Un rapport américain critique durement la Turquie pour avoir restreint les minorités religieuses

Des policiers turcs montent la garde au sommet du musée Kariye (Chora), l'église Saint-Sauveur du XIe siècle que le président Erdogan a récemment reconverti en mosquée, à Istanbul. (Photo, Reuters)
Des policiers turcs montent la garde au sommet du musée Kariye (Chora), l'église Saint-Sauveur du XIe siècle que le président Erdogan a récemment reconverti en mosquée, à Istanbul. (Photo, Reuters)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

Un rapport américain critique durement la Turquie pour avoir restreint les minorités religieuses

  • Les communautés non musulmanes sont confrontées à des problèmes dans le fonctionnement des lieux de culte, et la tenue d'élections dans les conseils d'administration ainsi que les exemptions des cours de religion obligatoires dans les écoles
  • Le rapport ajoute aux préoccupations soulevées lorsque Erdogan a reconverti l'église historique de Chora et la célèbre basilique Sainte-Sophie en mosquées l'été dernier

ANKARA: Un nouveau rapport publié mercredi suit une tendance du département d'État américain à critiquer la Turquie pour avoir restreint les droits des groupes religieux non musulmans dans le pays.

Le dernier rapport portait sur les problèmes énormes auxquels les communautés non musulmanes ont été confrontées dans le fonctionnement des lieux de culte, la tenue d'élections au conseil d'administration de leurs établissements et l'obtention d'exemptions des cours de religion obligatoires dans les écoles, ce qui est en violation de la décision de la Cour européenne des droits de l'homme de 2013.

Les États-Unis ont également exprimé leur inquiétude lorsque le président turc Recep Tayyip Erdogan a reconverti l’Église historique de Chora, l’un des bâtiments byzantins les plus célèbres d’Istanbul, et la fameuse basilique Sainte-Sophie en mosquées, l’été dernier.

En 2020, les minorités religieuses ont eu des difficultés à obtenir des exemptions des cours de religion obligatoires dans les écoles, tandis que le séminaire grec orthodoxe de Halki est demeuré fermé, a constaté le rapport.

«Le gouvernement turc continue de ne pas reconnaître le patriarche œcuménique Bartholomée Ier comme le chef des quelque 300 millions de chrétiens orthodoxes dans le monde, conformément à la position du gouvernement selon laquelle il n’y avait aucune obligation légale de le faire», a indiqué le rapport.

Selon le rapport, les États-Unis ont critiqué les difficultés rencontrées par les communautés protestantes dans la formation du clergé turc indigène dans leurs congrégations, car «ils comptaient sur des volontaires étrangers afin de les servir en tant que leaders».

Toutefois, « ces communautés protestantes ne pouvaient même pas exploiter des établissements de formation dans le pays», a ajouté le rapport.

Un autre rapport annuel pour l’année 2021, publié le mois dernier par la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, a révélé qu'un comité gouvernemental indépendant a exhorté Ankara à s'attaquer sérieusement aux problèmes de longue date de la liberté religieuse. Il a signalé que les conditions de liberté religieuse en Turquie suivaient une «trajectoire inquiétante».

La commission, qui a critiqué le vandalisme des lieux de culte en Turquie, a de plus recommandé au Département d'État américain d'inclure la Turquie sur la liste de surveillance spéciale pour les violations de la liberté religieuse, et a condamné le gouvernement turc pour être «diviseur et hostile» à l'égard de ses propres minorités religieuses. .

Le procès d'un prêtre assyrien, Sefer Bilecen, qui a été condamné à deux ans de prison pour terrorisme, a en outre été décrit par la commission comme une action à motivation politique.

Anna Maria Beylunioglu-Atli, chargée de cours à l’université MEF d’Istanbul, a affirmé que les problèmes auxquels les minorités religieuses de Turquie sont confrontées sont directement liés à la tendance à l’autoritarisme dans ce pays.

«Ce que les minorités religieuses ont vécu au cours de l'année passée est la perpétuation inévitable de la tendance générale au discours de haine et à la discrimination, conformément à la rhétorique islamique croissante dans la société», a-t-elle déclaré à Arab News.

Elle a ajouté: «Depuis la création de la république, il y avait une tendance similaire en Turquie à restreindre les libertés religieuses des minorités. Toutefois, la récente rhétorique islamiste dans la politique globale l'a encore renforcée».

