La gronde populaire se poursuit en Tunisie

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Publié le Mardi 26 janvier 2021

La gronde populaire se poursuit en Tunisie

  • Les manifestants réclament la libération des jeunes arrêtés lors des manifestations nocturnes qui se sont déroulées au cours de la semaine écoulée
  • Malgré l’installation de barricades aux abords de l’avenue Habib Bourguiba, les manifestants tunisois étaient nombreux, samedi dernier, au cœur de la capitale tunisienne

PARIS:Paralysée par les divisions, la classe politique peine à répondre à l’urgence sociale. En un an, trois chefs de gouvernement se sont succédé. Aujourd’hui encore, le Premier ministre, Hichem Mechichi, est dans l’attente du vote de confiance du Parlement, attendu ce mardi 26 janvier. Largement compromis en raison de la crise politique et la défiance des partis d’opposition, ce vote se déroulera dans un contexte de gronde populaire. 

En effet, une journée de manifestation, organisée par vingt-huit organisations, est programmée ce mardi devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour dénoncer la non-réalisation des revendications de la révolution et la détérioration de la situation socio-économique du pays. 

Lors de cette journée de mobilisation, baptisée la «révolution de la faim et de l’appauvrissement», les organisateurs ont pour objectif de faite entendre la voix du peuple, celle qui exige un changement radical dans la prise en charge des crises endémiques qui paralysent le pays. 

Ces derniers estiment que, depuis la révolution du 14 janvier 2011, les gouvernements successifs n’ont pas réussi à prendre en charge les revendications fondamentales de la population, notamment en matière de développement régional et d’accès à l’emploi, à l’éducation et à la santé. Pire encore, les répercussions de la crise sanitaire de la Covid-19 sont venues amplifier la dégradation des conditions de vie des citoyens, à savoir la détérioration du pouvoir d’achat, la hausse du chômage, l’augmentation de la pauvreté et la déscolarisation des enfants. 

Afin de sensibiliser les habitants des quartiers populaires, des groupes de jeunes venus de cités comme Ettadhamen, Mnihla ou Douar Hicher s’activent, via les réseaux sociaux, pour accentuer la mobilisation lors de cette journée de colère et de révolte populaire.  

Malgré les barricades

Malgré l’installation de barricades aux abords de l’avenue Habib Bourguiba, les manifestants tunisois étaient nombreux, samedi dernier, au cœur de la capitale tunisienne. Les contestataires se sont de nouveau rassemblés pour dénoncer la répression policière vis-à-vis de ces jeunes qui ont été arrêtés lors des manifestations nocturnes de ces derniers jours. «Ni police, ni islamistes, le peuple veut la révolution» ou «Le peuple veut la chute du régime» figurent parmi les slogans scandés samedi. Dans un live diffusé sur Facebook, un manifestant déclare: «Nos politiciens sont corrompus, nous voulons le changement du système politique.» 

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Les manifestants réclament la libération des jeunes arrêtés lors des manifestations nocturnes qui se sont déroulées au cours de la semaine écoulée (Photo, Fournie)

Ce jour-là, devant le siège de la Banque centrale, les manifestants ont dénoncé la corruption, le manque d’emplois, la cherté de la vie ainsi que le manque d’opportunités et de visibilité relatives à leur avenir. Cette jeunesse clame, par-dessus tout, une dignité sociale. Car, estiment de nombreux observateurs, si des progrès ont été réalisés sur le plan des libertés publiques, les jeunes sont encore beaucoup trop nombreux à vivre dans la misère. 

«Les enfants de la révolution, de la liberté et de la dignité réalisent que leurs droits les plus élémentaires – l’accès à l’alimentation, à la santé, à l’éducation et au travail – leur ont été dérobés par une administration et une classe politique véreuses et pourries, qui a pour seul souci ses avantages et ses privilèges», souligne Elyes Kasri, ancien ambassadeur en Allemagne, dans une tribune publiée sur un site d‘information tunisien. 

Répression policière et arrestations arbitraires 

Les manifestants réclament la libération des jeunes arrêtés lors des manifestations nocturnes qui se sont déroulées au cours de la semaine écoulée. Bravant le couvre-feu et l’interdiction des fêtes et de rassemblements instaurés pour en raison de la pandémie de Covid-19, des jeunes des quartiers défavorisés se sont heurtés aux forces de l’ordre. Des tirs de gaz lacrymogènes ont répondu aux jets de pierres. 

Les organisations de la société civile et des familles ont indiqué que, durant ces nuits de protestation, plus de mille arrestations arbitraires, dont certaines concernaient des mineurs, ont été recensées. 

Selon les organisations de la société civile, certains jeunes ont été traduits devant la justice de manière expéditive. Un constat confirmé par Bassem Trifi, vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. Ce dernier indique lors d’une déclaration publique qu’un comité d’avocats a été formé, en coordination avec les organisations de la société civile, dans le but de défendre les manifestants arrêtés. «Les tentatives des autorités pour décourager ces organisations en arrêtant le plus grand nombre possible de protestataires seront vouées à l’échec», prévient-il. De leurs côtés, plusieurs associations dénoncent une «gestion sécuritaire de la crise» et pointent du doigt «une instrumentalisation de la pandémie pour limiter les libertés publiques». 

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Un appel pour une manifestation devant l’Assemblée des représentants du peuple ce mardi 26 janvier (Photo, Fournie)

De plus, la Ligue tunisienne des droits de l’homme a mis en garde, le 23 janvier, contre les dérives, les agressions policières, et contre les opérations de harcèlement qui visent les activistes et les blogueurs sur les réseaux sociaux. Des opérations qui, selon l’organisation, porte atteinte à la liberté d’expression, garantie par la Constitution.  

De son côté, Abderrahmane Hedhili, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), a appelé les autorités à éviter le recours à la répression. Selon lui, en effet, cette dernière «ravive les tensions dans la rue». Interrogé par Arab News en français sur la dégradation du contexte socio-économique du pays, Abderrahmane Hedhili indique que son organisation a, à plusieurs reprises, alerté au sujet de la hausse des revendications socio-économiques au sein la société tunisienne. Des protestations ont eu lieu dans plusieurs localités où jeunes et moins jeunes ont réclamé des emplois, de la justice et l’amélioration de leurs conditions de vie. 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com