Washington veut «reconstruire» le lien avec les Palestiniens et rouvrir son consulat à Jérusalem

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le président palestinien Mahmoud Abbas tiennent une conférence de presse conjointe, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 25 mai 2021. (Photo, Reuters)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le président palestinien Mahmoud Abbas tiennent une conférence de presse conjointe, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 25 mai 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 26 mai 2021

Washington veut «reconstruire» le lien avec les Palestiniens et rouvrir son consulat à Jérusalem

  • Les États-Unis essaient de soutenir Abbas, qui a été mis à l'écart par les événements récents, dans sa rivalité avec le Hamas et sur la scène internationale
  • Blinken annonce une aide de près de $40 millions aux Palestiniens, mais s'engage à garder tout fonds inaccessible au Hamas

JÉRUSALEM: Le secrétaire d'État Antony Blinken a annoncé mardi que les États-Unis vont rouvrir leur consulat général à Jérusalem, une initiative qui rétablit les liens, négligés par l'administration Trump, avec les Palestiniens.

Le consulat a longtemps servi de bureau autonome chargé des relations diplomatiques avec les Palestiniens. Mais l'ancien président américain Donald Trump a déclassé ses activités et les a placées sous l'autorité de son ambassadeur en Israël lorsqu'il a transféré l'ambassade à Jérusalem.

La décision de Trump a suscité la colère des Palestiniens, qui considèrent Jérusalem-Est comme un territoire occupé et la capitale de leur futur État.

Toutefois, Blinken n'a pas donné de date précise pour la réouverture du consulat.

Blinken a annoncé la décision après une réunion avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

«Comme je l’ai précisé au président, je suis ici dans le but de souligner l’engagement des États-Unis à reconstruire les relations avec l’Autorité palestinienne et le peuple palestinien, (et promouvoir) une relation fondée sur le respect mutuel et la conviction partagée que les Palestiniens et les Israéliens méritent autant les uns que les autres des dispositions égales de sécurité, d'opportunité, de liberté et de dignité», a affirmé Blinken.

Blinken est en visite dans la région afin d’aider à consolider le cessez-le-feu de la semaine dernière, et qui a mis fin à une guerre dévastatrice de 11 jours entre Israël et les militants du Hamas de Gaza. Cette guerre qui a fait plus de 250 victimes, pour la plupart des Palestiniens, et a causé des destructions généralisées dans le territoire côtier appauvri.

Il a promis de «rallier le soutien international» de manière à aider Gaza à la suite de la guerre. Il a plus tard annoncé une aide de près de 40 millions de dollars aux Palestiniens, dont 5,5 millions de dollars d'aide d'urgence dédiés à l’enclave en ruines. Un chiffre qui porte l'aide américaine totale aux Palestiniens sous l'administration Biden à plus de 360 millions de dollars, après que l'administration Trump ait coupé la quasi intégralité de leur aide.

Blinken s’est engagé à garder toute aide inaccessible au Hamas, qui ne reconnaît pas le droit d’Israël d’exister, et que Tel Aviv et Washington considèrent comme une organisation terroriste.

Les États-Unis essaient de soutenir Abbas, qui a été mis à l'écart par les événements récents, dans sa rivalité avec le Hamas et sur la scène internationale. Le président dirige l'Autorité palestinienne soutenue par la communauté internationale, qui gère une partie de la Cisjordanie occupée mais dont les forces ont été expulsées de Gaza lorsque le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

De nombreux Palestiniens estiment que Abbas a perdu toute légitimité. Mais il est toujours considéré sur le plan international comme le représentant du peuple palestinien, et un partenaire crucial dans le processus de paix, au point mort depuis longtemps.

La trêve qui a mis fin à la guerre de Gaza vendredi a tenu bon jusqu'à présent, mais elle n’a abordé aucun des problèmes sous-jacents du conflit israélo-palestinien, ce que Blinken a reconnu après s'être entretenu plus tôt dans la journée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou .

«Nous savons que pour empêcher un retour à la violence, nous devons profiter de l'espace créé afin d’évoquer tout une panoplie de problèmes et de défis sous-jacents. Et il faudra débuter, sans aucun doute, par s'attaquer à la situation humanitaire grave à Gaza et lancer ainsi à l’opération de la construction», a-t-il assuré.

Le haut diplomate américain fait face aux mêmes obstacles qui ont étouffé un processus de paix plus large pendant plus d'une décennie, à savoir un leadership israélien belliciste, des divisions palestiniennes et des tensions profondément enracinées autour de Jérusalem et de ses lieux saints. L'administration Biden avait initialement espéré éviter d'être entraînée dans le conflit insurmontable et se concentrer sur d'autres priorités de politique étrangère avant que la violence n'éclate.

La guerre a été déclenchée par des semaines d'affrontements à Jérusalem entre la police israélienne et des manifestants palestiniens à l’intérieur et autour de l'enceinte de la mosquée d’Al-Aqsa, un site vénéré par les juifs et les musulmans qui a connu plusieurs flambées de violence israélo-palestinienne au fil des ans. Les manifestations se sont insurgées contre les agissements des forces de l’ordres israéliennes pendant le mois sacré musulman du Ramadan et la menace d'expulsion de dizaines de familles palestiniennes par des colons juifs.

La trêve reste toutefois fragile car les tensions restent vives à Jérusalem, et le sort des familles palestiniennes n'est pas encore connu.

Les expulsions ont été suspendues juste avant le début des combats à Gaza, mais le processus judiciaire doit reprendre dans les semaines prochaines. La police a brièvement affronté des manifestants à Al-Aqsa vendredi, quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Pour ajouter aux tensions, un soldat israélien ainsi qu’un civil ont été poignardés et blessés lundi à Jérusalem-Est, avant que la police ne tire et tue l'assaillant dans ce qui a été qualifié d'attaque terroriste.

Mardi matin, un Palestinien a été tué par la police secrète israéliennes près de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, selon l'agence de presse Wafa. Des images qui circulent en ligne montrent l'homme ensanglanté, sans vie dans la rue.

L'armée a référé les questions concernant l’incident à la police des frontières, qui n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

Netanyahou , quant à lui, se bat pour sa vie politique après une quatrième élection non concluante en deux ans. Il fait face à des critiques croissantes de la part des Israéliens qui pensent qu'il a mis fin prématurément à l'offensive, sans arrêter de force les attaques à la roquette ni porter un coup plus dur au Hamas.

Netanyahou a à peine mentionné les Palestiniens dans ses remarques après sa rencontre avec Blinken, mettant en garde contre une riposte «très puissante» si le Hamas rompt le cessez-le-feu.

Netanyahou dit vouloir «relancer la croissance économique» en Cisjordanie occupée, mais a révélé qu'il n'y aura pas de paix tant que les Palestiniens ne reconnaîtront pas Israël comme un «État juif». Les Palestiniens s’opposent depuis longtemps à cette réalité, et affirment que cela porte atteinte aux droits de la propre minorité palestinienne d’Israël.

Blinken se rendra également en Égypte et en Jordanie voisines, qui ont joué le rôle de médiateurs dans le conflit. L'Égypte a réussi à négocier la trêve de Gaza après que l'administration Biden ait pressé Israël de mettre fin à son offensive.

L'administration Biden avait été vivement critiquée pour sa réaction initiale apparente à la violence meurtrière, notamment de la part des alliés démocrates au Congrès qui ont exigé qu'elle adopte une ligne plus dure à l'égard d'Israël. Biden a réitéré à plusieurs reprises ce qu’il affirme être le droit d’Israël de se défendre contre les attaques à la roquette à partir de Gaza.

L'administration Biden a aussi défendu sa position en assurant être engagée dans une diplomatie de haut niveau, intense mais silencieuse, dans l’intention de promouvoir un cessez-le-feu.