De tels rapports internationaux n'ont plus d'effet transformationnel sur la politique intérieure turque, a assuré Beylunioglu-Atli.

«Ce dont la Turquie a besoin, c'est d'une transformation autochtone en donnant à ses minorités religieuses des droits de citoyenneté à part entière», a-t-elle expliqué. «Sinon, de tels rapports ne forcent pas les leaders turcs à changer les conditions de vie des minorités dans le pays».

Le président américain Joe Biden et son administration ont mis la lutte contre toutes les formes de discrimination religieuse au centre de leur programme. Cela reflète ainsi l'effort du Département d'État américain d’évaluer la situation des libertés de religion dans plusieurs pays à travers le monde, en particulier la Turquie.

La Dr Mine Yildirim, présidente de l'Initiative pour la Liberté de Croyance et du Programme de la Société Civile Eurasienne au Comité norvégien d'Helsinki, a révélé que les mesures prises par les autorités en relation avec la pandémie du coronavirus (Covid-19) avaient un impact sur les communautés religieuses ou de croyance de manières intéressantes.

«Nos observations et nos entretiens ont indiqué qu'en 2020 plusieurs communautés estimaient que lorsque les autorités publiques prenaient des mesures liées aux couvre-feux et aux confinements, le fonctionnement et l'utilisation des mosquées étaient pris en compte alors que les jours de culte d'autres lieux de culte n'étaient pas pris en compte», a-t-elle déclaré à Arab News.

Yildirim a soutenu qu'il y avait eu moins d'attaques ou de vandalisme contre des églises en 2020, surtout en raison du fait que les églises avaient été fermées et que les chrétiens étaient donc moins visibles.

«Certains chefs religieux alévis et chrétiens ont remarqué que la pandémie a en outre exaspéré les inégalités dans le contexte du financement public des services religieux qui est uniquement fourni pour de tels services accomplis par la présidence des affaires religieuses », a-t-elle ajouté.

«Comme elles ne pouvaient pas se réunir dans leurs lieux de culte, certaines communautés religieuses ont reçu moins de dons tandis que leurs coûts de loyer, de services publics et de salaire des chefs religieux ont continué».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Conseil de sécurité de l'ONU se prononce sur la fin des Casques bleus au Liban

Quelque 10.800 Casques bleus font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978, mais le renouvellement habituel de leur mandat, qui expire dimanche, se heurte cette année à l'hostilité d'Israël et de son allié américain qui souhaitent leur départ. (AFP)
Quelque 10.800 Casques bleus font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978, mais le renouvellement habituel de leur mandat, qui expire dimanche, se heurte cette année à l'hostilité d'Israël et de son allié américain qui souhaitent leur départ. (AFP)
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  • Quelque 10.800 Casques bleus font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978, mais le renouvellement habituel de leur mandat, qui expire dimanche, se heurte cette année à l'hostilité d'Israël et de son allié américain qui souhaitent leur départ
  • Soutenue par Beyrouth, la France, chargée de ce dossier au Conseil de sécurité, avait dans un premier temps envisagé une extension d'un an, évoquant simplement l'"intention" de travailler à un retrait de la Finul

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer jeudi sur une ultime prolongation du mandat de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) et son retrait en 2027, un vote sensible sous pression des Etats-Unis et d'Israël.

Quelque 10.800 Casques bleus font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978, mais le renouvellement habituel de leur mandat, qui expire dimanche, se heurte cette année à l'hostilité d'Israël et de son allié américain qui souhaitent leur départ.

Soutenue par Beyrouth, la France, chargée de ce dossier au Conseil de sécurité, avait dans un premier temps envisagé une extension d'un an, évoquant simplement l'"intention" de travailler à un retrait de la Finul.

Mais face au risque d'un veto américain, après plusieurs versions et un report du vote, le dernier projet de résolution vue par l'AFP programme sans équivoque la fin de la mission dans 16 mois.

Le Conseil "décide de prolonger pour une dernière fois le mandat de la Finul (...) jusqu'au 31 décembre 2026 et de commencer une réduction et un retrait ordonnés et sûrs à partir du 31 décembre 2026 et dans un délai d'un an", dit le texte.

