Hicham Benaissa : «La vision de l’islam en France a changé»

Des gens marchent devant la Grande Mosquée de Paris le 13 avril 2021, quelques heures avant le début du mois sacré musulman du ramadan en France. Thomas SAMSON / AFP
Des gens marchent devant la Grande Mosquée de Paris le 13 avril 2021, quelques heures avant le début du mois sacré musulman du ramadan en France. Thomas SAMSON / AFP
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Publié le Vendredi 14 mai 2021

Hicham Benaissa : «La vision de l’islam en France a changé»

  • Hicham Benaissa répond aux questions d’Arab News en français sur les problématiques autour de l’islam et l’immigration en France
  • Il faut comparer le moment où l’islam «fait problème» avec le moment où il ne le fait pas, où sa présence n’est pas du tout perçue comme relevant d’un défi posé à la France laïque

PARIS : Hicham Benaissa est sociologue praticien, consultant-chercheur au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL), rattaché au CNRS qui intervient auprès d’entreprises, collectivités, ministères et organismes internationaux sur toutes les questions liées à la compréhension et à la gestion des phénomènes religieux contemporains. Il répond aux questions d’Arab News en français sur les problématiques autour de l’islam et l’immigration en France.

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Hicham Benaissa est sociologue praticien, consultant-chercheur au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL), rattaché au CNRS. Photo fournie

Comment l’islam est-il devenu un problème dans le débat public en France?

Pour le comprendre, il faut comparer le moment où l’islam «fait problème» avec le moment où il ne le fait pas, où sa présence n’est pas du tout perçue comme relevant d’un défi posé à la France laïque. Nous vivons, depuis le début des années 2000, avec l’apparition régulière dans les débats publics de polémiques autour de l’expression religieuse de certain(e)s musulman(e)s en France.

Il y en a eu vraiment beaucoup, et la dernière en date concerne une candidate LREM se présentant aux élections départementales de juin 2021 coiffée d’un foulard sur une affiche de campagne. Un membre du Rassemblement national, parti d’extrême droite, s’en est indigné, et le délégué général de la République en Marche s’est empressé de désavouer cette candidate. Qu’un membre du parti majoritaire soit si attentif aux remarques d’un membre du parti d’extrême droite est en soi tout un symbole qui explique, peut-être de la meilleure manière qui soit, la situation politique générale dans laquelle nous sommes aujourd’hui en France.

Cette polémique est toute récente, mais sur les vingt dernières années, je pourrais facilement vous en lister des dizaines (le voile à l’université, le halal dans les cantines, les accompagnatrices scolaires avec un foulard, la gestion du ramadan au travail…). À chaque fois, tout se passe comme si nous étions face à un phénomène tout à fait nouveau. Or, la présence visible des musulman(e)s en France, dans tous les espaces de le vie sociale, y compris dans le monde du travail, n’est pas du tout nouvelle.

 

Tout le long des années 1960-1970, les travailleurs immigrés pratiquaient sur leur lieu de travail. En 1976, des entreprises comme Renault ou Talbot sont allées jusqu’à construire des salles de culte pour leurs salariés musulmans.

Hicham Benaissa

Tout le long des années 1960-1970, les travailleurs immigrés, issus principalement du Maghreb, qui venaient occuper les postes les plus difficiles du système industriel français, pratiquaient sur leur lieu de travail, sans que cela ne pose aucun problème. Mieux que cela, ils pratiquaient avec le soutien des directions d’entreprises, des syndicats et du personnel politique ! Si bien qu’en 1976 des entreprises comme Renault ou Talbot sont allées jusqu’à construire des salles de culte pour leurs salariés musulmans.

Par conséquent, la véritable question que je pose dans mon livre, c’est de comprendre pourquoi à cette époque l’islam ne posait pas de problème, et pourquoi il en pose aujourd’hui. S’interroger de cette manière me semble nous éclairer sur le véritable enjeu politique du moment qui n’est pas celui que l’on croit.

Vous dites que pour comprendre les problématiques autour de l’islam en France, il faut étudier son histoire en France…

Oui, nous sommes tellement collés à l’actualité que, paradoxalement, nous ne la voyons plus. C’est pourquoi, pour mieux la voir et la comprendre, il faut la restituer dans sa dynamique historique. Dans les années 1980, pour des raisons économiques et sociales et aussi politiques, les choses changent véritablement. Sur le plan socio-économique, le monde du travail se dirigeait vers le néolibéralisme. Jusqu’à la fin des années 1970, la figure du travailleur immigré, dévouée aux métiers les plus difficiles, était très importante pour le système industriel français d’après-guerre. Mais les politiques de dérégulation, de délocalisation, de plans de licenciements massifs… vont rebattre toutes les cartes. Les familles immigrées sont parmi les premières à être frappées par le chômage, la précarisation des contrats de travail (intérim, CDD, chômage partiel…). Par conséquent, le travailleur immigré n’est plus si important et donc il dérange, surtout lorsqu’il se syndique et s’implique dans les luttes ouvrières.

