Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feu

Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper. (AFP)
Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper. (AFP)
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Publié le Lundi 25 novembre 2024

Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feu

  • Le Hezbollah a lui tiré au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l'armée au lendemain de 50 attaques aux roquettes et drones revendiquées par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre)
  • En riposte à une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur son sol à partir de la bande de Gaza voisine, Israël a juré de détruire ce mouvement et lancé une offensive dévastatrice contre le territoire palestinien

BEYROUTH: Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feuL'armée israélienne a intensifié lundi ses frappes meurtrières contre des fiefs du Hezbollah au Liban et livré des combats à ce mouvement pro-iranien dans le sud du pays, sur fond de pressions internationales accrues en vue d'un cessez-le-feu.

Le Hezbollah a lui tiré au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l'armée au lendemain de 50 attaques aux roquettes et drones revendiquées par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre), un record depuis qu'il a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023 en soutien au Hamas, son allié palestinien.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur son sol à partir de la bande de Gaza voisine, Israël a juré de détruire ce mouvement et lancé une offensive dévastatrice contre le territoire palestinien, une guerre qui ne connaît pas de répit.

Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a déplacé le coeur de ses opérations au Liban en lançant une intense campagne de bombardements à partir du 23 septembre sur les fiefs du Hezbollah.

Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper.

Au moins 12 personnes ont été tuées dans les raids dans la région de Tyr (sud), selon le ministère de la Santé.

En raison des frappes intenses ces derniers jours, les cours en présentiel dans Beyrouth et ses environs ont été suspendus lundi.

"Grosse erreur" 

Après un appel dimanche à Beyrouth du chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, à un "cessez-le-feu immédiat", l'ONU a lancé un appel similaire lundi.

Les médiations se font sur la base de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

La 1701 stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban, région frontalière du nord d'Israël.

Selon le site d'information américain Axios, les parties avancent vers un accord sur la base d'un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban, pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, selon Axios. Le site fait état d'assurances américaines de soutenir une action militaire israélienne en cas d'actions hostiles du Hezbollah.

Mais pour le ministre de la Sécurité nationale israélien et allié d'extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Itamar Ben Gvir, un cessez-le-feu serait "une grosse erreur".

Originaire du nord d'Israël, Dorit Sison, 51 ans, redoute aussi un règlement comme en 2006, qui a selon elle permis au Hezbollah de "se réarmer". Maintenant "ils ont des tunnels, des roquettes, toutes les munitions possibles", dit-elle.

Combats dans le sud du Liban 

Israël dit vouloir mettre hors d'état de nuire le Hezbollah et le Hamas, des alliés de l'Iran, son ennemi. Il veut faire cesser les tirs de roquettes du Hezbollah, qui ont déplacé quelque 60.000 habitants du nord depuis plus d'un an.

Selon l'Ani, de "féroces" combats opposent le Hezbollah aux troupes israéliennes qui mènent depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban.

Les troupes ont dynamité des maisons dans la localité frontalière de Khiam, où elles ont avancé sous le couvert de l'aviation et de d’artillerie, a précisé l'agence.

Elle a rapporté des bombardements sur le château de Beaufort, une forteresse croisée en ruines utilisée comme base par l'armée israélienne pendant son occupation du sud du Liban de 1978 à 2000.

Selon le ministère de la Santé, au moins 3.754 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre dernier.

Côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en 13 mois.

Guerre à Gaza 

Sur le front sud d'Israël, dans la bande de Gaza assiégée, dévastée et menacée de famine selon l'ONU, l'armée israélienne poursuit ses frappes notamment dans le nord du territoire palestinien.

L'offensive d'envergure israélienne à Gaza a fait au moins 44.235 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées, dont 97 restent otages à Gaza, parmi lesquelles 34 déclarées mortes par l'armée.

 


L'armée libanaise saisit des pilules de Captagon et du matériel à la frontière syrienne

Des soldats de l'armée libanaise patrouillent dans la zone frontalière près de Naqura, dans le sud du Liban, le 8 août 2023, à proximité d'une tour d'observation israélienne située de l'autre côté de la frontière. (AFP)
Des soldats de l'armée libanaise patrouillent dans la zone frontalière près de Naqura, dans le sud du Liban, le 8 août 2023, à proximité d'une tour d'observation israélienne située de l'autre côté de la frontière. (AFP)
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  • L'armée libanaise a saisi de grandes quantités de pilules de Captagon lors d'un raid sur une usine de fabrication à la frontière libano-syrienne, a rapporté lundi l'agence de presse libanaise
  • Une unité de l'armée, soutenue par une patrouille de la Direction du renseignement, a saisi de grandes quantités de pilules

LE CAIRE : L'armée libanaise a saisi de grandes quantités de pilules de Captagon lors d'un raid sur une usine de fabrication à la frontière libano-syrienne, a rapporté lundi l'agence de presse libanaise.