Blinken a estimé que le moment n’est pas propice à une reprise immédiate des négociations israélo-palestiniennes, mais que des mesures pourraient être prises afin de réparer les dommages causés par les frappes aériennes israéliennes, qui ont détruit des centaines de maisons et endommagé des infrastructures à Gaza.

La petite enclave côtière, qui abrite plus de 2 millions de Palestiniens, est soumise à un blocus israélo-égyptien paralysant depuis que le Hamas a pris le pouvoir. Israël juge que le blocus est nécessaire pour empêcher le Hamas d'importer des armes, tandis que les Palestiniens et les groupes de défense des droits de l'homme le considèrent comme une forme de punition collective.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan : au moins 14 civils tués par les paramilitaires en fuyant une ville assiégée du Darfour, selon une ONG

Des membres du Croissant-Rouge soudanais transportent dans un sac les restes exhumés d'une tombe improvisée pour être réinhumés au cimetière local d'al-Azhari, dans la banlieue sud de Khartoum, le 2 août 2025. (Photo d'Ebrahim Hamid / AFP)
Des membres du Croissant-Rouge soudanais transportent dans un sac les restes exhumés d'une tombe improvisée pour être réinhumés au cimetière local d'al-Azhari, dans la banlieue sud de Khartoum, le 2 août 2025. (Photo d'Ebrahim Hamid / AFP)
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  • Selon l'ONG Emergency Lawyers, qui documente les atrocités depuis le début de la guerre, l'assaut des FSR « a causé la mort d'au moins 14 civils et blessé des dizaines d'autres ». Plusieurs civils ont également été arrêtés.
  • Ces derniers jours, les paramilitaires ont lancé une nouvelle offensive contre la ville d'el-Facher, qu'ils assiègent depuis mai 2024 sans parvenir à la prendre à l'armée. 

KHARTOUM,SOUDAN : Une ONG a indiqué  lundi qu'au moins 14 civils avaient été tués dans l'ouest du Soudan par les paramilitaires, en guerre contre l'armée soudanaise, alors qu’ils tentaient de fuir la ville assiégée d'el-Facher, capitale du Darfour-Nord.

Jeudi, l'administration politique des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) avait appelé les civils à quitter el-Facher pour se rendre au village de Qarni, situé juste à la sortie de la ville, où l'attaque est survenue samedi.

Selon l'ONG Emergency Lawyers, qui documente les atrocités depuis le début de la guerre, l'assaut des FSR « a causé la mort d'au moins 14 civils et blessé des dizaines d'autres ». Plusieurs civils ont également été arrêtés, ajoute l'ONG.

« Les victimes avaient quitté El-Facher pour fuir le siège et les combats qui s'intensifiaient », a-t-elle précisé.

L'AFP n'a pas pu vérifier dans l'immédiat le bilan et les circonstances de l'attaque, la vaste région du Darfour étant coupée des communications et largement inaccessible aux journalistes.

Ces derniers jours, les paramilitaires ont lancé une nouvelle offensive contre la ville d'el-Facher, qu'ils assiègent depuis mai 2024 sans parvenir à la prendre à l'armée. 

Les familles ont survécu grâce à de la nourriture pour animaux, dont une pénurie a été annoncée la semaine dernière par les autorités locales.

L'ONU a à plusieurs reprises alerté sur le sort de centaines de milliers de civils piégés à el-Facher, dernière capitale du Darfour à ne pas être tombée aux mains des FSR, engagées depuis avril 2023 dans un conflit avec l'armée.

- Appel à évacuer -

La semaine dernière, l'administration politique des FSR a appelé les civils à évacuer el-Facher et à rejoindre le village de Qarni.

« Je vous exhorte à quitter El-Facher et à vous diriger vers la région de Qarni, la porte nord-ouest de la ville, où se trouvent nos forces et celles de la coalition Tasis, qui assureront votre sécurité », a déclaré jeudi dans une vidéo Al-Hadi Idris, gouverneur du Darfour nommé par les FSR.