 

Pour mieux voir et comprendre l’actualité, il faut la restituer dans sa dynamique historique.

Hicham Benaissa

La deuxième raison concerne la relation politique et symbolique que les familles maghrébines entretiennent avec la société française. Au début des années 1980, on en finit avec le «mythe du retour», ce «mensonge collectif», disait le sociologue Abdelmalek Sayad, qui consistait à croire et à faire croire que la présence de cette immigration était temporaire, qu’elle était destinée à rentrer sur la terre des origines.

Plus concrètement, comment ce changement s’est-il manifesté?

Plusieurs événements politiques sont venus rompre avec l’idée d’un retour des familles maghrébines dans leur pays d’origine. En 1983, leurs enfants, nés en France et vivant dans les quartiers populaires, font une longue marche pour l’égalité et contre le racisme, pour protester contre les crimes racistes dont ils étaient victimes et en affirmant publiquement leur volonté d’être reconnus comme des Français à part entière. Cette marche a débouché sur la création en juillet 1984 de la carte de résidence de dix ans qui vient stabiliser le sort des familles immigrées en France. C’est véritablement un tournant car cela vient officialiser leur sédentarisation.

Je dis souvent que l’islam devient un problème au moment où il devient français, où il se sédentarise. En 1984, pour la première fois, des membres du gouvernement socialiste accusent certains des travailleurs immigrés qui ont participé activement aux grèves de l’automobile de 1982-1983 d’être des «islamistes». Autre exemple, symbolique mais extrêmement significatif, le journal Libération rebaptise, dès son lendemain, la marche pour l’égalité «la marche des Beurs», sans qu’à aucun moment les marcheurs ne se soient nommés ainsi. À mon sens, c’est à partir de cette période que la lecture ethniciste et religieuse va progressivement dominer le champ du pouvoir, jusqu’à devenir, aujourd’hui, une véritable obsession de la vie politique et médiatique.

En 1983, les enfants nés en France et vivant dans les quartiers populaires font une longue marche pour l’égalité et contre le racisme…, affirmant publiquement leur volonté d’être reconnus comme des Français à part entière.

Hicham Benaissa

Les musulmans de France, présents dans la vie socioéconomique, devraient-ils s’impliquer davantage dans le débat public et l’exercice de la politique pour assurer une meilleure intégration au sein de la société française?

Je dirais que le paradoxe vient du fait que plus ils s’impliquent dans la vie socioéconomique, plus ils accèdent à des statuts inaccessibles à la génération de leurs parents, plus ils font «problème». Les manifestations religieuses des premières vagues d’immigrés ne se voyaient pas, parce qu’elles émanaient de travailleurs qui occupaient les postes les plus bas dans la hiérarchie sociale. La vision de l’islam en France a commencé à changer dès que leurs enfants, scolarisés en France, ont commencé à s’émanciper de leurs conditions sociales d’origine et que l’on a commencé à les voir dans des réunions de travail, des positions sociales, des métiers où on ne les voyait pas jusqu’alors.

Revenons à l’exemple de la candidate aux élections départementales. Au fond, ce qui fait scandale, ce n’est pas tellement son foulard, c’est qu’elle fasse de la politique, qu’elle s’implique dans la vie politique. Rappelons que, juridiquement, rien ne lui interdit d’en porter un. Autrement dit, porter un foulard, lorsque vous êtes femme de ménage – comme il y en beaucoup – ou pour garder un enfant, ça ne pose pas problème. Mais on le refuse dès que vous voulez accéder à des postes de responsabilités.

Un nombre considérable de Françaises et de Français de confession musulmane occupent des postes d’entrepreneur, de cadre, de manager, d’auxiliaire de vie, d’infirmier, de médecin, de chirurgien, de chercheur… Des places qui sont au cœur du foyer de la vie économique et sociale française. Leur tort ? Ils ne font pas de bruit. Et comme ils ne font pas de bruit, on pense qu’ils sont invisibles, qu’ils n’existent pas. Et puis, il faut bien dire que nous vivons dans un monde médiatique et politique où ce qui ne fait pas de bruit, du sensationnel ou du spectaculaire n’intéresse pas.