Une unité de l'armée, soutenue par une patrouille de la Direction du renseignement, a saisi de grandes quantités de pilules ainsi que des équipements pour la production de Captagon, ainsi que des matières premières utilisées dans la fabrication de la drogue.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Elections municipales au Liban, premier scrutin après la guerre Israël-Hezbollah

Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT) pour les électeurs du district du Mont-Liban, une zone très peuplée incluant la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah très endommagé par les frappes israéliennes de l'automne. (AFP)
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT) pour les électeurs du district du Mont-Liban, une zone très peuplée incluant la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah très endommagé par les frappes israéliennes de l'automne. (AFP)
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  • Le Liban a commencé dimanche à voter pour des élections municipales longtemps retardées, lors du premier scrutin tenu depuis la guerre entre Israël et le Hezbollah et après la formation d'un nouveau gouvernement
  • Ces élections, qui au départ auraient dû se tenir en 2022, ont été retardées dans le contexte de crise économique et politique frappant le pays, puis lors du conflit entre Israël et le Hezbollah, en marge de la guerre à Gaza

BEYROUTH: Le Liban a commencé dimanche à voter pour des élections municipales longtemps retardées, lors du premier scrutin tenu depuis la guerre entre Israël et le Hezbollah et après la formation d'un nouveau gouvernement.

Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT) pour les électeurs du district du Mont-Liban, une zone très peuplée incluant la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah très endommagé par les frappes israéliennes de l'automne.

"Nous sommes venus exercer notre droit et faire entendre notre voix", a déclaré Hashem Shamas, 39 ans, partisan du mouvement libanais pro-iranien après avoir voté dans ce secteur.

Ces élections, qui au départ auraient dû se tenir en 2022, ont été retardées dans le contexte de crise économique et politique frappant le pays, puis lors du conflit entre Israël et le Hezbollah, en marge de la guerre à Gaza.

Les électeurs du nord du Liban voteront le 11 mai, ceux de Beyrouth et de l'est du pays le 18 mai, et ceux du sud, une région très endommagée par le récent conflit, le 24 mai.

Le président libanais, Joseph Aoun, a souligné l'importance du scrutin pour "donner confiance au peuple et à la communauté internationale" dans la relance du pays.

Son élection, en janvier, puis la formation du gouvernement de Nawaf Salam ont mis fin à une vacance de plus de deux ans à la tête du pays, après l'affaiblissement du Hezbollah qui a modifié l'équilibre des pouvoirs au Liban.


Les Émirats arabes unis lèvent l'interdiction de voyager au Liban le 7 mai, Nawaf Salam s'en félicite 

"Le Liban et le peuple libanais sont impatients d'accueillir leurs frères émiratis, ainsi que les visiteurs du Golfe et du monde arabe", a ajouté M. Salam. (AFP)
"Le Liban et le peuple libanais sont impatients d'accueillir leurs frères émiratis, ainsi que les visiteurs du Golfe et du monde arabe", a ajouté M. Salam. (AFP)
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  • Les Émirats arabes unis lèvent l'interdiction faite à leurs ressortissants de se rendre au Liban à compter du 7 mai 2025
  • Cette décision fait suite à une déclaration commune publiée jeudi, annonçant que le président libanais Joseph Aoun et le président des Émirats arabes unis Cheikh Mohamed bin Zayed ont convenu de mettre en œuvre des mesures visant à faciliter les voyages

DUBAI : Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a annoncé dimanche qu'il lèvera l'interdiction pour ses citoyens de voyager au Liban à partir du 7 mai 2025, à la suite d'une visite du chef d'État libanais la semaine dernière, selon l'agence de presse WAM.

Cette décision fait suite à une déclaration commune publiée jeudi, annonçant que le président libanais Joseph Aoun et le président des Émirats arabes unis Cheikh Mohamed bin Zayed ont convenu de mettre en œuvre des mesures visant à faciliter les voyages et à améliorer les déplacements entre les deux pays.

Les Émirats arabes unis ont interdit à leurs citoyens de se rendre au Liban en 2021. Les citoyens libanais n'ont pas été interdits de voyager aux Émirats arabes unis.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a déclaré que cette décision témoignait des liens étroits entre Beyrouth et Abou Dhabi et qu'elle "méritait tous les remerciements et l'appréciation" des Émirats arabes unis et de leur président, a rapporté l'agence de presse nationale (National News Agency).

"Le Liban et le peuple libanais sont impatients d'accueillir leurs frères émiratis, ainsi que les visiteurs du Golfe et du monde arabe", a ajouté M. Salam.