allusion à un sondage d’opinion au cours duquel entre 80 et 90% des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont exprimé de telles craintes.

«Nous ne ménagerons aucun effort pour éviter le démantèlement de l’agence», affirme Philippe Lazzarini.

Il ajoute que c'est l'état d'esprit qui prévaut depuis que la crise à laquelle l’agence fait face a été portée à l’attention de l’Assemblée générale des nations unies en mars et qu’il s’est à nouveau manifesté la semaine dernière lors d’une réunion du Conseil de sécurité demandée par la Jordanie en réponse à des tentatives répétées des autorités israéliennes pour forcer l’agence à quitter Gaza.

«Nous étudions désormais le meilleur moyen de protéger l’organisation de ce type d’attaques», précise-t-il.

L’agence, qui fournit de l’aide et d’autres services à des millions de réfugiés palestiniens à Gaza et dans toute la région, a été plongée dans la crise au mois de janvier lorsque Israël a affirmé que douze employés de l’Unrwa avaient participé aux attaques menées par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

Dans un rapport publié lundi, une équipe d’enquêteurs indépendants, dirigée par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a rapporté que les autorités israéliennes n’avaient pas encore fourni de preuves pour étayer leurs allégations et n’avaient pas auparavant exprimé d’inquiétudes concernant les individus nommés sur les listes du personnel de l’Unrwa qu’ils reçoivent depuis 2011.

Immédiatement après les allégations israéliennes, les États-Unis, le plus grand bailleur de fonds de l’agence, et plusieurs autres donateurs majeurs ont immédiatement suspendu leur financement. Au total, dix-huit États membres de l’ONU ont suspendu leur financement, tandis que d’autres ont imposé des conditions, mettant en péril l’avenir même de l’agence. Beaucoup ont ensuite repris leur financement.

S’adressant aux journalistes à la fin de sa visite officielle à New York, M. Lazzarini a une fois de plus déclaré qu’il pensait que les attaques contre l’Unrwa n’étaient pas véritablement motivées par des préoccupations concernant la neutralité de son personnel, mais que leur objectif principal était plutôt de priver les Palestiniens de leur statut de réfugiés.

Israël accuse depuis longtemps l’agence de perpétuer délibérément le statut de réfugié de millions de Palestiniens, une allégation que Philippe Lazzarini qualifie d’«absurde».

«Au fond, c’est comme si l’on disait que la réponse humanitaire dans une zone de conflit perpétue le conflit», s’indigne-t-il.

«La réalité est que le conflit se perpétue en raison de l’absence de solution politique. L’Unrwa a été conçu comme une organisation temporaire, qui espérait mettre fin à ses activités le jour où une solution politique durable et juste serait trouvée. Et nous voici, soixante-quinze ans plus tard; ce n’est certainement pas l’Unrwa qui perpétue ce statut, mais notre incapacité collective à promouvoir une solution.»

«Si nous souhaitons sincèrement une solution à deux États et que nous réactivons la mise en œuvre d’une telle solution, le caractère temporaire de l’Unrwa peut être rétabli et l’agence pourra ainsi ouvrir la voie au futur État palestinien afin qu’il puisse lui-même assurer les services qu’elle fournit.»

Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre, cent quatre-vingts membres du personnel de l’agence ont été tués, plus de cent soixante bâtiments de l’ONU ont été endommagés ou détruits et au moins quatre cents personnes ont été tuées alors qu’elles cherchaient refuge sous la bannière de l’ONU.

Les locaux que le personnel de l’Unrwa a été contraint d’abandonner auraient été repris et utilisés à des fins militaires par l’armée israélienne, le Hamas ou d’autres groupes armés. Plusieurs travailleurs intérimaires ont été arrêtés ou maltraités, certains ont même été torturés.

M. Lazzarini exhorte le Conseil de sécurité à mener une enquête indépendante. Il exige que les responsables du «mépris flagrant» témoigné à l’égard des locaux, du personnel et des opérations de l’ONU dans la bande de Gaza soient tenus responsables, afin «d’éviter de tels incidents dans les futures situations de conflit».