 

Hicham Benaissa est auteur de l’ouvrage Le travail et l’Islam. Généalogie(s) d’une problématique, aux éditions du croquant, novembre 2020.

 

 


Fleurs blanches et hommages de Marseillais à Mehdi Kessaci pour ses obsèques

Cette capture d'écran réalisée le 14 novembre 2025 à partir d'une vidéo de l'AFP datée du 7 juillet 2024 montre Mehdi Kessaci, frère d'Amine Kessaci, fondateur de l'association Conscience et ancien candidat dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône pour la coalition de gauche Nouveau Front Populaire (NFP).
Cette capture d'écran réalisée le 14 novembre 2025 à partir d'une vidéo de l'AFP datée du 7 juillet 2024 montre Mehdi Kessaci, frère d'Amine Kessaci, fondateur de l'association Conscience et ancien candidat dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône pour la coalition de gauche Nouveau Front Populaire (NFP).
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  • Au milieu des gerbes trônent celle des Ecologistes, le parti d'Amine Kessaci, frère de Mehdi, qui selon les premières investigations, pourrait avoir été tué pour toucher et avertir Amine
  • Il y a également celle de Guy Benarroche, sénateur écologiste des Bouches-du-Rhône mais aussi de simples citoyens comme cette retraitée, présente avec un bouquet de roses blanches

MARSEILLE: Les fleurs blanches commençaient à s'accumuler mardi au rond-point où a été abattu jeudi Mehdi Kessaci, en marge de ses obsèques attendues dans l'après-midi à Marseille, dans une ville traumatisée par ce nouveau cap franchi dans les violences liées au narcobanditisme.

Au milieu des gerbes trônent celle des Ecologistes, le parti d'Amine Kessaci, frère de Mehdi, qui selon les premières investigations, pourrait avoir été tué pour toucher et avertir Amine, militant engagé dans la lutte contre le narcobanditisme depuis l'assassinat d'un premier frère, Brahim.

Il y a également celle de Guy Benarroche, sénateur écologiste des Bouches-du-Rhône mais aussi de simples citoyens comme cette retraitée, présente avec un bouquet de roses blanches.

"Je suis venue pour Amine que j'ai bien connu car j'étais maîtresse dans la cité où il habitait avec sa famille. Je l'ai côtoyé ensuite lors de campagnes électorales et je trouve son engagement citoyen formidable", confie à l'AFP Christine Didon.

"Aujourd'hui, on ne peut plus s'en sortir grâce à l'école comme avant. Il y a une dégradation très rapide des conditions de vie, une pauvreté telle qu'il ne reste à certains que le trafic de drogue", ajoute-t-elle.

Mohamed Habib Errabia, 77 ans, est tout de suite descendu de chez lui jeudi quand il a entendu les coups de feu et ce matin il tenait à rendre hommage à ce jeune de 20 ans, victime innocente et totalement étrangère au trafic de drogue, selon les autorités. "On a des enfants, forcément on pense à eux. Qu'est-ce qui peut leur arriver ? On est pas à l'abri d'une balle perdue".

Les obsèques de Mehdi Kessaci se dérouleront mardi après-midi à Marseille sous forte surveillance policière. La famille, qui ne souhaite pas la présence de la presse, a annoncé qu'une marche blanche serait organisée ce week-end.

La police avait identifié des menaces sur Amine Kessaci et ce dernier était placé sous surveillance policière depuis plusieurs semaines. A la rentrée, il a publié un livre "Marseille, essuie tes larmes" (Le bruit du monde), sorte de longue lettre adressée à Brahim, tué avec deux autres jeunes hommes en 2020, dont les assassins présumés seront jugés prochainement.

Mardi matin, une réunion d'urgence à l'Elysée est par ailleurs organisée sur la lutte contre le narcobandistime qui a fait l'objet d'une loi en juin.

"Le narcotrafic est une peste, une lèpre, une venin qui court dans les veines du monde et l'empoisonne", écrit Amine Kessaci dans son livre. "On dit cartel, on dit baron, on dit empire. Moi je dis fosse commune, je dis cimetière, je dis clameur étouffée des mères qui pleurent leurs fils fauchés, des pères brisés par la poudre qui court, des enfants assassinés avant d'avoir su vivre".

