Le Conseil de sécurité approuve la nomination du nouvel envoyé de l’ONU en Libye

Jan Kubis, l’envoyé spécial de l’ONU récemment nommé en Libye (Photo, Reuters/Archives)
Jan Kubis, l’envoyé spécial de l’ONU récemment nommé en Libye (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Lundi 18 janvier 2021

Le Conseil de sécurité approuve la nomination du nouvel envoyé de l’ONU en Libye

  • Le diplomate slovaque chevronné Jan Kubis sera le représentant du secrétaire général Antonio Guterres en Libye
  • Une lueur d'espoir pour les Libyens pendant que des progrès ont été signalés lors de la première réunion du comité consultatif du Forum de dialogue politique libyen

NEW YORK: Les membres du Conseil de sécurité ont approuvé, à l’unanimité, ce vendredi la nomination du diplomate slovaque chevronné Jan Kubis comme envoyé spécial des Nations unies en Libye. 

Cette nomination intervient au moment où, selon des responsables de l’Organisation des Nations unies (ONU), des progrès considérables ont été accomplis à Genève cette semaine lors de la réunion inaugurale du comité consultatif du Forum de dialogue politique libyen (FDPL). 

Nommé par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Jan Kubis devient son envoyé, un poste vacant depuis le début du mois de mars de l’année dernière, lorsque Ghassan Salamé a démissionné en raison du stress après moins de trois ans en poste. 

Malgré les nombreux noms qui circulaient pour le poste, les membres du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à s’entendre sur un seul. En décembre, ils ont surmonté leurs divergences en approuvant la désignation du diplomate bulgare Nikolaï Mladenov, mais ce dernier a surpris tout le monde en refusant l’offre pour «des raisons personnelles et familiales». 

M. Kubis est actuellement le coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban. Il a auparavant occupé des postes similaires en Irak et en Afghanistan. 

Le porte-parole d’Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, a applaudi ce que la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a qualifié de «progrès de grande portée» lors de la première réunion du comité consultatif du FDPL, qui s’est tenue à Genève du 13 au 16 janvier. 

«La Manul espère qu’elle sera bientôt en mesure de réduire les différences majeures et de parvenir à un quasi-consensus sur de nombreuses questions litigieuses concernant les propositions de mécanisme de sélection», révèle Stéphane Dujarric. 

La formation du comité consultatif a été annoncée le 3 janvier. Ses 18 membres, y compris des femmes, des jeunes et des personnalités culturelles, ont été choisis dans le but de refléter la grande diversité géographique et politique de la Libye. 

Selon la représentante spéciale par intérim du secrétaire général pour la Libye, Stephanie Williams, la tâche principale du comité est de réfléchir sur les questions litigieuses qui ont entravé la sélection d’une autorité exécutive unifiée. L’objectif final est d’exposer des recommandations solides que le FDPL pourra envisager conformément à la feuille de route politique convenue par ses 75 membres lors de leur première série de négociations à Tunis l’année dernière. 

Cette feuille de route représente un processus fondé sur les droits conçu pour aboutir à des élections nationales démocratiques et inclusives le 24 décembre de l’année en cours. Cette date coïncide également la célébration du 70e anniversaire de l’indépendance de la Libye. Les élections marqueront ainsi la fin de la phase de transition et traceront une nouvelle voie dans l’histoire du pays. 

«Rendre la décision souveraine à ses propriétaires légitimes à cette date mémorable est notre priorité absolue», a expliqué Stephanie Williams lors de son discours d’ouverture à la réunion du comité consultatif à Genève cette semaine. 

Elle rejette les affirmations selon lesquelles la Manul aurait son mot à dire dans le choix de la nouvelle autorité exécutive. «Il s’agit d’une décision purement libyenne », souligne la représentante spéciale. «L’autorité intérimaire a pour mission d’assumer la responsabilité de manière participative et non sur la base d’un partage du pouvoir, comme certains le pensent», poursuit-elle. 

«Nous voulons un modèle participatif où il n’y a ni vainqueur, ni vaincu; un système de coexistence pour les Libyens d’origines diverses pendant une période déterminée jusqu’à ce que le flambeau soit passé d’une manière démocratique et inclusive.» 

Le porte-parole de la Manul, Jean Alam, confie que les pourparlers de Genève ont déjà surmonté certains obstacles majeurs. Cela s’appuie sur les réalisations politiques depuis la réunion de Tunis au cours de laquelle un consensus a été atteint sur la feuille de route politique, sur les critères d’éligibilité aux postes de l’autorité exécutive unifiée ainsi que sur la prérogative la plus importante de l’autorité: celle de fixer une date pour les élections. 

Il fait également état de «progrès très encourageants» dans le domaine militaire depuis la signature d’un accord de cessez-le-feu en octobre par la Commission militaire mixte libyenne (5 + 5, [CMM]), dont les membres sont cinq officiers supérieurs choisis par le gouvernement d’entente nationale et cinq autres sélectionnés par l’armée nationale libyenne. 

«Cela comprend également les récents échanges de prisonniers supervisés par le CMM dans le cadre du processus des mesures de confiance, la reprise des vols vers toutes les régions de la Libye, la reprise complète de la production et de l’exportation de pétrole, ainsi que l’unification et la restructuration suggérées des gardes des installations pétrolières (PFG), en plus des discussions sérieuses en cours sur l’ouverture de la route côtière entre Misrata et Syrte, qui, nous l’espérons, auront lieu très bientôt », poursuit Jean Alam. 

Il salue en outre les «progrès prometteurs» relatifs à l’économie, notamment la récente unification du taux de change par la Banque centrale libyenne qui, selon lui, est une étape qui nécessite la formation d’une nouvelle autorité pour sa mise en œuvre. 

«La récente réunion entre les ministères des Finances a constitué un effort important pour unifier le budget et allouer des fonds suffisants pour améliorer les services et reconstruire les infrastructures endommagées de la Libye, en particulier le réseau électrique», soutient le porte-parole. 

«Toutes ces réformes sont des étapes cruciales qui inciteront les institutions nationales à travailler ensemble afin d’établir un ordre économique plus durable et plus équitable». 

«Sans une autorité exécutive unifiée, il sera difficile, voire impossible, de mettre en œuvre ces étapes», ajoute Stephanie Williams 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com