L'Arabie saoudite peut-elle dompter l'incertitude mondiale et s'imposer comme géant financier ?

Face aux turbulences mondiales, l'économie saoudienne fait preuve d'une résilience remarquable. (Shutterstock)
Face aux turbulences mondiales, l'économie saoudienne fait preuve d'une résilience remarquable. (Shutterstock)
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Publié le Samedi 01 mars 2025

L'Arabie saoudite peut-elle dompter l'incertitude mondiale et s'imposer comme géant financier ?

  • Les experts insistent sur la nécessité de poursuivre les réformes, révèle une enquête d'Arab News.
  • Expansion des marchés financiers, diversification économique et révolution numérique au cœur de la stratégie

RIYAD :  Alors que l'économie mondiale traverse une zone de fortes turbulences, les marchés financiers saoudiens affichent une santé insolente, affirment les experts interrogés par Arab News.

Les signaux d'alerte se multiplient sur les marchés internationaux. Chute du S&P 500 sous la barre symbolique des 6,000 points mercredi dernier, politique imprévisible de Donald Trump alimentant l'instabilité du marché pétrolier, perturbations persistantes des chaînes d'approvisionnement mondiales.

Face à ce contexte mondial défavorable, le Royaume fait preuve d'une remarquable résilience. Portée par l'ambitieux programme Vision 2030 et son arsenal de réformes réglementaires, l'Arabie saoudite parvient à naviguer dans ces eaux tumultueuses.

L'économie saoudienne a repris des couleurs en 2024 avec une croissance de 1,3%, portée par une progression significative de 4,6% des activités non pétrolières, compensant partiellement le recul du secteur des hydrocarbures.

L'écosystème financier saoudien est prêt pour une croissance encore plus importante, mais la question cruciale demeure : peut-il continuer à consolider sa position de hub financier mondial dans un environnement aussi imprévisible ?

"L'Arabie saoudite est largement maîtresse de son avenir économique," affirme Vikas Papriwal, directeur de FTI Consulting pour le Moyen-Orient et l'Afrique, interrogé par Arab News.

"Sa capacité à se prémunir contre la volatilité du marché pétrolier repose sur son engagement résolu dans la recherche et l'innovation en matière d'énergies renouvelables et durables. Le Royaume doit devenir un leader incontesté de la transition énergétique mondiale."

Vikas Papriwal, directeur de FTI Consulting Moyen-Orient et Afrique. (Photo fournie)
Vikas Papriwal, directeur de FTI Consulting Moyen-Orient et Afrique. (Photo fournie)

Cette transformation passe par un arsenal impressionnant de réformes réglementaires destinées à aligner les marchés financiers saoudiens sur les standards internationaux les plus exigeants. 

"Pour consolider sa position de puissance financière, le Royaume doit encore simplifier davantage les processus de création et de gestion d'entreprises, notamment via des réformes juridiques et fiscales ambitieuses," précise Papriwal.

Pour Rezwan Shafique, directeur des services financiers chez Arthur D. Little, ces réformes ne constituent que les fondations d'un édifice bien plus ambitieux.

"Les transformations législatives, comme la nouvelle loi sur les sociétés, les plans stratégiques de l'Autorité des marchés financiers et les directives du ministère de l'Investissement, ont créé un environnement favorable. Le Royaume entre désormais dans une phase cruciale: faire connaître ces opportunités aux acteurs mondiaux."

Les premiers résultats sont déjà visibles. La part saoudienne dans l'indice MSCI des marchés émergents a grimpé à 4%, contre 2,7% en 2019. Plus spectaculaire encore, la participation étrangère à la Bourse saoudienne a été multipliée par 25 en cinq ans, atteignant le seuil symbolique des 100 milliards de dollars, signalant des opportunités croissantes pour les investisseurs mondiaux.

"L'enjeu est maintenant de stimuler les nouvelles introductions en bourse et de transformer Tadawul en plateforme multi-juridictionnelle," estime Shafique. "Cela suppose de tisser des alliances stratégiques avec la Chine, Singapour et les nations africaines."

L'évolution de Tadawul ces dernières années relève presque du miracle financier. La Bourse saoudienne s'est hissée dans le top 10 mondial, avec une capitalisation atteignant 2,900 milliards de dollars fin 2024. L'introduction historique d'Aramco en 2019 — plus importante IPO jamais réalisée avec 25 milliards de dollars levés — a définitivement placé le Royaume sur la carte des grands centres financiers.

