Le roi de Jordanie condamne «l'escalade» israélienne, manifestation à Amman

Le roi de Jordanie Abdallah II lors d'une réunion avec des représentants du secteur privé sur les initiatives de responsabilité sociale des entreprises visant à soutenir les communautés locales, dans la capitale Amman, le 9 mai 2021 (Photo, AFP)
Le roi de Jordanie Abdallah II lors d'une réunion avec des représentants du secteur privé sur les initiatives de responsabilité sociale des entreprises visant à soutenir les communautés locales, dans la capitale Amman, le 9 mai 2021 (Photo, AFP)
Les partisans du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) manifestent à Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza le 5 mai 2021 (Photo, AFP)
Les partisans du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) manifestent à Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza le 5 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 09 mai 2021

Le roi de Jordanie condamne «l'escalade» israélienne, manifestation à Amman

  • Le roi Abdallah II de Jordanie a «condamné les violations israéliennes et les pratiques menant à l'escalade (des tensions) autour de la mosquée Al-Aqsa»
  • «Notre présence ici est la moindre des choses que nous puissions offrir aux Palestiniens», a affirmé Issa Dabah, un ancien diplomate de 81 ans

AMMAN: Le roi Abdallah II de Jordanie a condamné dimanche « l'escalade » à Jérusalem tandis que des centaines de manifestants à Amman réclamaient la fermeture de l'ambassade d'Israël et l'expulsion de son ambassadeur. 

Le souverain hachémite a « condamné les violations israéliennes et les pratiques menant à l'escalade (des tensions) autour de la mosquée Al-Aqsa » lors d'une conversation téléphonique avec le président palestinien Mahmoud Abbas, a fait savoir le palais royal dimanche soir dans un communiqué. 

Abdallah II a également dénoncé « les provocations envers les habitants de Jérusalem, qui vont à l'encontre du droit international et des droits humains ». 

Il a rejeté « les tentatives des autorités israéliennes pour changer la situation démographique à Jérusalem-Est, et toutes les mesures visant à changer le statut historique et juridique existant ». 

Il a insisté sur la nécessité qu'Israël « mette fin à ses mesures illégales visant à déplacer les habitants du quartier de Cheikh Jarrah » à Jérusalem-Est. 

Au coeur des tensions depuis plusieurs jours à Jérusalem, une audience consacrée au sort de familles palestiniennes menacées d'éviction par des colons israéliens dans le quartier de Cheikh Jarrah. L'audience clé prévue lundi a finalement été reportée à une date non précisée, a annoncé dimanche la justice israélienne. 

Dans l'après-midi à Amman, des manifestants portant des keffiehs palestiniens à damier noir et blanc et brandissant des drapeaux palestiniens et jordaniens, ont appelé à la fermeture de l'ambassade d'Israël et à l'expulsion de son ambassadeur. Ils ont été tenus à distance de la représentation diplomatique par des forces de l'ordre déployées en masse. 

« Expulsez l'ambassadeur et fermez l'ambassade », « Abandonnez l'accord humiliant et honteux de Wadi Araba », accord de paix conclu en 1994 entre Israël et la Jordanie, pouvait-on lire sur des banderoles.  

Des messages de soutien aux Palestiniens ont également été brandis: « Résistez, ne faites pas de compromis », « Patience, ô peuple de Jérusalem, la victoire arrive ». 

Plus de 220 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été blessées vendredi soir lors de heurts avec des policiers israéliens sur l'esplanade des Mosquées --administrée par la Jordanie en coordination avec les autorités palestiniennes-- à Jérusalem, les accrochages les plus violents depuis 2017 dans la Ville sainte. 

Et samedi soir, de nouveaux accrochages ont eu lieu dans la portion orientale de la ville occupée et annexée par l'Etat hébreu, faisant une centaine de blessés tandis que la police israélienne a rapporté 17 policiers blessés. 

« J'espérais que nous serions devant l'ambassade d'Israël pour la prendre d'assaut et faire sortir tout le monde. J'espérais qu'on pourrait aller devant le bureau du Premier ministre pour présenter nos demandes », a déclaré l'actrice jordanienne Juliette Awad lors de la manifestation à Amman. 

Issa Dabah, un ancien diplomate de 81 ans, a également participé au rassemblement. « Notre présence ici est la moindre des choses que nous puissions offrir aux Palestiniens », a-t-il affirmé. 


