Des manifestants ulcérés par l’attribution d’un siège à la Syrie au conseil de l'OMS

Une femme syrienne discute avec un soldat américain arabophone en patrouille près de la frontière turque dans le nord-est de la Syrie. (Photo, AFP/Fichier)
Une femme syrienne discute avec un soldat américain arabophone en patrouille près de la frontière turque dans le nord-est de la Syrie. (Photo, AFP/Fichier)
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Publié le Mardi 01 juin 2021

Des manifestants ulcérés par l’attribution d’un siège à la Syrie au conseil de l'OMS

  • La Syrie pourra occuper le siège lors de la prochaine session du conseil d'administration, qui débute mercredi
  • Des centaines d'installations médicales ont été bombardées, principalement lors de frappes aériennes du gouvernement syrien

BEYROUTH: Des dizaines de travailleurs médicaux ont manifesté lundi dans le nord-ouest de la Syrie, fief de l'opposition, contre la décision d'accorder au régime de Bachar Assad un siège au conseil d'administration de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon eux, Assad est responsable du pilonnage des hôpitaux et des cliniques du pays ravagé par la guerre.

La décision d’octroyer un siège à la Syrie suit une décennie de guerre civile dévastatrice, un conflit qui a laissé un nombre incalculable de civils, dont de nombreux travailleurs de la santé, morts ou blessés.

La sélection de la Syrie lors d’une séance ordinaire samedi de l’assemblée annuelle de l’OMS - qui rassemble tous les États membres de l’agence des Nations Unies pour la santé - a suscité l’indignation dans la province d’Idlib, tenue par l’opposition.

Rifaat Farhat, un haut responsable de la santé à Idlib, affirme que cette décision «contredit toutes les lois internationales et humanitaires».

La Syrie comptait parmi douze États membres de l'OMS choisis pour nommer de nouveaux membres pour le conseil d'administration de 34 membres. Le vote de l'Assemblée n'a fait face à aucun débat ni objection.

La Syrie pourra occuper le siège lors de la prochaine session du conseil d'administration, qui débute mercredi.

La nouvelle a été révélée par le groupe de défense UN Watch, qui garde un œil sur l’apparente hypocrisie de l'organisme international et de ses organisations affiliées, telle que l'OMS.

Le conseil est un groupe technique en grande partie. En plus du rôle de conseiller, il exécute les décisions de l'assemblée, qui se compose de tous les États membres de l'OMS et se trouve en session depuis le 24 mai.

«Nous rejetons l'idée que notre tueur, celui qui a détruit nos hôpitaux, soit représenté au conseil d'administration», pouvait-on lire lundi sur une pancarte brandie par des manifestants à Idlib. Une vingtaine de membres du personnel médical ont manifesté devant le principal service de santé.

Journaliste citoyenne, Salwa Abdul-Rahman, est native de la province d'Idlib, le dernier bastion rebelle du pays. Elle craint qu'un représentant du régime ne s'emploie à réduire l'assistance médicale consacrée à la région, qui abrite des millions de personnes.

La guerre en Syrie a fait un demi-million de morts et chassé des millions de personnes du pays depuis le début du conflit en 2011.

Des enquêteurs travaillant pour le principal organe des droits de l'homme de l'ONU et des groupes de défense internationaux ont rapporté que le régime d’Assad et ses alliés, comme la Russie et l'Iran, sont coupables de la destruction d'établissements de santé durant les années de combats.

Des centaines d'installations médicales ont été bombardées, principalement lors des frappes aériennes du gouvernement syrien.  La moitié des hôpitaux et des centres de santé ne roulent que partiellement ou pas du tout, alors que 70% du personnel médical ont fui le pays.

Un appel d'urgence de l'OMS pour la Syrie publié en mars a affirmé qu'au moins 12,4 millions de personnes ont besoin d'aide en Syrie et que «les infrastructures essentielles des services de santé telles que les hôpitaux et les centres de soins de santé sont en mauvais état».

À la fin du mois de décembre, selon lui, seulement la moitié des hôpitaux publics évalués dans le pays étaient encore pleinement opérationnels.

Près de la moitié du personnel de santé syriens ont quitté le pays.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com