"L'intégration de Tadawul dans les indices mondiaux majeurs comme MSCI et FTSE a considérablement renforcé la présence des investisseurs internationaux," souligne Serkan Teker, associé en services financiers chez Deloitte Moyen-Orient. "Mais pour rivaliser véritablement avec Wall Street ou la City de Londres, l'Arabie saoudite doit encore améliorer la liquidité de ses marchés, diversifier sa représentation sectorielle et renforcer la transparence."

Le secteur bancaire saoudien constitue déjà un moteur puissant de cette dynamique, avec "une croissance annuelle impressionnante de près de 11% entre 2018 et début 2023, tout en maintenant une qualité d'actifs remarquable malgré les secousses de la pandémie," précise Teker.

La vision saoudienne dépasse largement le cadre des institutions financières classiques. "Le Royaume pourrait créer de nouvelles zones franches spécialisées dans des secteurs stratégiques comme la santé, les biotechnologies et les technologies de l'information," suggère Teker. "Les méga-projets urbains en cours positionnent l'Arabie saoudite comme carrefour régional du commerce et de l'hospitalité."

L'associé de Deloitte a poursuivi en expliquant que les avancées rapides de l'Arabie Saoudite dans l'intelligence artificielle, la fintech et la banque numérique transforment le pays en un hub mondial d'innovation. Il a cité des initiatives réglementaires, notamment le FinTech Sandbox et l'adoption de l'Open Banking, qui aident le Royaume à devenir un aimant pour les startups technologiques et les investisseurs internationaux.

Il a ajouté que des initiatives telles que les banques exclusivement numériques et les solutions basées sur l'IA dans la finance et la santé positionnent l'Arabie Saoudite à l'avant-garde de la technologie financière de pointe.

Le marché fintech du Royaume, en particulier, a connu une croissance exponentielle — en hausse de 25 % en 2024 selon la Banque centrale saoudienne — reflétant l'importance croissante de la transformation numérique pour l'économie.

"L'Arabie saoudite déploie des moyens considérables dans l'IA et les infrastructures associées, notamment via un fonds technologique de 40 milliards de dollars," révèle Papriwal. "La création de l'Autorité saoudienne de l'intelligence artificielle va catalyser l'innovation dans des secteurs stratégiques comme la santé, la finance et l'industrie."

Ce tableau idyllique ne doit pas masquer les obstacles qui demeurent. L'instabilité géopolitique chronique au Moyen-Orient et la dépendance encore forte aux fluctuations du marché pétrolier restent des facteurs de vulnérabilité.

"Tadawul doit évoluer simultanément sur deux fronts," analyse Shafique. "D'abord, se transformer d'une bourse nationale en plateforme multi-régionale; ensuite, devenir une entreprise technologique offrant aux institutions financières les outils pour développer et exécuter leurs stratégies d'investissement."

En regardant vers l'avenir, la capacité de l'Arabie Saoudite à étendre ses marchés financiers, à diversifier davantage son économie et à poursuivre sa transformation numérique sera cruciale pour maintenir sa trajectoire ascendante.

Rezwan Shafique, directeur des services financiers chez Arthur D. Little. (Photo fournie)
Rezwan Shafique, directeur des services financiers chez Arthur D. Little. (Photo fournie)

L'avenir financier de l'Arabie saoudite se dessine à l'intersection de trois axes majeurs: l'expansion de ses marchés financiers, la diversification économique et l'accélération de sa transformation numérique dans le cadre de son programme Vision 2030 plus large. Cette vision positionne l'Arabie Saoudite non seulement comme un acteur régional, mais aussi comme un leader sur les marchés financiers mondiaux.

Teker a souligné que l'Arabie Saoudite peut renforcer sa position de puissance financière mondiale en développant l'inclusion numérique et financière grâce à des solutions bancaires numériques et des programmes d'éducation financière pour atteindre les segments sous-desservis de la population.

En outre, il a mis en évidence l'importance d'approfondir les réformes des marchés de capitaux, d'introduire des instruments financiers avancés et d'attirer la participation étrangère pour améliorer la liquidité et diversifier les options d'investissement.

