Comment les Saoudiens se connectent spirituellement au Hajj à distance

De nombreux Saoudiens se connectent à l'esprit du Hadj sans jamais quitter leur domicile. (Photo AN/Basheer Saleh)
De nombreux Saoudiens se connectent à l'esprit du Hadj sans jamais quitter leur domicile. (Photo AN/Basheer Saleh)
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Publié le Vendredi 06 juin 2025

Comment les Saoudiens se connectent spirituellement au Hajj à distance

  • Le pèlerinage retransmis en direct permet aux fidèles d'accéder à la spiritualité même s'ils ne peuvent pas se rendre sur place.
  • Le Hajj offre des occasions de réflexion et de croissance, même pour ceux qui ne peuvent pas se rendre sur place.

RIYAD : Alors que des millions de pèlerins se rendent chaque année à La Mecque pour accomplir le pèlerinage qui constitue le cinquième pilier de l'islam, de nombreux Saoudiens se connectent à l'esprit du Hajj sans jamais quitter leur domicile.

Qu'ils ne soient pas encore éligibles, incapables de voyager ou simplement en attente de leur tour, ces personnes ont trouvé des moyens significatifs de vivre cette expérience spirituelle à travers des écrans, des rituels, des réflexions et la communauté.

Cette forme évolutive de connexion spirituelle met en évidence une pratique intentionnelle à distance de plus en plus courante, en particulier chez les jeunes Saoudiens qui considèrent le Hajj non pas comme un événement spectaculaire, mais comme une période de transformation personnelle, où qu'ils se trouvent.

Pour Shatha Al-Jadaan, 25 ans, qui a déjà accompli le Hajj, la façon dont elle s'engage désormais dans le pèlerinage est plus intime que jamais, même lorsqu'elle n'est pas physiquement présente.

« Maintenant que j'ai fait l'expérience du Hajj, je le vis d'une manière plus personnelle », a-t-elle déclaré. « Je regarde en direct les flux vidéo de La Mecque 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, chez moi. Ce n'est pas un bruit de fond, c'est un rappel d'un moment que j'ai vécu. » 

Elle ajoute que son engagement numérique autour du pèlerinage est profondément structuré. « Je jeûne pendant les dix jours du mois du pèlerinage (Dul Hijjah) et je commence ma journée plus tôt. Je veille à ce que l'atmosphère de la maison soit différente, plus calme, plus propice à la réflexion.

« Je prie en pleine conscience. C'est une façon de revivre le rythme du Hajj, même si je ne suis pas sur place.

Les écrans ne peuvent pas remplacer le sentiment, mais ils transmettent l'esprit. »

Noor Ahmad, 21 ans, partage le même sentiment. Elle explique que voir le Hajj en ligne l'a aidée à se préparer pour le moment où elle y est finalement allée, et que maintenant, quand elle voit d'autres personnes s'y rendre, cela renforce sa gratitude.

« J'avais toujours vu le Hajj à la télévision, sur les réseaux sociaux ou à travers les récits d'autres personnes », dit-elle. « Ces images m'ont donné un aperçu et ont éveillé en moi l'envie d'y aller. Et quand j'y suis enfin allée, j'ai pu faire le lien entre mes souvenirs visuels et ce que je vivais en temps réel. » 

Après son retour, regarder ces images est devenu une sorte de souvenir. « Ce n'est pas seulement de la nostalgie. C'est une forme de présence spirituelle », a-t-elle expliqué.

Omar Al-Shehri, âgé de 33 ans, profite de la saison du Hajj pour enseigner les rituels à ses enfants.

« Chaque jour pendant le mois de Dul Hijjah, nous nous asseyons en famille pour regarder les scènes de Mina et d'Arafat, et j'explique chaque étape à mes enfants. Même si nous ne sommes pas là-bas, ils comprennent l'importance et la signification de cet événement. »

Il ajoute : « Ils accompliront le pèlerinage un jour, in sha Allah, mais d'ici là, ils grandissent en ayant pris conscience. »

Les plateformes numériques ont joué un rôle considérable dans la manière dont les gens s'engagent spirituellement dans le Hajj. Des chaînes officielles telles que Saudi Press Agency et Al-Ekhbariya, ainsi que des applications numériques telles que Haramain Watch, permettent aux téléspectateurs de suivre en temps réel la taille des foules, le déroulement des rituels et même les fatwas en direct. 

Layla Al-Fahad, 29 ans, utilise X pour communiquer avec ses proches et des groupes WhatsApp avec ses amis proches, afin d'y partager des messages spirituels. « Nous partageons des rappels, des dhikr et de courtes prières chaque jour pendant les dix jours. C'est comme une mini-retraite spirituelle, mais en groupe. »

D'autres Saoudiens se tournent vers des brochures numériques, des rappels quotidiens par téléphone ou des calendriers interactifs des rituels du Hadj pour rester en phase avec le pèlerinage.

La conclusion la plus frappante de nombreux observateurs à distance est que la distance n'affecte en rien l'intention. Pour certains, elle la renforce même.

« Il y a quelque chose d'humble dans le fait de savoir que vous n'êtes pas là, mais que vous vous sentez toujours connecté », a déclaré Al-Fahad. « Vous commencez à prier, à lire et à marcher différemment pendant ces 10 jours. Tout devient alors plus doux et plus réfléchi. »

Pour de nombreux Saoudiens, participer à cette saison spirituelle ne nécessite pas de prendre le bus, l'avion ou le train. Cela nécessite d'être présent dans sa tête et dans son cœur, et d'avoir l'intention juste. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com