Un député turc hospitalisé des suites du mauvais traitement lors de son arrestation

Le député turc du Parti démocratique du peuple pro-kurde (HDP) Omer Faruk Gergerlioglu tient lors d’une conférence de presse le 31 mars 2021 à Ankara. (Photo, AFP)
Le député turc du Parti démocratique du peuple pro-kurde (HDP) Omer Faruk Gergerlioglu tient lors d’une conférence de presse le 31 mars 2021 à Ankara. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 05 avril 2021

Un député turc hospitalisé des suites du mauvais traitement lors de son arrestation

  • Des images vidéo montrant ses mauvais traitements lors de son arrestation par la police nt suscité une réaction de colère de la part des militants des droits humains
  • Human Rights Watch a exigé une enquête approfondie sur toutes les circonstances entourant l'arrestation de Gergerlioglu

ANKARA: Omer Faruk Gergerlioglu, un éminent parlementaire du Parti démocratique du peuple pro-kurde (HDP), était hospitalisé tôt samedi, un jour après que la police l’a arrêté à son domicile. Il a ensuite été transféré en prison.

Des images vidéo montrant ses mauvais traitements lors de son arrestation par la police, qui ne lui avait même pas permis de mettre ses chaussures, ont suscité une réaction de colère de la part des militants des droits humains.

« C’est une honte pour la Turquie, je n’ai commis aucun crime », a-t-il affirmé avant que la police ne l’arrête.

Le politicien, qui est également médecin et défenseur des droits humains, bien connu, a signalé que les forces de sécurité avaient menacé de le frapper et que l'un d'eux l'avait insulté pendant qu'il avait des douleurs à la poitrine.

Son avocat a partagé un rapport documentant les signes de mauvais traitements pendant la garde à vue.

Gergerlioglu, député du troisième plus grand parti du pays, a récemment été déchu de son statut de parlementaire pour «propagande terroriste» le 17 mars pour avoir partagé un article de presse sur Twitter préconisant des pourparlers de paix entre Ankara et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit en 2016, deux ans avant de devenir législateur.

L'article est toujours accessible en ligne et Gergerlioglu a affirmé qu'il exerçait son droit à la liberté d'expression avec ce tweet.

Gergerlioglu a provoqué la colère du gouvernement après avoir évoqué à plusieurs reprises les violations des droits humains et les allégations de torture dans le pays, ainsi que les fouilles à nu des femmes dans les prisons.

« Ce que nous voyons avec le cas de la destitution d'Omer Faruk Gergerlioglu de son siège parlementaire sur la base d'un tweet inoffensif est un effort concerté pour le punir pour avoir mis en lumière les graves abus commis par le gouvernement d’Erdogan contre les droits de milliers de personnes, les histoires humaines d'injustice et de grandes souffrances », a déclaré Emma Sinclair-Webb, directrice de Human Rights Watch en Turquie, à Arab News.

Le 31 mars, la Cour constitutionnelle turque a rejeté une requête demandant l’annulation de la révocation du statut parlementaire de Gergerlioglu.

Selon Sinclair-Webb, les événements entourant l’arrestation et le transfert en prison de Gergerlioglu suggèrent fortement que des éléments de la police et de l’appareil sécuritaire veulent aussi le punir.

« Serait-ce à cause de tout le travail qu’il a accompli pour mettre en lumière les abus de la police, la torture à Ankara et dans plusieurs autres endroits ? Il semble y avoir eu un effort concerté pour ne pas informer sa famille de l'endroit où il était emmené, comme si quelqu'un voulait passer le message : « Nous pouvons vous traiter comme nous le voulons maintenant » », a- alerté Sinclair-Webb.

Après son traitement médical à l’hôpital, Gergerlioglu a été transféré à la prison de Sincan F-type 2 samedi soir.

«Il reviendra certainement plus fort», a tweeté son fils Salih, affirmant que son père avait été rapidement transféré à la prison depuis la porte arrière de l'hôpital sans même les avoir informés.

Human Rights Watch a exigé une enquête approfondie sur toutes les circonstances entourant l'arrestation de Gergerlioglu.

« Mais les responsables se sentent protégés par un gouvernement et des tribunaux qui ont puni de manière illégale Gergerlioglu en premier lieu », a éclairci Sinclair-Webb.

Sinclair-Webb a ajouté: « Le traitement de Gergerlioglu lors de son arrestation et de son transfert en prison fait partie d'un plan plus large.

« Nous constatons des niveaux élevés de maintien de l'ordre très brutal en Turquie aujourd'hui, de la violence policière envers des personnes telles que des étudiants qui participent aux manifestations, mais en général un établissement de sécurité qui a le sentiment d'avoir pris le dessus et n'est pas limité par des lois ou des règlements qu'il ne peut pas contourner. Le climat d'impunité règne évidemment ».

Le mois dernier, un procureur de haut niveau a saisi la Cour constitutionnelle d'un acte d'accusation pour dissoudre le HDP, mais l'acte d'accusation a récemment été renvoyé au procureur pour des défauts de procédure. Il est susceptible d'être soumis à nouveau après les modifications requises.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.