Pour son procès, Trump recrute deux avocats habitués aux dossiers polémiques

Après la défection de cinq juristes ce week-end, et à huit jours du début de son procès, Trump a finalement confié cette tâche à Bruce Castor et David Schoen.(Photo,AFP)
Après la défection de cinq juristes ce week-end, et à huit jours du début de son procès, Trump a finalement confié cette tâche à Bruce Castor et David Schoen.(Photo,AFP)
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Publié le Mardi 02 février 2021

Pour son procès, Trump recrute deux avocats habitués aux dossiers polémiques

  • Sans être des figures de premier plan, les deux avocats ont déjà défrayé la chronique et pourraient assurer le spectacle lors d'audiences
  • Etabli en Alabama, le pénaliste David Schoen s'est un jour vanté d'avoir défendu «toute sorte de gangsters», y compris des chefs de la mafia russe ou italienne

WASHINGTON: L'un, ancien procureur, a refusé de poursuivre le comédien Bill Cosby pour agression sexuelle. L'autre reste convaincu que le financier Jeffrey Epstein ne s'est pas suicidé en prison. Donald Trump a choisi deux avocats rompus aux controverses pour le témoignage à son procès au Sénat.
Accusé d'avoir encouragé l'assaut sur le Capitole le 6 janvier, le milliardaire républicain a peiné à constituer une équipe pour la défense. Après la défection de cinq juristes ce week-end, et à huit jours du début de son procès, il a finalement confié cette tâche à Bruce Castor et David Schoen.
Sans être des figures de premier plan, les deux avocats ont déjà défrayé la chronique et pourraient assurer le spectacle lors d'audiences qui seront retransmises en direct dans tout le pays.
Etabli en Alabama, le pénaliste David Schoen s'est un jour vanté d'avoir défendu «toute sorte de gangsters», y compris des chefs de la mafia russe ou italienne.
Parmi ses clients, les plus célèbres figurines Roger Stone, un ami de longue date de Donald Trump. Condamné pour «parjure» dans le cadre de l'enquête russe, le spécialiste autoproclamé des «coups bas» en politique a finalement été gracié par le locataire de la Maison Blanche juste avant qu'il ne quitte le pouvoir.
M. Schoen a surtout fait parler de lui après la mort du milliardaire Jeffrey Epstein en août 2019.

L'avocat a assuré avoir été engagé pour défendre le financier, accusé d'exploitation sexuelle de mineures, et l'avoir rencontré avant qu'il ne soit retrouvé pendu dans sa cellule. «Je ne crois pas que ce soit un suicide», avait-il alors assuré au Atlanta Jewish Times.
Face aux spéculations de ce type, la police fédérale et le ministère de la Justice ont ouvert des enquêtes, mais les résultats de l'autopsie ont confirmé un suicide. «Je pense toujours qu'il a été tué», a cependant répété M. Schoen en septembre.

#MeToo

Pas hostile à la médiatisation, David Schoen est parfois apparu sur Fox News, a participé à un documentaire sur le scandale Epstein et a confié avoir suivi des cours de comédien. Il a juré avoir mis un terme à ces sollicitations: «ça prend trop de temps sur mon travail légal, trois agents m'avaient pourtant contacté...»
Quant à Bruce Castor, il fut longtemps procureur d'un comté en Pennsylvanie. A ce poste influent, il avait refusé, en 2005, ouvre des poursuites contre l'acteur Bill Cosby, qu'une femme accusait de violences sexuelles.
Le comédien, mis en cause par des dizaines d'autres femmes dans les années suivantes, a finalement été condamné treize et plus tard à la prison pour ces abus.
Bruce Castor, un ancien élu républicain de 59 ans, a également été procureur général par intérim de l'État de Pennsylvanie. Mais, en plein mouvement #MeToo, ses ambitions ont souffert de ses choix dans l'affaire Cosby.
A partir du 9 février, les deux avocats se retrouvent à nouveau sous le feu des projecteurs lors du procès de Donald Trump, le seul président de toute l'histoire des Etats-Unis à avoir vécu deux fois l'infamie d'un «impeachment ».

 

Trump «ne nous manque pas»

Le bannissement de Donald Trump de Twitter rend-il le début de mandat de Joe Biden plus facile?
Interrogée sur cette question - légitime - lors de son point de presse quotidien, Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, a esquivé.
Mais a pris soin d'ajouter: «Je ne peux pas dire qu'il nous manque sur Twitter». «Vous aurez peut-être du mal à le croire, mais nous passons peu de temps à penser ou à parler du président Trump, de l'ex-président Trump pour être très clair», a-t-elle répondu. Joe Biden est-il favorable au maintien de la suspension de son prédécesseur? «C'est une décision prise par Twitter», a-t-elle simplement répondu.
Twitter, qui fut, en campagne et au pouvoir, le principal outil de communication de Donald Trump, a suspendu de façon permanente le compte @realDonaldTrump, deux jours après l'assaut de ses partisans, le 6 janvier, contre le Capitole.

