La vision touristique de l'Arabie saoudite met l'accent sur les voyages centrés sur l'expérience humaine

 Le ministre du tourisme, Ahmed Al-Khateeb, a souligné que cette approche axée sur les personnes est conçue pour équilibrer le développement rapide des infrastructures du Royaume avec la préservation du patrimoine et le renforcement des liens avec les communautés. (Photo Fournie)
Le ministre du tourisme, Ahmed Al-Khateeb, a souligné que cette approche axée sur les personnes est conçue pour équilibrer le développement rapide des infrastructures du Royaume avec la préservation du patrimoine et le renforcement des liens avec les communautés. (Photo Fournie)
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Publié le Lundi 26 mai 2025

La vision touristique de l'Arabie saoudite met l'accent sur les voyages centrés sur l'expérience humaine

  • Selon M. Al-Khateeb, l'avenir du tourisme dans le Royaume réside dans les expériences humaines authentiques, et non dans les infrastructures.
  • La plateforme TOURISE, récemment lancée et dévoilée fin mai, est conçue pour servir de forum mondial réunissant les principaux acteurs de l'industrie du tourisme.

RIYAD : L'Arabie saoudite place les voyages centrés sur l'humain au premier plan de sa stratégie touristique, en mettant l'accent sur les expériences culturelles authentiques, les interactions significatives et l'engagement communautaire, dans le cadre de la refonte de son identité touristique mondiale.

Le ministre du tourisme, Ahmed Al-Khateeb, a souligné que cette approche axée sur l'être humain est conçue pour équilibrer le développement rapide des infrastructures du Royaume avec la préservation du patrimoine et le renforcement des liens avec les communautés. Cette stratégie, a-t-il ajouté, constitue la pierre angulaire de l'ambition plus large de l'Arabie saoudite de devenir une destination touristique internationale de premier plan.

Les remarques de M. Al-Khateeb interviennent au moment du lancement de TOURISE, une nouvelle plateforme mise en place par le Royaume pour réunir les leaders mondiaux du tourisme, de la technologie, de l'investissement et de la durabilité. L'initiative vise à encourager l'innovation et la collaboration alors que l'Arabie saoudite accélère la croissance de son tourisme tout en maintenant l'accent sur le développement durable et inclusif.

Dans une interview accordée à CNN, M. Al-Khateeb a souligné l'importance du lien humain dans les voyages : "Nous voulons que l'expérience du voyage et du tourisme soit humaine".

Tout en reconnaissant le rôle de l'innovation, M. Al-Khateeb a insisté sur le fait que la technologie doit améliorer - et non remplacer - l'interaction personnelle. "Nous utiliserons toujours la technologie, mais nous encouragerons et protégerons l'interaction humaine, car le voyage est avant tout une affaire de personnes.

La plateforme TOURISE, récemment lancée et dévoilée fin mai, est conçue pour servir de forum mondial réunissant les principaux acteurs de l'industrie du tourisme. Selon M. Al-Khateeb, l'initiative réunira les régulateurs, les opérateurs, les investisseurs et les organisations non gouvernementales afin de façonner l'avenir d'un secteur qui représente "10 % du PIB mondial et 10 % des emplois mondiaux".

Il a qualifié l'initiative d'"unique" dans sa capacité à rapprocher les gouvernements et les entreprises afin de favoriser l'innovation et le développement durable dans le secteur du tourisme.  

Le Royaume a accueilli 30 millions de visiteurs internationaux en 2024, soit une augmentation de 9,5 % par rapport à l'année précédente.  Cet afflux s'inscrit dans la stratégie plus large du royaume visant à diversifier son économie au-delà du pétrole.

Riyad est au cœur des plans de développement des destinations du royaume. "Riyad est une priorité absolue. L'hiver de Riyad est le plus beau du monde", a déclaré M. Al-Khateeb, évoquant des attractions telles que Diriyah, le parc du roi Salman et le centre de divertissement Qiddiya, qu'il a décrit comme "la plus grande ville de sport, de divertissement et de culture jamais construite".  

M. Al-Khateeb a indiqué que la mer Rouge était une priorité absolue, notant le lancement de nouvelles stations balnéaires sous l'égide de Red Sea Global.   

"Les gens adorent visiter la mer Rouge, l'explorer", a-t-il déclaré, soulignant l'attrait de la région en même temps que le tourisme patrimonial et l'hospitalité arabe.  

Malgré les défis géopolitiques, M. Al-Khateeb a affirmé que l'Arabie saoudite allait de l'avant avec confiance.  

"Nous sommes heureux de voir qu'il y a une désescalade dans de nombreuses zones de la région. Je pense que ce qui se passe en Syrie est très positif et j'espère que le reste de la région suivra", a-t-il déclaré.   

"Il est tout à fait normal d'avoir d'énormes investissements, des investissements en amont dans un pays comme l'Arabie saoudite. Ces investissements sont parfois exposés à des risques - risques liés à la capacité, à la disponibilité, risques financiers, etc.   

"Cependant, nous le savons. Nous avons mis en place toutes les mesures d'atténuation nécessaires", a-t-il ajouté.  

En ce qui concerne l'avenir, M. Al-Khateeb a mis l'accent sur les préparatifs du Royaume en vue de l'organisation de la Coupe du monde de la FIFA 2034 dans plusieurs villes, y compris dans les régions montagneuses du sud.   

"Nous organisons la Coupe du monde dans de nombreuses villes d'Arabie saoudite, ce qui permettra aux supporters de découvrir la nature et la topographie", a-t-il déclaré.  

Parmi ces projets figure le nouveau stade Mohammed bin Salman à Qiddiya, qu'il a décrit comme "hors du commun" et offrant une "expérience différente pour les supporters et les joueurs".  

Cette orientation stratégique vers un tourisme centré sur l'humain s'aligne sur la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui vise à positionner le Royaume comme une destination touristique mondiale de premier plan. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.