Les attaques contre l’Unrwa et ses activités se poursuivent même si les craintes selon lesquelles le réchauffement climatique entraînerait des maladies et d’autres risques pour la santé sont de plus en plus importantes. C’est particulièrement préoccupant dans le sud de Gaza – le dernier refuge de plus d’un million de personnes qui ont été contraintes de fuir d’autres parties du territoire en raison des combats. Philippe Lazzarini déclare que «le ramassage des ordures est devenu une priorité pour nos collègues afin de prévenir l’apparition de maladies», à la lumière de «l’anxiété majeure» au sein de la population face à la menace, «peut-être imminente, d’offensive militaire» d’Israël, «qui semble être remise sur la table».

Le rapport soumis par l’équipe de Colonna après son enquête, ordonnée par l’ONU pour évaluer si l’Unrwa faisait tout son possible pour garantir la neutralité de plus de trente-deux mille travailleurs, comprend plus de cinquante recommandations, notamment des améliorations du contrôle interne, un renforcement de la formation des personnes et un soutien supplémentaire des pays donateurs.

M. Lazzarini a salué le rapport et il s’est dit déterminé à mettre en œuvre ses recommandations. Il ressort clairement de ses conclusions, déclare-t-il, que «l’agence, en réalité, dispose déjà d'un certain nombre de systèmes pour traiter les questions de neutralité, bien en avance sur la moyenne des agences des Nations unies ou même des organisations non gouvernementales. En raison de la complexité de l’environnement dans lequel nous évoluons, nous devons être extrêmement vigilants et nous pouvons déployer toujours plus d’efforts.»

Il espère que, grâce au rapport et aux mesures qui seront mises en place, «le dernier groupe de donateurs aura la confiance nécessaire pour se tourner de nouveau» vers l’agence.

Cependant, il note que les États-Unis ne fourniraient plus de dons avant au moins mars 2025 en raison d’un manque de soutien politique à l’Unrwa à Washington. Il ajoute: «Ma tâche est désormais d’essayer de combler le déficit de financement qui existe actuellement» et «de faire en sorte que ce financement soit couvert jusqu'à la fin du mois de juin».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Plus de la moitié de la population soudanaise a besoin d'aide humanitaire (ONG)

Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
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  • Plus de 30 millions de Soudanais — la moitié de la population — ont besoin d’aide humanitaire alors que les violences et exactions se multiplient, notamment après la chute d’El-Facher
  • Le DRC dénonce l’inaction internationale face à une crise majeure ayant causé des millions de déplacés et des atrocités documentées à grande échelle

LE CAIRE: La secrétaire générale du Conseil danois pour les réfugiés (DRC), Charlotte Slente, a indiqué après une visite sur le terrain que plus de la moitié de la population soudanaise avait besoin d'aide humanitaire, alors que la guerre opposant l'armée aux paramilitaires fait rage.

"Plus de 30 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire. Cela représente la moitié de la population du Soudan", a déclaré Mme Slente dans un entretien téléphonique cette semaine avec l'AFP, de retour d'un déplacement à la frontière du Tchad avec le Darfour (ouest), une zone qui a vu affluer ces derniers mois des réfugiés soudanais fuyant la guerre.

La population du Soudan était estimée à 50 millions d'habitants en 2024, selon la Banque mondiale.

En s'emparant le 26 octobre de la ville d'El-Facher après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont parachevé leur contrôle sur le Darfour, vaste région en proie à de multiples exactions ces dernières semaines.

Le Soudan est le théâtre de "violations de toutes les lois humanitaires internationales, telles que massacres et violences sexuelles", a alerté Mme Slente.

Le Tchad accueille un million et demi de réfugiés soudanais, dont la plupart vivent dans des camps situés le long de la frontière entre les deux pays.

La directrice de l'ONG a dénoncé une "inaction de la communauté internationale, qui s'est contentée de publier des communiqués". "L'impact des déclarations sur les besoins humanitaires sur le terrain est très limité, et elles n'ont certainement pas réussi à mettre fin à la violence", a-t-elle déploré.

