Les relations entre Londres et Moscou «pratiquement mortes»

Les cinq membres permanents (P5) du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, France, Russie, Grande-Bretagne et États-Unis) participent à une conférence sur le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) à Beijing le 30 janvier 2019 (Photo, AFP)
Les cinq membres permanents (P5) du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, France, Russie, Grande-Bretagne et États-Unis) participent à une conférence sur le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) à Beijing le 30 janvier 2019 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 21 mars 2021

Les relations entre Londres et Moscou «pratiquement mortes»

  • «Vous augmentez de 40% le nombre d'ogives. C'est une violation du traité de non-prolifération», a déclaré l'ambassadeur russe, Andreï Kelin 
  • M. Kelin a déclaré que l'attitude du gouvernement britannique avait «démoli» l'essentiel des relations avec la Russie

LONDRES: Les relations politiques entre Londres et Moscou sont « pratiquement mortes », a déclaré dimanche l'ambassadeur russe à Londres, après la revue stratégique en matière de défense du gouvernement britannique qui présente la Russie comme une menace majeure pour le Royaume-Uni. 

Le gouvernement britannique a décidé de porter de 180 à 260, soit une hausse d'environ 45%, le plafond maximum de son stock d'ogives nucléaires, une première depuis la chute de l'Union soviétique, au terme de sa revue stratégique en matière de sécurité, de défense et de politique étrangère, qui a été publiée mardi. 

Ce changement de cap controversé, après l'engagement pris par Londres en 2010 de réduire son stock d'ici la mi-décennie 2020, est justifié par une « gamme croissante de menaces technologiques et doctrinales », selon le document.  

Dans une interview à la radio LBC, l'ambassadeur russe, Andreï Kelin, a déclaré que cette décision avait été une « grande surprise ».  

« Vous augmentez de 40% le nombre d'ogives. C'est une violation du traité de non-prolifération », a-t-il déclaré. 

M. Kelin a avancé qu'aucune justification n'avait été fournie pour présenter la Russie comme une « menace aiguë » et que ces accusations « se réduisaient » à l'empoisonnement au Novitchok de l'ex-agent double Sergueï Skripal survenu en 2018 dans la ville de Salisbury (sud de l'Angleterre), ce qui manque selon l'ambassadeur de « substance ou d'information ». 

Le Kremlin a toujours démenti toute implication, mais l'affaire avait abouti à une vague d'expulsions croisées de diplomates entre Londres et ses alliés d'une part, et Moscou de l'autre, d'une ampleur sans précédent depuis la fin de la Guerre froide. 

« Dans la revue, la Russie (est) mentionnée 14 fois comme une menace grave pour le Royaume-Uni. Mais il n'y a pas une seule preuve ou explication de cette formulation », a déclaré M. Kelin. 

Il a expliqué que Moscou avait proposé à plusieurs reprises à Londres de discuter de sujets comme la cybersécurité, sans succès. 

M. Kelin a déclaré que l'attitude du gouvernement britannique avait « démoli » l'essentiel des relations avec la Russie. « Nous les préservons principalement dans le domaine économique et culturel. Mais dans le domaine politique, c'est pratiquement mort », a-t-il déclaré. 

En réponse aux commentaires de l'ambassadeur, un porte-parole du gouvernement britannique a déclaré que « nous pouvons mieux nous protéger, ainsi que nos alliés de l'OTAN, avec le fonctionnement continu d'une dissuasion nucléaire minimale, crédible et indépendante. » 


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.