Sommet UE-Royaume-Uni: les principaux points en discussion

Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'adresse aux représentants des médias lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre albanais à la Kryeministria à Tirana, le 15 mai 2025, avant sa participation au sommet de la Communauté politique européenne (CPE) dans la capitale albanaise. (AFP)
Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'adresse aux représentants des médias lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre albanais à la Kryeministria à Tirana, le 15 mai 2025, avant sa participation au sommet de la Communauté politique européenne (CPE) dans la capitale albanaise. (AFP)
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Publié le Vendredi 16 mai 2025

Sommet UE-Royaume-Uni: les principaux points en discussion

  • Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a promis de relancer les relations avec l'Union européenne, reçoit lundi les chefs des institutions de l'UE à Londres pour le premier sommet de ce type depuis le Brexit

LONDRES: Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a promis de relancer les relations avec l'Union européenne, reçoit lundi les chefs des institutions de l'UE à Londres pour le premier sommet de ce type depuis le Brexit, le 31 janvier 2020.

Voici les principaux dossiers en jeu, qui font encore l'objet d'intenses négociations de dernière minute.

- Pacte de sécurité et défense -

Il s'agit du sujet central du sommet, sur lequel les deux parties ont bon espoir de signer un accord, au moment où l'Europe s'emploie à se réarmer face à la menace russe et aux incertitudes générées par Donald Trump.

Les Britanniques pourraient ainsi assister à certaines réunions ministérielles de l'UE et prendre part à des missions militaires européennes.

Il s'agit aussi d'associer davantage l'industrie de défense britannique aux efforts européens de développement de leur propre base industrielle. Le Royaume-Uni a beaucoup à gagner d'un tel accord, qui pourrait bénéficier à ses entreprises, comme BAE Systems et Rolls-Royce.

Ces dernières pourraient à terme avoir accès à des contrats de défense financés par un instrument européen doté d'un budget de 150 milliards d'euros, bien qu'un accord supplémentaire soit requis pour cela.

Les représentants de l'industrie de défense britannique ont adressé le 8 avril une lettre à Keir Starmer et aux présidents de la Commission Ursula von der Leyen et du Conseil Antonio Costa pour défendre un tel accord.

- Quotas de poissons -

Les discussions sur la défense se sont retrouvées emmêlées notamment dans les filets des pêcheurs, certains pays de l'UE, en particulier la France, insistant sur la reconduction d'un accord avec Londres donnant aux bateaux de l'UE accès aux eaux britanniques.

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, s'est dite confiante cette semaine sur le fait que la question des quotas de poissons n'empêcherait pas un accord sur la défense.

Mais les négociations sur ce point risquent de se poursuivre jusqu'à la dernière minute.

L'accord actuel, d'une durée de cinq ans, expire en 2026.

Les pays de l'UE souhaitent qu'il soit reconduit, en échange de la réduction des formalités administratives pour les exportations alimentaires britanniques que Londres réclame.

A ce stade, Londres a, selon des sources diplomatiques, offert quatre années supplémentaires d'accès à ses eaux, soit moins qu'espéré côté UE.

- Normes sanitaires -

Keir Starmer a laissé entendre que le Royaume-Uni était prêt à un alignement dynamique sur les normes de l'UE pour les produits alimentaires et agricoles, afin de faciliter les échanges commerciaux.

Le but: réduire les lourdes formalités liées aux contrôles de ces produits, entraves à une circulation fluide des marchandises.

"Je pense que les Britanniques sont fiers de leurs normes élevées et que nous voulons maintenir ces normes", héritées pour la plupart de la réglementation européenne, a récemment affirmé le Premier ministre travailliste dans le Guardian.

Selon le journal, il a aussi accepté que la Cour de justice de l'UE ait un rôle dans la résolution d'éventuels litiges afférant à ces questions. La Cour est déjà compétente pour l'application des règles régissant le contrôle des marchandises entre l'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, et l'Irlande, membre de l'UE.

- Mobilité des jeunes -

Avec la pêche, il s'agit de l'autre point de friction dans les négociations.

Bruxelles propose un accord permettant aux jeunes Européens âgés de 18 à 30 ans d'étudier et travailler temporairement au Royaume-Uni, et aux jeunes Britanniques de faire de même dans l'UE.

Le gouvernement travailliste, d'abord réticent, se montre désormais ouvert au principe.

