L'industrie chocolatière saoudienne se développe, Riyad se classe en tête des villes en matière de fabrication

Le marché saoudien du chocolat est estimé à 1,23 milliard de dollars. (Getty via AN)
Le marché saoudien du chocolat est estimé à 1,23 milliard de dollars. (Getty via AN)
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Publié le Mercredi 09 juillet 2025

L'industrie chocolatière saoudienne se développe, Riyad se classe en tête des villes en matière de fabrication

  • La région de Riyad est en tête de liste avec 1 490 enregistrements commerciaux actifs.
  • Le marché saoudien du chocolat devrait atteindre 1,53 milliard de dollars d'ici la fin de la décennie.

DJEDDAH : Le secteur de la fabrication du cacao et du chocolat en Arabie saoudite suscite un intérêt croissant de la part des entrepreneurs, le nombre d'enregistrements commerciaux actifs atteignant 3 532 à la fin du mois de juin.

Un rapport du ministère du commerce révèle que la région de Riyad est en tête de liste avec 1 490 enregistrements commerciaux actifs, suivie de la région de La Mecque avec 909 et de la province orientale avec 416. Al-Qassim et Madinah se classent quatrième et cinquième avec 213 et 149 enregistrements, respectivement.

Le paysage de la fabrication du chocolat dans le Royaume a considérablement évolué, s'imposant comme le plus grand producteur parmi les pays du Conseil de coopération du Golfe, selon un communiqué de Mordor Intelligence, une société d'étude de marché spécialisée dans les informations industrielles basées sur des données.

"L'industrie a fait des progrès remarquables en adoptant des technologies de fabrication avancées et des pratiques durables, en particulier en réponse à la demande croissante des consommateurs pour des produits chocolatés de qualité supérieure", souligne le communiqué.

Le rapport souligne que cette base manufacturière solide permet au pays de produire environ 50 % de son chocolat sur place, réduisant ainsi la dépendance à l'égard des importations tout en maintenant des normes de haute qualité.

Le cabinet estime la taille du marché saoudien du chocolat à 1,23 milliard de dollars en 2025 et prévoit qu'il atteindra 1,53 milliard de dollars d'ici la fin de la décennie, avec un taux de croissance annuel composé de 4,5 % au cours de la période de prévision allant de 2025 à 2030.

"Le marché du chocolat en Arabie saoudite subit une transformation significative due à l'évolution de la démographie et des préférences des consommateurs. Avec plus de la moitié de la population âgée de moins de 25 ans en 2023, le marché est fortement influencé par les jeunes consommateurs qui sont de plus en plus soucieux de leur santé tout en conservant de fortes habitudes de consommation de chocolat", indique l'étude de Mordor Intelligence.

Elle ajoute que ce changement démographique a conduit à des modes de consommation intéressants, avec "des études montrant que deux tiers des enfants saoudiens consomment du chocolat deux fois par jour en 2023".

L'entreprise estime que les habitudes de consommation sur le marché du chocolat du Royaume reflètent la richesse croissante du pays et l'évolution de ses préférences.

"En 2023, les dépenses annuelles en chocolat par personne en Arabie saoudite atteindront 41 dollars, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne du Moyen-Orient, qui est de 4 dollars. Cette dépense élevée par habitant est particulièrement remarquable étant donné que plus de 66 % des consommateurs en Arabie saoudite ont déclaré qu'ils étaient prêts à payer plus cher pour des produits de qualité en 2022", indique l'analyse.

L'étude note que la tendance à la premiumisation a incité les fabricants de chocolat du Royaume à introduire des gammes de produits plus sophistiquées et des combinaisons de saveurs innovantes.

Selon l'analyse du marché mondial du chocolat de Mordor Intelligence, l'industrie connaît une évolution notable des modes de consommation, en particulier sur les marchés établis où les préférences sophistiquées des consommateurs stimulent l'innovation des produits.

"L'Europe témoigne de cette tendance, puisqu'elle transforme 35 % du cacao mondial et représentera 45 % de la consommation mondiale de chocolat en 2022. La Suisse est en tête de ce modèle de consommation avec une impressionnante consommation de chocolat par habitant de 11 kg en 2022, établissant ainsi des références pour la consommation de chocolat haut de gamme au niveau mondial", a déclaré la société dans son communiqué.

Elle ajoute que ce taux de consommation élevé a encouragé les fabricants à élargir leurs gammes de produits haut de gamme et à expérimenter de nouveaux arômes et de nouvelles formulations.

La société indique également que la demande mondiale de chocolat est en hausse, grâce à l'augmentation de la consommation par habitant et à une forte culture du cadeau. Elle ajoute que l'Europe est en tête de la consommation, représentant près de 48 % du marché, le Royaume-Uni et la Suisse affichant les taux par habitant les plus élevés.

L'analyse, publiée en mai, indique que l'Arabie saoudite comptait plus de 1 000 sites de production de chocolat en 2023, Riyad représentant environ 35 % de ces sites de production.