Tasis est une coalition politique dominée par les FSR qui a nommé, fin juillet, les dirigeants d'un gouvernement installé à Nyala, la capitale de l'État du Darfour-Sud.

Ce gouvernement n'a toutefois reçu aucune reconnaissance internationale. Mercredi, l'Union africaine a appelé ses membres à « ne pas reconnaître ce prétendu gouvernement parallèle ». 

Selon Al-Hadi Idris, les forces alliées aux FSR offriraient un passage sécurisé vers des zones comme la ville occidentale de Tawila, « tout comme elles ont sécurisé des milliers de personnes ayant quitté El-Facher ces six derniers mois ».

Dans la localité de Tawila, des centaines de milliers de personnes sont confrontées à une grave épidémie de choléra, selon l'ONU, après avoir survécu aux attaques des FSR contre les camps de déplacés autour d'el-Facher en avril.

La guerre, entrée dans sa troisième année, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, l'ONU décrivant « la pire crise humanitaire au monde ».

Le pays reste fracturé : l'armée contrôle le centre, l'est et le nord du Soudan, tandis que les paramilitaires tiennent la quasi-totalité du Darfour à l'ouest, à l'exception d'el-Facher, ainsi que certaines parties du sud.

Les deux camps ont été accusés de viser des civils, de bombarder aveuglément des zones habitées et d'empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire. Les paramilitaires sont tout particulièrement accusés de commettre des violences sexuelles systématiques, des pillages et du nettoyage ethnique.


L'Algérie nettoie ses plages face à une algue brune invasive

Des bénévoles retirent des amas d'algues invasives Rugulopteryx okamurae, originaires d'Asie de l'Est, échouées sur la plage d'Al-Marsa à Alger, le 30 juillet 2025. (Photo AFP)
Des bénévoles retirent des amas d'algues invasives Rugulopteryx okamurae, originaires d'Asie de l'Est, échouées sur la plage d'Al-Marsa à Alger, le 30 juillet 2025. (Photo AFP)
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  • À Sidi Fredj, célèbre station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, des dizaines de volontaires et de membres d'associations ratissent le rivage et ramassent la « Rugulopteryx okamurae », son nom scientifique, par pelletées.
  • À Marseille, en France, ainsi qu'en Espagne, la présence de cette algue a également été signalée ces dernières années. 

ALGER, ALGERIE : Sur certaines plages d'Algérie, l'algue brunâtre a recouvert le sable doré et donné à l'eau de mer un aspect boueux. Face à cette espèce invasive, les autorités ont lancé une campagne de nettoyage, avec l'aide de bénévoles et de tractopelles.

À Sidi Fredj, célèbre station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, des dizaines de volontaires et de membres d'associations ratissent le rivage et ramassent la « Rugulopteryx okamurae », son nom scientifique, par pelletées.

Selon le Dr Lamia Bahbah, enseignante-chercheuse affiliée à l'École nationale supérieure des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral (Enssmal), la présence de cette algue originaire de l'océan Pacifique a été détectée fin 2023 sur la côte centre.

L'espèce a rapidement proliféré, menaçant l'écosystème local. Elle est particulièrement reconnaissable à son odeur nauséabonde.

« Quand elle échoue sur le rivage, on ne peut pas se baigner », regrette Salim Hemmedi, un vacancier de 43 ans. Mais grâce à cette campagne, qui se poursuit jusqu'au 16 août, « nous espérons que la situation s'améliorera pour que nous puissions profiter » et que « les enfants puissent nager en toute tranquillité ». 

En visite sur une plage, la ministre de l'Environnement, Nadjiba Djilali, a voulu rassurer.

« Les eaux sont-elles adaptées à la baignade ? Oui », a-t-elle affirmé à la presse.

« Ces algues vont-elles provoquer des allergies chez les baigneurs ? À l'heure actuelle, non », a-t-elle insisté.

- Invasion -

Mais ces algues ont fortement proliféré par rapport aux années précédentes, a averti Youcef Segni, ingénieur maritime et biologiste en laboratoire.