Selon The Times, la solution envisagée par Londres serait d'accepter pour un temps limité sur son sol un nombre de jeunes Européens égal au nombre de jeunes Britanniques se rendant dans l'UE.

Les travaillistes veulent éviter tout ce qui pourrait faire gonfler l'immigration nette, alors que Keir Starmer s'est engagé à la faire baisser.

Le gouvernement est confronté à la progression du parti europhobe et anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, en tête dans les sondages et qui a récemment engrangé d'importants succès lors d'élections locales.

Et Londres est peu susceptible d'accéder à la demande de l'UE d'aligner les frais d'université appliqués aux Européens venant étudier au Royaume-Uni sur ceux payés par les étudiants britanniques -- trois fois moins élevés.


Trump récidive et ferme le territoire américain aux ressortissants de 12 pays

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  • L'interdiction, effective le 9 juin, s'applique à l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen, selon la Maison Blanche
  • Sept autres pays sont visés par des restrictions: le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela

WASHINGTON: Avec un "travel ban" qui rappelle son premier mandat, Donald Trump a décidé d'interdire aux ressortissants de 12 pays d'entrer aux Etats-Unis afin de "protéger" le pays de "terroristes étrangers", et imposé des restrictions contre 7 autres Etats.

L'interdiction, effective le 9 juin, s'applique à l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen, selon la Maison Blanche.

Sept autres pays sont visés par des restrictions: le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.

L'exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration très agressive, explique la présence des pays sur cette liste par l'absence d'administrations efficaces; la tendance des ressortissants de certains pays à rester aux Etats-Unis après l’expiration de leurs visa; et dans le cas de l'Iran, par le soutien au "terrorisme".

Coupe du monde et JO

Des exceptions sont prévues pour les détenteurs de certains visas et pour des personnes dont le voyage aux Etats-Unis "sert l'intérêt national".

Les footballeurs participant à la Coupe du monde de 2026, qui se déroulera aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, ainsi que les athlètes des Jeux olympiques de Los Angeles (2028) ne seront pas concernés par les restrictions.

Le Venezuela a averti mercredi ses ressortissants que voyager aux Etats-Unis représentait un "grand risque".

"Le retour de l’interdiction ne va pas augmenter la sécurité de l'Amérique mais va faire souffrir de nombreux Américains, dont ceux de la communauté américano-iranienne, dont les êtres chers seront arbitrairement privés de visa", a regretté Jamal Abdi, président du National Iranian American Council.

La liste ne comporte pas l'Egypte, pays d'origine de l'homme de 45 ans accusé de l'attaque par laquelle Donald Trump justifie sa décision.

Dans une vidéo publiée sur X, le président américain a assuré que "la récente attaque terroriste à Boulder, dans le Colorado (ouest), avait mis en évidence les dangers extrêmes que représente pour (les Etats-Unis) l'entrée de ressortissants étrangers qui n'ont pas été correctement contrôlés".

"Nous ne voulons pas d'eux" 

"Nous ne voulons pas d'eux", a-t-il ajouté.

Dimanche à Boulder, un homme a lancé des engins incendiaires sur les participants à une marche hebdomadaire en soutien aux otages israéliens retenus dans la bande de Gaza, faisant 12 blessés. Il avait crié "Palestine Libre" lors de son acte.

Il doit comparaître jeudi devant la justice du Colorado pour se voir officiellement signifier les chefs d'accusation retenus contre lui. Il est notamment accusé de "crime motivé par la haine" et de tentatives d'assassinat.

L'administration américaine a affirmé que l'auteur présumé de l'attaque était sur le territoire américain de manière "illégale", son visa touriste ayant expiré. Elle a toutefois reconnu qu'il avait demandé l'asile et qu'il avait obtenu un permis de travail.

Donald Trump a comparé son nouveau "travel ban" aux "restrictions efficaces" qu'il avait imposées à un certain nombre de pays, principalement musulmans, au cours de son premier mandat (2017-2021) et qui, selon lui, avaient empêché les États-Unis de subir des attaques qui s'étaient produites en Europe.

"Nous ne laisserons pas ce qui s'est passé en Europe se produire en Amérique", a-t-il affirmé mercredi.

"Nous ne pouvons pas avoir une immigration ouverte en provenance de pays que nous ne pouvons pas contrôler et filtrer de manière sûre et fiable", a assuré le président américain.


