Selon des experts de l'ONU, les entreprises qui fournissent des armes à Israël pourraient être complices d'abus

Un char de l'armée israélienne avance pour prendre position le long de la frontière sud d'Israël avec la bande de Gaza palestinienne, le 18 juin 2024. (AFP)
Un char de l'armée israélienne avance pour prendre position le long de la frontière sud d'Israël avec la bande de Gaza palestinienne, le 18 juin 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 21 juin 2024

Selon des experts de l'ONU, les entreprises qui fournissent des armes à Israël pourraient être complices d'abus

  • Les trente experts, parmi lesquels plusieurs rapporteurs spéciaux de l'ONU, ont préconisé l'arrêt des transferts de matériel de guerre par les fabricants d'armes à destination d'Israël
  • Israël a lancé son assaut après que des combattants du Hamas ont franchi la frontière pour atteindre le sud d'Israël le 7 octobre

GENÈVE/LONDRES: Jeudi, un groupe d'experts des Nations unies a mis en garde les fabricants d'armes et de munitions contre leur participation au transfert d'armes vers Israël, soulignant que cela pourrait les rendre complices d'abus des droits humains et de violations du droit international. 

Les trente experts, parmi lesquels plusieurs rapporteurs spéciaux de l'ONU, ont préconisé l'arrêt des transferts de matériel de guerre par les fabricants d'armes à destination d'Israël, «même s'ils sont effectués dans le cadre de licences d'exportation existantes». 

«En envoyant des armes, des pièces, des composants et des munitions aux forces israéliennes, ces entreprises risquent de se rendre complices de graves violations du droit international des droits humains et du droit international humanitaire», ont-ils déclaré dans un communiqué. 

Israël n'a pas immédiatement réagi à ces déclarations, après avoir répété à plusieurs reprises qu'il n'avait pas commis d'abus lors de ses opérations à Gaza. Il affirme agir en légitime défense et cibler les militants du Hamas plutôt que la population palestinienne. 

Les experts de l'ONU ont souligné jeudi le risque accru pour les entreprises d'armement depuis que la Cour internationale de justice a ordonné à Israël, le mois précédent, de mettre fin à son offensive militaire à Rafah, au sud de la bande de Gaza ‒ une décision d'urgence historique intervenue dans le cadre du procès pour génocide intenté par l'Afrique du Sud à l'encontre d'Israël. 

«Dans ce contexte, le maintien des transferts d'armes vers Israël peut être perçu comme une contribution délibérée à des opérations qui violent le droit international des droits humains et le droit international humanitaire, pouvant entraîner des bénéfices issus de cette assistance», ont souligné les experts. 

Israël a rejeté les accusations de génocide, les qualifiant de fausses et gravement déformées

Également jeudi, les fabricants d'armes britanniques ont été mis en garde contre le fait que la vente d'équipement militaire à Israël pourrait les rendre passibles de poursuites criminelles pour n’avoir pas empêché des crimes de guerre dans le cadre de l'offensive israélienne à Gaza. 

Quatre groupes de campagne contre le commerce des armes, dont la Campagne contre le commerce des armes, ont souligné dans une lettre adressée à vingt entreprises britanniques fournissant des pièces ou des logiciels pour les avions de chasse F-35 ‒ actuellement utilisés par l'armée de l'air israélienne pour bombarder l'enclave palestinienne contrôlée par le Hamas ‒, la «responsabilité pénale potentielle pour des crimes d'atrocité en cours à Gaza». 

La lettre fait référence à une section de la loi sur la Cour pénale internationale de 2001, qui stipule que le droit anglais et gallois considère comme un délit le fait «d'adopter un “comportement accessoire” à un crime de guerre ou à un crime contre l'humanité» dans des juridictions étrangères. 

Parmi les entreprises visées par les militants figurent la filiale britannique de Lockheed Martin, BAE Systems et Northrop Grumman, selon The Guardian. 

Le bureau des droits humains de l'ONU a indiqué mercredi que les forces israéliennes auraient peut-être violé à plusieurs reprises les lois de la guerre et n'auraient pas réussi à faire la distinction entre les civils et les combattants dans le conflit à Gaza. 

L'offensive aérienne et terrestre d'Israël a fait plus de 37 400 victimes dans le territoire palestinien sous le contrôle du Hamas, selon les autorités sanitaires locales. 

Israël a lancé son assaut après que des combattants du Hamas ont franchi la frontière pour atteindre le sud d'Israël le 7 octobre, tuant environ 1 200 personnes et prenant plus de 250 personnes en otage, selon les chiffres fournis par Israël. 

Avec Reuters 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.