Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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Publié le Jeudi 21 novembre 2024

Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 

Lula et Xi appellent à une solution politique en Ukraine

Le président brésilien Lula a prôné mercredi le "dialogue" pour mettre fin à la guerre en Ukraine, durant une visite de son homologue chinois Xi Jinping à Brasilia qui a montré la proximité entre ces deux leaders du Sud global.

Tapis rouge, honneurs militaires, hymnes nationaux: Luiz Inacio Lula da Silva, accompagné de son épouse Rosangela "Janja" da Silva, a reçu en grande pompe son hôte chinois dans sa résidence présidentielle de l'Alvorada.

Après un entretien avec ce dernier, Lula a vanté leurs "visions du monde proches". "Dans un monde ravagé par les conflits armés et les tensions géopolitiques, Chine et Brésil mettent au premier plan la paix, la diplomatie et le dialogue", a-t-il affirmé.

La visite d'Etat de M. Xi a lieu dans un contexte international chargé, comme l'a montré un G20 dominé lundi et mardi à Rio de Janeiro par la crise climatique et les guerres en Ukraine et à Gaza.

Le président chinois a appelé mercredi à un cessez-le-feu à Gaza et à "rassembler plus de voix engagées pour la paix afin d'ouvrir la voie à une solution politique" en Ukraine, a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

A l'unisson, Lula a mis en avant la proposition de paix en Ukraine poussée ces derniers mois par Brasilia et Pékin, y voyant un "exemple de convergence de vues en matière de sécurité internationale".

Le président russe Vladimir Poutine avait jugé cette proposition "équilibrée", mais elle avait été rejetée par le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky et n'avait pas non plus été soutenue par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Pékin est un allié majeur de Moscou, et Lula a été très critiqué en Occident pour avoir dit par le passé que l'Ukraine avait comme la Russie une part de responsabilité dans le conflit.

"Partenaire en or"

MM. Lula et Xi ont vanté le partenariat stratégique entre leurs pays, membres fondateurs du groupe des Brics, dont le Brésil accueillera le prochain sommet en 2025.

"Les relations Chine-Brésil sont au meilleur niveau de leur histoire" et Pékin veut être un "partenaire en or" pour Brasilia, a lancé le leader chinois, selon Chine nouvelle.

Sa visite intervient alors que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche préfigure un virage isolationniste de la plus grande puissance mondiale, et une posture encore plus dure des Etats-Unis envers la Chine, particulièrement en matière commerciale.

"Xi Jinping cherche clairement à remplir le vide qui va surgir avec l'élection de Trump, qui ne valorise pas le multilatéralisme", estime Oliver Stuenkel, professeur de relations internationales à la Fondation brésilienne Getulio Vargas.

"Routes de la soie" 

Le partenariat a toutefois ses limites: sans surprise, le Brésil n'a pas annoncé rejoindre le gigantesque programme chinois d'infrastructures des "Nouvelles routes de la soie".

Plusieurs pays d'Amérique du Sud ont adhéré à cette initiative lancée en 2013, qui constitue un axe central de la stratégie chinoise pour accroître son influence à l'étranger.

Lot de consolation pour Pékin: l'annonce mercredi par les deux dirigeants que leurs pays vont établir des "synergies" entre cette initiative chinoise et les stratégies de développement brésiliennes.

Le commerce bilatéral entre les deux pays a atteint plus de 160 milliards de dollars en 2023, mais leur relation est très asymétrique.

Le géant asiatique est le premier partenaire commercial du Brésil, qui est son premier fournisseur de biens agricoles. Le pays sud-américain n'est que le neuvième partenaire de la Chine.

Même si le Brésil est l'un des rares pays en excédent commercial avec la Chine, ses exportations sont avant tout des matières premières, du soja notamment. La Chine, elle, vend au Brésil des produits à forte valeur ajoutée: semi-conducteurs, téléphones, voitures et médicaments.

Les deux gouvernements ont signé mercredi plus de 35 accords bilatéraux dans le commerce, les télécommunications, l'agriculture ou encore l'industrie.

L'un d'eux envisage la possible entrée sur le marché brésilien de l'entreprise chinoise de satellites SpaceSail, concurrente de Starlink, société du milliardaire américain Elon Musk, qui fournit un accès internet dans des régions brésiliennes reculées.

Elon Musk a une histoire tourmentée avec le Brésil: son réseau social X y a été suspendu cette année 40 jours pour avoir ignoré des décisions judiciaires liées à la lutte contre la désinformation.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.