Gaza: colère au Conseil de sécurité de l'ONU après le véto américain

Les Etats-Unis, déterminés à protéger leur allié israélien, ont essuyé mercredi la colère des autres membres du Conseil de sécurité après leur nouveau véto bloquant un appel à un cessez-le-feu immédiat et l'accès humanitaire à Gaza. (AFP)
Les Etats-Unis, déterminés à protéger leur allié israélien, ont essuyé mercredi la colère des autres membres du Conseil de sécurité après leur nouveau véto bloquant un appel à un cessez-le-feu immédiat et l'accès humanitaire à Gaza. (AFP)
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  • Ce véto "envoie le message extrêmement dangereux que les vies de deux millions de Palestiniens (...) ne comptent pas", a fustigé l'ambassadeur pakistanais Asim Iftikhar Ahmad, y voyant un "feu vert pour l'annihilation" des Palestiniens de Gaza
  • "Alors que l'humanité est mise à l'épreuve en direct depuis Gaza, ce projet de résolution est né de notre sens commun des responsabilités. Responsabilité envers les civils de Gaza" et les otages, "responsabilité devant l'Histoire"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis, déterminés à protéger leur allié israélien, ont essuyé mercredi la colère des autres membres du Conseil de sécurité après leur nouveau véto bloquant un appel à un cessez-le-feu immédiat et l'accès humanitaire à Gaza.

Ce véto "envoie le message extrêmement dangereux que les vies de deux millions de Palestiniens (...) ne comptent pas", a fustigé l'ambassadeur pakistanais Asim Iftikhar Ahmad, y voyant un "feu vert pour l'annihilation" des Palestiniens de Gaza et une "tache morale sur la conscience" du Conseil.

"Le silence ne peut pas défendre les morts, ne peut pas tenir la main des mourants, ne peut pas affronter les rouages de l'injustice", a ajouté son homologue algérien Amar Bendjama.

"Alors que l'humanité est mise à l'épreuve en direct depuis Gaza, ce projet de résolution est né de notre sens commun des responsabilités. Responsabilité envers les civils de Gaza" et les otages, "responsabilité devant l'Histoire", a insisté de son côté l'ambassadeur slovène Samuel Zbogar. "Assez c'est assez, c'est assez!", a-t-il lancé.

Tandis que la France et le Royaume-Uni ont exprimé leur "regret" du résultat du vote, l'ambassadeur chinois Fu Cong a directement mis en cause les Etats-Unis, les appelant à "adopter une attitude juste et responsable".

Silencieux sur ce dossier depuis un an, le Conseil peine à parler d'une seule voix depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, bloqué plusieurs fois par des vétos américains, mais aussi russes et chinois.

"Situation catastrophique" 

Dans ce contexte, il n'a pas tenté de sortir du silence depuis novembre, lorsque les Etats-Unis de Joe Biden avaient bloqué un texte réclamant aussi un cessez-le-feu, pour les mêmes raisons que celles avancées mercredi pour le premier véto de la nouvelle administration Trump.

Le texte est "inacceptable pour ce qu'il dit et inacceptable pour ce qu'il ne dit pas", a justifié l'ambassadrice américaine à l'ONU par intérim Dorothy Shea avant le vote.

Il "saperait les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu qui reflète la réalité sur le terrain, et encouragerait le Hamas", a-t-elle ajouté, insistant sur le droit d'Israël à "se défendre".

Le projet de résolution, qui a recueilli 14 voix pour et une contre, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" et la libération sans condition des otages.

Soulignant la "situation humanitaire catastrophique" dans le territoire palestinien, il réclamait la levée "immédiate et inconditionnelle de toutes les restrictions à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et sa distribution sûre et sans entrave à grande échelle", y compris par l'ONU.

Après plus de deux mois et demi de blocage, Israël autorise à nouveau depuis le 19 mai l'entrée à Gaza d'une quantité limitée de camions de l'ONU, qui parle d'une "goutte d'eau" dans l'océan des besoins dans le territoire ravagé par 20 mois de guerre.

 "Ne perdez pas votre temps" 

En parallèle, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation au financement opaque soutenue par Israël et les Etats-Unis, a mis en place des centres de distribution d'aide dénoncés par l'ONU comme contraires aux principes humanitaires. Plusieurs drames ont eu lieu ces derniers jours près de ces centres, faisant des dizaines de morts.