Teker a également expliqué qu'en tirant parti des cadres réglementaires, en favorisant les partenariats entre les banques et les entreprises fintech, et en attirant des acteurs numériques internationaux, l'Arabie Saoudite peut s'établir comme un hub fintech mondial et renforcer sa position dans le secteur des services financiers en rapide évolution.
"Ces initiatives, parfaitement alignées avec les ambitions de Vision 2030, peuvent propulser l'Arabie saoudite au rang de leader financier mondial tout en garantissant une croissance économique inclusive et durable," conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  

 

 

 

 


Du fumoir de Beyrouth aux rayons de New York: la success story de Joe Bassili

Le Fumoir, une entreprise familiale, aujourd'hui présente aux Émirats, au Liban, au Koweït, aux Etats-Unis et bientôt en Arabie saoudite. (Photo: Arab News)
Le Fumoir, une entreprise familiale, aujourd'hui présente aux Émirats, au Liban, au Koweït, aux Etats-Unis et bientôt en Arabie saoudite. (Photo: Arab News)
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  • Depuis décembre 2024, Le Fumoir a commencé à exporter vers les États-Unis
  • «On a envoyé 20 tonnes pour la première livraison, prévue pour trois mois. Tout a été vendu en une semaine», se félicite Joe Bassili, le fondateur du Fumoir

DUBAÏ: Dans un atelier discret mais ultramoderne niché au cœur de l’émirat, quelque 1 500 filets de saumon fumé sortent chaque jour des chambres froides du Fumoir, une entreprise fondée en 1994 par Joe Bassili, Libanais passionné de gastronomie et d’artisanat de précision. Ce chiffre impressionnant est le fruit de plus de trente ans d’efforts, de voyages, et d’un amour jamais démenti pour le goût et l’excellence.

«J’ai étudié à l’école hôtelière au Liban dans les années 70, puis je suis parti à Paris en 1976, où j’ai travaillé comme réceptionniste à l’hôtel Le Meurice», raconte Joe Bassili à Arab News en français. Derrière son regard serein, se cache un parcours atypique, porté par la passion, la persévérance et un sens aigu du détail.

Son mentor dans le métier? Jean Gillett, figure emblématique des Clefs d’Or. «C’est lui qui m’a décroché un poste à Monaco dans les années 80. J’ai travaillé deux ans à l’actuel Fairmont Monte Carlo.» Suivront un retour à Paris, puis au Liban, avant un virage inattendu: celui de l’importation de saumon fumé.

L’amour du produit

«En 1992, j’ai commencé à acheter du saumon fumé en France, de chez Chevance et des Shetland Islands. Je l’envoyais au Liban», explique-t-il. Mais les droits de douane au Liban – jusqu’à 100% sur le caviar et le saumon fumé – rendent le projet économiquement intenable. Face aux obstacles, Joe Bassili change de stratégie: «Je suis retourné au Liban et j’ai monté mon propre fumoir.»

Il construit lui-même l’atelier, puis s’installe aux Shetland pour se former auprès de ses anciens fournisseurs. Il y achète une première machine de fumage avec une capacité de production de 42 filets par jour. Aujourd’hui, son entreprise en produit 1 500 quotidiennement, destinés aux marchés du Golfe, d’Europe et plus récemment des États-Unis.

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De Dubai, quelque 1 500 filets de saumon fumé sortent chaque jour des chambres froides du Fumoir, une entreprise fondée en 1994 par Joe Bassili. (Photo: Arab News)

Le marché américain, nouvel eldorado

Depuis décembre 2024, Le Fumoir a commencé à exporter vers les États-Unis. «On a envoyé 20 tonnes pour la première livraison, prévue pour trois mois. Tout a été vendu en une semaine», se félicite Joe Bassili. La distribution est menée par son fils, Jason, en charge du développement commercial.

Interrogé sur les éventuels obstacles tarifaires, Joe reste serein: «Ça va être 10% en plus. Emirates (airlines) paie 10%, on paie 10% de toute façon.»

La fraîcheur avant tout

Le succès du Fumoir tient à un facteur essentiel: la qualité du poisson. «Tout notre saumon est frais. On ne travaille pas avec du saumon congelé.» Le poisson arrive entier sur glace, par avion depuis la Norvège ou l’Écosse, transitant par Oslo ou Heathrow. «On a entre quatre et six avions par semaine. Il faut trois jours entre l’arrivée du saumon et sa mise en rayon», explique-t-il.

«Le saumon est tranché, salé à sec, fumé, puis maturé quelques jours. Pas de saumure liquide.» La rigueur du processus garantit un produit qui séduit jusqu’aux rayons de Waitrose, Spinneys ou Carrefour à Dubaï.

Un savoir-faire structuré

La gamme, désormais bien établie, propose aussi des déclinaisons: à l’aneth, à la betterave et à l’orange, toujours avec des ingrédients naturels. Le best-seller? Le paquet prétranché de 100 à 200 grammes, plébiscité par les supermarchés.

Quant au débat entre saumon sauvage et saumon d’élevage, Joe tranche: «Le wild salmon est trop rare et instable. Nous, on travaille avec du salmo salar, d’élevage, dont on contrôle toute la chaîne, de l’œuf jusqu’à la distribution.»

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Joe Bassili, fondateur de Bassili.Co et Le Fumoir. (Photo: Arab News)

Le processus de production est contrôlé. Arrivé à Dubaï, le traitement est rapide: «Trois jours. Le filetage et le salage le premier jour, le fumage le deuxième, puis une journée de repos. Pendant que le saumon arrive à Rungis en camion, nous, à Dubaï, on l’a déjà consommé.»

Une entreprise familiale: présence régionale et ambition internationale

En parallèle, Joe Bassili développe le concept Bassili.Co, un portefeuille de restaurants et d’activités autour du saumon fumé. Formé auprès des maîtres fumeurs en Écosse, il ouvre un premier fumoir à Beyrouth en 1992, puis une usine à Dubaï en 2010. Aujourd’hui, l’entreprise familiale regroupe également plusieurs enseignes de restauration comme Sal’s Bistro, FSH, Estro ou encore Casa della Pasta.

Avec 80 employés aux Émirats et 10 au Liban, Le Fumoir reste une entreprise familiale, mais tournée vers l’avenir. Présent au Koweït avec le distributeur Food Choice, le groupe prépare également son entrée sur le marché saoudien. Mais c’est aux États-Unis que se dessine le nouvel horizon stratégique: un marché conquis par la qualité du produit.

«Ce qui fait qu’un family business réussit? La persistance et ne jamais s’ennuyer», dit-il avec un sourire.

Loin des projecteurs, Joe Bassili incarne une vision: celle d’un produit de qualité, pensé avec soin, et d’un artisanat devenu référence mondiale depuis Dubaï.

 


Les ministres saoudien et japonais des AE discutent de l'approvisionnement en pétrole 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré son homologue japonais, Takeshi Iwaya, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré son homologue japonais, Takeshi Iwaya, à Riyad. (SPA)
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  • Le prince Faisal a souligné l'engagement du Royaume à assurer un approvisionnement stable en pétrole brut au Japon
  • Les deux pays célèbrent le 70e anniversaire de leurs relations diplomatiques

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré son homologue japonais, Takeshi Iwaya, à Riyad jeudi pour discuter des relations bilatérales.

Les ministres ont passé en revue les relations stratégiques et économiques entre Riyad et Tokyo, soulignant la nécessité de poursuivre la coopération, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le ministère japonais des Affaires étrangères a déclaré que M. Iwaya «a exprimé sa gratitude pour la stabilité de l'approvisionnement en pétrole brut de l'Arabie saoudite au fil des ans» et qu'il s'attend à ce que le Royaume continue à jouer un rôle de premier plan dans la stabilisation du marché mondial du pétrole brut.

Le ministère a indiqué que le prince Faisal «a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'un approvisionnement stable du Japon en pétrole brut» et a appelé à une meilleure coopération dans le secteur du pétrole brut, ainsi que dans celui de l'énergie propre.

Le prince Faisal et M. Takeshi ont discuté de questions régionales, notamment de la nécessité d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, des négociations nucléaires entre les États-Unis et l'Iran, de la guerre en Ukraine et des efforts visant à trouver une solution à deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.

M. Takeshi a déclaré que le Japon était «profondément préoccupé par la situation humanitaire à Gaza» et qu'il «demandait instamment à Israël de mettre fin à cette guerre», a déclaré son porte-parole à la presse après la réunion.

Il a ajouté que «nous avons besoin d'une paix durable et que la solution à deux États est la seule qui permette de parvenir à cette paix (et) à la stabilité, et que le Japon soutient cette solution», a déclaré la secrétaire de presse adjointe du ministère japonais des Affaires étrangères, Mariko Kaneko.

«Même avant le début de la guerre de Gaza, le Japon a aidé les Palestiniens à développer leurs capacités afin qu'ils soient en mesure de gérer un État indépendant; nous les avons aidés à développer l'économie, l'agriculture et d'autres domaines.»

«Depuis le 7 octobre, nous envoyons de l'aide humanitaire aux Palestiniens de la bande de Gaza et nous tendons la main à Israël et à d'autres pays de la région pour une paix durable.»

