LONDRES: Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a été confronté mercredi à une discussion sur la récente décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur les crimes de guerre présumés en Palestine.
L'annonce du 3 mars exposerait des personnalités politiques israéliennes et des membres des forces armées à des poursuites criminelles s'ils sont reconnus coupables.
La décision a été fortement critiquée en Israël et aux États-Unis, le secrétaire d'État Antony Blinken a affirmé que la CPI cherchait à «cibler Israël de manière injuste».
Lors d'un point de presse, Price a répondu à une question de Matt Lee, d'Associated Press, qui a demandé où le peuple palestinien devrait aller afin d’obtenir justice et que les responsables des crimes contre ce peuple rendent des comptes si ce dernier ne pouvait pas compter sur la CPI.
Price a tenté de répondre à la question, en faisant écho à la dénonciation par l'administration Biden de la décision de la CPI, mais il a été interrompu à plusieurs reprises par Lee.
Le journaliste de l'AP a demandé à Price une dizaine de fois: «Où vont-ils?»
Un clip de la rencontre tendue a recueilli des dizaines de milliers de vues sur les réseaux sociaux depuis sa publication jeudi.
En annonçant l'enquête mercredi, la procureure en chef de la CPI, Fatou Bensouda, a souligné que cette enquête serait menée «de manière indépendante, impartiale et objective, sans crainte ni complaisance».
L’investigation a été bien accueillie par les Palestiniens et les organisations mondiales de défense des droits de l'homme.
Cependant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a critiqué cette décision, la qualifiant d '«absurde», d'«antisémitisme non modéré» et de «comble de l'hypocrisie».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com