Dans le contexte de paralysie du Conseil, l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour en a appelé à toutes les capitales.

"Chaque pays a l'obligation d'agir. Agissez maintenant, agissez fermement, agissez pour mettre fin à l'impunité, agissez pour mettre fin aux atrocités. Agissez pour l'humanité", a-t-il plaidé, annonçant qu'il allait se tourner vers l'Assemblée générale pour un nouveau vote.

Le Hamas a pour sa part dénoncé un véto américain "scandaleux", qui témoigne d'un "alignement total" avec Israël et un "soutien politique direct" à ses actions à Gaza.

"Ne perdez pas plus de votre temps", a répondu l'ambassadeur israélien Danny Danon, attaquant un projet de résolution qui "sape" les efforts humanitaires. "Aucune résolution, aucun vote (...) ne se mettra sur notre chemin" pour ramener tous les otages, a-t-il insisté.

Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre qui ravage Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

 


Israël a exporté pour 14,7 milliards de dollars d'armes en 2024, un record

L'administration Biden poursuit son projet de vente d'armes à Israël pour un montant de 680 millions de dollars, a déclaré mercredi un responsable américain proche du dossier, alors même qu'un cessez-le-feu négocié par les États-Unis entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur au Liban. (Reuters/Archive)
L'administration Biden poursuit son projet de vente d'armes à Israël pour un montant de 680 millions de dollars, a déclaré mercredi un responsable américain proche du dossier, alors même qu'un cessez-le-feu négocié par les États-Unis entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur au Liban. (Reuters/Archive)
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  • « Israël a de nouveau atteint un sommet historique pour les exportations dans le domaine de la défense en 2024 », a déclaré le ministère de la Défense.
  • La majorité des contrats signés (56,8 %) étaient des « méga-contrats » d'une valeur d'au moins 100 millions de dollars chacun, a détaillé le ministère.

JERUSALEM : Les exportations d'armes d'Israël ont atteint 14,7 milliards de dollars en 2024, un niveau record selon le ministère de la Défense, malgré les critiques internationales concernant la guerre menée par le pays à Gaza depuis près de vingt mois.

« Israël a de nouveau atteint un sommet historique pour les exportations dans le domaine de la défense en 2024 », a déclaré le ministère de la Défense, qui supervise et approuve les exportations des industries d'armement israéliennes, dans un communiqué publié mercredi.

La majorité des contrats signés (56,8 %) étaient des « méga-contrats » d'une valeur d'au moins 100 millions de dollars chacun, a détaillé le ministère, ajoutant que les « résultats opérationnels » dans la guerre contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza avaient stimulé la demande. 

Depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, le ministère a déclaré qu'il fonctionnait en « mode d'urgence », se mobilisant pour l'effort de guerre avec une production de Tsahal 24 heures sur 24, tout en maintenant la fabrication pour les clients étrangers.

« Les résultats opérationnels de la guerre et les performances avérées des systèmes israéliens sur le champ de bataille ont suscité une forte demande internationale pour la technologie de défense israélienne, permettant ainsi de conclure l'année 2024 sur une note remarquablement élevée avec des contrats d'exportation record », a-t-il souligné.

Selon le ministère, la demande de missiles, de roquettes et de systèmes de défense aérienne a « atteint un nouveau seuil important » et représente environ 48 % du volume total des exportations, contre 36 % en 2023. 

En outre, « les exportations de satellites et de systèmes spatiaux ont connu une croissance substantielle, représentant 8 % des transactions en 2024 contre 2 % en 2023 », selon la même source.

La répartition des régions vers lesquelles les armes ont été exportées montre que les pays européens représentent plus de la moitié des exportations.

Les ventes aux pays ayant conclu des accords de normalisation avec Israël (accords d'Abraham) — Émirats arabes unis, Bahreïn et Maroc — semblent avoir fortement augmenté, passant de 3 % en 2023 à 12 % l'année suivante.

« C'est précisément au cours d'une année de guerre difficile et complexe que Israël a battu un record historique en matière d'exportations de matériel de défense », a commenté le ministre de la Défense, Israël Katz, dans le communiqué.

« Le monde voit la force d'Israël et cherche à devenir son partenaire », a-t-il ajouté.