A l'issue de cette période, l'armée libanaise devra être la seule à assurer la sécurité dans le sud du pays, précise-t-il.

Désarmement du Hezbollah 

Alors que l'émissaire américain Tom Barrack a déclaré mardi que Washington approuverait simplement une prolongation d'un an, il n'est pas clair à ce stade quelle sera la position des Etats-Unis jeudi.

Ce vote intervient au moment où Beyrouth s'est engagé à désarmer et à démanteler le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington et dans le cadre de l'application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre avec Israël en 2024.

Cet accord prévoit le retrait du Hezbollah de la zone située au sud du fleuve Litani et le démantèlement de ses infrastructures militaires, en contrepartie du renforcement du déploiement de l'armée libanaise et des Casques bleus de l'ONU.

La semaine dernière, le président libanais Joseph Aoun avait plaidé pour le maintien des Casques bleus, estimant que "toute limitation du mandat de la Finul (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais".

L'accord de cessez-le-feu prévoit un retrait israélien de la zone, mais Israël maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin du nord.

Le projet de résolution appelle d'ailleurs Israël "à retirer ses forces du nord de la Ligne bleue", ligne de démarcation fixée par l'ONU entre le Liban et Israël, y compris "les cinq positions sur le territoire libanais".


Syrie: assaut terrestre israélien contre un site près de Damas

Des soldats syriens avaient trouvé des "dispositifs de surveillance et d'écoute" dans la zone avant les frappes israéliennes mardi, selon Sana, citant une source gouvernementale. (AFP)
Des soldats syriens avaient trouvé des "dispositifs de surveillance et d'écoute" dans la zone avant les frappes israéliennes mardi, selon Sana, citant une source gouvernementale. (AFP)
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  • L'aviation israélienne avait frappé mardi ce site près de Kesweh, dans la banlieue de Damas, tuant six soldats syriens selon le ministère des Affaires étrangères syrien. Il avait été bombardé à nouveau mercredi, selon la télévision d'État
  • Mais cette opération constitue le premier raid terrestre israélien de ce type depuis la chute d'Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie

DAMAS: Les troupes terrestres israéliennes ont mené mercredi soir une opération contre un site près de Damas qui avait été auparavant bombardé, ont rapporté les médias d'État syriens.

L'aviation israélienne avait frappé mardi ce site près de Kesweh, dans la banlieue de Damas, tuant six soldats syriens selon le ministère des Affaires étrangères syrien. Il avait été bombardé à nouveau mercredi, selon la télévision d'État.

À la suite de la deuxième attaque mercredi, des troupes israéliennes ont été acheminées par les airs dans la zone pour une opération, "dont les détails ne sont pas encore connus, alors que les vols de reconnaissance intensifs se poursuivent", a rapporté l'agence de presse officielle Sana.

Depuis qu'une coalition de rebelles islamistes a renversé Bachar al-Assad en décembre 2024, Israël a mené des centaines de frappes sur la Syrie, tout en amorçant un dialogue inédit avec les nouvelles autorités.

Mais cette opération constitue le premier raid terrestre israélien de ce type depuis la chute d'Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Un responsable du ministère de la Défense avait indiqué mardi à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que le site visé par Israël abritait des bâtiments militaires de la 44e division de l'armée syrienne.

Des soldats syriens avaient trouvé des "dispositifs de surveillance et d'écoute" dans la zone avant les frappes israéliennes mardi, selon Sana, citant une source gouvernementale.

Le site abritait des armes utilisées par le groupe armé libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran et allié de l'ancien dirigeant syrien Bachar al-Assad, selon l'OSDH.


Israël intensifie ses opérations près de Gaza-ville, réunion à la Maison Blanche

L'ONU estime à près d'un million de personnes la population actuelle du gouvernorat de Gaza qui comprend Gaza-ville et ses environs. (AFP)
L'ONU estime à près d'un million de personnes la population actuelle du gouvernorat de Gaza qui comprend Gaza-ville et ses environs. (AFP)
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  • Mercredi, l'armée israélienne qui contrôle environ 75% du territoire, a affirmé que ses troupes "opéraient à la périphérie de Gaza-ville pour localiser et démanteler les sites d'infrastructures terroristes en surface et souterrains"
  • Des habitants du quartier de Zeitoun à Gaza-ville ont fait état de tirs de drones et d'intenses bombardements nocturnes, alors que la Défense civile et des sources hospitalières ont annoncé quatre morts par des tirs israéliens dans le sud

GAZA: L'armée israélienne a intensifié mercredi ses opérations autour de la ville de Gaza, quelques heures avant une réunion à la Maison Blanche sous la présidence de Donald Trump consacrée à des plans d'après-guerre pour le territoire palestinien dévasté.