Vladimir Poutine informe le prince héritier saoudien de ses entretiens avec Trump

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
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  • Le président russe a réitéré ses remerciements pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix

RIYAD : Le président russe Vladimir Poutine a informé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane des résultats de ses récents entretiens avec l’ancien président américain Donald Trump, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de cet échange téléphonique, Poutine a également réitéré ses remerciements et sa reconnaissance pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix.

Le prince héritier a de son côté réaffirmé le soutien continu du Royaume au dialogue diplomatique comme moyen de résoudre les différends internationaux.

Les deux dirigeants ont également évoqué les domaines de coopération existants entre le Royaume et la Russie, ainsi que les opportunités pour les renforcer davantage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre israélien de la Défense approuve le plan de conquête de Gaza-ville, rappelle 60.000 réservistes

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  • Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d'attaque de l'armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l'AFP
  • M. Katz a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60.000 hommes

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense a approuvé le plan pour la prise de la ville de Gaza par l'armée, et ordonné le rappel de 60.000 réservistes pour prendre part à l'opération, a-t-on appris mercredi auprès de son ministère.

Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d'attaque de l'armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l'AFP.

M. Katz a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60.000 hommes.

Le ministre a par ailleurs approuvé "les préparatifs humanitaires pour l'évacuation" des populations de la ville de Gaza.

Israël a dit début août se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l'attaque du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait annoncé en fin de semaine dernière avoir adopté ce nouveau plan, approuvé par son cabinet de sécurité, pour cette nouvelle phase des opérations dans la bande de Gaza.

 


Le Qatar révèle que le Hamas a accepté une trêve « quasi identique » à celle approuvée par Israël

Le porte-parole de la Commission a qualifié la situation de "moment humanitaire déterminant" et a averti que l'absence d'accord pourrait aggraver la crise. (FILE/AFP)
Le porte-parole de la Commission a qualifié la situation de "moment humanitaire déterminant" et a averti que l'absence d'accord pourrait aggraver la crise. (FILE/AFP)
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  • Doha a déclaré mardi que la proposition de cessez-le-feu à Gaza était « presque identique » à une version précédemment acceptée par Israël
  • Les médiateurs attendent une réponse officielle d'Israël, au lendemain du signal positif envoyé par le Hamas en faveur d’une reprise des négociations

DUBAÏ : Le médiateur qatari a indiqué mardi qu’une proposition de cessez-le-feu à Gaza, soutenue par le Hamas, était « presque identique » à une version antérieurement approuvée par Israël, tout en mettant en garde contre tout excès d’optimisme sur une percée imminente.

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a déclaré à la presse à Doha que le Hamas avait donné une réponse « très positive » au dernier projet.

« C’était réellement presque identique à ce que la partie israélienne avait déjà accepté », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse retransmise en direct mardi.

Cependant, Al-Ansari a précisé qu’Israël n’avait pas encore répondu, tout en espérant une réaction rapide et favorable.

Interrogé sur d’éventuelles différences avec une proposition antérieure présentée par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, Al-Ansari a refusé d’entrer dans les détails, invoquant la sensibilité des négociations en cours.

« Ce qui importe ici, c’est de parvenir à un accord acceptable par les deux parties, tant sur le fond que sur la forme. Et c’est ce à quoi nous travaillons ces derniers jours », a-t-il déclaré.

Le porte-parole a décrit la situation comme « un moment humanitaire crucial », avertissant que l’échec de la proposition pourrait aggraver la crise.

« Si cette proposition échoue, la crise s’aggravera, et c’est pourquoi le Qatar, en coopération avec l’Égypte et d’autres acteurs internationaux, dont les États-Unis, fait tout ce qui est en son pouvoir pour parvenir à un cessez-le-feu », a-t-il souligné.

Par ailleurs, un haut responsable israélien a déclaré mardi que son gouvernement restait ferme sur l’exigence de libération de tous les otages dans tout accord futur de cessez-le-feu à Gaza.

Les médiateurs attendent désormais une réponse officielle d’Israël au plan.

Les deux parties ennemies ont mené des négociations indirectes et intermittentes depuis le début du conflit, menant à deux brèves trêves au cours desquelles des otages israéliens ont été échangés contre des prisonniers palestiniens. Mais ces efforts n’ont pas permis d’instaurer une trêve durable.

Le Qatar et l’Égypte, avec le soutien des États-Unis, assurent la médiation dans ces navettes diplomatiques répétées.

Lundi, l’Égypte a indiqué que, avec le Qatar, elle avait transmis la nouvelle proposition à Israël, ajoutant que « la balle est désormais dans son camp ».

Avec AFP

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com