Après la prise d'El-Facher, les combats se sont intensifiés dans la région de Kordofan, à l'est du Darfour, où les informations faisant état d'atrocités contre des civils se multiplient.

"Il semble que ce conflit ne retienne l'attention internationale que maintenant, en raison des atrocités et des effusions de sang massives qui ont eu lieu à El-Facher, à tel point qu'elles sont visibles depuis l'espace" grâce aux images satellites, a déclaré Mme Slente.

Déclenchée en avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.


Deuxième point de vente duty-free ouvert à Dhahran

Ci-dessus, la boutique hors taxes de l'aéroport King Khalid à Riyad. L'Arabie saoudite étend ses boutiques hors taxes au-delà des aéroports. (moodiedavittreport.com)
Ci-dessus, la boutique hors taxes de l'aéroport King Khalid à Riyad. L'Arabie saoudite étend ses boutiques hors taxes au-delà des aéroports. (moodiedavittreport.com)
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  • Un deuxième magasin duty-free a ouvert à Dhahran, offrant des produits détaxés aux diplomates accrédités, un an après l’ouverture du premier point de vente à Riyad
  • Le dispositif vise à améliorer l’accès des diplomates aux biens hors taxes et à simplifier les procédures de remboursemen

RIYADH : Un deuxième magasin duty-free a récemment ouvert dans le complexe résidentiel d’Aramco à Dhahran, proposant des produits détaxés aux diplomates accrédités en Arabie saoudite.

Cette ouverture fait suite à l’inauguration du premier point de vente, lancé en juin 2023 dans le quartier diplomatique de Riyad.

Le magasin vise à offrir ses services aux diplomates et représentants des missions diplomatiques de la région, en proposant une expérience commerciale complète et des produits hors taxes, conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.

Il entend également faciliter l’accès des diplomates aux biens exemptés de taxes et simplifier les procédures de remboursement, qu’elles soient effectuées périodiquement, à la fin de leur mission officielle ou durant leurs congés saisonniers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La France plaide pour l'application du cessez-le-feu au Liban face à la recrudescence des attaques israéliennes

Anne-Claire Legendre et Joseph Aoun. (Fourni)
Anne-Claire Legendre et Joseph Aoun. (Fourni)
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  • Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré que Paris continuerait à soutenir le Liban et à œuvrer à la stabilisation de la région sud
  • La visite de Mme Legendre intervient alors qu'Israël intensifie ses raids aériens sur les sites liés au Hezbollah, faisant craindre un conflit plus large

BEYROUTH : La France a réaffirmé jeudi son engagement en faveur de la stabilité du Liban et a promis un soutien accru à ses forces armées et à ses efforts de reconstruction, alors que les attaques israéliennes dans le sud du pays continuent de s'intensifier.

Lors d'une visite officielle à Beyrouth, Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré que Paris continuerait à soutenir le Liban et à "travailler à la stabilisation de la zone sud".

Cette visite intervient alors qu'Israël intensifie ses raids aériens sur les sites liés au Hezbollah, ce qui fait craindre une extension du conflit.

Lors d'une réunion avec de hauts responsables libanais, Mme Legendre a réaffirmé l'intention de la France d'organiser deux conférences internationales pour soutenir les efforts d'aide et de reconstruction du Liban et renforcer l'armée libanaise.

Elle s'est également engagée à activer le comité de surveillance de la cessation des hostilités (mécanisme), en réponse à la demande du Liban de mettre en œuvre le cadre du cessez-le-feu.

La visite de l'envoyée française s'inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques urgents visant à alléger la pression sécuritaire croissante exercée par Israël sur le Liban et à relancer la dynamique de l'accord de cessez-le-feu du 20 novembre, qui est au point mort et qui vise à mettre en œuvre la résolution 1701 des Nations unies, initialement rédigée pour mettre fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.

Les violations continues par Israël de l'accord de cessation des hostilités comprennent des frappes sur ce qu'il prétend être des cibles du Hezbollah dans le sud, ce qui alimente les craintes au Liban qu'Israël ne prépare le terrain pour une nouvelle guerre sous le prétexte d'arrêter le réarmement présumé du groupe.