Les ministres ont discuté du renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de l'espace et de la défense. Ils sont convenus d'organiser la mise en œuvre du Conseil de partenariat stratégique, pour lequel les deux pays ont signé un mémorandum en février.

L'Arabie saoudite et le Japon célèbrent le 70e anniversaire de leurs relations diplomatiques. Tokyo passe le relais au Royaume de l'Expo 2025 d'Osaka, qui se termine en octobre, à l'Expo 2030 de Riyad, a ajouté le ministère.

Ghazi Faisal Binzagr, ambassadeur de l'Arabie saoudite au Japon, et Saoud al-Sati, vice-ministre des Affaires politiques, ont participé à la réunion.

Jeudi, M. Takeshi s'est également entretenu avec le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jasem al-Budaiwi, afin de discuter du partenariat entre le Golfe et le Japon en matière de sécurité énergétique.

Les deux responsables sont convenus de coopérer dans divers domaines, notamment la politique, la sécurité, le commerce et l'investissement. Ils ont également échangé leurs points de vue sur Gaza, la Syrie, l'Iran, la mer Rouge et l'Asie de l'Est.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite enregistre une hausse de 26% de l’IDE net, selon Gastat

L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici à 2030. (Images Getty)
L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici à 2030. (Images Getty)
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  •  Ces derniers chiffres interviennent après que l'Arabie saoudite s’est hissée à la 13e place de l'indice de confiance 2025 de Kearney pour l'investissement direct étranger, publié en avril
  • Le Royaume a ainsi gagné une place par rapport à l'année dernière et a conservé sa position de troisième marché émergent le plus attractif

RIYAD: Les investissements directs étrangers nets en Arabie saoudite ont atteint 22,1 milliards de riyals saoudiens (5,89 milliards de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) au quatrième trimestre 2024, soit une hausse de 26% par rapport aux trois mois précédents, selon des données officielles récemment publiées.

Selon l'Autorité générale des statistiques, ce chiffre est le plus élevé de l'année, dépassant les 15,5 milliards de riyals saoudiens observés au cours des trois premiers mois de 2024, les 19 milliards de riyals saoudiens enregistrés au cours du deuxième trimestre et les 17,5 milliards de riyals saoudiens observés au cours du troisième trimestre.

L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici la fin de la décennie, car elle cherche à faire des progrès significatifs dans la diversification de son économie et à réduire sa dépendance aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En ce qui concerne les entrées, Gastat a révélé que 23,8 milliards de riyals saoudiens ont été reçus au cours des trois derniers mois de 2024, marquant une augmentation de 17 pour cent par rapport au troisième trimestre.

La valeur des sorties d'IDE s'est élevée à 1,8 milliard de riyals saoudie,s au cours du quatrième trimestre, soit une baisse de 39% par rapport aux trois mois précédents.

Comparaison avec 2023

La valeur nette totale de l'IDE au quatrième trimestre a diminué de 13 pour cent par rapport à la même période de 2023, où le chiffre s'élevait à 25,5 milliards de riyals saoudiens.

Par rapport au dernier trimestre de 2023, la valeur des entrées a diminué de 11% au cours des trois derniers mois de 2024.

Gastat a ajouté que la valeur des flux sortants a enregistré un taux de croissance de 20 pour cent par rapport à la même période de 2023.

Les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'IDE prennent de l'ampleur

Ces derniers chiffres interviennent après que l'Arabie saoudite s'est hissée à la 13e place de l'indice de confiance 2025 de Kearney pour l'investissement direct étranger, publié en avril.

Le Royaume a ainsi gagné une place par rapport à l'année dernière et a conservé sa position de troisième marché émergent le plus attractif, ce qui témoigne d'une confiance mondiale continue dans sa stratégie de transformation.

Kearney a déclaré que la progression de l'Arabie saoudite dans le classement reflète l'approche audacieuse et réformatrice du pays pour construire une économie compétitive à l'échelle internationale et prête pour l'avenir.

En octobre, le Royaume a également approuvé une loi sur l'investissement actualisée afin d'accroître les flux d'IDE, le ministère de l'Investissement déclarant que cette loi renforcerait la transparence et simplifierait le processus d'investissement.

La règle promet également des protections accrues pour les investisseurs, y compris l'adhésion à l'État de droit, le traitement équitable et les droits de propriété, ainsi que des garanties solides pour la propriété intellectuelle et les transferts de fonds en continu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com