Washington sanctionne des responsables birmans dont le gouverneur de la Banque centrale

Des manifestants tiennent le drapeau de l'Union étudiante du Myanmar lors d'une manifestation contre le coup d'État militaire à Mandalay le 17 mai 2021. (Photo, AFP)
Des manifestants tiennent le drapeau de l'Union étudiante du Myanmar lors d'une manifestation contre le coup d'État militaire à Mandalay le 17 mai 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 18 mai 2021

Washington sanctionne des responsables birmans dont le gouverneur de la Banque centrale

  • «L'armée birmane continue de commettre des violations des droits de l'homme et d'opprimer le peuple birman»
  • Le Trésor américain avait déjà pris des sanctions en avril notamment contre des sociétés publiques, dont une entreprise d'État de production de pierres précieuses

WASHINGTON: Les États-Unis ont annoncé lundi des sanctions contre treize responsables birmans dont le ministre des affaires ethniques Tun Aung Myint, le ministre chargé des affaires frontalières Tun Tun Naung et le gouverneur de la Banque centrale Than Nyein, selon un communiqué du Trésor.

Il s'agit de «membres clés du régime militaire birman, qui réprime violemment le mouvement pro-démocratie dans le pays et est responsable des attaques violentes et meurtrières perpétrées contre le peuple birman, notamment le meurtre d'enfants», a justifié le Trésor américain.

Concrètement, le Trésor gèle tous les «biens et intérêts dans les biens» des personnes listées lundi qui se trouvent aux États-Unis, ou qui sont en possession ou sous le contrôle de personnes américaines.

«L'armée birmane continue de commettre des violations des droits de l'homme et d'opprimer le peuple birman», a ajouté l'administration Biden, soulignant que ces sanctions ne visaient pas le peuple birman.

«L'action d'aujourd'hui démontre l'engagement des États-Unis à travailler avec nos partenaires internationaux pour faire pression sur l'armée birmane et promouvoir la responsabilité des responsables du coup d'État et des violences en cours», a déclaré Andrea Gacki, directeur du Bureau du contrôle des avoirs étrangers dans le communiqué. 

Le Trésor américain avait déjà pris des sanctions en avril notamment contre des sociétés publiques, dont une entreprise d'État de production de pierres précieuses. 

En mars, l'administration Biden avait déjà suspendu un accord commercial.

L'armée birmane a renversé le 1er février la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, mettant fin brutalement à une parenthèse démocratique de 10 ans. 

Depuis, elle réprime dans le sang les manifestations quasi-quotidiennes, menées par une jeunesse avide de liberté, grande consommatrice de réseaux sociaux et de nouvelles technologies.

Londres annonce des sanctions similaires

Londres a également annoncé lundi de nouvelles sanctions visant les intérêts financiers de militaires à l'origine du coup d'État en Birmanie, en imposant des mesures contre une entreprise de pierres précieuses contrôlée par l’État.

Ces sanctions, visant Myanmar Gems Entreprise (MGE), «priveront la junte d'une source clé de financements», le commerce de pierres précieuses se chiffrant en milliards de dollars, a souligné le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.

«La junte militaire en Birmanie continue d'écraser la démocratie et d'attaquer son propre peuple avec une férocité brutale», a déclaré le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab, «nous collaborons avec nos alliés pour imposer des sanctions qui touchent l'accès de la junte à des sources de financement et pour favoriser le retour à la démocratie».


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.