Le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Legendre que la poursuite des hostilités par Israël et son occupation de cinq positions stratégiques empêchaient l'armée libanaise de se déployer pleinement au sud du fleuve Litani, comme le prévoyait l'accord de cessez-le-feu.

Les hostilités quotidiennes d'Israël, a-t-il ajouté, entravent également les efforts de reconstruction du Liban après la guerre.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a affirmé que l'armée libanaise poursuivait ses opérations dans les zones où elle s'est déployée au sud du Litani, saisissant les armes et les munitions et inspectant les tunnels et les entrepôts.

Il a ajouté : "L'armée remplit ses fonctions avec précision, en dépit de la propagande qu'Israël diffuse pour saper ses capacités et son rôle - un rôle qui continue de bénéficier du soutien de tous les Libanais."

Il a précisé qu'une douzaine de soldats avaient été tués jusqu'à présent dans l'exercice de leurs fonctions.

M. Aoun a réaffirmé à l'envoyé français que l'option des négociations diplomatiques avec Israël, qu'il avait proposée il y a plusieurs semaines, constituait la voie la plus viable pour rétablir la stabilité dans le sud et dans l'ensemble du Liban.

Il a toutefois confirmé que son pays "n'a pas encore reçu de réponse à sa proposition de négociations".

Dans un communiqué de son bureau de presse, M. Aoun a déclaré : "La poursuite de l'agression ne donnera rien : "La poursuite de l'agression ne donnera aucun résultat. Les expériences passées dans de nombreux pays ont montré que la négociation est la seule alternative durable aux guerres futiles."

Il a souligné que le soutien international, en particulier celui de la France et des États-Unis, peut contribuer à faire avancer les négociations avec Israël. Le comité du mécanisme fait partie des organes capables de parrainer de tels pourparlers, a-t-il déclaré.

M. Aoun a souligné auprès de l'envoyé français que les conférences internationales que la France entend organiser, aux côtés des États-Unis et de l'Arabie saoudite, pourraient aider l'armée libanaise à obtenir l'équipement militaire dont elle a tant besoin pour son déploiement et faciliter le retour des habitants du sud dans leurs maisons et villages détruits.

Il a salué "toute contribution européenne au maintien de la stabilité après le retrait de la FINUL du sud, en coordination avec les unités de l'armée libanaise, dont le nombre passera à 10 000 soldats d'ici la fin de l'année".

Les raids israéliens sur le sud du Liban se sont poursuivis jeudi.

Un drone israélien a frappé une voiture à Toul, près de Nabatieh, tuant son conducteur. Plusieurs raids aériens ont également frappé des installations à Aitaroun et Tayr Felsay.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que "l'armée israélienne a effectué un raid sur un dépôt d'armes et sur des infrastructures du Hezbollah situées près de résidences civiles, sur la base de directives des services de renseignement".

Entre-temps, la 13e réunion du Comité du mécanisme, présidée par le général américain Joseph Clearfield, s'est tenue mercredi à Ras Naqoura.

Lors de cette réunion, le Liban a présenté un exposé sur les récentes violations israéliennes, notamment l'utilisation renouvelée des avertissements d'évacuation émis avant de viser plusieurs bâtiments, actions décrites comme une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu.

Le secrétaire général du Hezbollah, Sheikh Naim Qassim, a déclaré que le groupe avait l'intention de conserver ses armes au nord du fleuve Litani, une position qui viole les termes de l'accord de cessez-le-feu.

Après la déclaration de Qassim selon laquelle "il n'y a pas de menace ou de danger pour les colonies du nord", nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la raison pour laquelle le Hezbollah conserve ses armes au nord du fleuve Litani.

En réponse, le parti phalangiste a déclaré que le fait de rassurer Israël sur le fait que les colonies du nord ne sont pas menacées, tout en exprimant la volonté de débarrasser le sud de ses armes, soulève de sérieuses questions quant à l'objectif de la conservation de ces armes.

Le parti a demandé : Où est la soi-disant "résistance contre Israël" si sa priorité aujourd'hui est de rassurer Israël plutôt que de l'affronter ?