 


France: une galerie du Louvre fermée au public en raison d'une «fragilité» de l'édifice

La galerie Campana est située sur la même aile sud du Louvre où un commando de malfaiteurs a réussi à s'introduire le 19 octobre, dérobant huit joyaux de la Couronne d'une valeur estimée à 88 millions d'euros. Les bijoux restent aujourd'hui introuvables. (AFP)
La galerie Campana est située sur la même aile sud du Louvre où un commando de malfaiteurs a réussi à s'introduire le 19 octobre, dérobant huit joyaux de la Couronne d'une valeur estimée à 88 millions d'euros. Les bijoux restent aujourd'hui introuvables. (AFP)
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  • Il s'agit "d'évolutions récentes et imprévisibles", assure le musée le plus visité au monde
  • A l'appui de sa décision, le musée invoque les conclusions d'un rapport d'un bureau d'études techniques qui lui a été remis vendredi

PARIS: Une des galeries du musée du Louvre à Paris sera fermée au public "par mesure de précaution" après qu'un audit a révélé la "particulière fragilité" de certaines poutres d'une des ailes du bâtiment, a annoncé lundi le musée dans un communiqué.

Abritant neuf salles dédiées à la céramique grecque antique, la galerie Campana sera fermée le temps que des "investigations" soient menées "sur la particulière fragilité de certaines poutres portant les planchers du deuxième étage de l'aile sud" du quadrilatère Sully, qui enserre la cour carrée du Louvre.

Il s'agit "d'évolutions récentes et imprévisibles", assure le musée le plus visité au monde. Contacté par l'AFP, un porte-parole de l'établissement n'a pas pu préciser quand cette décision prendrait effet ni pour combien de temps.

A l'appui de sa décision, le musée invoque les conclusions d'un rapport d'un bureau d'études techniques qui lui a été remis vendredi. Et assure avoir "immédiatement lancé une campagne complémentaire d'investigations" afin de déterminer les causes de la fragilité identifiée.

La galerie Campana est située sur la même aile sud du Louvre où un commando de malfaiteurs a réussi à s'introduire le 19 octobre, dérobant huit joyaux de la Couronne d'une valeur estimée à 88 millions d'euros. Les bijoux restent aujourd'hui introuvables.

En janvier 2025, la présidente du Louvre Laurence des Cars, sous pression depuis ce casse spectaculaire, avait alerté le ministère de la Culture de l'état de grande vétusté du musée parisien, évoquant notamment "la multiplication d'avaries dans des espaces parfois très dégradés".

Peu après cette alerte, le président Emmanuel Macron avait annoncé le lancement d'un vaste chantier de rénovation et de modernisation du Louvre, centré notamment sur le quadrilatère Sully. Des travaux initialement estimés à quelque 800 millions d'euros, et revus à la hausse dans un récent rapport de la Cour des comptes qui a évoqué au moins 1,15 milliard d'euros.


Grenoble: l'adolescent blessé par balles toujours dans le coma

Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué. (AFP)
Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué. (AFP)
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  • Le parquet avait indiqué dimanche, dans un premier temps, que le mineur était âgé de 12 ans, né en décembre 2012
  • L'adolescent a été atteint de 3 balles, une dans le dos et deux dans les jambes et se trouvait en arrêt cardio-respiratoire lors de l'arrivée des secours: "il est toujours dans le coma et son pronostic vital reste engagé", précise le parquet

GRENOBLE: L'adolescent atteint dimanche par trois balles près d'un point de vente de drogue à Grenoble est toujours dans le coma avec un pronostic vital engagé et ses agresseurs en fuite, a indiqué lundi le parquet.

Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué.

Le parquet avait indiqué dimanche, dans un premier temps, que le mineur était âgé de 12 ans, né en décembre 2012.

L'adolescent a été atteint de 3 balles, une dans le dos et deux dans les jambes et se trouvait en arrêt cardio-respiratoire lors de l'arrivée des secours: "il est toujours dans le coma et son pronostic vital reste engagé", précise le parquet.

Le drame s'est déroulé dimanche vers 3H00 du matin près d'un point de vente de drogue du quartier Chorier-Berriat, dans l'ouest de la capitale iséroise. Neuf étuis de balles de 9 mm avaient été retrouvés sur place. "Le ou les auteurs des tirs n'ont pas été interpellés à cette heure", précise le communiqué.

Le mineur faisait l'objet d'une convocation devant le tribunal pour enfants de Grenoble le 10 décembre 2025, après avoir été contrôlé en possession de cannabis et de cocaïne sur un point de deal connu, situé près du lieu où il a été blessé dimanche, selon la même source.

Il avait à plusieurs reprises fugué du foyer où il était hébergé, a-t-on ajouté.

Un homme se présentant comme son grand frère, également connu de la police sous plusieurs alias, s'est présenté à l'hôpital où il a été transporté, indique également le parquet.