Arménie: le Premier ministre démissionne avant les législatives anticipées de juin

La démission du Premier ministre arménien Nikol Pachinian un jour après la declaration du président américain Joe Biden que les massacres d'Arméniens dans l'Empire ottoman en 1915 constituaient un génocide (Photo, Reuters)
La démission du Premier ministre arménien Nikol Pachinian un jour après la declaration du président américain Joe Biden que les massacres d'Arméniens dans l'Empire ottoman en 1915 constituaient un génocide (Photo, Reuters)
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Publié le Dimanche 25 avril 2021

Arménie: le Premier ministre démissionne avant les législatives anticipées de juin

  • «Je démissionne aujourd'hui de mon poste de Premier ministre» avant les élections, a annoncé le chef du gouvernement arménien Nikol Pachinian sur sa page Facebook
  • Nikol Pachinian est très critiqué pour avoir signé en novembre un accord de cessation des hostilités très défavorable à son pays

EREVAN: Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé dimanche qu'il démissionnait tout en continuant d'exercer ses fonctions par intérim jusqu'aux législatives anticipées de juin, qui visent à sortir le pays de la crise politique. 

« Je démissionne aujourd'hui de mon poste de Premier ministre » avant les élections, a annoncé le chef du gouvernement sur sa page Facebook.  

 
Ուղերձով դիմում եմ ժողովրդին։

Հունիսի 20-ին արտահերթ ընտրություններ անցկացնելու ժամանակացույցի առումով ես կարող էի հրաժարական տալ ոչ պարտադիր այսօր: Բայց կարեւոր համարեցի, որ հրաժարականը տեղի ունենա հենց այսօր, Քաղաքացու օրը: Սա կարեւոր խորհրդանիշն է այն բանի, որ այսպիսով Հայաստանի Հանրապետության քաղաքացուց ստացած իշխանությունը մենք վերադարձնում ենք քաղաքացուն, որպեսզի նա՝ Հայաստանի Հանրապետության քաղաքացին որոշի իշխանության հետագա ճակատագիրը՝ ազատ, արդար, մրցակցային ընտրություններով:

Posted by Nikol Pashinyan / Նիկոլ Փաշինյան on Saturday, April 24, 2021

L'Arménie est dans une impasse politique depuis sa défaite cinglante dans le conflit qui l'a opposée à l'Azerbaïdjan à l'automne 2020 pour le contrôle de l'enclave du Nagorny Karabakh. L'opposition a réclamé pendant des mois le départ de M. Pachinian, qu'elle dénonce comme un « traître ».  

Après cette annonce, tous les membres du son gouvernement ont présenté à leur tour leur démission, comme l'exige la loi en Arménie. 

Le Premier ministre a cependant indiqué qu'il continuerait d'exercer ses fonctions à par intérim jusqu'aux législatives anticipées du 20 juin. 

Nikol Pachinian est très critiqué pour avoir signé en novembre un accord de cessation des hostilités très défavorable à son pays. 

Ce cessez-le-feu avait été négocié alors que la situation était catastrophique pour l'Arménie, acculée et poussée à la retraite sur plusieurs fronts tandis que l'armée azerbaïdjanaise menaçait la capitale du Nagorny Karabakh. 

La débâcle de leur armée a profondément marqué les Arméniens, victorieux d'un premier conflit peu après la chute de l'Union soviétique. La Russie, qui a parrainé l'accord de cessation des hostilités, a déployé des troupes de maintien de la paix au Nagorny Karabakh. 

Les combats ont fait près de 6 000 morts dans les deux camps. 

Porté au pouvoir en 2018 par une révolution populaire dénonçant la corruption des élites post-soviétiques, M. Pachinian a accentué la colère fin février en décidant de limoger plusieurs hauts responsables militaires, les accusant d'avoir voulu fomenter un coup d'Etat. 


Zelensky n'envisage aucun compromis territorial avant le sommet entre Trump et Poutine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP)
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  • Les présidents russe et américain doivent se rencontrer le 15 août en Alaska, aux États-Unis, dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue au conflit déclenché par la Russie en février 2022.
  • Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui n'a pourtant cessé d'exiger d'être partie prenante. 

KIEV, UKRAINE : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté  samedi toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix, alors qu'un sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump est prévu, ce qui inquiète Kiev.

Les présidents russe et américain doivent se rencontrer le 15 août en Alaska, aux États-Unis, dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue au conflit déclenché par la Russie en février 2022.

Les États-Unis ne reconnaissant pas la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour le transfert « illégal » d'enfants ukrainiens vers la Russie, ce dernier n'a pas à craindre d'être arrêté sur ce territoire de l'extrême nord-ouest du continent américain, acheté à la Russie en 1867.

Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui n'a pourtant cessé d'exiger d'être partie prenante. 

« Toute décision prise sans l'Ukraine serait une décision contre la paix », a averti M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que « les Ukrainiens n'abandonneront pas leur terre aux occupants ».

« Il doit y avoir une issue honorable à cette guerre, et c'est à la Russie de mettre fin à la guerre qu'elle a commencée », a insisté le président ukrainien samedi soir dans son discours quotidien à la population.