Elle note également que le marché du chocolat du pays est segmenté par variantes de confiserie - chocolat noir, au lait et blanc - et par canaux de distribution, y compris les magasins de proximité, la vente au détail en ligne, les supermarchés et autres. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jusqu'ici épargnée, la restauration rapide inquiète pour sa rentabilité

 Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants, et a demandé au cabinet Xerfi d'en évaluer l'impact dans une étude publiée jeudi. (AFP)
Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants, et a demandé au cabinet Xerfi d'en évaluer l'impact dans une étude publiée jeudi. (AFP)
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  • Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants
  • Si le secteur pèse, selon Xerfi, plus de 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires, son résultat net a été divisé par deux entre 2018 et 2023 sous l'effet de la hausse des charges d'exploitation

PARIS: Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants, et a demandé au cabinet Xerfi d'en évaluer l'impact dans une étude publiée jeudi.

Commandée par le Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide (Snarr), cette étude envisage plusieurs scénarios: une hausse de la TVA, un doublement de la "taxe soda" en 2026 (après un doublement déjà acté en 2025), une réduction des allègements de charges sur les petits salaires (déjà acté en 2025) et la réforme des titres-restaurants (dont l'utilisation pour faire toutes ses courses en supermarché devrait être pérennisée).

Si le secteur pèse, selon Xerfi, plus de 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires, son résultat net a été divisé par deux entre 2018 et 2023 sous l'effet de la hausse des charges d'exploitation.

"Les taux de défaillance du secteur de la restauration rapide se situent aujourd'hui entre 2% et 2,5%, un taux qui n'est pas alarmiste mais toutefois beaucoup plus important que la moyenne des années précédentes", a indiqué à l'AFP Jérémy Robiolle, directeur du développement chez Xerfi.

"Il y a une accumulation de mesures dans le secteur, comme la loi Agec (qui oblige notamment à utiliser de la vaisselle réutilisable, NDLR), la +taxe soda+ ou la réforme des titres-restaurants et on a voulu objectiver les remontées de terrain qui sont assez négatives", a expliqué à l'AFP Esther Kalonji, présidente du Snarr.

L'utilisation des titres-restaurants pour faire toutes les courses alimentaires en supermarché représente selon Xerfi un manque à gagner de 100 millions d'euros pour la restauration rapide en 2025 et de 195 millions en 2026.

"C'est moins d'emplois soutenus, car un titre-restaurant dépensé en restauration rapide génère plus d'emplois qu'en grande surface", selon Clément Morin, auteur de l'étude.

Le Snarr, comme l'Umih et le GHR, autres organisations patronales de la restauration, s'est retiré des groupes de travail liés aux Assises de la restauration menées à Bercy pour protester contre cette réforme qualifiée par l'Umih de "décision funeste pour le secteur".

Xerfi a également évalué l'impact du doublement de la "taxe soda" en 2025, qui représentera 49,5 millions d'euros pour la restauration rapide et jusqu'à 55,5 millions d'euros en 2026 selon les scénarios.

En cumulant les scénarios, Xerfi estime qu'entre 16.500 et 26.200 entreprises du secteur pourraient basculer dans le rouge en 2026.

 


Investissements dans le réseau ferroviaire: "une décision historique", estime le patron de la SNCF

Des employés de la SNCF vérifient un TGV reliant Toulouse et Bordeaux qui a dû être arrêté sur les voies car le ballast s'est effondré sous la voie ferrée à la suite de fortes pluies à Tonneins, dans le sud-ouest de la France, le 20 mai 2025. (AFP)
Des employés de la SNCF vérifient un TGV reliant Toulouse et Bordeaux qui a dû être arrêté sur les voies car le ballast s'est effondré sous la voie ferrée à la suite de fortes pluies à Tonneins, dans le sud-ouest de la France, le 20 mai 2025. (AFP)
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  • Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a salué jeudi une "décision historique" après l'annonce la veille par le gouvernement d'un projet de loi pour augmenter les investissements dans le réseau ferré
  • Le ministre des Transports Philippe Tabarot (LR) a annoncé mercredi un projet de loi qui doit fixer l'objectif d'augmenter le montant des investissements dans le réseau ferré de 1,5 milliard d'euros par an, pour atteindre 4,5 milliards par an en 2028

PARIS: Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a salué jeudi une "décision historique" après l'annonce la veille par le gouvernement d'un projet de loi pour augmenter les investissements dans le réseau ferré afin de le moderniser, en mettant à contribution notamment les péages autoroutiers.

Le ministre des Transports Philippe Tabarot (LR) a annoncé mercredi un projet de loi qui doit fixer l'objectif d'augmenter le montant des investissements dans le réseau ferré de 1,5 milliard d'euros par an, pour atteindre 4,5 milliards par an en 2028.

Ce projet est issu des 14 propositions dégagées par des experts, élus et professionnels réunis dans le cadre de la conférence Ambition France Transports.