« Elles envahissent les lieux de vie d'autres algues dans les fonds marins, ce qui conduit à la disparition de ces algues indigènes, puis à celle d'animaux comme les poissons », explique-t-il.

À Marseille, en France, ainsi qu'en Espagne, la présence de cette algue a également été signalée ces dernières années. 

En février, le club de football espagnol Betis Séville a lancé un nouveau maillot fabriqué à partir de la « Rugulopteryx okamurae » afin de sensibiliser le public à la crise écologique provoquée par cette algue sur la côte andalouse.

Selon le ministère algérien de l'Environnement, la présence d'algues a été observée dans trois des quatorze wilayas (préfectures) côtières du pays, dont la capitale, avec seize plages concernées.

Selon le Dr Bahbah, stopper la prolifération de cette algue est « malheureusement impossible à ce stade ». Cela est notamment dû à son mode de reproduction « sexué et asexué » : « un petit fragment détaché peut vivre longtemps et donner naissance à un nouvel individu ».

La température de la mer Méditerranée et les moyens de transport maritime (elle peut s'accrocher aux coques des bateaux) favorisent également sa propagation.

En Algérie, pour éviter que les amas d'algues récupérés ne se décomposent sur les plages, des camions et des tractopelles sont venus les transporter.

« Cette algue brune, Rugulopteryx okamurae, qui vient du Japon, on va la combattre. Le réseau de surveillance des macro-algues toxiques et invasives suit régulièrement son expansion, son développement et son évolution », affirme Fella Zaboudj, ingénieure d'État en sciences marines.

Des études sont en cours pour voir si elle peut être valorisée, notamment comme engrais.


Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les otages à Gaza selon l'ambassadeur israélien

Une vue générale montre une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la protection des civils dans les conflits armés, au siège de l'ONU à New York, le 23 mai 2023. (AFP)
Une vue générale montre une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la protection des civils dans les conflits armés, au siège de l'ONU à New York, le 23 mai 2023. (AFP)
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  • Danny Danon, ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, a annoncé cette réunion sur les réseaux sociaux, quelques jours après la publication de vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis.
  • Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sollicité l'aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « pour fournir de la nourriture » et « un traitement médical » aux otages.

NATIONS-UNIES, ETATS-UNIS : Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra mardi une réunion d'urgence sur la question des otages à Gaza, a annoncé dimanche l'ambassadeur d'Israël, alors que l'indignation quant à leur sort dans l'enclave ravagée par la guerre et menacée de famine ne cesse de croître.

Danny Danon, ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, a annoncé cette réunion sur les réseaux sociaux, quelques jours après la publication de vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis.

M. Danon a précisé que le Conseil allait « se réunir ce mardi pour une réunion d'urgence sur la situation désastreuse des otages à Gaza ».

La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant ces deux otages israéliens très affaiblis par le mouvement islamiste palestinien Hamas et son allié du Jihad islamique a provoqué un vif émoi et ravivé en Israël le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour libérer ces captifs, enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sollicité l'aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « pour fournir de la nourriture » et « un traitement médical » aux otages.

Peu après, la branche armée du Hamas a affirmé être prête à répondre « positivement » à toute demande du CICR, mais a exigé au préalable « l'ouverture de corridors humanitaires (…), pour le passage de nourriture et de médicaments » dans la bande de Gaza. 

Les Brigades Qassam « ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture », a soutenu le mouvement, ajoutant que les otages « ne recevront aucun traitement de faveur tant que le blocus et la politique de famine se poursuivront ».

Les vidéos publiées par le Hamas font référence à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.

Selon l'ONU, ce territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est menacé d'une « famine généralisée ».

Les organisations internationales dénoncent les entraves répétées des autorités israéliennes, qui alimentent le chaos. Selon des sources humanitaires et des experts, l'aide, qui arrive au compte-gouttes, est également pillée par des gangs dans le plus grand chaos.