L'armée russe contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien.

- Réunion à Londres -

Au cours d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, samedi, Volodymyr Zelensky a par ailleurs exhorté ses alliés européens à prendre des « mesures claires » pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont également écartés des pourparlers.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les principaux dirigeants européens ont déclaré être convaincus que « seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l'Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie » pouvait réussir. 

« Nous saluons le travail du président Trump pour mettre fin au massacre en Ukraine » et « nous sommes prêts à soutenir cette démarche sur le plan diplomatique, ainsi qu'à maintenir notre soutien militaire et financier substantiel à l'Ukraine, et à maintenir et à imposer des mesures restrictives à l'encontre de la Fédération de Russie ». ont déclaré les dirigeants français, italien, allemand, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne.

« La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l'Ukraine », ont-ils ajouté.

Après s'être également entretenu samedi au téléphone avec son homologue ukrainien, Emmanuel Macron a martelé que « les Européens seront aussi nécessairement partie prenante de la solution, car il en va de leur sécurité », a-t-il écrit sur X.

« Nous devons rester unis », a renchéri sur la même messagerie le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui a lui aussi parlé à M. Zelensky.

Dans ce contexte, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a reçu, samedi, à Londres, le vice-président américain, JD Vance, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, l'ex-ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, ainsi que des conseillers à la sécurité nationale européens. 

Ceux-ci étaient conviés à discuter des « prochaines étapes vers la paix en Ukraine », a écrit M. Lammy sur X, ajoutant que « le soutien du Royaume-Uni à l'Ukraine demeure indéfectible ».

Dans un communiqué, la présidence brésilienne a indiqué que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva avait « réaffirmé la disponibilité de son gouvernement à apporter toute contribution nécessaire » à une « solution pacifique », lors d'un échange téléphonique samedi avec Vladimir Poutine.

« C'est compliqué »

« Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires au bénéfice de chacun », a souligné Donald Trump vendredi, sans donner plus de détails.

« On parle d'un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (...), c'est compliqué », a-t-il encore dit à la Maison Blanche.

Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois, mais ne l'a pas encore revu en personne depuis son retour aux affaires, le 20 janvier. 

Ce dernier n'a plus mis les pieds sur le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama.

À l'heure actuelle, Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales ainsi qu'à toute adhésion à l'OTAN.

Des exigences inacceptables pour Kiev, qui réclame le retrait des troupes russes de son territoire ainsi que des garanties de sécurité occidentales, notamment la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi la Russie s'oppose.

Après plus de trois ans de combats, les positions de l'Ukraine et de la Russie sont toujours irréconciliables. Sur le terrain, les affrontements et les frappes meurtrières se poursuivent, et l'armée russe continue d'avancer dans l'est, face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.

Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise de la localité d'Iablonivka, dans la région industrielle et minière de Donetsk (est), où se concentrent les principaux combats.

Les forces russes, qui ont accéléré leur progression ces derniers mois, menacent actuellement deux places fortes ukrainiennes du Donbass : Kostiantynivka et Pokrovsk, ainsi que la ville stratégique de Koupiansk, dans la région de Kharkiv.

Le tête-à-tête annoncé sera le premier entre les deux hommes depuis juin 2019 au Japon, soit un an après un sommet à Helsinki au cours duquel M. Trump avait adopté un ton résolument conciliant envers M. Poutine.


Vents violents en Grèce: mort de deux touristes vietnamiens, trafic maritime perturbé

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  • L'observatoire national d'Athènes a averti dans un communiqué qu'il existait un "risque très élevé d'incendies de forêt en raison du vent", en particulier dans l'est et le sud du pays
  • Le maire d'Athènes a également fermé les parcs de la capitale dont le jardin national dans le centre après qu'un arbre est tombé dans l'une des artères commerçantes les plus fréquentées de la ville, manquant de peu des passants

ATHENES: Deux touristes vietnamiens sont morts sur l'île de Milos en mer Egée, en Grèce, où des vents violents vendredi ont perturbé les liaisons maritimes avec les îles en pleine saison touristique, a-t-on appris auprès de la police portuaire.

"Un homme et une femme ont été retrouvés inconscients dans la mer" près de la plage de Sarakininiko à Milos, île des Cyclades, et "ont été transportés au centre de santé local", a indiqué à l'AFP une responsable de la police portuaire grecque.

"C'était des touristes vietnamiens faisant partie d'un groupe de croisière. La femme est tombée à l'eau et l'homme a apparemment essayé de la sauver, tous les deux sont morts", a-t-elle ajouté sans donner plus de détails sur la cause de cet accident. Des médias locaux ont rapporté que les victimes s'étaient noyées.

Les accidents maritimes et les noyades sont fréquents pendant l'été en Grèce où de nombreux touristes visitent les îles et les plages de Grèce continentale.

Les vents violents qui soufflent depuis vendredi matin surtout en mer Egée (est) ont contraint certains ferries à rester à quai au Pirée, grand port près d'Athènes, selon la police portuaire.