"Le rapport publié par le ministère des Transports qui entérine l'affectation de ressources vers la régénération et la modernisation du réseau ferroviaire est une excellente nouvelle", estime M. Farandou dans une déclaration transmise à l'AFP.

Pour le patron de la SNCF, "les orientations qui ont été prises sécurisent l'avenir du ferroviaire français, indispensable à la décarbonation des transports".

Cette annonce est "une décision historique qui bénéficiera directement à nos clients, aux territoires et à l'industrie ferroviaire", ajoute-t-il.

Pour rassembler la somme, le gouvernement entend établir un nouveau modèle de concession pour les autoroutes, alors que les concessions actuelles, que se partagent Vinci, APRR et Sanef, arriveront à leur terme à partir de 2031.

Le ministère des Transports compte également sur la SNCF, via un réinvestissement de ses bénéfices, mais aussi sur des capitaux privés et des certificats d'économie d'énergie.

Philippe Tabarot s'est cependant opposé à une taxe sur les billets des TGV, suggérée par le rapport.


L'organisateur de la conférence FII d'Arabie saoudite prévoit une introduction en bourse : rapport

Richard Attias, fondateur et président de RA&A, a été l'un des principaux orateurs des événements organisés par FII. File/Getty Images/AFP
Richard Attias, fondateur et président de RA&A, a été l'un des principaux orateurs des événements organisés par FII. File/Getty Images/AFP
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  • RA&A travaille avec des banques pour se préparer à une éventuelle introduction en bourse l'année prochaine.
  • Richard Attias resterait actionnaire après une éventuelle transaction et conserverait son poste de président.

RIYAD : Richard Attias and Associates, l'organisateur du sommet de la Future Investment Initiative en Arabie saoudite, prépare une éventuelle introduction en bourse, selon un rapport.

Le fondateur et président de RA&A, Richard Attias, a déclaré à Bloomberg, dans une réponse envoyée par courriel, que la société de conseil et d'organisation d'événements travaillait actuellement avec des banques, dont Evercore Inc, pour se préparer à une éventuelle introduction en bourse dès l'année prochaine.

Le FII est largement considéré comme l'un des événements phares du Royaume en matière d'investissement, où les leaders mondiaux et les experts du secteur se réunissent pour discuter des opportunités et des défis qui se présentent dans le paysage financier mondial.

M. Attias a été un orateur de premier plan lors des manifestations de la FII, au cours desquelles l'Arabie saoudite présente les ambitions de sa Vision 2030, qui consiste à se positionner comme une destination commerciale internationale d'ici à la fin de la décennie.

Citant Attias, Bloomberg a rapporté qu'"il resterait actionnaire après toute transaction potentielle et resterait président du conseil d'administration. Aucune décision définitive n'a été prise".

Des participants assistent à la conférence annuelle de la Future Investment Initiative à Riyad, le 29 octobre 2024. AFP
Des participants assistent à la conférence annuelle de la Future Investment Initiative à Riyad, le 29 octobre 2024. AFP

Sanabil, la branche d'investissement du Fonds d'investissement public du Royaume, détient actuellement environ 75 % de RA&A, tandis qu'Attias possède la part restante.

Il est actuellement président du comité exécutif de l'institut FII, une organisation à but non lucratif gérée par le fonds souverain d'Arabie saoudite.

En février, l'institut FII a organisé son sommet des priorités à Miami, au cours duquel le président américain Donald Trump a prononcé un discours.

Le discours principal de M. Trump a souligné la nécessité d'investissements stratégiques qui génèrent à la fois des rendements financiers et un impact social à long terme.

"Aujourd'hui, c'est un immense honneur de devenir le premier président américain à s'adresser au Future Investment Initiative Institute", a déclaré M. Trump lors de l'événement. 

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du sommet FII PRIORITY Miami 2025 à l'hôtel et au forum Faena à Miami Beach, Floride, 19 février 2025. AFP
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du sommet FII PRIORITY Miami 2025 à l'hôtel et au forum Faena à Miami Beach, Floride, 19 février 2025. AFP

Il a ajouté : "Je suis venu aujourd'hui avec un message simple pour les chefs d'entreprise de toute la nation et du monde entier. Si vous voulez construire l'avenir, repoussez les limites, faites des percées, transformez les industries et faites fortune".

La huitième édition de l'IIF, qui s'est tenue à Riyad l'année dernière, a réuni plus de 500 intervenants et animé plus de 200 sessions, dont des discussions plénières, des réunions en petits groupes et des conclaves, portant sur la stabilité économique, les tensions géopolitiques et le développement équitable.

Depuis son lancement en 2017, l'Institut FII organise des événements annuels à Riyad. Au fil des ans, le programme s'est imposé comme l'une des conférences phares du secteur financier.

Fondé en 2008, RA&A emploie actuellement plus de 100 personnes dans le monde, fournissant des idées, des connexions et des plateformes pour guider ses clients, qui comprennent des entreprises, des gouvernements, des ONG et des organisations à but non lucratif, selon son profil LinkedIn.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com