Elle a jugé "inévitable" l'évacuation de la population de cette ville, qu'elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza assiégée et d'où des milliers d'habitants ont déjà fui.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est sous pression croissante, tant en Israël qu'à l'étranger, pour mettre fin à son offensive à Gaza, lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Son cabinet de sécurité a approuvé début août un plan pour s'emparer de Gaza-ville, située dans le nord du territoire palestinien où les quelque deux millions d'habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre.

Mercredi, l'armée israélienne qui contrôle environ 75% du territoire, a affirmé que ses troupes "opéraient à la périphérie de Gaza-ville pour localiser et démanteler les sites d'infrastructures terroristes en surface et souterrains".

Des habitants du quartier de Zeitoun à Gaza-ville ont fait état de tirs de drones et d'intenses bombardements nocturnes, alors que la Défense civile et des sources hospitalières ont annoncé quatre morts par des tirs israéliens dans le sud du territoire palestinien frappé par la famine selon l'ONU.

"Les avions ont bombardé à plusieurs reprises et des drones ont tiré toute la nuit", a déclaré Tala al-Khatib, 29 ans, au téléphone à l'AFP. "Plusieurs maisons ont été détruites. Nous sommes toujours chez nous, certains voisins ont fui, d'autres sont restés. Mais où que vous fuyiez, la mort vous suit!"

"Ca suffit" 

Abdelhamid al-Sayfi, 62 ans, n'est pas sorti de chez lui à Zeitoun depuis mardi. "Nous n'avons ni nourriture ni eau. Quiconque sort est pris pour cible par les drones."

L'ONU estime à près d'un million de personnes la population actuelle du gouvernorat de Gaza qui comprend Gaza-ville et ses environs.

Le ministre de la Défense Israël Katz a menacé de détruire Gaza-ville si le Hamas n'acceptait pas d'être désarmé, de libérer tous les otages et de mettre fin à la guerre selon les conditions d'Israël.

Mardi, des dizaines de milliers d'Israéliens sont descendus dans la rue pour réclamer un accord pour libérer les otages et arrêter la guerre, au moment où était réuni le cabinet de sécurité.

"Ca suffit!", a hurlé Silvia Cunio dont les deux fils, Ariel et David, enlevés durant l'attaque du 7-Octobre, sont encore retenus à Gaza.

Après la réunion du cabinet, M. Netanyahu a affirmé: "(...) Nous ne laisserons pas ces monstres (le Hamas, ndlr) là-bas, nous libérerons tous nos otages et nous veillerons à ce que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël".

Le 10 août, il a énuméré les objectifs d'Israël: "premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne".

Alors qu'Israël poursuit son offensive à Gaza, Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump, a annoncé "une grande réunion à la Maison Blanche" mercredi, sous la direction du président, sur l'après-guerre.

"Jour d'après" 

"Nous élaborons un plan très complet sur le jour d'après" dans le territoire palestinien, a dit M. Witkoff sans plus de détails.

Donald Trump avait créé la surprise en début d'année en suggérant que les Etats-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza, en évacuent ses habitants et y construisent des complexes immobiliers.

M. Netanyahu avait salué cette proposition, rejetée par plusieurs pays européens et arabes.

La semaine dernière, le Premier ministre israélien avait ordonné l'ouverture immédiate de pourparlers visant à obtenir la libération des otages, tout en persistant sur ses plans pour prendre Gaza-ville.

Il n'avait pas répondu explicitement à une nouvelle proposition de trêve des médiateurs, acceptée par le Hamas, qui prévoit la libération échelonnée des otages sur une période initiale de 60 jours en échange de prisonniers palestiniens.

L'attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont encore retenues dans Gaza dont au moins 27 sont décédées selon l'armée.

L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 62.819 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du gouvernement du Hamas à Gaza, jugés fiables par l'ONU.