La Turquie se dirige vers un statut de «corruption intense», selon un indice mondial

La Turquie est sur le point d’être qualifiée de pays géré dans un environnement de «corruption intense», selon un rapport mondial. (Photo/AFP)
La Turquie est sur le point d’être qualifiée de pays géré dans un environnement de «corruption intense», selon un rapport mondial. (Photo/AFP)
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

La Turquie se dirige vers un statut de «corruption intense», selon un indice mondial

  • Le système de notation de l’enquête montre que le pays n’est qu’à 40 points de la catégorie «corruption intense» de l’indice
  • Transparency International, qui publie l’indice, affirme que les faibles niveaux de corruption sont associés à une large consultation dans la prise de décision politique

ANKARA: selon un rapport mondial, la Turquie est sur le point d’être qualifiée de pays géré dans un environnement de «corruption intense».

L’indice mondial de perception de la corruption (IPC) de Transparency International classe la Turquie 86e sur 180 pays. «Le pays perd du terrain dans la lutte contre la malhonnêteté et la fraude en haut lieu», avertit l’ONG.

Le système de notation de l’enquête montre que le pays n’est qu’à 40 points de la catégorie «corruption intense» de l’indice.

Transparency International, qui publie l’indice, affirme que les faibles niveaux de corruption sont associés à une large consultation dans la prise de décision politique.

Dans le cas de la Turquie, le rapport indique qu’«il y a peu d’espace pour la prise de décision consultative dans le pays. Le gouvernement a récemment pris des mesures de répression contre les ONG, fermé au moins 1 500 fondations et associations et saisi leurs actifs, tout en continuant à harceler, arrêter et poursuivre les dirigeants de la société civile».

Oya Ozarslan, présidente de la branche turque de Transparency International, souligne la tendance inquiétante du recul de la Turquie dans la lutte contre la corruption.

«Les résultats mondiaux de l'IPC 2020 indiquent que la démocratie dans les pays est directement liée à la corruption», explique-t-elle à Arab News.

«Les pays gouvernés par des dictateurs, des régimes autoritaires ou qui connaissent fréquemment des violations des droits de l’homme, des conflits, le chaos et les guerres obtiennent de mauvais résultats dans l’IPC, avec une note généralement inférieure à 50 sur 100».

En évaluant le classement de la Turquie, Transparency International s’est focalisée sur le népotisme, les pots-de-vin et la tendance à attribuer les marchés publics aux entreprises progouvernementales.

Des fonctionnaires du gouvernement qui détiennent plusieurs entreprises sont monnaie courante en Turquie, indépendamment des critiques concernant les conflits d’intérêts.

L’année dernière, le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Mehmet Nuri Ersoy, a par exemple suscité la colère de la population après être devenu propriétaire du luxueux hôtel Hilton dans la ville balnéaire de Bodrum.

Le ministre de l’Éducation, Ziya Selcuk, est lui propriétaire de l’une des plus grandes chaînes d’écoles privées du pays, tandis que le ministre de la Santé, Fahrettin Koca, possède une chaîne d’hôpitaux privés.

Par ailleurs, l’appel d’offres du ministère turc de la Santé pour la préservation et la distribution des vaccins contre la Covid-19 a été attribué à une société qui a fait l’objet d’une enquête il y a trois ans de la Cour des comptes du pays pour avoir gaspillé 1,6 million de doses de vaccins contre la rougeole et la rubéole, ce qui a coûté 11,3 millions de livres (1 livre turque = 0,11 euro) au Trésor public.

«Lorsque nous comparons les résultats de l’IPC avec les dépenses relatives aux soins de santé dans chaque pays, nous sommes frappés par les résultats. Les pays qui luttent le mieux contre la corruption dépensent plus sur les soins de santé», explique Oya Ozarslan.

De plus, après que des candidats du Parti républicain du peuple (CHP), principal parti de l’opposition, ont évincé les candidats du Parti de la justice et du développement (AKP), à la tête des municipalités d’Ankara et d’Istanbul lors des élections locales de 2019, le système de patronage en place depuis des décennies dans ces deux villes est sous le feu des projecteurs.

Les maires des deux villes affirment que de nombreux projets de travaux publics ont été confiés à des sociétés progouvernementales privées. Cela a entraîné des dépenses inutiles de fonds publics.

«Par leurs nouvelles pratiques, les maires récemment élus de municipalités telles qu’Ankara et Istanbul donnent des messages très positifs sur la transparence. C’est cette dernière qu’ils ont utilisée comme principal slogan pour atteindre la population de ces villes. Ils ont adopté des approches très innovantes dans la lutte contre la corruption qui ont été appréciées par la population», ajoute Mme Ozarslan.

En janvier, le maire d’Istanbul et Ekrem Imamoglu, adversaire de longue date du président turc, Recep Tayyip Erdogan, ont soumis 35 dossiers concernant de présumées irrégularités antérieures. La municipalité travaille également sur 40 autres dossiers de corruption qui concernent des transactions effectuées lorsque la municipalité était gouvernée par un maire affilié à l’AKP.

En décembre, le maire d’Ankara, Mansur Yavas, a déposé une plainte au pénal contre des irrégularités présumées qui impliquent des cadres de la municipalité précédemment dirigée par l’AKP et qui concernent l’achat de «télescopiques» défectueux.

Selon la présidente de la branche turque de Transparency International, de telles actions menées par les municipalités vont créer un précédent dans la manière dont la politique est menée dans le pays avec la perspective qu’une «politique propre» gagne du terrain. «Ceux qui en ont assez des allégations de corruption peuvent soutenir cette nouvelle approche de gouvernance transparente», ajoute-t-elle.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com