L'Iran menace d'interdire l’accès de ses centrales nucléaires à l'AIEA

Le régime de Téhéran a clairement quelque chose à cacher, estime l'analyste politique saoudien, Dr Hamdan Al-Shehri, à Arab News (Photo, AFP).
Le régime de Téhéran a clairement quelque chose à cacher, estime l'analyste politique saoudien, Dr Hamdan Al-Shehri, à Arab News (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 février 2021

L'Iran menace d'interdire l’accès de ses centrales nucléaires à l'AIEA

  • Les responsables iraniens admettent que les sanctions américaines paralysent l’économie du pays
  • Cette menace est la dernière manœuvre de Téhéran relative au JCPOA

DJEDDAH: L'Iran a juré lundi d’interdire l’accès de ses centrales au vigile nucléaire de l'ONU chargé des inspections surprises, et ce à partir de la semaine prochaine, à moins que les États-Unis ne reviennent à l'accord sur le nucléaire conclu en 2015.

Cette menace est la dernière manœuvre de Téhéran relative au plan d’action global commun (JCPOA), l’accord qui a freiné le programme nucléaire iranien en échange d’un assouplissement des sanctions économiques.

L'ancien président américain Donald Trump s'est retiré du JCPOA en 2018 et a réimposé des sanctions. Depuis, l'Iran accélère la cadence des violations de l'accord, et augmente le taux d’enrichissement de l’uranium. Le nouveau locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, a fait part de son désir de revenir à l'accord, mais Washington et Téhéran ne semblent pas s’accorder sur les modalités du premier pas.

Dans un protocole additionnel du JCPOA, l'Iran confirme que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique ont le droit d’effectuer des visites inopinées de ses installations nucléaires afin de vérifier le respect de l'accord.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré lundi que si «les autres parties ne remplissent pas leurs obligations avant le 21 février, le gouvernement sera dans l’obligation de suspendre la mise en œuvre volontaire du protocole additionnel. Ces étapes sont toutes réversibles, si l’autre partie rectifie le tir et honore ses obligations».

Alors que Téhéran adopte une ligne dure dans ses défis publics aux États-Unis, les responsables iraniens admettent que les sanctions américaines paralysent l’économie du pays, ce qui pourrait les contraindre à faire des compromis au sujet du JCPOA.

Paradoxalement, et alors que l'Iran nie son intention d’obtenir une arme nucléaire, son ministre des Renseignements, Mahmoud Alavi, a déclaré la semaine dernière que la pression occidentale continue pourrait inciter Téhéran à réagir tel un «chat acculé» et tenter de fabriquer une bombe.

D'autres responsables iraniens ont reproché lundi au ministre sa menace à peine voilée. «La position de l’Iran reste inchangée. Les activités nucléaires de l’Iran ont toujours eu un caractère pacifique, ce qui restera toujours le cas», affirme le ministère des Affaires étrangères, citant une fatwa qui aurait été émise par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

Mais le régime de Téhéran a clairement quelque chose à cacher, estime l'analyste politique saoudien, Dr Hamdan Al-Shehri, à Arab News. «Nous surveillons la situation avec inquiétude parce que nous assistons à une escalade progressive du côté de l’Iran», a-t-il déclaré.

«Récemment, ils ont déclaré avoir augmenté le nombre de centrifugeuses, et enrichi de l'uranium à 20%, ce qui est dangereux. Ensuite, nous avons entendu dire que l'Iran avait commencé à produire de l'uranium métal, encore un danger. Et il y a à peine quelques jours, l’Iran assure qu’il pourrait être «acculé» à la fabrication une arme nucléaire», explique l’analyste. Il ajoute: «Empêcher les inspecteurs de l'AIEA de faire leur travail est la preuve que l'Iran a quelque chose à cacher, et qu’il compte annoncer avoir obtenu une bombe nucléaire».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.