Saisie record en Italie d'amphétamines arrivées de Syrie: le fabricant encore inconnu

Photo fournie par la Guardia di Finanza de Naples qui a saisi les 14 tonnes de drogue.
Photo fournie par la Guardia di Finanza de Naples qui a saisi les 14 tonnes de drogue.
Short Url
Publié le Samedi 11 juillet 2020

Saisie record en Italie d'amphétamines arrivées de Syrie: le fabricant encore inconnu

  • Les enquêteurs ont employé mercredi le terme de "drogue du Djihad" ou "du groupe Etat islamique" en présentant la saisie exceptionnelle.
  • Le commandant a jugé que les comprimés étaient clairement identifiés en raison de leur présentation. 

ROME : Au lendemain d'une saisie record en Italie de 14 tonnes d'amphétamines, le chef de l'opération a précisé jeudi à l'AFP que la gigantesque cargaison était partie du port de Lattaquié en Syrie, mais que le lieu de production et l'identité du fabricant de la drogue sont encore inconnus.

Pour le colonel Domenico Napolitano, commandant de la policière financière de Naples, "il s'agit de la saisie d'amphétamines la plus importante jamais réalisée par des forces de police au niveau mondial".

D'une valeur estimée à un milliard d'euros sur le marché, "la drogue provient de la Syrie. Elle a été embarquée du port de Lattaquié", fief du président Bachar al-Assad dans l'ouest de la Syrie, a-t-il précisé dans un entretien avec l'AFP, en corrigeant une première description de l'opération qui évoquait une "production" dans le pays.

"L'enquête est en cours pour déterminer qui l'a produite, qui l'a expédiée. Nous sommes encore au travail", a ajouté le responsable.

Selon l'enquête chapeautée par le parquet de Naples, la drogue se trouvait dans trois conteneurs suspects, contenant des cylindres de papier à usage industriel et des roues métalliques. Elle a été interceptée dans le port de Salerne (au sud de Naples et de la côte d'Amalfi).

Son destinataire était théoriquement une société basée en Suisse, mais les enquêteurs tentent surtout d'identifier un cartel de clans de la Camorra (mafia napolitaine) qui aurait été en mesure d'écouler la drogue sur l'ensemble du marché européen. "Une pastille coûte entre 10 et 15 euros en Italie. Donc le prix est très ordable pour les jeunes. C'est essentiellement un marché de jeunes", précise le commandant>

La quantité va bien au-delà du seul marché italien. "On ne s'attendait pas à une telle quantité en ouvrant les conteneurs . Nous nous interrogeons pour comprendre ce qu'il y a derrière tout cela", souligne-t-il.

- "Symboles du captagon" -

Les enquêteurs ont employé mercredi le terme de "drogue du Djihad" ou "du groupe Etat islamique" en présentant la saisie exceptionnelle. Interrogé jeudi sur ces termes- très sujets à caution pour certains spécialistes- le commandant a jugé que les comprimés étaient clairement identifiés en raison de leur présentation. 

"Les comprimés saisis comportent des symboles, c'est comme une signature: sur une face un trait horizontal, sur l'autre deux demi-lunes", a-t-il précisé. "Ce sont les symboles du captagon. En pratique, le captagon est la drogue de l'Etat islamique", a-t-il insisté, en indiquant se baser sur une note du Drug enforcement administration (DEA), l'agence fédérale américaine chargée de lutter contre le trafic et la distribution de drogues aux Etats-Unis.

Le captagon est une amphétamine tirée d'un ancien médicament psychotrope, selon un rapport de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Il est fabriqué notamment au Liban et probablement aussi en Syrie et en Irak, essentiellement à destination de l'Arabie saoudite.

La drogue est notamment utilisée par des combattants en Syrie, qui ont indiqué qu'elle permet de rester éveillé pendant des jours pour faire la guerre et de devenir insensible aux exécutions. 

L'enquête avait démarré voici deux semaines, lorsque la même unité d'enquête de Naples spécialisée dans le crime organisé avait intercepté un conteneur de vêtements de contrefaçon, dissimulant 2.800 kg de haschich et 190 kg d'amphétamines sous la forme de plus d'un million de pilules de captagon.   

Les immenses cylindres de papier en multi-couches interceptés mercredi dans le même port (probablement fabriqués en Allemagne), permettaient chacun de dissimuler à l'intérieur environ 350 kg de comprimés sans pouvoir être détectés par un scanner, a indiqué la police italienne.  Les énormes roues métalliques découpées par des experts étaient également remplies de pilules. 

 

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Short Url
  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Hôpitaux de Gaza: l'UE veut une enquête indépendante sur des fosses communes

Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
Short Url
  • L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza
  • L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé mercredi par la voix d'un porte-parole vouloir une enquête "indépendante" après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

"C'est quelque chose qui nous contraint à réclamer une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances" de cette découverte, "parce que cela crée l'impression qu'il pourrait y avoir des violations des droits humains", a déclaré un porte-parole du service diplomatique de l'UE, Peter Stano.

L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès, "et par la découverte de fosses communes à proximité de ces lieux".

L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué.

Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.

Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l'opération militaire que mène l'armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l'attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

Selon Israël, le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations.