Pour éviter l'expulsion, les familles de Cheikh Jarrah à Jérusalem doivent attendre

Des juifs israéliens appuyés par un tribunal ont pris le contrôle de maisons à Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. (Photo, AFP)
Des juifs israéliens appuyés par un tribunal ont pris le contrôle de maisons à Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 mai 2021

Pour éviter l'expulsion, les familles de Cheikh Jarrah à Jérusalem doivent attendre

  • «Le but de cette tentative d'expulsion injuste est de judaïser la ville arabe de Jérusalem»
  • La décision survient à la suite du refus de l'organisation des colons juifs et des avocats des familles palestiniennes de tenter de parvenir à un accord, tel qu’ordonné par le juge

JÉRUSALEM: L’unique magistrat du tribunal israélien chargé d'examiner l'appel d'expulsion déposé par des familles palestiniennes, dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem, a décidé de laisser trois juges de la Cour suprême trancher dans cette affaire lundi.

La décision survient à la suite du refus de l'organisation des colons juifs et des avocats des familles palestiniennes de tenter de parvenir à un accord, tel qu’ordonné par le juge.

L'avocat Hosni Abou Hussein, qui représente les familles, affirme à Arab News que le juge israélien n’a pas eu le courage de prendre la bonne décision.

«Notre requête de faire appel de l'expulsion était fondée sur des preuves juridiques solides que n'importe quel juge aurait facilement accepté, mais l'ambiance générale rendait difficile la tâche du juge».

Le chef du Haut Comité de suivi pour les citoyens arabes en Israël, Mohammad Baraka, et le député de la Knesset Ahmad Tibi ont rencontré des représentants des familles à Jérusalem. Ils ont ensuite publié une déclaration de soutien qui loue leur «ténacité» et leur rejet des offres de compromis.

Tibi explique à Arab News que la priorité est de soutenir les familles palestiniennes et de protéger l'identité de la ville. «Le but de cette tentative d'expulsion injuste est de judaïser la ville arabe de Jérusalem», martèle-t-il.

Abdel Latif Ghaith, un militant chevronné de Jérusalem, affirme à Arab News que le soutien public aux résidents de Cheikh Jarrah doit certainement se poursuivre.

«Manifestement, les tribunaux israéliens ne vont pas agir d’eux-mêmes, même dans un cas où la justice est aussi évidente. La pression publique à la fois locale, régionale et internationale, ainsi que les actions légales et la documentation incontestée, inverseront sans aucun doute l'effort des colons juifs déterminés à s'emparer de cette zone palestinienne», dit-il.

Ihab Abdel Latif, un résident de Cheikh Jarrah dont la demeure est entourée par des colons juifs illégaux des deux côtés, se dit inquiet. «Bien que nous ne soyons pas actuellement menacés d'expulsion, si les tribunaux israéliens insistent pour fermer les yeux sur les faits de cette affaire et apportent un soutien public aux colons juifs, nous sommes tous condamnés».

La Jordanie détenait le contrôle de Jérusalem lorsque l'Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) a construit des logements sur un terrain vacant et a commencé à facturer des loyers aux Palestiniens. Les organisations de colons, qui se disent également propriétaires de ce terrain, réclament à présent un loyer.

L'avocat Abou Hussein explique que le compromis recherché par les tribunaux a échoué à cause du grand différend entre les deux parties. Les Palestiniens affirment qu'ils sont prêts à éviter l'expulsion sous prétexte de loyer impayé en déposant le montant dans un fonds devant les tribunaux. L'organisation Lahav Shomron est prête à permettre aux Palestiniens de rester, à condition de payer, mais dans ce cas, les colons juifs seraient considérés comme les vrais propriétaires de ces terres.

Selon la loi sur la protection des loyers à Jérusalem, l'offre de l'organisation des colons permet aux familles palestiniennes de rester aussi longtemps qu'un membre désigné de la famille est en vie. Par la suite, l'organisation saisirait les maisons. Les résidents palestiniens rejettent cette offre.

De nouvelles preuves sorties des archives ottomanes en Turquie et de celles du gouvernement jordanien, prouvent que la Jordanie et l'UNRWA ont accepté de construire des logements sur le terrain pour les Palestiniens, souligne Abou Hussein. La terre appartient en fait à la famille Hijazi Saadi depuis 1149 Hijri (1736 ap. J.-C.).

Les colons se servent de vieux documents ottomans, et affirment que la terre appartient à un groupe juif oriental qui s'est enregistré en 1972.

Les avocats palestiniens contestent cette revendication, et assurent que les documents des archives ottomanes à Istanbul auxquels les colons se réfèrent n'existent pas, et auraient en réalité été falsifiés.

Abou Hussein soutient que les colons revendiquent des terres sans preuve, et prétendent en être les premiers propriétaires.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.