"Des ferries n'ont pas pu partir ce matin en raison de vents violents, surtout ceux desservant les îles des Cyclades ou du Dodecannèse", selon la même source.

Ainsi, certaines liaisons avec les Cyclades, dont les îles très touristiques de Mykonos et de Paros, ainsi que la Crète ont été annulées, empêchant les déplacements de nombreux touristes, au pic de la saison.

En fin de matinée au moins trois ferries sont finalement partis pour les Cyclades - plus particulièrement pour Paros et Santorin - ainsi que pour la Crète tandis que les itinéraires vers les îles du Dodecannèse (sud-est) prévus en fin d'après-midi, seront effectués, a assuré la police portuaire.

Les liaisons maritimes avec les îles proches d'Athènes, dans le golfe Saronique - Egine, Hydra, Poros ou Spetses - ainsi que celles avec les îles en mer Ionienne (ouest) n'ont en revanche pas été annulées, selon la même source.

Le vent fort du nord, appelé "meltem", est habituel en mer Egée surtout en août, entraînant souvent des annulations de liaisons maritimes.

"Très fort risque d'incendie" 

Par ailleurs, après une réunion d'urgence, le ministère de la Protection civile a placé certaines régions du pays, surtout l'Attique - agglomération d'Athènes -, l'est du Péloponnèse et la Crète, "en vigilance rouge" en raison d'"un très fort risque d'incendies".

Selon le service météorologique national (EMY), les rafales vendredi devraient atteindre 88 km/h.

L'observatoire national d'Athènes a averti dans un communiqué qu'il existait un "risque très élevé d'incendies de forêt en raison du vent", en particulier dans l'est et le sud du pays.

Le maire d'Athènes a également fermé les parcs de la capitale dont le jardin national dans le centre après qu'un arbre est tombé dans l'une des artères commerçantes les plus fréquentées de la ville, manquant de peu des passants.

Située en Méditerranée orientale, très exposée au changement climatique, la Grèce est chaque année touchée par de graves incendies.

De nombreux incendies ont eu lieu depuis juin dans le pays, dont un sur l'île de Chios (nord-est de l'Egée) qui avait dévasté plus de 4.000 hectares, et un autre dans l'ouest de Péloponnèse en juillet, plus de 1.000 hectares.

Il y a une semaine, à la suite d'une canicule prolongée avec des températures ayant dépassé les 45°C, de nombreux incendies s'étaient déclarés à travers le pays, dont l'un près d'Athènes, qui avait entraîné des évacuations d'habitants et endommagé des habitations.


Berlin annonce suspendre les exportations des armes qu'Israël pourrait utiliser à Gaza

Cette photo aérienne prise depuis un avion militaire allemand montre une vue de la capitale jordanienne Amman, sur le chemin vers la bande de Gaza palestinienne pour une mission de largage d'aide humanitaire le 5 août 2025. (AFP)
Cette photo aérienne prise depuis un avion militaire allemand montre une vue de la capitale jordanienne Amman, sur le chemin vers la bande de Gaza palestinienne pour une mission de largage d'aide humanitaire le 5 août 2025. (AFP)
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  • Cette décision marque un changement de cap majeur de la part du gouvernement allemand, l'un des plus fidèles alliés, avec les Etats-Unis, d'Israël en raison de la responsabilité historique de l'Allemagne dans la Shoah
  • "Le gouvernement allemand reste profondément inquiet de la souffrance continue de la population civile dans la bande de Gaza", a ajouté M. Merz

BERLIN: Le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé vendredi la suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser à Gaza, après l'annonce du plan israélien pour le contrôle de la ville palestinienne.

Il devient "de plus en plus difficile de comprendre" en quoi le plan militaire israélien permettrait d'atteindre ses objectifs dans la bande de Gaza et, "dans ces circonstances, le gouvernement allemand n'autorise pas, jusqu'à nouvel ordre, les exportations d'équipements militaires susceptibles d'être utilisés dans la bande de Gaza", a déclaré M. Merz, cité dans un communiqué.

Cette décision marque un changement de cap majeur de la part du gouvernement allemand, l'un des plus fidèles alliés, avec les Etats-Unis, d'Israël en raison de la responsabilité historique de l'Allemagne dans la Shoah.

"Le gouvernement allemand reste profondément inquiet de la souffrance continue de la population civile dans la bande de Gaza", a ajouté M. Merz.

"Avec l'offensive prévue, le gouvernement israélien porte une responsabilité encore plus grande" en ce qui concerne l'aide aux civils dans le territoire palestinien, a-t-il continué, réitérant son appel en faveur d'un accès complet pour "les organisations de l'ONU et d'autres institutions non gouvernementales".

La communauté internationale s'inquiète de plus en plus des souffrances des Palestiniens à Gaza, où une évaluation soutenue par les Nations unies a mis en garde contre la famine.

"Le gouvernement allemand demande instamment au gouvernement israélien de ne pas prendre de nouvelles mesures en vue d'annexer la Cisjordanie", a ajouté le chancelier.