Claquer la porte

L'ancien président sera jugé pour «incitation à l'insurrection», en lien avec l'intrusion de ses partisans dans le Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle.
Certains des 50 sénateurs républicains, accablés par la violence de l'assaut, pourraient joindre leur voix aux 50 démocrates. Il est cependant peu probable qu’ils soient assez nombreux pour atteindre la barre des 67. Nécessaire pour une condamnation.
Pour éviter le débat de fond, les avocats de Donald Trump devraient plaider que la procédure de destitution ne s'applique pas à un ancien président. «MM. Schoen et Castor sont d'accord pour dire que ce procès est contraire à la Constitution », selon le communiqué annonçant leur recrutement.
Mais tenteront-ils de justifier la croisade post-électorale de Donald Trump, en reprenant à leurs comptes ses allégations de fraude électorale?
Selon la presse américaine, si une partie de ses avocats ont claqué la porte ce week-end, c'est parce qu'ils refusaient de s'engager dans cette voie.
M. Schoen a juré au Washington Post partager leur position. «Je ne suis pas une personne prête à développer une théorie sur la fraude électorale», a-t-il déclaré. «Le procès ne portera pas là-dessus.»


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.


Pompe exceptionnelle pour la deuxième visite d'Etat de Trump au Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump entame une visite d'État de deux jours au Royaume-Uni, marqué par un faste inédit à Windsor malgré des manifestations annoncées à Londres
  • Alors que le gouvernement de Keir Starmer tente de tirer profit de cette visite par des annonces d’investissements technologiques majeurs, la rencontre est aussi ternie par l’affaire Epstein

LONDRES: Tour en calèche, garde d'honneur géante, défilé aérien inédit: le Royaume-Uni sort le grand jeu pour la deuxième visite d'Etat de Donald Trump, reçu mercredi à Windsor par Charles III, à l'abri des manifestations.

"Cela va être un très grand jour", a commenté M. Trump en arrivant au Royaume-Uni mardi soir, se réjouissant de voir le roi, son "ami de longue date".

Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'Etat de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une ampleur sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.

"On dit que le château de Windsor, c'est le top, non? Donc ça va être chouette", avait lancé Donald Trump, 79 ans, avant son départ de Washington, se félicitant aussi d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'Etat au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.

Le président et son épouse Melania seront accueillis à la mi-journée dans ce domaine royal situé à l'ouest de Londres, d'abord par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par le roi Charles III, 76 ans, et la reine Camilla, 78 ans.

Une incertitude entoure toutefois la présence de Camilla: la reine consort se remet d'une sinusite aiguë qui l'a empêchée d'assister à des funérailles royales mardi.

Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples doivent participer à une procession en calèche, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en juillet.

- Fanfare et cornemuses -

Donald Trump aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château.

Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.

Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités.

Une profusion d'honneurs de nature à flatter l'ego du milliardaire américain, qui s'est plus tôt cette année lui-même comparé à un monarque.

Mais à 40 km de là, des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres, pour protester contre la venue d'un président très impopulaire dans le pays. Le rassemblement à l'appel de la coalition "Stop Trump", prévu à partir de 14H00 (13H00 GMT), sera encadré par plus de 1.600 policiers. D'autres sont prévus ailleurs au Royaume-Uni.

Le deuxième jour de la visite, jeudi, sera consacrée à une séquence plus politique, qui se déroulera à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer.

La conférence de presse pourrait donner lieu à des questions embarrassantes pour les deux dirigeants, relatives notamment à l'affaire Jeffrey Epstein. Elle est revenue hanter cette semaine Keir Starmer, qui a limogé son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens avec le délinquant sexuel américain, mort en prison en 2019.

Un sujet dont se passerait bien Donald Trump, qui voit sa présidence également empoisonnée par l'affaire Epstein depuis des semaines.

Des images du financier américain ont d'ailleurs été diffusées mardi soir par un groupe anti-Trump sur une tour du château de Windsor.

De son côté, le gouvernement de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de cette visite pour multiplier les annonces, entre accord sur la tech et investissements américains.

Il a déjà enregistré un investissement massif de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft, un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de Google et l'annonce d'un partenariat incluant OpenAI et Nvidia pour développer des infrastructures dédiées à l'IA dans le nord-est de l'Angleterre.

Un partenariat plus général pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire doit être signé pendant la visite, mais ses contours sont encore flous.

Les espoirs d'accord pour faire baisser les droits de douane actuellement appliqués sur le whisky (10%) et l'acier (25%) semblent en revanche avoir été douchés, selon la presse britannique.